Fiction: Une double victoire. (terminée)

Deidara ? C'est un jeune homme de dix-huit ans, qui court aussi vite que passe le vent. La course, c'est son art. Dans une famille qui ne l'aime pas, dans laquelle il n'a jamais réussi à s'adapter, il n'arrive pas à s'épanouir. Pour le moment, il court. C'est l'épreuve du huit-cent mètres, et son avenir dépend en partie de sa réussite. Mais il n'a pas envie d'une demi-victoire. Alors il pense, alors il se rappelle tous ces moments cruciaux, doux et douloureux, qui l'ont conduit là où il est.
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Hanabi-chan63 (Féminin), le 12/06/2011
Bonjour, charmants lecteurs et enivrantes lectrices !
Je vous présente, encore une fois, un OS de mon cru. Et cette fois, je contente les fans de Yaoi ! =D
Alors, heureux ?




Chapitre 1: Double course, double victoire.



Un tour.




"Mesdames et Messieurs, bienvenue à cette nouvelle édition du championnat national de l'épreuve du 800 mètres junior ! La finale, c'est aujourd'hui, c'est maintenant, c'est à l'instant ! Attention Mesdames, Messieurs, c'est un combat acharné qui va se dérouler sous vos yeux !"

Sept garçons âgés de dix-huit ans environ, genoux fléchis, fixaient l'horizon avec une détermination féroce. Ils attendaient le feu de départ. De cette compétition ressortiraient leurs capacités physiques, et de celles-ci dépendrait un seul et unique score. Score qui serait bientôt capital pour leur avenir. Le son strident du sifflet leur vrilla les tympans, et ils partirent à une vitesse telle que les cheveux de l'arbitre voletèrent.
L'un d'eux, en particulier, attirait l'attention. A la traîne, il semblait toutefois ne vouloir faire aucun effort, même si de l'issue de cette compétition dépendait le reste de sa vie. Il se fit dépasser par tous ses adversaires, qui lui mirent vingt mètres dans la vue.
Il se contenta de sourire.
De sa loge, le commentateur sportif hurlait de toute la force de ses poumons les places des coureurs. Et lui était dernier. Son sourire s'élargit. Aujourd'hui plus que les autres, il avait quelque chose à prouver.

"Mais que se passe-t-il, Mesdames, Messieurs ? Le prodige de cette année, le poulain, le chouchou du public serait-il en train de chuter ? Les autres concurrents en sont déjà au second couloir, alors que notre étoile montante semble perdre de son éclat !" hurla dans son micro le commentateur.



Il avait treize ans. Il venait d'intégrer l'équipe d'athlétisme de son collège, à la suite d'une course de sélection. Il avait tant désiré faire partie de l'élite qu'il avait jeté toutes ses forces dans la bataille. Il ne s'en était même pas rendu compte. A la deuxième foulée, il avait perdu tout contrôle. Le bruit que produisaient ses baskets sur la piste l'avait enivré, son esprit s'était déconnecté. Tout simplement en paix, ne pensait qu'à courir. Courir, courir, courir vite, courir loin. Et surtout ne jamais s'arrêter. Il avait pourtant bien fallu se stopper quand le coup de sifflet de l'entraîneur l'avait sorti de sa transe. Il s'était alors rendu compte qu'il transpirait comme une bête et qu'il était à deux doigts de s'évanouir tant son corps avait payé. Il tourna la tête et vit que les autres garçons avec qui il avait couru, certains plus âgés, écumaient trente mètres derrière lui.
L'entraîneur le fixa dans les yeux.

"Appelle-moi Coach, petit."



Deux cents mètres.




Les autres en étaient à deux cents vingt. Il s'en fichait, il courrait.
Dans le public, plus précisément dans les loges les plus chères, il voyait toute sa famille le regarder, consternée. Un sentiment de joie sauvage le prit, et il eut presque envie de gagner. Mais non, il ne le ferait pas. A l'instant, il ne courrait pas pour la victoire de cette course.
Non, il courrait pour un autre triomphe, à ses yeux bien plus important.
Son regard fut irrésistiblement attiré par le visage furibond de son père. Ce père qu'il détestait, ce père intolérant qui n'avait que faire des sentiments de son fils et se préoccupait uniquement de la renommée que celui-ci pouvait lui apporter.
C'était à cause de lui que le garçon blond avait failli arrêter son sport. Son géniteur lui avait retiré tout le plaisir qu'il avait à courir en lui imposant des contraintes titanesques. Mais il n'avait pas fait l'erreur de compromettre ses chances d'échapper à ce tyran. Et s'il avait retrouvé à temps le bonheur de courir, et l'espoir de partir de chez lui, ce n'était pas de son fait.



Ce jour-là, âgé alors de quinze ans, il s'entraînait seul, sans motivation sur la piste d'athlétisme de son lycée. Encore une fois, il pensait à cesser de courir dans les championnats. Quand il s'était arrêté pour s'arrêter quelques minutes et boire, il avait aperçu un garçon aux cheveux roux environ du même âge que lui sur les gradins. Il s'était approché, curieux.

- Qui es-tu ?
- Je m'appelle Sasori Akasuna. Je suis le nouveau de seconde cinq. Et toi ?
- Ca ne t'avancerait à rien de le savoir. Tu cours ?
- Non.
- Que fais-tu sur le terrain si tu ne cours pas ?
- Je te regarde. Tu cours mal.
- Tu plaisantes ? Je suis le meilleur !
- Tu l'étais. Je suis sûr que même moi je peux te battre !

Furieux, il avait bondit du gradin à une telle vitesse que son mouvement avait paru flou. Sans se presser, Sasori le rejoignit. Un petit sourire narquois ornait ses lèvres, et cela énerva d'autant plus le blond, qui amorça le décompte et partit comme une balle après le "go". Sasori, lui, n'esquissa même pas un geste sinon celui de se mettre sur le côté. L'autre ne s'aperçut même pas qu'il était seul sur la piste.

Appuyé comme la barrière métallique, il le regardait gagner en vitesse. Plus vite, plus vite, plus vite ! Il ne semblait pas avoir de limite. Il passa devant Sasori à toute allure et sans le remarquer pour la cinquième fois. Puis il s'arrêta brusquement vingt mètres plus loin, tituba un instant, et s'écroula au sol.

- Merde !

Sasori se précipita vers le blond. Tremblant, il eut de la peine à attraper son téléphone portable et composa fébrilement le numéro des urgences. Une main agrippa son poignet. Suffisamment fort pour lui laisser des marques blanches.

- Non, articula le blond. Je vais bien.
- Regarde-toi, tu es blessé ! répliqua Sasori.
- Je n'ai rien, martela l'autre. J'irais à l'hôpital pour te le prouver si tu veux, mais par mes propres moyens. Pigé ?

Le roux renonça, et éteignit son téléphone portable. Si sa manipulation avait marché, il lui devait des excuses.

- Je suis désolé, je n'aurais pas du te provo...
- Stop.
- Mais...
- La ferme.

Le roux l'avait regardé un moment, interloqué, puis avait secoué la tête de gauche à droite et soupirer bruyamment. Le blessé, le fixa, puis offrit un sourire superbe et sincère à celui qu'il considérait désormais comme son ami. A celui qui en le défiant lui avait redonné le goût de la course et de la compétition.

- Je m'appelle Deidara, avait-il dit en lui tendant la main.

L'autre s'en était emparé avec vigueur et chaleur, et sans le lâcher, l'avait aidé à se relever.



Trois cents mètres.




Il entama le dernier couloir, toujours à une allure tranquille. Cependant, il augmenta légèrement sa vitesse. Les autres concurrents le distançaient toujours d'une vingtaine de mètres. Personne ne l'avait remarqué, mais il adoptait à présent la vitesse de ceux de devant.

Le commentateur continuait de hurler dans son micro les classements et il était toujours dernier. Il entamait le second tour quand il croisa le regard de son entraîneur, debout et les mains posé sur la barrière, qui l'observait intensément. C'est à ce moment-là qu'il eut la certitude qu'il n'avait pas le droit de perdre. Pas après tout ce que cet homme avait fait pour lui, depuis le début.



Il se rendait à son premier entraînement. Le Coach lui avait donné le gymnase du collège comme lieu de rendez-vous. Il courrait pour ne pas être en retard, son sac de sport ballotant sur son épaule. Il entra dans le gymnase avec un fracas étourdissant et trouva l'entraîneur seul, occupé à compulser des feuilles d'inscription. Il ne releva même pas la tête au son épouvantable de l'arrivée de son élève. Il observa ensuite le grand terrain couvert comme si c'était la première fois qu'il le voyait. C'était donc ici, que s'était entraîné les plus grands coureurs qu'ait connu la ville ? Konoha était avant tout réputée ville sportive, et de nombreux champions y avaient faits leurs débuts. Il s'avisa alors que de nombreux portraits de ces célèbres sportifs étaient suspendus aux murs de la salle.

Il s'aperçut alors qu'il était le seul élève présent.

- Où sont les autres, Coach ?
- Je leur ai demandé de rester chez eux.

Des pensées terrifiantes passaient dans l'esprit du blond, dont la mère regardait un peu trop les informations. Sa respiration s'accéléra sous l'angoisse. Le Coach faisait-il partie de ces cinglés qui violaient leurs élèves ?

- Cesse de t'imaginer des choses, petit, fit l'entraîneur comme s'il avait lu dans ses pensées. Et cours.

Il lui désignait les gradins. Le collégien ne comprit pas. Pourtant, il s'approcha des bancs, et commença à marcher jusqu'en haut, puis à redescendre.

- Vite !

Il accéléra la cadence. Au bout de dix aller-retour, il transpirait comme jamais.

- Encore !

Puisant dans des ressources insoupçonnées, il augmenta encore l'allure, s'appliquant à suivre les instructions du Coach. Il continua quelques minutes avant de passer à un autre exercice. Montée de genoux sur deux tours de terrain, talons-fesses sur un seul. Il commençait à s'ennuyer de ces échauffements fatiguant et monotones quand l'entraîneur le mena hors du gymnase. Alors l'adulte se mit à courir, d'abord lentement, puis accélérant la cadence. Il ne semblait pas ressentir la fatigue, alors que Deidara peinait à ses côtés.

- Coach, haleta-t-il, le prochain entraînement sera-t-il aussi dur que celui-là ?
- Tu ne fais pas ce que je veux de toi. Je t'ai dit de courir, répliqua-t-il d'une voix sibylline.
- C'est pourtant ce que je fais, Coach, articula l'adolescent avec difficulté. Que puis-je faire de plus ?
- Cours comme le jour de la sélection, petit.

La bouche trop sèche pour poser des questions supplémentaires, le collégien se tut et réfléchit. Lors de la sélection, il avait oublié qui il était, pourquoi il courait et contre qui. Il ferma les yeux, et ce fut comme si une barrière s'était dissoute. Ses jambes qu'il croyait vidées de forces et de muscles redoublèrent de vitesse. Ses muscles dessinés par son Tee-shirt de coton trempé de sueur jouaient comme un mécanisme mécanique. L'entraîneur accéléra la cadence pour rester à sa hauteur, et lui cria de revenir au gymnase quelques minutes plus tard. Sans sortir de sa transe, le garçon blond obéit, et le Coach constata avec stupeur que les yeux de son élève étaient à peine entrouverts, juste assez pour lui permettre de voir où il allait. Il se reprit et suivit son élève jusqu'à leur point de départ.

C'est une heure de transpiration intense plus tard qu'il regarda son élève partir, épuisé mais comme apaisé. A cet instant-là, il sut que ce garçon irait loin, très loin. Car il appréhendait son sport dans des paramètres tout différents. S'il ne connaissait pas exactement lesquelles, il était certain d'une chose : le petit avait changé son point de vue sur la course sans même s'en rendre compte.

Jusqu'ici, il avait toujours pensé que la course était un sport, une passion. Aujourd'hui, il comprenait que le gamin en faisait un art.


Deux tours.





Comme, par exemple, le choix de ses conquêtes. Pour elle, il n'était bon qu'à ramener des notes plus que moyennes et remporter des compétitions qu'elle jugeait stupides - mais qui, en passant, lui permettait de vivre très aisément en piochant dans le livret bancaire de son fils, mieux garni que le sien.

Ses parents ne l'avaient jamais compris, jamais aidé. Mais le pire de tout, c'avait été ce jour-là, ce jour où il avait décidé qu'il n'obéirait plus. Deux semaines auparavant.



Sasori était venu le chercher pour le conduire au stade de la ville. Plus âgé que lui de huit mois, il venait d'obtenir son permis, et en profitait pour aider son ami au maximum en le conduisant partout où il voulait. Ou en faisant des choses que ceux-ci auraient détestées. Par exemple, trouver des petits chemins de campagne et laisser leur fils courir à côté de la voiture. Car, si le blond et ses parents étaient en conflit permanent, ceux-ci désiraient quand même qu'il soit en bon état pour courir et leur ramener prestige et argent.
Sasori avait des crampes aux doigts à force d'agripper le volant. Il jeta un regard à son ami, qui trottinait toujours tranquillement près de la vieille Toyota bleue prêtée par les parents du roux.

- On s'arrête.
- Déjà ?

Il ne protesta pas, pour ne pas vexer son ami qui souffrait plus de conduire une voiture que lui de courir au même rythme. Sasori se gara sur le bas-côté, sortit du véhicule et ouvrit le coffre pour y prendre la glacière. Il lança une boisson énergisante à son ami qui la fixa avec une moue dégoûtée.

- Non, Sasori, c'est horrible au goût, ce truc !
- Peut-être, mais ça te permet de recharger plus vite tes batteries.
- J'y crois pas. Tu oses me parler de vitesse. Toi, le type le plus lent du monde.
- Hé ! Je me permets de te rappeler que l'art de la vie, c'est de prendre son temps.
- Faux. C'est au contraire de vivre à fond, sans se préoccuper du lendemain ! s'emporta le blond.
La vitesse conduit à l'irresponsabilité et la mort.
- Rien à faire ! La vitesse, c'est s'éclater, c'est vivre et ça fait avancer bien plus de choses que tu ne le soupçonnes !
- Telles que ?

Leurs yeux se rencontrèrent, attirés irrésistiblement, comme aimantés. Une étincelle bien particulière y brillait. Une étincelle dont ils connaissaient tous deux l'existence et qu'ils savaient réciproque. Une étincelle qu'ils n'osaient pas transformer en flamme ardente. Sasori approcha lentement sa main du visage de son ami, et repoussa la mèche qui lui cachait le visage avec douceur, en lui caressant le visage au passage. Les yeux du blond s'arrondirent, ses joues prirent une teinte de rose marquée, il déglutit difficilement. Puis il n'y tint plus.
Il se jeta avec fougue sur Sasori et plaqua ses lèvres contre les siennes. Allongés sur l'herbe, ils s'embrassaient à perdre haleine, avec une intensité incroyable, comme s'ils avaient pu se fondre l'un dans l'autre par ce simple geste. Comme si un unique baiser pouvait témoigner de la force de leurs sentiments.
Unis par un lien à la fois ancien et nouveau, ils reprenaient leur souffle, la tête du coureur reposant sur l'épaule de son ami. Il aurait voulu parler, exprimer ce qu'il ressentait, dire à quel point son cœur battait vite, à quel point il désirait rester ici à jamais, loin de tout ses problèmes, loin de la haine et bercé d'amour.
Aucun mot ne sortit de leurs lèvres, cet après-midi là.

Lorsque Sasori le redéposa chez lui, il se pencha pour l'embrasser, certain que personne ne les verrait. Malheureusement, ses parents, pointilleux sur l'heure, l'attendaient de pied ferme.

Il y eut quelques instants de flottement, puis sa mère blanchit, et hurla. Son père l'imita quelque secondes plus tard. Il ouvrit la portière de la Toyota, prit son fils par le bras avec une rage et une violence inouïe, lui administra une gifle retentissante, hurlant qu'il avait engendré une misérable tapette, une tafiole de merde, qu'il ferait mieux de le tuer car il ne méritait pas de vivre. Le visage déformé par la rage, il hurla à Sasori de décamper, de ne jamais remettre les pieds aux alentours, le menaçant de mort lui aussi. Déchiré entre l'envie de partir et le désir de rester pour Deidara, il comprit cependant que sa présence ne ferait qu'empirer les choses. Il appuya le pied sur l'accélérateur, et disparut dans l'horizon.

Le père s'assura que personne ne le voyait, puis frappa encore son fils, encore, une gifle, un coup de poing, un coup de pied, le vit tomber au sol, dans les côtes, dans les jambes. Il le détruirait, ce sale gamin qui faisait honte à sa famille !

Le blond, couvert de bleus, fini par regagner sa chambre. Pendant des heures, il fixa le plafond, inerte et incapable de penser, puis un violent sentiment d'injustice le prit.

Son père n'avait pas le droit d'interférer dans sa vie, surtout pas lui qui n'avait épousé sa mère que pour de l'argent ! Sa génitrice, toute aussi vénale, n'avait pas non plus son mot à dire ! Ses parents prenaient l'amour comme une honte ? Ils ne voulaient plus qu'il revoie Sasori ? Une rage froide germa dans son cœur. Avec une lenteur méthodique qui ne lui était pas ordinaire, il entreprit de mettre un plan en ordre. Mais pas n'importe lequel.

Sa vengeance.

Une vengeance à laquelle ils n'échapperaient pas, cette fois-ci.



Six cents mètres.




"Mesdames et Messieurs, il semblerait qu'il n'y ait plus aucun espoir pour le jeune prodige de la course, il ne lui reste plus que deux cents mètres à parcourir, il ne faudrait pas moins d'un miracle pour qu'il réussisse à prendre la tête du peloton !"

Un miracle, tant que ça ? Avec un sourire narquois, le dernier reporta son regard vers les barrières et son cœur bondit dans sa poitrine.
Sasori était là.
Il ferma les yeux à demi, oublia le reste et laissa le bruit de ses pas entonner une mélodie connue de lui seule. De plus en plus rythmée, de plus en plus rapide, de plus en plus saccadée. Vingt mètres avait la ligne d'arrivée, il prit la tête du peloton, comme animé par une force invisible. Concentré sur la musique de ses pas, il en accéléra encore le tempo. Il sentit comme une bande de tissu se déchirer sur son torse, puis il continua sur dix mètres avant de se trouver face à Sasori.

"MON DIEU MESDAMES MESSIEURS, VOILA CE QUE J'APPELLE LA BEAUTE DU SPORT ! ALORS QU'IL ETAIT PARTI BON DERNIER, DEIDARA GAGNE AVEC DEUX SECONDES D'AVANCE, C'EST PRODIGIEUX !!" beuglait le commentateur dans son micro pour dominer la foule en délire.

Sans prêter attention aux cris et aux hurlements hystériques des spectateurs, Deidara se pencha vers Sasori, et devant les caméras et plusieurs millions de spectateurs, il l'embrassa.
Il l'aida à passer la barrière, et sur la piste, il leva leurs bras unis, dans un geste de victoire.

Profondément heureux.
Il avait fini par s'affranchir, et par se venger. Cette victoire qui aurait du apporter fierté et argent à ses parents faisait éclater au grand jour un amour qu'ils auraient par-dessus tout voulu cacher. Faisait leur honte à eux, mais sa fierté à lui.
C'avait été une course contre les autres concurrents et pour arriver le premier.
C'avait été une course contre sa famille et pour lui-même.



Double course, double victoire.




Comment que c'était ? O.o



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