Fiction: Le devoir...

Deux ninjas que la mort du même être a failli tuer pour de bon se voient confier une mission innatendue. Une mission dont l'accomplissement demandera l'absatraction de tout sentiment. Seulement, l'amour et l'honneur finiront sans peine par prendre le pas sur le sens du devoir...
Classé: -12D | Drame / Romance | Mots: 2009 | Comments: 2
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G4I (Masculin), le 29/06/2011
Donc... un prologue en song-fic, avec deux chansons de Mano Solo : Le monde entier et Trop de silence.
Vous comprendrez bien vite, c'est un Shika/Tema (ces temps-ci, je ne jure que par ce couple ^^), mais pas seulement. C'est une réflexion peu poussée, certes, sur la mort, la perte d'un être cher, et aussi sur le suicide (là, je vous sens trembler... mouhahaha !). Je ne vais pas prétendre bien maîtriser le sujet, mais je parle en connaissance de cause.

Bref, j'arrête de vous raconter ma vie et vous souhaite une bonne lecture.




Chapitre 1: Et si le début était une presque-fin ?



Prologue : Et si le début était une presque-fin ?



Trois jours.
Il lui avait fallut trois jours de marche éreintants et monotones pour parvenir au bout de son voyage.
Mais maintenant, Temari était arrivée à Konoha.

Elle pénétra d'un pas faussement calme dans le village caché, saluant d'un sourire ou d'un signe de tête distrait les ninjas qu'elle croyait reconnaître.
Tout à son impatience de retrouver un certain macho brun, elle ne s'aperçut pas que ces derniers baissaient la tête ou détournaient le regard à son approche.

Ce n'est que parvenue devant la maison des Nara qu'elle s'arrêta, le coeur serré par un étrange pressentiment.
Ino était assise sur le sol, devant la porte, les yeux rougis d'avoir pleuré et l'air abattu. Elle se releva brusquement en voyant la ninja du sable.
-Temari !
La jeune femme s'arrêta.
-C'est Shikamaru. Il...
La voix d'Ino se brisa, incapable de prononcer un mot de plus.
Temari agrippa les bras de la jeune femme et la secoua.
-Qu'est-ce qu'il a ? Réponds !

Le monde entier ne saura jamais à quel point j'étais triste,

Le monde se brisa.

à quel point tu t'es trompé, tu t'es trompé.

Temari sanglotait, recroquevillée dans un coin de la pièce, insensible à la voix qui se voulait rassurante de Chôji.

Le monde entier n'a même pas vu qu'on t'avait retrouvé pendu
à tes pieds deux trois dessins et des lettres à tes copains.

Temari pleurait devant les croquis.
Un œil, une bouche, une mèche de cheveux, tous les dessins ne représentaient qu'une parcelle d'un visage.
Tous les dessins sauf un. Elle s'en rendit compte alors que sa vue était brouillée par ses larmes.

Mais moi j'étais trop loin,
j'étais même pas là pour te tendre la main.

Sur cette feuille froissée, son visage, représenté par quelques trait hâtifs, emplissait tout l'espace.
Sous le crayon de Shikamaru, elle souriait, de l'un de ses resplendissants sourire qu'elle n'adressait que trop rarement.

Le monde entier n'a pas chialé,
le monde entier n'est pas là pour ça,

Ses larmes redoublèrent.

le monde entier ne t'en a pas voulu autant que moi.

Elle n'osait pas aller voir le corps.
Trop de peur, trop d'incompréhension.
De douleur.

Si tu m'avais demandé,
moi j'taurais dit que dans la vie,
ce qui compte c'est pas l'issue mais c'est le combat.
C'est le combat...

Pourquoi ?
Shikamaru était paresseux, macho, sans doute un peu lâche, mais pas au point de baisser les bras et d'abandonner face à la vie.
Pas comme ça.

qu'il faut rendre ce que tu reçois,
les mauvais coups comme les plus bas,

Où avait-elle échouée ? Elle vivait, poussait les gens à en faire de même, à mordre la vie à pleine dents, à lutter !
Il lui avait semblé si vivant, si heureux, insouciant, sans problème, à leur dernière rencontre !

et que rien que la beauté du geste
te donne raison sur ce que tu détestes.

Tout à ses pleurs, elle n'entendit pas la voix d'Ino qui l'appelait, tant elle se refermait sur sa peine, sur sa souffrance, pour s'y noyer.

Mais pour ça j'étais trop loin,
j'étais même pas là pour te tendre la main.

Si seulement...

Moi j'avais pour toi des rêves pleins d'entrain
qui finissaient pas au cimetière d'Pantin

Elle le lui aurait dit, lors de leur dernière rencontre, si elle n'avait pas préféré attendre, dans un stupide orgueil, qu'il fasse le premier pas.

même si moi aussi j'ai une folle envie de dire

Va te faire foutre le vie !

Et maintenant, combien elle s'en voulait...

Mais tu vois il me reste encore une bonne droite
et j'l'ai pas encore collée dans la gueule du monde entier...
Du monde entier !

Alors Temari leva le poing, et frappa.
Une fois. Puis une autre.
Encore et encore, jusqu'à sentir le sang dégouliner de ses phalanges meurtries.
Alors elle frappa encore le mur.
Et quand tout son corps implora pitié, que tout s'arrête, elle cogna à nouveau, avec une violence inouïe.

Le monde entier ne saura jamais à quel point
j'étais triste, à quel point tu t'es trompé, tu t'es trompé.

Perdue dans le brouillard rougeâtre de sa rage, de sa haine sans cible, elle sentit Chôji la ceinturer.

Le monde entier n'a même pas vu

Ino, fermement campée en face d'elle, la gifla. La main claqua sur sa joue, laissant une marque cramoisie. La jeune fille avait frappé fort, mais Temari était maintenant au-delà de la douleur.

qu'on t'avait retrouvé pendu,

Elle continua de se débattre mollement, vaincue par la tristesse.
Les mains d'Ino l'attrapèrent par le col, et la secouèrent comme on secoue un arbre pour en faire tomber les fruits mûrs.
-Mais tu vas m'écouter, à la fin ! hurla-t-elle. Je te dis qu'il n'est pas mort ! Sakura à réussi !

Et elle tomba dans les bras de Temari.

à tes pieds deux trois dessins
et des lettres à tes copains.

La jeune femme vit, au travers de ses larmes de soulagement, son double de papier lui sourire.


.o0o.



Sans toi

"Je suis allongée dans mon lit, dans ce lit vide sans toi.
Toi qui n'est plus là, avec tes sourires, ton éternelle cigarette à la bouche, tes mains sur mon corps, ton amour.
Je suis seule, Asuma."

Sans moi

Dehors, il y a eux. Dedans, il y a moi.
Enfermée dans cette maison sombre, dans mes sentiments obscures.

Sans nous

"Plus de "nous" qui tienne. Je ne suis même plus sûre qu'on puisse encore dire "toi et moi". Tu es mort, et je ne vis plus vraiment...
Je voudrais tant être à nouveau dans tes bras, mon amour !"

Sans rien

"Sans ta présence, mon amour, il n'y a plus rien.
Même notre enfant, cette promesse de futur dans mon ventre, ne remplit pas mes nuits vides."

Comme en vacances
dans un pays
aux murs trop blancs

"Konoha était un si beau village, avant...
Où brille encore le soleil, sans toi ?"

Où viennent en nombre
buter les idées sombres

"J'aurais depuis longtemps tout lâché, s'il n'y avait pas notre enfant.
Je te jure que je l'aurais fait, Asuma. Pour te retrouver."

Sur les décombres d'un coeur qui sombre

"Un gouffre dans la poitrine, c'est tout ce qui me reste.
Un abîme insondable, noire, dans lequel, sans ton souvenir et cet espoir de vie en moi, je me serais noyée mille fois."

Il y a trop, beaucoup trop, de silence
dans mes vacances


Sans te parler

"Je donnerai tout ce que j'ai et que je n'ai pas pour pouvoir te dire une fois, rien qu'une fois de plus, à quel point je t'aime.
Mais il n'y a rien, plus rien à faire."

Sans t'appeler

"J'ai crié ton nom, dans la nuit, en cachette."

Sans t'écrire

"Je l'ai gravé sur nos murs."

Sans rien choisir

"J'ai maudit le destin qui avait voulu ta mort, alors que je n'attendais que ton retour."

Sans rien attendre

"J'ai pleuré, mais tu n'es pas revenu.
Alors j'ai fermé ma porte à l'espoir."

Sans rien entendre

"Pas une seule réponse à tous mes cris et toutes mes prières.
Je ne me retourne même plus quand quelqu'un m'interpelle, dans la rue vide sans toi, sans ta main dans la mienne."

Sans rien comprendre

"Je ne sais même pas pourquoi tu es mort, ni comment.
Tout ce que je sais, c'est que les fleurs et l'herbe ensevelissent ta tombe, et que ton nom reste brûlant dans mon âme."

Sans sentir ta voix
et tes mots posés sur moi

"Est-ce que au moins, tu sais ce que je serai prête à donner pour te revoir, pour t'entendre un moment, juste un moment ?
Pour que tu puisses encore me murmurer les mots que tu m'as dit ce jour-là ?

Ce jour-là..."


.o0o.



"Tu m'avais parlé un peu de Kakashi, de Gaï, de Anko,... des autres, en résumé. Quand j'avais voulu te faire parler de toi, tu avais attendu longtemps, le clope au bec, comme tu disais.
Tu avais tiré une bouffée, recraché la fumée derrière ton épaule, en souriant.
Puis tu t'étais glissé dans mon dos et tu m'avais coincé ta cigarette entre les lèvres.

L'un de tes bras m'avait entouré la taille, et je me souviens avoir frissonné à ce contact. Ton autre main a écarté mes cheveux de ma nuque, et tu y as déposé un baiser. Puis un autre, et encore un.
Je me suis tournée vers toi, et ton "Moi... je t'aime, Kurenaï" a disparu sous mes lèvres.
Nos bouches se sont séparés, rejointes, et ta veste a glissé au sol.
Tu as alors retiré ton haut et je me suis blottie contre ton torse nu, frémissante de bonheur. Puis j'ai senti tes lèvres sur ma peau brûlante, tes mains sur mon corps, et ton corps sur le mien.
Il faisait nuit, et la lune était pleine, mais masquée par d'épais nuages noirs. Il s'est mis à pleuvoir.

Je crois qu'à ce moment là, l'eau qui te dégoulinait le long du dos n'avait plus aucune importance. Seul comptait cet amour dont tu m'enveloppais, encore et encore, inlassablement.
Et c'est sous cette pluie d'automne que nous nous sommes aimés pour la première fois.

Te souviens-tu de cette nuit-là, Asuma ?

Peux-tu encore t'en souvenir ?


.o0o.



Sans entendre la musique
de ta peau sur mes draps

"Je voudrais tant que tout soit une blague, une mauvaise plaisanterie, et que demain matin, quand je me réveillerai, tu sois là, contre moi.
Mais la pièce reste sombre et vide."

Il y a trop, beaucoup trop de silence
dans mes vacances



J'ai pas vu ce matin
tes fesses sortir de nos draps sales
J'ai pas senti ta main dans mes cheveux
comme pour me réchauffer le rêve
J'ai pas senti ton souffle dans mon cou
Ni ta bouche susurrer un "Salut ! À plus tard !"

"J'ai besoin de toi, Asuma ! Des tes mains douces, de tes sourires calmes et assurés, de tes paroles rassurantes, même de la fumée de tes cigarettes...
De toi, Asuma."

Tout ça ça me fait penser que hier non plus

"Et ce n'est pas nouveau."

Que hier non plus

"J'ai besoin de toi !
Notre enfant aura besoin de toi, Asuma.
Shikamaru a besoin de toi.
L'équipe 10 a besoin de toi.
Kohona tout entier a besoin de toi.
Le monde a besoin de toi, Asuma !

Alors pourquoi ne reviens-tu pas ?"

En pleine lumière sans un coin d'ombre
bien trop sincère pour pas être tout seul au monde

"Pour chaque sourire qui apparaît sur mon visage, je pleure des litres de larmes.
Parce que je ne peux m'empêcher d'espérer."

Comme un chien dans l'arène
de mon propre désir

"Et plus j'espère, plus je souffre.
La douleur me tire vers le fond, comme un poids attaché à mes pieds. Et au fond, tapi entre ma peur, ma haine et mes larmes, se trouve l'oubli.
Mais jamais je ne t'oublierai, Asuma."

J'aboie à perdre haleine
je supplie la fin du martyr

"Des fois, je me dis que je pourrais tout laisser tomber, comme ça, pour te rejoindre.
Mais si la vie, ou du moins, l'envie de vivre, m'a désertée, j'en porte toujours l'enfant en moi.
Le fils de l'amour. Notre fils, Asuma.
Alors j'y pense, et la souffrance diminue..."

Mais mes habits de lumière
ne tireront jamais leur gloire

"Mais elle finit par revenir à la charge, plus terrassante que jamais."

À me faire toucher terre
on coupe les phares

"Quand je suis seule devant ta tombe, je me sens plonger, si profondément, si lentement, que je reste dans l'ombre de mes souvenirs durant des jours."

Fini la fanfare
je reste dans le noir

"Pourquoi le soleil ne brille-t-il plus sur mon futur ?"

Il y a trop, beaucoup trop de silence
dans mes vacances


.o0o.


On tambourinait à la porte, ce qui arracha Kurenaï à sa douleur.
Du moins pour quelques instant.

La porte s'ouvrit sur un Naruto paniqué.
-C'est Shikamaru, il... Venez ! Il est tiré d'affaire, mais il faudrait que vous veniez ! S'il vous plaît, acheva-t-il en s'inclinant.



Voilà ! Fin du prologue.

Rassurés ? Déçus ? Contents ? Agacés ? Ennuyés ?
Peu importe, je tiens à vos commentaires, pour m'améliorer !

Je suis navré, mais il se peut que le prochain chapitre mette du temps pointer son nez.




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