Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Eternelle Cascade (terminée)

Il est de retour, enfin, à son village sans vie. Il pleut toujours, comme dans ses souvenirs. Il pleut, le ciel pleure, comme s'il évacuait cette peine qu'il endure depuis trop longtemps. Depuis cette guerre qui avait tout gâché. Et lui, il a enfin le courage de revenir, après tant d'années à se battre, à changer. Et les souvenirs affluent tels une cascade sans fin... Pein/Konan
Spoil | Romance | Mots: 3084 | Comments: 1
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Noussy (Féminin), le 12/06/2011
Cela fait bien longtemps que j'ai écrit ce OS, et j'avoue que j'hésitais à le poster. Il n'est pas celui que je préfère, à vrai dire : il manque affreusement d'action. Mais question nostalgie, il n'y a pas mieux ^^'

Enfin... A vous de juger :p




Chapitre 1: OS : Éternelle Cascade



Le ciel était gris, comme dans ses souvenirs, bas aussi. Mais surtout triste et morne... Une pluie fine s'écrasait sur les ruines des maisons avachies, arrosant la végétation qui avait poussé entre les pierres, seule image de vie dans ce coin désert et oublié. Oublié, mais pas de tous, car non loin des énormes piliers qui avaient jadis marqué l'entrée du village se tenait un jeune homme roux, au visage caractérisé de sept piercings noirs. Ses traits étaient neutres, inexpressifs, mais dans ses yeux se lisaient tristesse et nostalgie. Il était revenu, il l'avait promis, et le voici enfin, après dix ans de voyage, le voici de retour... Chez lui.

Rassemblant son courage, il fit un pas en avant, pénétrant dans ce qui avait été son village avant la guerre qui lui avait tout pris. Il se mit à circuler lentement entre les restes des maisons, les yeux hagards, suivant inconsciemment ses pas, ne vérifiant même pas là où ils le menaient. Il s'arrêta devant un morceau de roc encore debout, qui avait une vague forme de goutte d'eau. En tendant le bras, il écarta les feuilles verdâtres qui pendaient au dessus de la statue. Quelque chose y était gravé...


FLACH BACK


"Que les gouttes de pluie d'Ame Gakure forment la cascade de votre bonheur"

"Qu'est ce que tu regardes ?"

Il sursauta, pris au dépourvu, et se retourna vers la petite fille aux cheveux bleutés qui l'avait tiré de sa contemplation. Il lui sourit chaleureusement.

"Ah, c'est toi, Konan ! Je me demandais ce que cette phrase signifiait !
- Quand j'ai demandé à Papa, il m'a dit que c'est parce que la pluie d'Ame est magique. Il dit qu'elle efface les pleurs et les transforme en sourire, comme ça, tout le monde peut être heureux ! T'en penses quoi, toi, Pein ?
- Bof, pour moi, c'est une pluie qui ne s'arrête jamais et qui nous oblige à mettre tout le temps des manteaux !"

La petite fille éclata de rire devant le petit air boudeur de son ami aux cheveux orangés.

"Moi, je l'aime bien, la pluie ! Elle ne s'arrêtera jamais de vivre ! Comme notre village ! Pas vrai ?"

Un grand sourire éclaira le visage du petit Pein. Il aimait son village, et peut être aussi cette pluie éternelle, finalement...

FIN DU FLASH BACK


Il leva les yeux vers le ciel, se demandant si cette pluie était la même qu'à cette époque là, ou si celle-ci était formée des larmes de tous ceux qui avaient été victimes d'une guerre qui n'était pas la leur.

S'éloignant de la statue de pierre, le jeune homme déambula encore parmi les décombres, cherchant du regard un endroit qu'il voulait à tout prix visiter. Parmi les vestiges des tours à moitié démolies se dressait, fier, un énorme bâtiment de métal, rongé par le temps et l'humidité, envahi par les pousses trop vertes. Il était vieux, et ses parois rougies semblaient sur le point de céder après avoir porté le poids de la destruction de toute une nation pendant tant d'années. Un éclair déchira le ciel, et la pluie redoubla d'effort, comme pour effacer l'hésitation du roux. La porte d'entrée était entrouverte, chose qui ne le préoccupa guère, et il put sans difficulté aucune parvenir aux escaliers de marbre blanc. L'eau avait pénétré à l'intérieur, et petit à petit, la rampe avait fini par lâcher prise.


FLASH BACK


Il pleuvait encore ce jour là, au plus grand désarroi du jeune Pein. Cependant, ce n'était pas cet infime détail qui allait avoir raison de sa bonne humeur. Ce matin là, après tant d'attente et d'espérance, il allait enfin accompagner son père à la Tour. Ce dernier lui tenait fermement la main afin d'éviter une potentielle perte de vue dans cette foule compacte que formaient les passants. L'excitation de l'enfant était telle qu'il sautillait gaiement à côté de son géniteur, manquant tomber quelques fois, s'accrochant à la grosse main rude qui lui servait de repère.

"Dis, dis Papa ! Est-ce qu'il y aura des Shinobis ? On va les voir ?
- Oui, mon fils. Il y en aura. Nous verrons aussi des Shinobis d'un autre village. Il s'appelle Konoha, et c'est dans le pays du feu. Tu verras qu'ils n'ont pas le même dessin que nous sur leurs bandeaux..."

La Tour était encore plus haute qu'il ne l'avait imaginée. Elle était toutefois entièrement grise, de la même structure que tous les autres bâtiments pointant vers le ciel éternellement bas. Les nombreuses petites ouvertures qui servaient de fenêtres laissaient filtrer une lumière éclatante, ce qui donnait l'illusion d'un halo doré encadrant la bâtisse. Elle paraissait surnaturelle, irréelle, dans ce contexte sombre et presque triste. L'enfant rit, émerveillé, et son père le regarda en souriant. Après un dernier regard complice, ils pénétrèrent à l'intérieur.

Le hall était vaste, mais l'enfant préféra tout de suite la vue externe. Certains montaient aux étages supérieurs, d'autres en descendaient, d'autres encore discutaient rapidement dans un coin pour éviter de bloquer la circulation... La petite taille du jeune visiteur donnait à ce dernier la désagréable impression d'être englouti. Aussi demanda t-il inutilement, dans l'espoir de dissiper cette sensation :

"Papa ! Où sont les Shinobis ?
- Tu verras, tu les reconnaîtras. Ils portent tous un bandeau avec le symbole de notre village, comme moi. Ouvre bien les yeux."

A l'étage, la foule devint moins dense, et le petit Pein put enfin lâcher son père, geste qui lui procura instantanément un agréable sentiment de liberté. Son cœur battait à présent à tout rompre. Il allait approcher ses idoles, ceux qu'il espérait secrètement égaler un jour... Son père s'approcha d'une porte plus haute que les autres et s'apprêta à toquer, quand un cri venant de l'intérieur lui fit suspendre son geste.

"Il n'en est pas question !"

Pein sursauta tout d'abord, puis, prit d'une curiosité incontrôlable, il s'approcha de la porte et tendit l'oreille. Malheureusement, le peu qui lui parvenait de la conversation était des fragments de phrases dont il ne pouvait saisir le sens. Il était encore enfant...

"Allié... Compromis... Shinobis... Ennemis... Guerre...


Cependant, en jetant un regard à son père, il constata avec surprise que celui-ci avait anormalement pâli...


FIN DU FLASH BACK


Il ne se doutait de rien ce jour là, son ignorance était telle qu'il avait continué sa visite, s'extasiant devant les Shinobis d'Ame, et ceux de Konoha. Il ne savait pas encore que ces derniers allaient causer la mort de tous ceux qu'il aimait, qu'ils allaient détruire son repère, son seul foyer... Il ouvrit une petite porte donnant sur une étroite terrasse. Le paysage que cette dernière encadrait le pétrifia, lui coupant le souffle un court instant. Il resta debout dans l'embrasure de la porte, contemplant ce qui fût son village natal, incarnation même de la désolation. Tout, absolument tout, était réduit à l'état de ruine. Il aperçut la maison de son enfance, le fantôme de son ancien parc de jeu préféré, les vagues contours entamés, l'école où il avait refusé de s'inscrire au départ, préférant aller à l'académie de ninjas où il rêvait d'apprendre à être comme son père...

Il réalisa que ses pas l'avaient inconsciemment rapproché de la rampe. Il était trempé à présent, sa cape noire et rouge s'alourdissait, lui comprimant la poitrine déjà malmenée par les battements de son cœur. Soudain lassé, il ôta l'uniforme de l'Akatsuki, son œuvre, sa fierté. Il avait tant fait de sacrifices, tant combattu sa propre peur, son propre dégoût ! Tout cela pour eux... Pour tous ceux qui étaient morts pour rien. Et pour elle... Elle qui avait su l'aider quand il le fallait, qui avait su trouver en lui ce qu'il y avait de meilleur, et l'avait gardé précieusement dans son cœur pour lui prouver qu'il n'avait pas tant changé que cela.

Deux grosses gouttes s'écrasèrent au sol, différentes des cordelettes fluides qui tombaient du ciel. Deux gouttes salées, ou peut être amères, pleines d'amertume et de désespoir.

"Je suis devenu un MONSTRE !"

Il l'avait dit, enfin. Ce qu'il pensait depuis quelques années déjà. Malgré ses efforts, il avait changé. En pire. Le petit Pein n'était plus, bien sûr que non. Il était mort avec les autres le jour où il avait vu ses parents s'éteindre sans pouvoir intervenir. C'était ce jour là qui avait fait la part des choses dans sa vie. Ce jour là...


FLASH BACK



"C'est beau, pas vrai ? Dit le petit Pein, tout sourire.
- C'est magnifique ! S'émerveilla à son tour Konan."

Les deux enfants étaient assis l'un à côté de l'autre sous un arbre aux branches protectrices. Ils contemplaient, à l'abri de l'éternelle averse, une petite photo en couleurs représentant un paysage éclairé par un soleil resplendissant, chose qui manquait à leur environnement teint de gris.

"Mais tu sais, un jour, j'apporterai le soleil ici ! Et tout le monde verra comme c'est beau ! déclara le jeune roux avant de se souvenir d'un détail : Le soleil aussi fait sourire les gens, tu crois ?
- Je ne sais pas, avoua son amie, Peut être... Je demanderai à Papa en rentrant ! "

Tout à coup, la petite fille aux cheveux bleus sursauta, semblant se remémorer quelque chose d'important.

"Oh ! J'avais dit à Papa que je rentrerai avant le goûter ! Je dois y aller !"

Une vague expression de déception s'afficha sur la frimousse de son ami, mais bien vite, la détermination reprit le dessus.

"Alors je viens avec toi ! Si tu n'es plus là, je n'ai plus rien à faire ici... Enfin..."

La fillette éclata de rire devant la mine gênée du petit Pein, puis lui prit la main et l'entraîna en courant vers le village. Si bien que lorsque la grande porte de métal fut en vue, ils étaient hors d'haleine, et se tenaient les côtes en essayant en vain de contrôler leur rire. Ce fut Pein qui le remarqua en premier, et son rire s'évapora aussitôt. Une flaque rouge s'étendait doucement sur le carrelage de pierre, aidée par la pluie. Un horrible pressentiment au cœur, il s'avança prudemment, les yeux fixés sur la tâche qui s'élargissait encore. Konan, remarquant l'étrange attitude de son ami, avait cessé de rire et s'était approchée à son tour. Elle poussa un cri d'horreur.

Du sang. Un corps étalé au sol, inerte. Puis un autre un peu plus loin. Les deux enfants couraient à présent à travers les rues étroites du village, essayant de trouver quelqu'un qui saurait leur expliquer, quelqu'un qui les rassurerait peut être, qui leur dirait que tout ceci n'est qu'une mise en scène... Mais au fur et à mesure de leur progression, leur pressentiment s'accentuait, devenant de plus en plus étouffant, s'imposant à eux comme une évidence. Soudain, une explosion détona sur leur côté, les projetant tous les deux. Faisant fi des meurtrissures qui lui éperonnaient les membres, Pein se releva instantanément et se remit à courir. Mais cette fois, il savait où il devait aller.

Son cœur battait à tout rompre, ses poumons étaient en feu, mais la peur qui le rongeait était plus forte que tout cela. Dans sa course effrénée, il apercevait du coin de l'œil des maisons s'enflammer, des silhouettes passer furtivement sur les toits ou à l'autre bout des ruelles, les quelques personnes qu'il rencontra portaient un bandeau sur le front, mais il ne pouvait distinguer le signe sur leurs bandeaux. Personne ne lui prêtait attention, il s'agissait d'un enfant perdu après tout... Enfin, sa maison lui apparut au loin. Elle paraissait inaffectée, n'ayant subit aucun dommage majeur, et l'enfant naïf qu'il était se sentit tout de suite rassuré.

Il pénétra à l'intérieur sans frapper... et resta figé sur place, bouche bée. Le monde entier s'écroula autour de lui, tout ne fut plus que néant. Seule importait l'image de ses parents, gisant au sol, baignant dans une énorme mare vermeille. Un homme vêtu de l'uniforme vert habituel des ninjas lui tournait le dos, contemplant le corps inerte de ses victimes. Ce n'est qu'après un court instant qu'il se retourna, prenant conscience du nouvel arrivant, et fit face à l'enfant qui ne bougeait toujours pas. Un bandeau noir entourait son front. Une plaque en métal y était fixée. Sur la plaque brillait, bien en évidence, le symbole de la feuille...

Ils restèrent un moment ainsi, face à face, l'un trop choqué pour esquisser le moindre geste, l'autre fixant ce petit être trempé et seul désormais, véritable victime de cette ignominie humaine... Ne supportant peut être plus ce spectacle funeste, l'homme avança vers la porte, contourna le petit Pein dont les yeux s'étaient à présent éteint à jamais, et sortit lentement sans un regard en arrière, laissant l'enfant s'écrouler sur le perron, écrasé par le poids de cette monstrueuse réalité...


FIN DU FLASH BACK


A présent qu'il y repensait, il n'avait pas fait attention au fait que la petite Konan n'était plus à ses côtés. Il ne savait pas ce qu'elle avait fait après leur séparation, comment elle avait réagi en découvrant elle aussi les cadavres de ses parents... Ils n'en avaient plus jamais reparlé, laissant leurs chagrins s'évaporer avec le soleil sous lequel ils avaient décidé de vivre. Ils avaient laissé derrière eux la pluie amère d'Ame Gakure, se promettant pourtant de revenir dès que possible, n'oubliant pas pour autant d'où ils venaient, eux, les seuls témoins vivants de l'existence de leur ancien village. Ils s'étaient également promis de ne pas changer, mais il était conscient d'avoir failli à la promesse. Il ne se reconnaissait plus, il ne voyait plus le Pein d'autrefois, combatif mais humain, ne se laissant pas influencer facilement, refusant de se faire manipuler.

Konan, elle, était restée fidèle à elle-même. Un peu moins souriante qu'avant, certes, mais cela était compréhensible... Il pouvait toujours aisément la décrire tant elle se superposait à la petite fille qu'il avait connu. Toujours la même, bien plus mature et plus endurante, certes, mais toujours aussi paisible, sereine. Pein se retourna brusquement, un léger bruit de pas parvenant à ses oreilles à travers le son grinçant des gouttes. Elle était là, la jeune femme aux cheveux bleus, une franche lueur de reproche dans les yeux.

"J'ai entendu... murmura-t-elle.
- Tu es venue aussi."

Elle avait d'abord refusé de l'accompagner, peut-être ne savait elle pas comment réagir face à ces souvenirs qui afflueraient...

"Ne change pas de sujet. Je t'ai entendu crier depuis la porte principale."

Il baissa la tête. Elle ne supportait pas qu'il se traite de Monstre, et il le savait.

"Tu ne l'es pas ! Tu fais des efforts immenses pour réaliser tes rêves, tu as des principes et des convictions, et tu travailles dur pour eux. Tu t'es simplement fixé un but, et tu es conscient que pour y parvenir, il faut faire des sacrifices.
- À t'entendre on croirait que je suis un héros...
- Tu en es un !"

Le jeune homme leva vers son interlocutrice un regard interrogateur. Lui, un héros ? Les joues rosies, les yeux fixant intensément les nuages noirs qui les surplombaient, elle poursuivit :

"Tu es un héros, Pein. Un héros déchu, certes, mais un héros tout de même ! Le monde entier te prend pour un criminel sans même se poser de questions. Et toi tu continues à te battre, pour eux. Si tu savais comme j'aimerais avoir ton courage !
- Ne dis pas cela ! Sans toi je n'aurais probablement même pas fait un pas en dehors du village ! Je me serais laissé aller à ma souffrance, et serais sûrement mort à l'heure qu'il est..."

Un sourire se dessina sur les lèvres de la demoiselle tandis qu'elle levait encore une fois les yeux vers le ciel, rêveuse.

"Nous nous complétons...
- Nous nous complétons ?
- Oui..."

Surpris, le roux l'interrogea une seconde fois du regard.

"Sans toi, moi non plus je n'aurais pas résisté au choc, ce jour là. Donc, nous nous complétons."

Elle s'approcha de son ami d'enfance, tout près, comme lorsqu'ils étaient encore enfants, puis prit ses mains froides entres les siennes tout en contemplant son village natal.

"Regarde bien. Il n'y a plus personne, les maisons sont en ruines, mais vois-tu comme c'est beau tout de même ?"

Un pâle rayon de soleil avait filtré à travers les nuages sombres, éclairant faiblement la scène d'une douce clarté, accompagnant la pluie. La lumière, se frayant un chemin entre les gouttes transparentes, créa sept magnifiques couleurs qui formèrent discrètement un arc au dessus de la cité ensevelie, se dressant tel un bouclier d'étincelles. Le son cinglant de l'eau se transforma en une gracieuse mélodie aux oreilles des jeunes gens, complétant ainsi ce tableau majestueux. Tout était simplement devenu magique...

"Oui..."

C'était beau, oui. Il ne voyait plus rien de la même manière, plus rien ne lui paraissait fade. Tout revivait à sa manière. Il serra encore plus fort la main de son amie d'enfance, comme s'il avait peur que tout cela disparaisse si elle venait à s'éloigner. Peut être que c'était ce qui arriverait vraiment...

"Reste près de moi."

Le ton était tout à fait naturel, mais ces mots la firent frémir. Bien sûr qu'elle resterait ! Ne serait ce que pour se rassurer elle-même, se persuader que tout n'était pas encore fini. Il était son but. Il était ses liens vers la vie, tout simplement. Elle se demandait s'il pouvait ressentir cela...

"Je resterai, pour toujours. Je te le promets..."



"La pluie tombe encore aujourd'hui, comme autrefois. Pourtant, elle est différente, je sais que tu le perçois, comme moi ! Tu te souviens, n'est ce pas, de cette phrase sur laquelle tu te posais tant de questions. Mon père avait raison, finalement. La pluie d'Ame est vraiment magique. Je sens qu'elle me traverse, qu'elle passe à l'intérieur de mon coeur et coule dans mes veines, puis qu'elle s'évapore en emportant avec elle mes angoisses. Je frissonne. Je ne sais pas si c'est à cause de mon manteau trempé d'eau glacée, ou parce que tu me tiens en ce moment dans tes bras, me serrant fort contre toi.

Tu sais... J'ai un pressentiment. Je sens... Non ! Je Sais que tout ira bien à partir de maintenant. Bien sûr, nous devrons y retourner ce soir, retourner vers cet ignoble champ de bataille, mais quelque chose aura changé... Les gouttes de pluies d'Ame seront à présent à jamais imprimées en nous, signant notre pacte de bonheur. Ce bonheur si fragile que nous préserverons précieusement, ensemble, comme nous l'avons toujours fait ! N'est ce pas, Pein ?"




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