Fiction: One shot not

Pour ceux qui me connaissent, j'ai un gros défaut: je commence toujours une fic sans la finir. C'est pour ça que j'ai décidé de faire quelque chose qui me correspondrait mieux: un recueil de one shot. Le titre est librement inspirée de la magnifique émission de manu katché sur arte, qui à un peu le même sens ici, c'est à dire qu'il n'y aura pas qu'un seul one shot! Ni un seul style de one shot. Bonne lecture!
Général | Mots: 3810 | Comments: 8 | Favs: 3
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potatos (Féminin), le 02/06/2011
Une 2e histoire, avec comme personnage Shikamaru, entouré de belles blondes :)



Chapitre 2: Fascination pour les blondes



Shikamaru n'avait pas quitté son bureau depuis deux jours déjà. Sa femme, grande et blonde, frappa à la porte pour la première fois de la journée. Il était 14h passé.

- Chéri, lui demanda-t-elle, tu es sur que tu ne veux pas manger un bout? J'ai fait de l'espadon.
- Non ça va aller merci Ino, lui répondit-il la tête entre ses mains, je n'arrive toujours pas à finir ce fichu bouquin.
- Je t'ai apporté du thé.
- Ah, merci. Boire ça fait du bien aux neurones.
- Alors qu'on sait tous que manger c'est pour les nuls. Bon, parle moi de ton problème, je peux peut-être faire ta muse, comme autrefois.
- Et bien, je ne sais pas comment finir ce livre. Je dois le rendre dans une semaine et la fin m'échappe toujours...enfin, disons que j'ai deux fins possibles, et que je ne sais pas laquelle écrire.
- Tu peux toujours écrire les deux et voir laquelle te plait le plus non?
- Non, tu ne comprends pas, lui dit-il sèchement avant de se lever. C'est deux fins complétement différentes, toutes deux possibles, je dois juste faire un choix, ce n'est pas une question d'écriture. Je vais faire un tour en ville. Ça me changera les idées.
- D'accord, n'oublie pas que demain mes parents viennent manger, achète du vin en passant.

Il avait juste 2 euros en poche et un ticket de métro. Il prit le bus jusqu'à son café habituel. Le patron était un ancien ami de son père, il le faisait boire à l'oeil, c'était devenu un habitué que tous les autres clients connaissait. Et puis, tous les amateurs de roman à l'eau de rose connaissait son visage.

A 20 ans, Shikamaru Nara devint célèbre en publiant un roman, quasi autobiographique, sur la vie de ses parents vu par ses yeux d'enfants. Un premier essai qualifié de 'prodigieux' par la presse, qui lui valu un contrat dans une grande maison d'édition et un gros chèque. C'est là qu'il avait rencontré sa femme, stagiaire photocopieuse à l'époque, sur qui il avait flashé dès le premier regard. Et puis, elle n'y connaissait rien aux livres, elle ne savait pas ce qu'était une préface, il avait trouvé ça charmant lors de leur premier diner en tête à tête.
Il avait continué à écrire des romans dans le même style, un ou deux, puis il sentit qu'il avait fait le tour de la question. Mais son éditeur refusait catégoriquement qu'il change de style. S'en suivi alors quelques ouvrages alimentaires de qualité très moyenne, du déjà vu, des histoires télescopées, des clichés...mais bizarrement, plus il écrivait, plus il était invité sur les plateaux télé, plus on achetait ses livres. Les gens sont cons d'acheter cette merde, disait-il souvent à Ino, et elle lui répondait toujours qu'ils n'étaient pas tous cons, mais qu'ils aimaient certainement la merde.
Ce roman là était différent. Il était brut, fort, fougueux, plus du tout insipide comme les autres romans qu'il avait pondu à la demande, il lui manquait juste une fin.

Le serveur le vit arriver de loin, lui montra une place en terrasse où il s'assit. Deux minutes plus tard, son café fut servi.

- Tenez, lui dit-il en lui donnant les deux euros.
- Non monsieur, répondit le serveur, c'est offert par la maison.
- C'est le pourboire.
- Hey traine pas y'a la 6 qui veut son déca! Cria le patron au fond du café.
- Merci monsieur. Bonne journée.

Shikamaru regarda le serveur courir dans tous les sens. Depuis 6 mois qu'il avait été engagé, il ne l'avait pas vu broncher une seule fois. Ce type là avait l'air d'un gars en or, pas du tout comme tout ceux qu'il fréquentait lors de soirée mondaine.
Il n'eut pas le temps de siroter sa première gorgée qu'une femme s'assit en face de lui.

- Hey vous vous souvenez de moi ?
- Euh, fit-il surpris en reposant son café, non, pas que je sache. Veuillez m'en excuser.
- C'est pas grave, fit-elle toujours avec le visage fermé, on a été si vite présenté lors de cette vente de charité, je m'appelle Samui, je suis mannequin. On s'est croisé au bar, vous étiez avec cette ravissante blonde, un martini à la main.
- Oh oui ça me revient, mentit Shikamaru. J'avais oublié votre nom.
- Alors, ce bouquin, ça avance? Lui demanda-t-elle. Il fut très surprit qu'elle soit au courant, il devait vraiment être saoul quand il l'avait croisée.
- Et bien, il ne me manque que la fin.
- Vous n'arrivez toujours pas à savoir si le héros doit quitter sa femme pour sa maitresse?
- ...Non. Toujours pas.
- Vous voulez de l'aide? Dit-elle en faisant signe au serveur de passer
- Pourquoi pas. Si ça vous amuse.
- Un café s'il vous plait, demanda-t-elle au serveur, avant de se retourner vers Shikamaru. Rappelez moi l'histoire pour commencer. Je vous dirai ce qu'une fan en pense.

Shikamaru était tellement perdu dans ses pensées qu'il n'avait pas vraiment pris la peine de regarder la jeune femme en face de lui. Elle était vraiment très belle, d'allure glaciale comme toutes les mannequins du moment, une coupe en carré, des longues jambes, et comme à la soirée, un décolleté volontairement provoquant. Il se souvint alors pourquoi il était venu lui parler. Et puis, il avait toujours eu un faible pour les blondes.
A l'inverse, le héros de son roman avait un faible pour les brunes. Il vivait tranquillement avec sa femme et ses deux enfants, une vie presque banale, mais un jour il rencontre une autre femme, sulfureuse, totalement à l'opposé de lui. Il se sent alors inévitablement attiré vers cette beauté sauvage qu'il fini par dompter vers la fin du roman. Mais maintenant se pose la question cruciale, va-t-il aller jusqu'au bout et quitter sa femme et ses enfants pour vivre cette passion dévorante?

- C'est quel genre, ce héros? Lui demanda Samui une fois le récit terminé
- Le genre banal, monsieur tout le monde en quelque sorte.
- C'est vrai qu'un type marié, père, et qui a une maitresse c'est pas très original. J'en vois défiler tous les jours. Mais combien quitte leur femme de leur plein gré? La plupart se font prendre la main dans le sac et se font virer après.
- Oui mais dans l'histoire, la femme ne se doute de rien, clarifia Shikamaru. C'est vraiment à lui seul que tient cette décision.
- Vous vous trompez, c'est vous l'écrivain, c'est vous qui décidez, pas un personnage fait d'encre et de papier. Bon, cet endroit n'est pas vraiment pas top, venez je vous emmène ailleurs.

Shikamaru la suivi sans dire un mot. Elle avait quelque chose d'envoutant, en plus de ses magnifiques seins, comme une âme de meneuse d'homme. Shikamaru n'était pas du genre à réclamer quoi que ce soit, et sans vraiment s'en rendre compte il était à l'autre bout de la ville dans un bar assez animé qui puait la clope. Samui dit bonjour au patron, qui lui fit signe d'aller vers le fond du bar.

- Il y a une petite pièce au fond, on sera plus tranquille, y'a beaucoup d'alcoolo dans le coin.
- Je vous suis.

C'était terriblement banal comme phrase mais il n'avait rien trouvé d'autre à lui dire.
La salle était en effet assez petite, et créée une atmosphère assez intimiste. Ils étaient assis l'un en face de l'autre, et le patron ramena une bouteille de whisky et deux verres assez vite.

- Vous n'allez pas boire ça à cette heure ci quand même ! Fit Shikamaru choqué
- Non bien sur, vous allez m'aider, dit-elle en le servant le plus sérieusement du monde. C'est pas avec votre café que vous allez trouver une idée. Tout le monde sait que les meilleurs écrivent bourrés ou shootés.
- Bon, juste un alors. Parce que c'est du très bon whisky...

Après le 4e verres, Shikamaru sentait ses joues devenir chaude. Il se surprit en train de rire, sans vraiment savoir pourquoi. Il fallait vraiment qu'il rentre au plus vite.

- Alors, Monsieur l'écrivain! Fit-elle avec de grands gestes. Parlez moi un peu de votre femme.
- Et bien, on s'est rencontré jeune. Elle travaille dans une boite de gestion d'entreprise, elle passe le concours pour être cadre. De temps à autres elle s'essaye à la sculpture, et bien qu'elle ne veuille montrer ça à personne je trouve que c'est plutôt réussi. Elle déteste les poivrons, est allergique aux poils de chien et de chat, pour mon plus grand malheur, ah et je ne peux pas supporter sa mère.
- Mh, interessant, fit Samui en s'approchant de Shikamaru d'une manière qu'on pourrait qualifier d'absolument pas discrète. Et physiquement elle est comment?

Shikamaru ne répondit pas de suite, assailli par l'alcool, les seins de Samui qui lui sautaient presque au visage, sa langue qui faisait le tour de sa bouche de manière érotique et, oui il en était sur maintenant elle lui faisait aussi du pied. Il fallait vraiment qu'il rentre mais à la place, il contempla le spectacle devant ses yeux, et trouvait ça plutôt plaisant. Il bu coup sec son 5e verre avant d'esquisser une réponse. A peine eut-il ouvert la bouche qu'elle fut recouverte par celle de la jeune femme. Elle lécha le contour de ses lèvres avant de prendre sa main et de la plaquer contre son sein. Après ce fougueux baiser, d'autres suivirent, et bientôt la jeune femme n'avait plus à guider la main de Shikamaru, qui commençait à la déshabiller tout en l'embrassant. Elle le coupa dans son élan.

- Tu sais, j'ai un appartement juste au dessus...avec une grande baignoire...si ça te dis...
- Je te suis

Cette fois il semblait beaucoup déterminé, dicté par son désir.


Quelques heures plus tard, Samui alluma une cigarette dans son bain. Shikamaru se séchait un peu plus loin, elle le regardait s'habiller en silence.

- C'était pas ta femme à cette soirée.
- Qu'est ce que tu racontes? Fit Shikamaru surpris. Il se retourna, et la vit lui cracher sa fumée à la figure
- Elle s'appelle Temari. C'est un ancienne top elle aussi, on avait le même photographe, on a déjà fait des shooting ensemble. Si tu avais écouté un peu ce qu'on te racontait, tu aurais su.
- Je...
- T'es vraiment un pauvre type.

Shikamaru rentra chez lui à pied. Les mots de la jeune femme résonnaient dans sa tête alors qu'il allumait sa troisième cigarette.

«  T'es vraiment un pauvre type. J'ai même pas eu a forcer pour coucher avec toi. Je plains vraiment ta femme, pourtant t'as l'air de l'aimer, mais une pour toi c'est pas assez. C'est comme ça pour tous les mecs qui deviennent un peu connus. Mais vous êtes pas supérieurs aux autres, vous pouvez pas nous traiter comme si on était des moins que rien. Mais le pire, vraiment le pire, c'est ton foutu bouquin. T'arrive pas à le finir parce que ton héros c'est toi bonhomme, et écrire la fin c'est choisir entre ta femme et Temari. Et t'arrive pas à choisir, parce que d'un coté tu sais bien que tu peux pas quitter ta femme, mais t'arrive pas à laisser tomber ta conquête. Alors tu veux faire quoi? En garder une dans le bouquin et une dans ta vie? Ou alors tu veux qu'en résolvant la fin de ton livre tu règles ton dilemme? T'aurai du aller chez un psy, en parler à quelqu'un, là, ta femme va être cocu devant des millions de lecteurs. T'es vraiment un pauvre type »

En ce moment là, il avait envie de tout arrêter, de jeter son roman à la poubelle, et de boire encore beaucoup d'alcool. Il ne savait même pas s'il avait la force de rentrer chez lui. Quand il arriva enfin à destination, il vit que la voiture n'était plus là. Ino avait du quitter la maison, aller voir une amie, ou sa mère, il ne savait même pas où elle avait passé son temps libre quand il écrivait.
Il rentra dans la chambre à coucher. Il se déshabilla et se mis sous les draps, regarda dans le vide pendant un certain temps, avant que l'évidence ne le frappe. Il mit son peignoir et se rendit dans son bureau, où durant quelques heures, il mit fin à cette aventure rocambolesque.

Il était environ 2h du matin quand Ino rentra chez elle. Elle trouva un magnifique bouquet de rose posé sur le salon, et un mot, un je t'aime, un je rentre tard, un dort bien. Shikamaru quant à lui, attendait devant son bar préféré. Il était le seul client à être à l'intérieur, et pour cause, ils allaient bientôt fermer.

- Désolé mon gars, lui dit le serveur, mais on va fermer là.
- Je peux vous offrir un verre? Demanda Shikamaru. Pour la peine.
- ...Bon d'accord. Le patron va rouspéter mais je dis jamais non quand on m'offre un verre.
- Vous prenez quoi?
- Un jus d'abricot. Me regardez pas comme ça je conduis. Vous devriez essayer c'est très bon.
- Alors, ça sera un pour moi aussi.

Ils prirent quelques gorgées ensemble, et Shikamaru du reconnaître que Choji, puisqu'il lui avait demandé son nom, avait raison. C'était vraiment bon le jus d'abricot. Il avait presque oublié à quoi ressemblait le goût d'une boisson non alcoolisée.

- Dure journée alors? Fit Choji, un peu comme un réflexe de barman.
- On peut dire ça comme ça...je peux vous demander vote avis?
- Sur votre bouquin? Me regardez pas comme ça je vous ai entendu avec la blonde tout à l'heure.
- Non c'est bon, j'ai finalement trouver la fin idéale pour le livre c'est gentil, c'est de quelque chose de plus personnel dont je voudrais vous parler. Mais avant ça une chose.
- Oui?
- Je crois qu'on pourrait se tutoyer non ?

C'est ainsi qu'ils devinrent les meilleurs amis du monde.


Mais l'histoire était loin d'être fini.




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