Fiction: Les voyageurs du temps

Chaque étudiant connait, à Konoha, les grandes lignes des Légendes de son Village, batailles gagnées/perdues ainsi que les noms des Hokages. Pourtant l’Histoire allait changer irrémédiablement. Le continium spatio-temporel fut bouleversé à jamais par l’apparition de deux ninjas venus du futur. L’un d’eux, particulièrement imprévisible, fut le principal acteur de ce changement inattendu. Son nom est Naruto Uzumaki et ceci est son histoire. Voila la suite que j'ai inventée pour le quatrièm
Classé: -12I | Action/Aventure | Mots: 113498 | Comments: 163 | Favs: 121
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clems17 (Masculin), le 06/11/2012




Chapitre 35: Epilogue



Konoha, le Village des feuilles au Pays du Feu.

Konoha, la réchappée du désastre.

Konoha, la splendide.



Dans l’hôpital de Konoha, ou plutôt ce qu’il en restait, un jeune homme se réveille sur un lit d’appoint.

Ouh là, je suis où, là ? L’hôpital ? Mais je ne suis pas blessé pourtant ?

Puis, au fur et à mesure, les derniers évènements lui revinrent en mémoire.

Konoha et Kyubi. On dirait que j’ai réussi ma mission.

Il s’affaissa en soupirant contre le mur derrière son lit. Il avait utilisé une dose massive de chakra pour ses techniques, bien plus qu’il n’en était humainement possible. Mais demeurait toujours une question essentielle : qu’allait-il faire maintenant ?

Je suis une abomination, je n’ai plus grand-chose d’humain et mes pensées tourbillonnent sans aucune logique dans ma tête. Puis-je continuer à vivre dans cet état d’esprit, avec ma personnalité incertaine ?


Il en était là dans ses pensées lugubres lorsque la porte s’ouvrit pour laisser place à Tsunade.

- Et bien, on dirait que notre grand Hokage se retrouve au niveau des simples mortels, se moqua-t-elle gentiment.

Naruto lui rendit son sourire.

- Il faut bien que quelqu’un te sauve de temps à autre, Tsunade baa-sama.


"Tsunade baa-sama, ça fait la deuxième fois qu’il m’appelle comme ça. Bah, ça ne devrait pas m’étonner, c’est le juste compromis entre l’impertinence de sa mère et la politesse de son père. Sacré Naruto."


- Tu as raison, reprit-elle sérieusement cette fois, le Village te doit une fière chandelle et tu as agis comme Minato…
- Je suis Minato, la coupa-t-il. Même si ça semble incroyable, ce que tu vois devant toi est bien au-delà du Naruto Uzumaki d’il y a quelques jours.

Il soupira un instant puis reprit plus doucement.

- Désolé de m’être énervé, s’excusa-t-il. Je… j’ai encore du mal à m’y habituer.

La Sanin le regarda avec un air doux.

- Ça doit être très difficile, compatit-elle. Difficile de ne pas savoir qui on est exactement.

Naruto acquiesca.

- J’ai pu repousser le moment d’y penser pendant l’attaque de Kyubi, car c’était beaucoup plus urgent de protéger le Village, mais je crains que je ne puisse plus y échapper.
- Naruto, je connais bien Minato et Kushina, je les ai vus naître. Tu devrais le savoir puisque tu partages chacune de leurs pensées, tes parents étaient des gens bons, animés d’un amour profond pour la notion de famille. Jamais ils ne t’auraient voulu d’attirer autant d’ennuis.
- Je le sais… ils ont fait ça pour que leur fils puisse survivre à une attaque mortelle. Ils l’ont… non… ils m’ont ressuscité pour que j’accomplisse mon destin.

C’est alors qu’une voix retentit près d’eux.

- Oui, je pense que tu es l’enfant de la Prophétie.
- Ero-Jiraya-senseï ?

L’ermite des crapauds était arrivé par la fenêtre, comme à son habitude. Mais la façon dont Naruto l’avait appelé fit sourire Tsunade.

Tiens, lui aussi a hérité d’un nouveau surnom.

- Je suis arrivé juste à temps pour voir ton exploit durant la bataille, tu es presque arrivé au dixième de mon niveau et il n’y a qu’une personne dont le destin est de ramener la paix qui aurait agi de cette façon. Je partage l’avis de Tsunade sur ce point.
- Tiens, le pervers dit une chose juste de temps à autre. Enfin, sauf pour son niveau médiocre.
- Retourne à tes limaces, vieille peau, répliqua Jiraya
- PARDON ?!!
- Bref, reprit Jiraya, même si tu as l’impression d’être plusieurs personnes tu peux reprendre le dessus. C’est un peu de la même façon que tu as empêché Kyubi de faire devenir comme lui.

Naruto secoua la tête.

- Kyubi était une victime de la Haine. Nous nous sommes soutenus mutuellement.
- Et bien considère que c’est la même chose, déclara Tsunade. Garde en tête les instants où Kushina et Minato voulaient te protéger et savaient ce qu’ils risquaient. Un être humain change tellement de fois pendant sa vie qu’il doit garder certains souvenirs dans un coin de son esprit.

Les images de Dan et Nawaki apparurent un instant dans ses pensées.

Naruto sourit. Mamy Tsunade avait raison. Avec un peu d’astuce il pourrait ne garder que les côtés importants et garder soigneusement le reste dans un coin de son esprit.

- En tout cas, Tsunade, promets-moi que si ma personnalité de Kushina prend le dessus tu m’apprendras à me débrouiller.

Tsunade partit dans un grand rire, tandis que Jiraya affichait un air dégoûté.

- Mon die,u mais quelle horreur, avec une tête pareille aucun de mes ouvrages ne se vendra. Au moins Kushina avait un corps de rêve surtout lorsqu’elle s’en servait pour…
- ESPÈCE DE PERVERS, ‘TTEBANE !!!!

Le poing de la rousse… euh non… du blond rentra en pleine tête de l’ermite aux cheveux blancs, lui faisant traverser la fenêtre et atterrir dans la rue.

Le rire de Tsunade redoubla. Naruto avait réagi exactement comme sa mère. C’était vraiment incroyable.

- Effectivement, fit-elle, ce serait une première si le Hokage de Konoha se transformait en jeune femme pleine de fougue.

Naruto la regarda l’air boudeur.

- Ne te moque pas, la vieille, je viens de te dire que je ne contrôle absolument rien.
- Oh mais je ne me permettrais jamais, déclara la sanin avec un air innocent. Bien, passons aux piqûres et tu pourras sortir.
- Piqûre… douleur… mort… catastrophe. Peur…



Dans les rues du Village, un peu plus tard

Konoha avait subi nombre de dégâts considérables, mais la vie reprenait son cours et les charpentiers commençaient déjà à se mettre au travail. Et le sujet de conversation qui tournait le plus était évidemment en rapport avec le Yondaime Hokage qui les avait défendus et avait protégé le Village.

- Et il a réussi à sceller ce démon.
- Ne dis pas ça, Kurako-san, tu l’as entendu, non ? Ce n’est pas si facile.
- Bah, il nous en a débarrassés, c’est le principal.
- Mais comment ça se fait que Minato-sama ait changé physiquement ?
- Bonne question, mais je pense qu’on aura des nouvelles d’ici peu.
- On le dit malade.
- Tu as vu les techniques qu’il a utilisées ? Même mon frère qui est jonin a dit que c’était pas humain.
- C’est notre Yondaime.



Un peu plus loin, de jeunes ninjas parcouraient les rues à nouveau sûres.

- Le village est sauvé, fit une jeune fille en esquissant un sourire rassuré.
- C’est grâce à notre fougue de la jeunesse. Ajouta son collègue habillé de vert.
- Surtout grâce à notre Hokage, Naruto-sama, rappela Kakashi avec pertinence.

Une voix retentit derrière eux.

- Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler avec un –sama à la fin. Il faudra le dire combien de fois ?
- Dès que tu arrêteras de m’appeler « kakashi-senseï », rétorqua le gris.
- Tss… tu marques un point, grimaça Naruto car c’était évidemment lui. Bref, j’étais venu pour vous dire de vous rassembler devant le bâtiment des Hokages car il risque d’y avoir une déclaration. Faites-le passer autour de vous.
- Une déclaration ? De qui ? s’enquit Gai.
- Devine, sourit Naruto avant de disparaître.

J’adore cette technique de Shunshin. Combien de fois Kakashi-senseï m’a-t-il fait le coup ? Hé hé… c’est un juste retour des choses.



Bâtiment des Hokages, un quart d’heure auparavant

Naruto avait réussi à s’échapper de l’hôpital, non sans avoir subi une ou deux piqûres. Il avait décidé d’aller voir Hiruzen Sarutobi, le Sandaime, pour discuter de certaines choses qui lui tenaient à cœur.

Après les salutations d’usage et les félicitations qui s’imposaient, Naruto était rentré dans le vif du sujet.

- Hiruzen-sama. Je dois vous faire part de certains éléments. Comme je vous l’ai dit hier, je ne suis plus vraiment Naruto mais je ne suis pas non plus Minato et Kushina. Par conséquent, j’ai besoin de me retrouver, de me comprendre. Et puis j’ai une mission qui m’attend : celle de retrouver Madara Uchiha et de finir la tâche entamée par Shodai-sama.
- Que dois-je comprendre, s’inquiéta Hiruzen. Vas-tu nous quitter ?
- Oui, pour une période indéterminée, afin de pouvoir revenir et servir au mieux Konoha.
- Mais tu es le Yondaime.
- Minato l’était. Je ne suis qu’un substitut de ce qu’il était. Un fantôme des Uzumaki-Namikaze dont je suis le dernier membre ou presque.
- Que vas-tu faire alors ?
- Il n’est pas question que je nomme un successeur, si c’est ça votre question, car ça ne relève pas de ma compétence et parce que personne n’est assez encore assez qualifié pour remplacer Minato. Sauf peut-être Jiraya-sensei, mais croyez-moi, il refusera. De plus, je ne me sens pas apte à gouverner efficacement un Village, malgré ce que je croyais jusqu’il y a quelques jours.

Il sourit d’un air nostalgique.

- Je vous supplie donc, bien humblement, de reprendre votre poste, durant au moins quelques années.

Le sandaime observa le jeune homme devant lui. Malgré tous les récents évènements, malgré sa force prodigieuse et malgré toute la maturité octroyée par Minato et Kushina, Naruto restait un adolescent qui avait besoin de se comprendre et d’évoluer encore et toujours.

Il pouvait comprendre. C’était raisonnable. D’autant plus que, durant son court mandat, le Yondaime Hokage avait commis suffisamment d’exploits pour entrer dans l’Histoire des Héros.

Il acquiesça.

- J’accepte de sortir de ma retraite pour quelques années, mais promets-moi que tu reviendras à Konoha un jour et que tu prendras la place qui est la tienne.
- Je promets. Tout cela est bien trop évident. Je reviendrai d’ici quelques années. Et je protégerai Konoha comme je l’ai fait hier. Mon rêve est encore et toujours de donner ma vie pour ce Village.
- Parfait. Et bien, je crois que tu es bien parti pour nous faire un discours.
- Euh… si vous insistez, ‘ttebanio.





Un instant plus tard…


Une grande partie de la population s’était rassemblée devant le bâtiment des Hokages. Ils virent alors sortir une silhouette immédiatement reconnaissable. Naruto, drapé dans sa tenue de Yondaime. Sans attendre, le blond commença à parler.


- Villageoises, villageois, chers tous. Je me tiens aujourd’hui devant vous pour vous annoncer que Konoha est sauve. Nous avons réussi à échapper à l’anéantissement total. Mais je vous le dis, c’est grâce à vous tous. Aussi, je commencerais par rendre hommage à tous nos ninjas valeureux qui ont donné leur vie pour Konoha. Recueillons-nous tous ensembles à la mémoire de ces héros.


Une minute de silence passa.


- Merci. Maintenant, j’aimerais vous parler un peu d’un sujet qui me tient à cœur. Certains d’entre vous me connaissent, d’autres non, et je peux voir de nombreux regards étonnés qui se demandent qui je suis. Je vais vous répondre. Je ne suis pas Minato Namikaze. Mon nom est Naruto et je suis son fils. Sachez maintenant que, hier, je suis mort. Tué par la Haine. Mes parents, Minato et Kushina, ont usé d’une technique interdite pour me redonner la vie. Ils m’ont insufflé leur vie et leurs rêves. Je suis eux, et ils sont moi. Pour autant, je ne peux pas outrepasser mes droits. Je ne suis que le Fantôme de ce qu’était mon malheureux père qui est le véritable héros et Hokage de Konoha. Ce sont ces deux personnes que vous devez remercier pour hier. Sachez, habitants de Konoha, qu’à l’heure où je vous parle je souffre atrocement d’avoir perdu mes parents. Mais je suis heureux de savoir qu’ils m’apporteront toujours leur aide. Minato Namikaze, l'Éclair Jaune de Konoha… et Kushina Uzumaki, Habanero la sanglante. J’aimerais que vous ayez toujours une pensée pour eux également.


Il y eut un tonnerre d'applaudissements.


- Maintenant, j’aimerais évoquer le cas de Kyubi, le Renard à 9 queues. Vous devez le haïr, lui en vouloir pour la mort de vos proches. Et je peux le comprendre. Mais vous devez savoir quelque chose. Il a été une des nombreuses victimes de la Haine. J’ai découvert la nuit dernière que cette créature a été manipulée par un ninja aux pouvoirs oculaires surpuissants. Un ninja maléfique possédant le don héréditaire de contrôler Kyubi.


Presque immanquablement, tout le monde observa les Uchiha.


- Je sais ce que vous pensez. Vous vous dites que c’est un membre du clan Uchiha qui a fait le coup. Et bien vous avez raison.


Les murmures devinrent plus prononcés.


- Mais vous vous méprenez en pensant qu’il s’agit d’un des habitants de ce Village. Tous ici sont innocents de ce crime et ne doivent pas en être tenus pour responsables. Le meurtrier s’appelle Madara. C’est un terrible danger pour le Village comme pour les membres de son propre clan. Sachez, tous autant que vous êtes, que la haine est un danger pour tous les humains et surtout les ninjas. Nous devons y faire attention car elle n’entraîne que vengeance, douleur, et par là-même ne fait qu’empirer les choses. Kyubi est une victime, comme vous, comme moi. Sachez que je suis prêt à donner ma vie comme je l’ai fait hier. Prêt à prendre tous les risques au nom de Konoha. Mais je suis également prêt à pardonner au Renard à neuf queues, bien qu’il ait tué mes parents. Je lui pardonne parce que ce qu’il a fait était contre sa volonté. Je ne vous demande pas d’être d’accord avec moi, mais juste de me comprendre. Kyubi et moi lutteront toujours contre cette haine horrible, vous l’avez constaté hier. Son chakra nous protégera des menaces extérieures. Pour autant, j’ai conscience de ce que je vous demande. Et je sais que beaucoup d’entre vous le haïront, ou me haïront pour ce que je fais. Je l’accepte. Et c’est pourquoi je vais me retirer pour un certain nombre d’années. Pour faire mon deuil, et pour comprendre ce à quoi je dois aspirer. Villageois de Konoha, vous êtes ma famille, ma vie, et durant toutes ces années je n’ai vécu que pour vous.


Il grimpa alors sur la rambarde du balcon, le soleil se reflétant dans ses cheveux blonds, le vent faisant claquer sa superbe veste de Yondaime Hokage. Il ouvrit les bras comme s’il voulait étreindre le monde.


- Je pars, mais foi de Naruto Uzukaze, il n’arrivera plus rien à Konoha. JE VOUS EN DONNE MA PAROLE DE KAGE, DATTEBANIO !!!!!


C’est à cet instant que tout Konoha se mit à applaudir et à hurler de joie avec conviction, saluant le plus jeune Kage de tous les temps, leur héros qui avait tout donné. Naruto sourit, fit un signe de la main et disparut, comme s’il n’avait jamais été là. Les villageois continuèrent à applaudir de longues minutes avant de s’en aller.





Quelques temps plus tard…


Après avoir écouté le discours, Mikoto Uchiha avait marché dans le Village sans trop savoir où aller. Ce qu’elle venait d’entendre l’avait bouleversée et émue. Elle avait craint pendant un instant que l’Hokage s’en prenne aux Uchiha. Qui sait ce qui aurait pu se passer ensuite ?

Sans faire exprès, elle rentra dans quelqu’un. Alors qu’elle s’excusait distraitement, elle réalisa qu’il s’agissait de Naruto.

- Hokage-sama… s’excusa-t-elle.
- Allons, allons. Mikoto-san, vous me gênez en disant ça… fit Naruto avec un bras derrière la nuque. Vous pouvez me tutoyer, il y a pas 24h je tenais Sasuke dans mes bras.
- Merci… merci pour nous avoir épargné.

Naruto devint beaucoup plus grave.

- Je n’ai dit que la vérité. Le clan Uchiha n’a rien à voir avec l’attaque. Et je serais un piètre Hokage si j’avais prétendu le contraire.

La jeune femme releva la tête. Elle vit un regard doux et triste. Naruto reprit la parole.

- Il y a un certain temps, mon meilleur ami a perdu son clan pour une histoire semblable qui n’a entraîné que la haine. Le clan a été anéanti pour un quiproquo et des suspicions. J’ai juré d’éviter un tel drame à nouveau.
- Quand était-ce ? Je n’ai pas souvenir d’une histoire comme ça ?
- Dans… une autre vie, soupira Naruto. Mais heureusement, le pire est derrière nous.

Il poussa un nouveau soupir puis commença à s’en aller lentement.

- Naruto-sam… euh Naruto-kun, tu as dit pendant ton discours que Kushina t’avait donné sa vie, que tu avais ses souvenirs. Que tu étais elle. Serait-il possible que je lui…

Naruto se retourna et sourit. Avec ce sourire immédiatement reconnaissable pour l’Uchiha.

- Bien entendu. C’est bien pour ça que je suis là, Mikoto-chan. HENGE NO JUTSU.

Il rassembla tout ce qui était Kushina en lui avant de se transformer en une réplique parfaite de sa mère. Non… il était devenu sa mère, de corps et de mentalité.

Mikoto ne s’y trompa d’ailleurs pas.

- Kushina-chan, fit-elle en se jetant dans les bras son amie.
- Allons Mikoto-chan, fit Kushina car c’était bien elle. Il ne faut pas te mettre dans un tel état, ‘ttebane.

Les deux femmes se serrèrent l’une contre l’autre.

- Pourquoi tu es morte ? sanglota Mikoto. Comment je vais faire sans toi ?
- Bah, tu vois bien, sourit Kushina tout en pleurant elle aussi. Je suis toujours là pour te rassurer. Moi aussi je regrette de ne plus pouvoir rester avec toi afin de regarder nos enfants grandir. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne se verra plus. Tu auras été, et tu seras toujours mon amie la plus chère. Merci Miko-chan. Merci d’avoir fait de moi une fille heureuse, merci de m’avoir soutenue pendant toute ma vie. A la prochaine, ‘ttebane !

Puis elle disparut pour laisser la place à Naruto qui était lui aussi effondré devant une telle preuve d’amitié.

- Je… Je dois y aller. A bientôt, Mikoto-san.

Il s’en alla d’un pas incertain.




Bains publics de Konoha…


Un homme, quadragénaire, les cheveux blancs, était occupé à observer les femmes faire leurs ablutions. Mais son esprit était ailleurs, pensant aux récents évènements.

Il sursauta lorsqu’il entendit une voix derrière lui :

- Oye… ero-jiraya-senseï.
- Na… Naruto ?
- Bah oui… vous ne me reconnaissez plus ?
- Euh, si si…
- Dites, fit remarquer Naruto, vous avez vraiment l’air pas bien du tout. C’est ce que j’ai dit qui vous a ému à ce point ?
- Mais pas du tout, s’écria Jiraya, je vais très bien, qu’est-ce qui te fait dire ça ?
- Vous tenez vos jumelles à l’envers, répondit Naruto en se moquant. Ça ne vous ressemble pas une telle erreur. Bah je sais ce qui ne va pas. Vous n’êtes pas le premier. HENGE !

Aussitôt, une réplique totalement exacte de Minato apparut devant Jiraya. Là encore, c’est le Namikaze à 100%.

- Jiraya-senseï, vous n’allez quand même pas vous émouvoir de la sorte. Que vont dire vos admiratrices ?
- Minato ?
- Oui, fit l’Eclair Jaune. Je voulais vous dire adieu et je peux le faire grâce à Naruto. C’est finalement lui l’enfant de la Prophétie du Grand Ermite.
- Il semblerait.
- J’espère que vous veillerez sur lui. Et que vous l’aiderez dans sa voie, comme vous l'avez fait pour moi. Vous pourrez faire un grand combat ensemble.
- J’en ai bien l’intention.
- Alors, Jiraya-senseï, je vous dis adieu. Promettez-moi que vous commercialiserez vos « Chroniques d’un Ninja Fougueux ».
- Promis. Adieu, Minato.

Puis Minato redevint Naruto.

- Je voulais que vous puissiez dire au revoir à mon père, car à mon époque, vous n’avez pas pu le faire et vous l’avez regretté toute votre vie.
- Merci, Naruto, fit Jiraya en lui serrant la main. Tu es le digne enfant de tes parents, un élève talentueux, et presque aussi bel homme que moi.
- Tss… baka-senseï vous n’en ratez pas une, hein ? Répondit Naruto en souriant. Bien, je vais vous laisser et nous nous reverrons dans quelques années, ou peut-être sur les routes. A bientôt, ero-sennin.





Hôpital de Konoha….


Tsunade finissait, avec l’aide de ses assistants, de remettre l’hôpital en état. C’est alors que son patient le plus agité apparut devant elle.

- Salut Baa-sama, fit Naruto. Je suis venu te dire au revoir car je dois y aller.
- Ça y est, tu pars pour ton voyage à l’autre bout du monde. Ça ne devrait pas m’étonner, tu es bien l’élève de Jiraya.
- On me le dit souvent, sourit Naruto. Avant de partir, j’ai deux faveurs à te demander.
- De quoi s’agit-il ?
- En premier lieu, Minato et Kushina ne sont pas totalement morts, ils sont dans un coma très profond comme tu le sais. J’aimerais que tu leur donnes une chambre en attendant un possible réveil.
- Je n’ai guère d’espoir, mais très bien. Et la seconde ?
- J’ai mon autre moi au Mont Myobokou où je l’ai mis en sûreté pendant l’attaque. Il faudrait aller le récupérer et j’aimerai qu’il puisse vivre dans l’amour, pas comme moi.

Tsunade hocha la tête. Elle comprenait cette requête.

- Je te promets de veiller sur lui jusqu’à ton retour.

Naruto sourit.

- Merci, Tsunade, déclara-t-il avant de se diriger vers la porte.
- Je crois que tu as encore quelqu’un à aller voir ? fit la Sanin.
- Qui donc ?
- La jeune ninja-médecin se trouvant derrière la porte et qui nous écoute depuis ton arrivée. Allez entre, Rin, ajouta-t-elle.
- Rin-chan…

Un instant plus tard, la jeune fille poussait la porte tout en s’excusant.

- Bon, fit Tsunade, je vais vous laisser. J’ai encore beaucoup de travail.

Elle sortit tout en faisant un clin d’œil à Naruto qui la regarda perplexe.

La porte se referma.

- Je suis content de voir que tu vas bien, Rin-chan, fit Naruto. Les ninjas-médecins prennent toujours de gros risques.
- J’ai entendu dire que tu partais aujourd’hui, Naruto-kun ? demanda-t-elle d’une petite voix.
- Oui, je dois aller faire le point sur un certain nombre de choses. Mais je reviendrai, Rin-chan. Promis.
- Tu… tu vas nous manquer. Me manquer.

Naruto eut un sourire triste.

- Je sais que ma décision te fait beaucoup de peine. Mais je ne me sens plus vraiment moi-même depuis hier soir.
- Je comprends…

Elle se rapprocha avant de bondir soudain dans les bras du blond et de le serrer contre elle de toutes ses forces. Ce dernier lui rendit son étreinte.

- Naruto-kun. Promets-moi que tu reviendras.
- Evidemment, Rin-chan. Si tu crois que j’oublie les gens auxquels je tiens.

Puis Naruto desserra lentement ses bras. Rin se mit alors sur la pointe des pieds avant d’embraser Naruto à la commissure des lèvres et de s’en aller, laissant le blond couleur pivoine.

- Au revoir, Naruto-kun.

Le jeune homme essaya de reprendre ses esprits. C’était inattendu. Puis, il sourit légèrement et disparut dans un souffle.




Grande porte de Konoha


Un grand nombre de Villageois étaient venus saluer leur Yondaime une dernière fois avant son départ. Le blond prit le temps de serrer des mains et de réitérer son engagement envers le Village. Puis, il se détourna sur un dernier sourire et commença à avancer.

Soudain, il se retourna, le regard fixé sur les portraits des Hokages, prit d’une soudaine idée.

- FUTON : KAMAITACHI NO JUTSU (LAMES DU VENT).

Aussitôt, trois rayures apparurent sur une joue de la tête en pierre du Yondaime, semblables à des moustaches.

Sandaime comprit le pourquoi de ce geste.

Il a tracé des moustaches sur une seule joue du Yondaime, comme pour dire que c’est à moitié lui-même. Le portrait est maintenant un mélange de Minato et Naruto. Et cette façon d’agir ? Un vrai farceur. C’est bien le fils de Kushina.

Sur cette dernière facétie, Naruto s’engagea vers la forêt. Tous le virent disparaître petit à petit tandis qu’il s’éloignait.



C’est ainsi que Naruto Uzukaze entra dans la Légende du Monde Ninja comme le héros de son Village. Sa renommée dépassa rapidement les frontières du Pays du Feu. Le Voyageur du Temps marchait vers son Destin qui serait sans nul doute grandiose.





FIN






Mont Myobokou



- C’est aujourd’hui que le jeune Naruto s’en va d’après Jiraya-chan, fit Fukasaku.
- Oui, et je crois que nous devrions ramener l’enfant à Konoha comme convenu, ajouta Shima. Jiraya-chan va nous invoquer.

Aussitôt dit, les deux crapauds furent appelés par Jiraya. Ils tenaient le bébé dans leurs pattes.

- Nous devons l’amener à Tsunade. Pour savoir s’il est en bonne santé.
- Alors nous allons y aller, Jiraya-chan. Passe nous voir un de ses jours.
- A bientôt, Fukasaku-sama, Shima-sama.

Les deux crapauds se révoquèrent tandis que l’ermite amenait le fils de Minato et Kushina à Tsunade.

Arrivé à l’hôpital, les choses allèrent plutôt vite.

- Je m’en occupe, fit Tsunade en allongeant le bébé sur une table à langer et commençant à enlever le linge qui entourait l’enfant. .

Jiraya allait sortir lorsqu’il entendit un cri de surprise. Il se retourna brusquement.

- Il y a un problème ? Est-ce qu’il est blessé ou quelque chose comme ça ?
- Non, mais là on peut dire que le futur a été modifié de façon irréversible.

Les deux adultes observèrent avec un mélange de surprise et d’effroi la petite fille aux cheveux orange qui était allongée sur la table et les observait de ses grands yeux bleus.



Allez, j'attend vos coms



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