Fiction: Le soleil brillera demain (terminée)

Temari se déclare à Shikamaru, après tant d'années de silence. Seulement voilà... qu'est-ce qui peut bien passer par la tête de "l'intello" pour qu'il réagisse ainsi ...?
Romance | Mots: 1303 | Comments: 8 | Favs: 1
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G4I (Masculin), le 28/05/2011
Un one-shoot très court, Shika/Tema, parce que j'aime ce couple (na!).
Je ne suis pas particulièrement fier de moi (en particulier à cause de mon si pertinent choix de titre...) , mais c'est à vous de voir...

Laissez vos com' !




Chapitre 1: Le soleil brillera demain...



-Tonton Shika ?
-Hmm ?
Shikamaru se redressa sur un coude pour regarder son filleul.
Ce dernier persistait à l'appeler « tonton », ce qui, du moins d'habitude, le faisait immanquablement sourire.

Personne ne lui avait demandé son avis. Il s'occupait de l'enfant pendant que Kurenaï partait en mission. Après tout, quoi de plus normal, de la part de l'élève d'Asuma ?
On ne lui avait rien demandé.
Et il avait été promulgué responsable du gamin, lui qui n'aspirait qu'à la tranquillité.

-Ça va pas, tonton ?
Le ninja sourit tristement, puis répondit du ton le plus léger qu'il était capable de prendre :
-Si, si. Pourquoi ?
Il ressemble décidément tant à son père...

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-Hé ! Shikamaru ! Tu m'écoutes au moins ?
-Hein ? Ah, oui, oui, bien-sûr !
Choji ne fut pas dupe un instant. Il connaissait bien trop son meilleur ami pour ne pas voir sa souffrance.
-Qu'est-ce qui ne va pas, Shika ? l'interrogea-t-il d'un ton sérieux.
L'autre sourit, d'un sourire à la fois éclatant, et si forcé, si hypocrite...
-Moi ? Tout va bien ! Et toi ?

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Mais qu'est-ce qui lui avait empêché de se confier à son ami ? Quel crétin il faisait !
C'était donc si dur que ça d'en parler, d'avouer ce qui se passait dans son cœur ? Choji ne l'aurait pas même jugé, il le savait !
Quel crétin...

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Quelques jours plus tôt...

-Pardon ?
-Tu m'as très bien entendue, l'intello. Je ne te le répèterai pas trois fois, alors écoute bien...
La jeune ninja avait, chose exceptionnelle, détaché ses cheveux blonds, mettant son beau visage en valeur. Elle approcha ses lèvres de celles de Shikamaru.
-Je t'aime, l'ananas.
Ses deux cents points de QI eurent au moins le mérite de faire réfléchir rapidement le jeune homme, qui tira la conclusion déplaisante que quelque fût la situation, il se retrouvait affublé de surnoms stupides.
Il fit brusquement un pas en arrière, et attrapa Temari par les épaules.
-Réveille-toi, furie ! Moi c'est Shikamaru ! Je ne suis pas un héros, je suis juste un pauvre type qui essaye d'échapper à ses obligations pour se percher sur un arbre, et encore faut-il que je trouve le courage d'y grimper, pour regarder les nuages !
Il soupira.
-Alors, dis-moi, Temari : pourquoi moi ?
La jeune femme détourna le regard.
-Je n'ai pas à me justifier. Je t'aime, ça ne te suffit pas ?
-Je...
Shikamaru, d'ordinaire le premier à ponctuer chacune de ses remarques d'un « Galère ! » désabusé, ne trouvait rien à dire.
La furie blonde semblait – ce devait d'ailleurs être la première fois que le ninja la voyait ainsi – apaisée. Elle fit un pas en avant et noua ses bras autour du cou de l'« Ananas », comme elle le nommait si bien.
-Temari ?
-Oui ? souffla-t-elle, frémissante d'impatience.
-Ça ne va pas être possible.
Il se dégagea brusquement et tourna le talons.

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-Et tu sais le pire, dans tout ça ? Je l'aime.
Shikamaru s'observa dans le miroir qui lui faisait face. Son reflet, aux cheveux éparpillés sur ses épaules, et aux yeux ternes cernés, lui tira un profond soupir. Voilà qu'il se parlait à lui-même, désormais.
Machinalement, il porta à sa bouche une cigarette.
Le ninja extirpa une briquet usé de sa poche et se figea à sa vue.

Les souvenirs faisaient toujours surface lorsqu'on s'y attendait le moins, apparemment.

Il alluma la cigarette et, sans éteindre la flamme, rapprocha l'objet de son visage. La flammèche miroitait de mille or, et la lumière se reflétait sur son visage, soulignant encore plus ses traits marqués par le manque de sommeil.

Durant les années qui avaient suivies la naissance du fils d'Asuma, Shikamaru avait traversé une période d'enfermement, pendant laquelle il ne sortait plus de chez lui, se contentait de fumer jusqu'au petit matin pour s'écrouler ensuite sur son matelas, les yeux rougis et une boule de chagrin prête à éclater au fond de la gorge.
Désormais, il estimait aller « mieux », et se plaisait à le crier haut et fort devant ses compagnons, mais il ne parvenait toujours pas à se mentir à lui-même.
Non, ça n'allait pas, et il ne parvenait pas ne serait-ce qu'à effleurer la paix qu'il avait pensé trouver en vengeant son sensei.

Shikamaru rabattit brutalement le capuchon du briquet, étouffant la flamme et replongeant son visage dans le noir. Il tira une bouffée sur sa cigarette et cracha la fumée en direction du plafond.
Il s'affala sur son lit en grognant.

Quand repartait-elle, déjà ?

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-Temari ?
-Mmh ?
La jeune femme blonde se tourna vers son frère.
-Tu devrais aller te coucher.
Elle sourit. Son frère avait été envoyé pour cette mission de diplomatie en même temps qu'elle et faisait preuve d'une sollicitude à toute épreuve depuis leur arrivée à Konoha.
-Tu t'inquiètes pour moi, maintenant ? plaisanta-t-elle.
Mais Kankurô ne souriait pas et son regard lui fit aussitôt reprendre un ton sérieux.
-Oui, Temari, je m'inquiète pour toi. Tu n'as jamais été dans cet état jusqu'à ce soir...
Temari se força à bâiller, et ajouta, pour être crédible :
-Je suis un peu fatiguée, c'est tout. Il commence à être tard.
-Va te coucher, alors, rétorqua le marionnettiste, narquois. C'est ce qu'on fait quand on a besoin de dormir.
-Fous-moi la paix, Kankurô.
Pour une fois compréhensif, son frère tourna les talons. Cependant, juste avant de refermer la porte du salon derrière lui, il ajouta :
-C'est loin d'être un crétin, alors il va finir par comprendre, si tu veux mon avis. Laisse-lui le temps, c'est tout... Qui sait, peut-être comprendra-t-il même cette nuit ?

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Une quinte de toux déchira le silence discret de la nuit.
Pourquoi fallait-il donc que tout soit noir, alors que la lune aurait pu ne pas être voilée par les nuages sombres, que la pluie n'était pas censée tomber ce soir, et que lui, Shikamaru Nara, aurait dû avoir pris sa décision, et ce depuis deux bonnes heures qu'il se tourmentait pour trouver d'autres problèmes à sa solution ?
Et pourquoi, pourquoi, n'avait-il pas dit tout de suite à Temari qu'il l'aimait ?

C'était facile pour lui, de se tirer de n'importe quelle situation avec un « galère » lassé. Seulement, du côté affaire du cœur, il y avait plus pertinent...

-Mais quel con je suis...
La fumée d'une dizaine de cigarettes se retrouvait enfermée dans cette chambre désordonnée, en parfaite cohabitation avec son propriétaire actuellement dépressif.

Pourtant, en y réfléchissant bien, il ne comprenait pas pourquoi il avait agi ainsi.
La peur du bonheur, peut-être ?

Il se leva brusquement de son lit. Les ressorts gémirent.
Asuma n'était pas mort pour l'empêcher d'être heureux ou même de vivre, mais pour que les habitants de Konoha vivent. Voilà. Donc il allait vivre.
Et arrêter de faire semblant.

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-Shi... Shikamaru ? Comment as-tu pu arriver là ?
Les bras du jeune homme se nouèrent autour de sa taille, et elle frémit tandis que ses lèvres lui effleurèrent l'oreille.
-Je ne sais pas, murmura-t-il. Et honnêtement, je m'en fous.
-Je rêve, c'est cela ?
Elle ne croyait qu'à moitié à la réalité de ce moment. La bouche du ninja s'approcha dangereusement de la sienne.
-Oui, Temari, tu rêves, et moi aussi. Le monde, la vie n'est qu'un rêve... et celui-ci est le plus beau de tous...

Souriez, sensei, de là où vous êtes ! Dites moi que je le peux...

Le Nara battit des paupières quand les bras de la furie entourèrent son cou. Ses lèvres happèrent celles de la jeune femme, et, le monde aurait tout aussi bien pu exploser, rien ne fut plus important à ses yeux et à son cœur.

Peut-être suffisait-il, pour que le soleil brille, de le désirer très fort, après tout.



Voilà, fini !
Comme je vise quelque chose d'un peu plus long la prochaine fois, donnez-moi votre avis sur ce texte.
En espérant que cela vous a plu.




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