Fiction: Un retour vers une nouvelle vie (Suite vie d'Amayelle)

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J’ouvre les yeux. Ma tête bourdonne un peu trop à mon goût. D’ailleurs je me sens toute chose. Est-ce à cause de ce rêve que j’ai fait ? Mais quel rêve ? Je n’en ai plus le souvenir. C’est comme un film qui s’arrête, et un autre qui commence. Je me lève tant bien que mal. Bizarre, je ne pensais pas qu’un déménagement puisse être si douloureux ? Mais, là aussi, je ne comprends pas. Ce rêve m’a complètement déboussolée. Je regarde autour de moi. Ma nouvelle chambre. Je dois faire le tri entre l’imaginaire et la réalité. Commençons par le commencement. Je vais devant mon miroir. Le reflet me renvoie mon image. Celle d’une jeune fille de 11 ans, à la peau blanche comme neige, peau que je tiens de mon père, et pas de ma mère qui est dorée. Ma mère, elle est née dans les îles Sevii. Mais là encore, je ne sais rien de cette île si ce n’est que mes grands-parents maternels y vivent. Je ne les ai jamais vus. Et eux semblent ignorer mon existence. C’est très étrange. Les parents d’une de mes cousines d’Azuria m’ont dit il y a peu de temps que les parents de ma mère détestent les habitants de Kanto. J’ignore pourquoi. En tout cas, je continue à regarder mon reflet. Je suis toute jeune alors mes formes sont encore très discrètes, et puis je ne suis pas pressée. Mes cheveux sont d’un bleu obscure, courts et bouclés, je les tiens de ma mère cette fois, quant à mes yeux, chose étrange, ils sont aussi dorés que les champs de blés qui se situent loin au Sud de mon nouveau village. Ce village, il m’en a fait voir niveau émotionnel. Depuis ma rencontre, durant l’enfance, avec un jeune garçon aux cheveux roses et aux yeux bleus, je n’arrête pas de vouloir partir à l’aventure. Mais aussi à cause d’une promesse.
« Alors quand on se reverra, tu seras une jeune fille très talentueuse. »
Ceux sont ces mots exacts. Cela fait trois ans que je ne l’ai plus revus. Il a dû devenir fort depuis le temps. En plus, j’ignore encore son nom. Mais là, c’est une autre histoire.
Bref, je suis arrivée à Bourg-Palette la nuit dernière. C’est ma mère qui m’a réveillée. Enfin je crois. Je tourne la tête vers mon réveil. Déjà ! Je me change très vite et je descends faire mon petit déjeuner. En sortant de ma chambre, je reste bouche-bée. C’est vrai que je n’ai pas eu le temps de voir ma nouvelle maison de l’intérieur. C’est dingue. Les murs sont en bois, en bois de châtaignier avec des stries ça et là. Il y a deux chambres de plus à côté de moi. Celle de ma petite sœur, Chloé, de tout juste un an, et celle de mes parents. Chloé ne va pas tarder à pleurer. En général l’heure du biberon est vers 9h00, et là il est 8h50. Je descends tout en continuant à regarder la maison. J’arrive en haut d’un escalier tournant comme dans un donjon, mais encore heureux, il peut passer facilement deux personnes côte à côte. En arrivant en bas, je me retrouve devant un grand espace, c’est la salle à manger. Elle est immense. La télé est dans un coin sur ma droite, et le canapé en cercle entoure la télé tel un demi-cercle. Plus loin, à ma gauche se trouve la bibliothèque de ma mère avec tous les livres renfermant ses mémoires. Et oui, quand ma mère ne travaille pas la terre pour faire pousser des plantes médicinales, elle écrit des histoires pour enfants qui se vendaient beaucoup dans mon ancienne maison d’Azuria. Je soupire. Ils vont me manquer. Surtout ma meilleure amie, qui je précise, est un pikatwu sauvage. Mais bon pas le temps de lambiner. Je me dirige vers un autre couloir qui va jusqu’à l’entrée. Sur le côté droit, se trouve une porte. En ouvrant je tombe sur la cuisine. Elle est drôlement spacieuse. Je me mets à faire chauffer le lait quand ma mère arrive en baillant. Elle m'embrasse le front.

- Alors Marie, tu sembles bien réveillée.
- Oui maman. Pourquoi ?
- Tu étais agitée quand tu dormais.

Sans en comprendre la raison, je sens mon corps se tendre. Ma mère me dit ensuite.

- Tu disais des mots surprenants pour une petite fille comme toi.
- Maman ! J'ai 11 ans, qui plus est je vais devenir dresseur dans quelques jours, alors je ne suis plus un bébé ! Et puis c'était quoi mes mots ?
- Tu disais, mot pour mot "Je suis désolé, j'aurais aimé vous dire tout ce que j'avais sur le cœur. Surtout à toi Naruto. Mais peut-être que la providence nous donnera cette chance. Dans ma nouvelle vie. Je t'aime tant." Puis tu t'es mises en trembler et tu t'es rendormie.

Je ne comprends vraiment pas ce qui m'arrive. Je ressens des sentiments très tristes et très forts en moi. Je n'ai pas l'habitude de ces émotions. Je me mets à pleurer contre ma mère, essayant de mon mieux de faire taire cet immense chagrin en moi. Une fois passé, j'entends les habituels pleurs du matin. Ma mère essuie mes larmes puis me remplace.

- On dirait que c'est la journée des larmes. Allons ma future championne, il est temps d'aller visiter...
- Pas encore, laisse-moi aller donner le biberon à Chloé !
- Très bien. Mais ne pleure plus alors.
- Oui.

Une fois prêt, je fonce au second étage. Puis j'ouvre la porte. Cholé est debout dans son petit lit. Elle s'écrit alors dans son langage enfantin.

- Babi babi !

Je ris. Puis je la prends dans mes bras.

- Tiens, Mademoiselle a besoin de changer de couche on dirait.

A faire le rôle de nounou, je suis habituée à ce genre de situation. Je change alors ses langes puis je lui mets une de ses jolies robes rouges. Puis je la descends à la cuisine quand j'entends une voix que je ne connais pas. J'entre dans la cuisine avec ma sœur dans les bras. Une femme très belle discute avec ma mère. Elle a les cheveux châtains attachés en bas par un chouchou. Elle porte une belle robe rose et tiens dans ses mains un panier de fruits et de légumes. Ma mère nous présente.

- Marie, voici Délia, c'est notre voisine.
- Enchantée madame. Je suis Marie et voici ma sœur Cholé.
- Vous êtes adorable toutes les deux ! Je disais à ta mère que vu l'heure, tu trouveras les autres jeunes du village sur la place en train de faire du roller ou du skate. Tu sais, notre village est sans doute très campagnard, mais il respire l'activité.
- Je suis bien ici madame.

C'est vrai, c'est comme si cet endroit avait réussi à fusionner avec la nature. Je donne alors ma sœur à ma mère et je prends le paquet sur a table.

- Tu sais où il est ?
- Oui, père est sans doute à la boulangerie.
- Alors va.

Je sors de la maison. L'air ici est si pur. Bourg-Palette, c'est vraiment un bel endroit. Il y a peu de maison, et elles sont bien espacées les unes des autres. Je prends mes rollers jaunes avec des attaches rouges et je fonce vers le centre du village. Je me sens incroyablement bien. J'entends alors le bruit d'oiseau au-dessus de moi. En levant les yeux, j'aperçois une nuée de roucool. Je me mets à rire et à foncer plus vite. Ces pokémons oiseaux volent plus vite que moi. Et me rattrape. Puis ils me dépassent et partent vers une montagne au nord. C'est le Mont Sélénite. On ne voit que la pointe, mais c'est très flou. C'est Normal après tout. Je croise alors des gens au fur et à mesure que je m'approche de la boulangerie. Je leur dit bonjour poliment. Enfin je vois la boulangerie. C'est une jolie petite échoppe qui avait appartenu à un vieil homme. Mais ne pouvant plus continuer à travailler, il a vendu à mon père. Je rentre et je vais vers lui.

- Tiens, tiens, mais qui voilà ?
- Une future dresseuse qui apporte son déjeuner encore oublié à son père.

Il me prend dans ses bras et m'embrasse bruyamment le cou, me faisant rire. Ses petites attentions vont me manquer une fois sur les routes.

- Merci mon cœur. C'est vrai que bientôt tu ne seras plus avec nous. Mais j'ai vécu cela aussi. Et ce fut l'un de mes meilleurs moments.
- Pourquoi avoir arrêté ?
- J'ai rencontré ta mère, et cela a suffi pour me ranger. Mais n'oublie pas que j'ai encore mes amis.

Il regarde vers l'arrière du magasin. Je vais les voir.

- Bonjour Rep, bonjour Macho !

Les deux pokémons de mon père qu'il a amené avec lui, les autres sont à Azuria ou relâché, sont machoc et reptincel. Ils l'aident aux fourneaux. Les deux pokémons me saluent et continuent. Puis je pars vers la fameuse place centrale. A ma grande surprise se trouve un dôme immense ouvert.




Bien, voilà l'intro est posée. Je vais continuer quand le 1er chapitre sera mises en ligne. Ce n'est pas ma première fic alors allez-y à fond avec les coms!

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