Fiction: Les voyageurs du temps

Chaque étudiant connait, à Konoha, les grandes lignes des Légendes de son Village, batailles gagnées/perdues ainsi que les noms des Hokages. Pourtant l’Histoire allait changer irrémédiablement. Le continium spatio-temporel fut bouleversé à jamais par l’apparition de deux ninjas venus du futur. L’un d’eux, particulièrement imprévisible, fut le principal acteur de ce changement inattendu. Son nom est Naruto Uzumaki et ceci est son histoire. Voila la suite que j'ai inventée pour le quatrièm
Classé: -12I | Action/Aventure | Mots: 113498 | Comments: 163 | Favs: 121
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clems17 (Masculin), le 03/10/2012




Chapitre 33: La mort d'un uzumaki ?



Douleur…

Souffrance…

Froid…


Tout avait pourtant si bien commencé… Une naissance avec deux parents comblés et moi qui avait enfin trouvé un village où j’étais heureux... un village où j’étais reconnu comme une légende…


Tout est si… sombre…


Pourquoi… Pourquoi le destin s’acharne-t-il autant sur moi ? Ne pourrai-je jamais aspirer à une belle vie ? Mon voyage dans le passé n’a-t-il rien fait évoluer ? Les choses vont-elles rester inchangées ?


Non…


J’ai réussi ma mission… j’ai sauvé Kaa-chan et mis mon autre moi en sécurité… je… il pourra vivre heureux…


C’est donc ça la mort ? La lumière qui disparait peu à peu… comme c’est ironique… après avoir tant voulu résister aux ténèbres, voilà qu’elles m’enveloppent…


Papa… maman… Ero-sennin… je viens vous rejoindre…






Alentours de Konoha, forêt du Pays du Feu…

La forêt était bien détruite. Les diverses attaques et l’apparition du Démon Renard à neuf queues avait causé la destruction de nombres d’arbres.

Mais à ce stade, ce n’était pas tant l’aspect matériel qui importait…

- NARUTOOOOOO !!!!

Kushina était dévastée. Non seulement la quasi-totalité de son corps était brisé par le descellage du Démon Renard à Neuf queues mais en plus elle venait de perdre un fils. Son fils.

Cette nuit-là, la fière guerrière, Habanero la sanglante, n’était plus rien. Elle pleurait toutes les larmes de son corps sans honte, focalisée qu’elle était sur la douleur horrible qui lui enserrait la poitrine.

A ses côtés, l’Éclair Jaune avait cessé d’illuminer le ciel de sa splendeur. Ses yeux bleus étaient remplis de larmes également. Mais en tant qu’Hokage, il se devait de garder son sang froid, aussi affreux et impossible que ça puisse paraître. Il n’avait jamais vraiment réalisé à quel point il s’était attaché à cet enfant.

- Mais, ne peut-il pas guérir de cette blessure ? s’enquit-il à voix basse. Il s’est déjà relevé de blessures monstrueuses à ce que je sache.

Kushina secoua la tête lentement.

- C’est une blessure maudite, Minato. Rien au monde ne peut se relever d’une telle attaque. Encore moins lorsqu’un chakra aussi mauvais entoure la griffe.
- Mais Kyubi…
- Kyubi est un monstre de haine. Il refusera de soigner les blessures relevant de ses propres attaques. Et tu sais ce que ça veut dire, Minato. Il est condamné.

Le dernier espoir du Namikaze s’envola avec le vent glacial qui soufflait sur la forêt dévastée.

Pendant ce temps, le monstrueux Démon Renard n’était pas en reste. S’étant libéré des chaines de chakra, il tourna son regard rempli de fureur face à ces trois misérables humains placés à moins de 5 mètres de ses pattes.

Cinq mètres…

Absolument rien pour un être de sa taille.

Sa patte monstrueuse se leva une nouvelle fois. Prête à détruire l’essence même de Konoha en la personne de l’Hokage et de sa famille.

Le Yondaime sentit le danger qui les menaçait. Ni une ni deux, il attrapa le bras de sa femme et le corps de son fils de la main gauche avant de composer en vitesse les signes nécessaires de la droite.

Il s’en fallut d’un quart de seconde pour que le blond évite de justesse le terrible coup qui ne lui aurait laissé aucune chance de s’en tirer.

Dans un éclair, la petite famille réapparut devant la maison détruite, la veille encore lieu de rires et de joie de vivre.

Puis les deux parents s’agenouillèrent devant le corps de Naruto. En silence.





Dans un esprit détruit…

Naruto ouvrit les yeux. Il se trouvait dans son esprit. Ce qui avait été un égout était maintenant semblable à un cratère volcanique tellement la température était élevée…

Dans le même temps, tout semblait tomber en ruine. Les quelques murs restant se détruisaient petit à petit.

Suis-je mort ? Est-ce que c’est l’enfer, ‘ttebayo ? Moi qui me croyais bon pour une vie heureuse après la Mort… quel naïf je suis décidément.

Il fut sortit de ses désillusions par un rugissement familier. Un peu trop familier d’ailleurs…

- Kyubi ? Tu es encore là ? fit-il tout en se retournant.

Ce qu’il vit lui tint lieux de réponse. La grille massive représentant le sceau était quasiment détruite. Elle ne semblait tenir que par miracle... pour l’instant au vu de l’agitation du locataire derrière la dite grille.

- Gamin… mon plan a fonctionné, répondit lentement le Renard. Je savais que tu t’interposerais pour sauver tes parents. Et avec ton état de santé ton esprit se détruit petit à petit. Ce n’est plus qu’une question de minutes.

Encore une fois, le manque de vivacité était perceptible dans la voix grave du Démon millénaire. Il ne semblait pas parler en victorieux. C’était étrange.

Ce qui n’empêcha pas Naruto de se mettre en rogne.

- Mais tu commences à m’énerver, maudit Renard, ‘ttebayo ! Quand arrêteras-tu de me pourrir la vie ? Tu devrais m’aider au lieu d’essayer de me détruire.

La créature ricana légèrement.

- T’aider ? Mais je l’ai fait, petit humain. Tu as eu tes réponses après tout. Ma part du contrat est respectée.
- Je t’en foutrai des contrats, ‘ttebayo ! s’écria Naruto furieux. Si c’est pour détruire Konoha, au final tu peux te les garder.

Kyubi renifla avec mépris. Ce que pensait ce minuscule blond ne l’intéressait pas.

- Je te ferais remarquer, Ô illustre Ninja, qu’au sens strict je ne peux pas attaquer moi-même puisque ton corps est immobilisé… pour l’instant.
- Pour l’instant ? Répéta Naruto avec amertume. L’autre toi m’a tué il me semble. Or tu sais très bien ce qu’il se passe si je meurs. Je t’emporte avec moi.

Le Renard se permit de rire. Naruto sous-entendait donc que lui, le Roi Démon, n’avait pas envisagé ça ? Risible !

- Tu me sous-estimes, gamin. Je n’aurais jamais tenté un coup pareil sans avoir réfléchi à toutes les possibilités. En effet, la mort de ton corps malingre me ferait disparaître pour un temps, mais il y a une nuance.

Il posa son énorme tête sur ses pattes avant avec décontraction.

- En premier lieu, cet esprit ne sera détruit que lorsque je l’aurai décidé. Ensuite, ce que tu ne sais pas encore c’est qu’il y a deux situations à la mort de l’hôte. Dans tous les cas le sceau se détruit. Puis le bijuu et son porteur entament une lutte à mort. Si tu gagnes, je disparais pour un temps. Si tu perds je suis libre. Résumé : tu meurs à petit feu avant de me laisser sortir tranquille, entamer ma vengeance millénaire.
- Non… tu ne peux pas faire ça, fit Naruto effrayé par les perspectives d’une telle situation.

A cet instant, le Renard géant se redressa, et d’un unique coup de patte détruisit totalement la grille du sceau.

- Le seul obstacle maintenant c’est toi. Hum… gamin… il est temps que je te tue pour me libérer enfin !

Un chakra particulièrement monstrueux fit exploser littéralement l’esprit déjà délabré.

Quelle puissance destructrice. Voilà l’entièreté de son chakra. Je me sens comme une fourmi devant une montagne. Mais je n’ai pas le choix. Il faut que je le batte. Sinon je disparaîtrais.

Naruto redressa les yeux. Une lueur décidée dans son regard saphir.

- C’est très bien, Kyubi. On va en finir ici et maintenant. Je vais te prendre ce chakra que tu m’as si souvent refusé.





Pendant ce temps…

Un autre démon renard, tout aussi assoiffé de vengeance, faisait route vers Konoha en détruisant tout ce qui avait le malheur de se trouver sur son passage.

Les derniers évènements lui revinrent en mémoire. Lorsque cet enfant blond était apparu de nulle part dans ce monde, il avait senti la créature qu’il abritait en son sein. Deux Kyubi à moins de quelques mètres l’un de l’autre.

Une telle situation ne devait pas exister. C’était une rupture du continium spatio-temporel. De fait, personne n’avait pu se douter que les deux renards avaient pu, d’une certaine façon, communiquer entre eux. L’intérêt étant de se libérer l’un par l’autre afin qu’ils puissent ensemble détruire le monde ninja et devenir invincibles.

Lorsqu’il avait tué ce jeune ninja blond, il avait senti que le plan venait de débuter.

L’animal géant montra les dents dans un sourire sadique.

Il n’avait plus qu’à attendre son autre lui en détruisant Konoha. Le genre de joies à ne pas manquer.

Un instant plus tard, une énorme boule de chakra détruisait les environs ne laissant aucune chance aux créatures vivant dans le sous-bois





Maison de la famille de Minato…

Les parents restaient toujours prostrés autour du corps de Naruto, se recueillant silencieusement. Et comme si ça ne suffisait pas, Kushina s’éteignait petit à petit à cause de la manière brutale dont le démon renard lui avait été arraché quelques minutes auparavant.

Minato serrait les poings. Il se sentait inutile. N’ayant jamais étudié suffisamment les arts médicaux, il n’avait absolument aucun moyen de venir en aide à sa famille.

Alors, tout en maudissant intérieurement le destin, il serrait la main de sa femme tout en observant les traits de son fils.

La blessure du jeune Uzumaki était profonde. La griffe avait détruit la majorité des os et l’ensemble des organes internes. Le sang se répandait abondamment, imprégnant la terre sans discontinuer. Les traits de Naruto étaient plissés par la souffrance.

Kyubi ne l’avait pas raté.

- Minato… fit une voix faible.

Kushina… sa voix est si faible. Elle se meurt également…

- Minato… reprit Kushina. Tu dois retourner au Village. Il faut que… tu empêches Kyubi… de le détruire. Je reste avec lui…

Minato se retourna, indigné par les paroles.

- Il n’en est pas question, Kushi-chan, fit-il avec force. Je ne te laisserai pas ici. Il est de hors de question que je laisse ma famille mourir dans l’ignorance. Je vais t’amener à l’hôpital de Konoha. Les medic-nin te guériront…
- C’est inutile, Minato. Même Tsunade n’y peut rien. C’est déjà incroyable que j’ai survécu au descellement.

La jeune femme eut un pauvre sourire. Un filet de sang dégoulina de ses lèvres.

- Ne te sacrifie pas aussi, Mina-chou... le vieil Hiruzen compte sur toi… si tu laissais ces pauvres villageois mourir… ce serait horrible, ‘ttebane. Rappelle-toi, Minato… lorsque nous étions enfants… c’est pour défendre Konoha que nous avons voulu devenir Hokage. Je ne suis pas importante au point de sacrifier ces familles innocentes. Alors vas-y… je… t’en supplie…

Elle s’écroula soudain au sol, retenue de justesse par son compagnon. Les quatre yeux bleus se plongèrent les uns dans les autres.

- Kushina… tu as fait de moi ton mari, tu as fait de moi le Yondaime, mais également le père de notre enfant. Même si d’une certaine façon nous l’avons perdu.
- Minato, fit la jeune femme. Ne fais pas cette tête. Ton amour pour moi est une chose qui n’a pas de prix. Fais ce que tu as à faire, je t’en conjure. Je suis prête à mourir pour Konoha si la dernière chose que je vois c’est ton visage, prête à mourir si je sais mon fils en sécurité.

A cet instant, Minato pleura pour la première fois depuis bien longtemps. De tristesse et de douleur pour en être arrivé à une situation aussi catastrophique, mais aussi de tendresse et d’amour devant la femme qui avait partagé sa vie ces dernières années.

Les parents infortunés et détruits tombèrent dans les bras l’un de l’autre. Le tableau de ce chagrin hors de contrôle était d’une terrible beauté. Depuis la mort de ses parents jamais Kushina n’avait ressenti une telle sensation de vide. De même pour Minato.

Le pauvre homme finit par se reprendre avec un suprême effort de volonté.

- Kushina… nous devons trouver un moyen de réduire les dégâts au maximum.

La rousse ne répondit pas, et durant un instant, le Namikaze crut qu’elle était morte. Mais il s’avéra qu’elle réfléchissait.

- Minato… crois-tu à la prophétie que nous a raconté Jiraya ? Au Mont Myoubokou…
- Celle sur l’enfant qui apportera la paix dans le monde des Ninjas ?
- Oui.

Minato déposa Kushina sur l’herbe avant de reprendre la parole avec une voix basse.

- Jiraya-senseï m’a toujours dit qu’il s’agissait de moi. Mais j’en doute. Depuis que j’ai rencontré ce Naruto adolescent je me dis de plus en plus souvent qu’il s’agit de notre fils. Sa façon de voir les choses, de changer les gens comme Kakashi, tout ceci est déterminant. Mais avec sa mort tout est réduit à néant. Je n’aurais pas dû le laisser se sacrifier devant Kyubi. C’était mon rôle en tant qu’Hokage et en temps que père. Et j’ai échoué.
- Non… pas encore. Après tout, l’enfant dont j’ai accouché n’est autre que Naruto d’une certaine façon.

Minato soupira et secoua légèrement la tête. Ça lui coutait de devoir décevoir à nouveau sa femme chérie, mais il se devait de le faire.

- Notre enfant d’à peine une heure n’est pas Naruto. Il y a quelques semaines, il m’avait appris qu’il était né le 10 octobre. Or, nous sommes aujourd’hui le 17. Il est génétiquement absolument impossible que cet enfant soit lui mais il en est évidemment très proche. Mais il y a pire, bien pire. L’Histoire se répète d’une façon défavorable. Et c’est ce que je redoutais.
- Que… veux-tu dire ? s’enquit Kushina effrayée par le ton de sa voix.
- Lorsque je l’ai rencontré en mission, il y a presque un an, je lui avais défendu de me raconter le futur. Mais au fur et à mesure du temps mon avis a changé peu à peu. Et quand j’ai appris qu’il avait vécu orphelin je me suis demandé comment j’étais mort. Et à mon plus grand désespoir, j’ai trouvé la réponse. Kyubi est un monstre bien trop important et puissant pour être scellé en une seule fois. C’est tout bonnement infaisable Ce qui a dû me pousser à utiliser le Shiki Fujin afin de le séparer de la moitié de son chakra et ça m’a donc tué puisque la vie de l’utilisateur est, comme tu le sais, la contrepartie exigée.

Il observa l’horizon d’un air soucieux.

- Même si je le voulais je ne pourrais pas faire autrement que de recommencer puisque c’est la seule solution. Et je serais tué. Le Destin ne change pas si facilement. Pour moi en tout cas.
- Tu scellerais à nouveau Kyubi dans notre enfant nouveau-né ? S’exclama Kushina outrée. Dans ton propre fils ?
- C’est de cette façon qu’il protégera le Village. Répondit Minato en serrant les poings de tristesse. Crois-bien que ça ne me fait pas plaisir. Je préfèrerais encore me sacrifier, mais mon chakra n’est pas suffisamment dense pour maintenir le démon en moi. Et si en devenant Jinchuriki je venais à mourir, il n’y aurait plus d’hôtes et l’équilibre des Bijuus serait rompu. Nous n’avons pas le choix. Regarde ce qu’il est devenu. C’est un héros. C’est notre fils.
- Oui. Et il a vécu en orphelin ! Il a été rejeté ! Haï ! marginalisé ! Crois-tu que je puisse lui souhaiter ça ? A mon fils, ‘ttebane ?

A la fin Kushina criait. Ce qui l’affaiblissait davantage. Elle pleurait des larmes de sang au souvenir de ce que leur avait raconté Naruto il y a quelques semaines.

Mais le Destin avait décidé de se montrer cruel en cette horrible nuit car à cet instant, une grenouille apparut dans petit nuage de fumée.

- Minato-sama. Je viens vous avertir que votre enfant que Naruto-san nous a confié au mont Myoubokou est de plus en plus mal. Et nous ne parvenons pas à en comprendre la raison
- QUOI ? s’écria Kushina.
- Fatalité, fit Minato en se mordant les lèvres de rage. Leurs deux destins sont liés malgré tout. Puisqu’ils sont plus au moins la même personne. Si l’un d’eux meurt l’autre doit en ressentir les effets.

Kushina ouvrit de grands yeux. Perdre deux fils le même jour était au-delà de ses forces. La voix de Minato la sortit de sa crise de panique. Il parlait à débit rapide. Conscient que le temps leur manquait petit à petit.

- Kushina. Nos enfants doivent survivre. Même si nous devons mourir. C’est notre travail en tant que parents. Faisons tout notre possible. Mais sauvons-les. Je sais que Naruto défendra le Village. Il est le Héro de la Prophétie. Celui qui amènera la Paix dans le monde. Et si son homonyme, qui est né il y a quelques heures est de la même trempe, alors notre sacrifice n’aura pas été vain. Ce Naruto de 16 ans est suffisamment âgé pour veiller sur eux deux. La situation n’est plus la même, grâce à son voyage dans le temps. Il ne le laissera jamais tomber et n’abandonnera jamais. Et là, alors qu’il est à deux doigts de mourir, je suis fier de lui.

La jeune femme l’observa avec de grands yeux. Minato l’avait rassurée, comme d’habitude. Si le Naruto de 16 ans vivait, il prendrait soin de Konoha et de son autre lui. Mais il devait vivre...

- Minato. Tu as totalement raison. C’est la première fois depuis que nous nous connaissons que tu as le dernier mot, ‘ttebane.





Dans l’esprit de Naruto…

Naruto et Kyubi s’étaient lancés l’un contre l’autre. Un Renard monstrueux contre un humain minuscule. L’avantage allait évidemment au démon. Mais l’Uzumaki était aussi pugnace que ses parents le disaient. Il ne renoncerait jamais. Pas tant qu’il aurait un souffle de vie.

- FUTON : VAGUE DE VENT !

Une espèce de tornade se leva en direction de la cible géante sous forme de Renard. Laquelle cible se contenta de souffler légèrement par les narines ce qui anéantit totalement la technique.

Naruto retomba au sol. Le combat venait à peine de commencer mais il était indéniable que Kyubi était vraiment un cas à part.

- Tu es vraiment puissant. Mais je suis déjà venu à bout de Gobi il y a quelques mois. Alors ce n’est pas ça qui va me décourager, ‘ttebayo !

A sa grande surprise, la Bête éclata d’un grand rire. Un rire moqueur au-delà du possible. Ce gamin était vraiment hilarant à être englué dans ses illusions.

- En venir à bout ? Tu n’as rien fait du tout, minuscule petit bébé humain. Il était à peine égratigné par ton rasenshuriken. Tu es loin d’avoir le talent pour en venir à bout. Et quand bien même ce serait le cas, sais-tu quel est mon plus beau fait d’arme dans la Guerre des Démons à Queues d’il y a 1000 ans ? Non ? Alors je vais te le dire, afin que tu réalises l’étendue de ta stupidité.

Il ferma un instant ses yeux orange tandis que ses babines s’étiraient en un sourire machiavélique.

Naruto n’osa pas bouger. Il attendait la suite.

- Ma puissance maximale est équivalente à celle des huit démons à queues qui me précèdent. Leur attaque combinée a fait jeu égal avec ma BIJUU-DAMA.

L’Uzumaki ouvrit une bouche béante. Ah oui, quand même. Ce renard orange n’était vraiment pas n’importe qui.

Il avait compris dès le début qu’en termes d’efficacité ses techniques étaient insuffisantes pour en venir à bout. Mais de là à apprendre que son adversaire avait suffisamment de puissance brute pour venir à bout d’Ichibi, Sanbi et Gobi qui lui avaient donné un mal fou… il y avait une nuance.

Dissimulant son anxiété il reprit la parole, adoptant à dessein un ton moqueur.

- Oui. C’est bien gentil tout ça. Une guerre de démons à queues doit être un spectacle marrant, ‘ttebayo. Mais… il me semble que le Roi des peluches se la pétait moins à certains moments de sa vie quand il était sous le contrôle de la pupille de Madara.

Le Renard serra les dents mais n’attaqua pas. Naruto comprit qu’il avait touché un point sensible. Profitant de la confusion régnant sur le terrain il créa discrètement un clone d’ombre qui alla se cacher dans un coin pour accumuler de l’énergie naturelle. Même s’il doutait qu’il y en ait ici.

- Tu ne sais pas de qui tu parles, gronda le Renard.
- Je parle de la personne que öto-san et moi avons détruit ensemble, répondit le blond avec arrogance.
- Encore une fois ne présume pas trop de tes forces, gamin. Vous ne l’avez pas tué.
- Pardon ? Avec ce qu’il s’est reçu dans la tronche il n'est pas prêt de s’en remettre, ‘ttebayo. Tu as vu comme moi le mélange explosif que ça a donné, non ?

Kyubi s’allongea au sol et même dans cette position il dominait le blond de plusieurs mètres. Quand il parla ce fut avec une voix agacée, comme un professeur obligé de répéter une nouvelle fois les mêmes explications.

- S’il suffisait de deux attaques médiocres pour en venir à bout, il ne serait plus de ce monde depuis longtemps, gamin. Je l’aurais écrasé comme j’ai écrasé un grand nombre de Villages. C’est l’un des rares humains à avoir la capacité de manipuler les démons à queues. Sa pupille est sans égale depuis des centaines d’années. Tu connais certaines des techniques d’Uchiha Itachi. Dis-toi qu’il a les mêmes en beaucoup plus puissant. Tu l’as entendu, non ? Il n’a pas repris l’intégralité de ses capacités à cause de la technique d’Orochimaru. Estime-t-en heureux. Il vous aurait massacrés, toi, l’autre blond et Konoha en quelques minutes. Alors je te le répète, ne parle pas de ce que tu ignores.

Naruto s’approcha à son tour tout en restant à une distance raisonnable. Il devait en avoir le cœur net.

- Ne crois pas ça, Kyubi. J’ai eu ma réponse à la question que je t’avais posée pendant la Guerre. Je sais pourquoi tu as autant de haine en toi. C’est cet homme, cet Uchiha, qui en est responsable. Tu le détestes ? Moi aussi. Car je te rappelle que c’est sa faute à lui si tu as attaqué Konoha. D’où ma question. Et je te conseille d’y répondre.

Il releva les yeux et les pupilles saphir croisèrent le rouge sang. Le blond reprit l’initiative.

- Que vas-tu faire à Konoha ? Sachant tout ce que nous venons d’évoquer, la cause de ta haine, qu’est-ce qui te pousse à vouloir détruire le Village des Feuilles ?
- Ne serait-ce que la vengeance, répondit le Démon. C’est un prétexte suffisant. Je vous déteste, humains de Konoha, car vous êtes du Village qui m’a emprisonné. Madara, Hashirama le Shodai, Mito Uzumaki, Kushina et toi… vous êtes tous de Konoha. Et chacun à votre façon avait muselé ma liberté.
- ARRÊTE DE ME TRAITER COMME ÇA, SOMBRE CRÉTIN ! Hurla Naruto. J’AI PASSE MA VIE A VOULOIR ME FAIRE RECONNAÎTRE, A TE FAIRE RECONNAÎTRE TOI D’UNE CERTAINE FAÇON. TU VEUX TE LIBÉRER DE MON CORPS ? JE NE T’AI JAMAIS DEMANDE D’Y ENTRER… ! Du moins c’est ce que je pensais jusqu’à il y a peu. Mais dis-moi, Démon Renard, que feras-tu hors de mon corps ? Si ce que tu dis es vrai, Madara est vivant et il a les capacités pour te transformer en esclave dénué de volonté sans que tu puisses lui résister. Même si tu parvenais à détruire Konoha, à te venger, combien de temps faudrait-il à cet Uchiha de malheur pour mettre à nouveau la main sur toi ? C’est ça que tu veux ? Ton objectif dans la vie se résume donc à épouser les désirs de cette enflure de Madara ? Tu m’avoues préférer d’être totalement dominé plutôt que d’avoir une liberté de penser voire même d’agir si on s’entend bien. Mais tu es pitoyable ! Je ne vois pas de quoi tu peux te vanter, ‘ttebayo ! Elle est où la fierté et les prétendus 3000 ans de sagesse du Démon Renard à Neuf Queues ? Je ne vois qu’un vulgaire clébard enragé devant moi !

Naruto avait hurlé ses derniers mots avec le plus de mépris possible. Il voulait le faire réagir. Le résultat dépassa largement ses espérances puisque la créature qui remplissait quasiment l’ensemble de la pièce se précipita sur lui avec un rugissement effrayant et une vitesse irréelle pour un poids aussi important.

Par miracle, à cet instant, le clone qui accumulait de l’énergie naturelle se dissipa, permettant une esquive d’extrême justesse de la part du blond.

Il ne perdit pas de temps.

- TAJUU KAGE BUNSHIN NO JUTSU.

Une centaine de clones apparut dans les airs.

- Allez, les gars, tout ensemble. Puisque cette grosse carpette veut se laisser manipuler, il est de mon devoir de lui remettre les idées en place, ‘ttebayo





Konoha…

La nuit était belle, légèrement fraîche idéale pour une balade.
Le Village résonnait de rires endiablés.
Des couples étroitement enlacés parcouraient les allées fleuries des quartiers.
Trois jeunes gens se baladaient les mains dans les poches. Il s’agissait de Rin, Kakashi et Gai.

La jeune fille était comme nous l’avons décrit plus tôt. Elle avait enfin fini sa journée de travail à l’hôpital et était littéralement épuisée.

Kakashi accompagné de Gai était venu l’attendre à la sortie. Le jeune homme s’était totalement remis de ses blessures même si cela semblait incroyable. Le génie de Tsunade n’était plus à démontrer. Même s’il boiterait à vie et que son corps était marqué de traces d’impacts indélébiles, il avait pu reprendre la plupart de ses activités. A sa grande joie.

De son côté Gai était vert. D’une part du fait de sa tenue moulante qui l’avait rendu célèbre à Konoha, mais également parce que son éternel rival venait de gagner leur dernière partie de pierre-papier-ciseau.

- J’EXIIIIIGE UNE REVANCHE, KAKASHI !
- Tu n’en as pas marre, Gai ? fit ce dernier d’un air blasé.
- Ne m’ignore pas ! Il faut se dépêcher, on ne reste jeune qu’une fois…

Le reste de sa phrase fut noyée dans un bruit sourd et lointain tandis que le sol tremblait.


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De son côté, le Sandaime Hokage relisait quelques notes dans son petit cabinet personnel qu’il s’était fait aménager depuis qu’il avait laissé son successeur aux commandes.

Le cabinet en question était vraiment surchargé de parchemins en tout genre. Un vrai bric à braque que Biwako appelait affectueusement « la décharge ».

Au moment où il allait raturer une énième erreur de calcul il ressentit une sensation déplaisante. Un vent chaud soufflait sur le Village. Un vent chargé d’un chakra maléfique.

Non… ce n’est pas…


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Un peu plus loin, au sein du quartier Uchiha, un enfant de quelques années berçait tendrement son frère nouveau-né.

Que la nuit est sinistre… Je me demande pourquoi papa et maman ne sont pas là ce soir…

Le bébé se mit soudain à pleurer bruyamment. Le plus âgé eut un micro sourire

- Ne t’inquiète pas, Sasuke. Ton grand frère sera toujours là pour te protéger.

Au moment même où il finissait sa phrase, sa voix juvénile fut couverte pas un rugissement monstrueux.


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L’ombre d’une créature gigantesque se profila à l’horizon de Konoha. Suffisamment imposante pour être visible de tout le Village elle semblait émettre une lueur orange. Chacun de ses pas faisait trembler le sol. Neufs appendices se balançaient dans son dos provoquant des dégâts considérables à chaque battement. Et pour compléter le tout, l’Abomination ouvrit une gueule monstrueuse crachant un flot de feu inextinguible qui carbonisa nombre d’habitations.

Les plus âgés la reconnurent aisément. C’était l’incarnation de leurs cauchemars les plus sombres. Cauchemars qui prenaient vie en cette terrible soirée d’octobre. A cette heure toutes les peurs, les horreurs, les craintes les plus secrètes se trouvaient réunies, résumées en un seul mot. Un nom unique qui incarnait à lui seul les aspects les plus monstrueux du Monde Ninja. La Calamité la plus crainte, le Fléau le plus redouté depuis des siècles…

KYUBI, le Démon Renard.





Dans l’esprit de Naruto…

Naruto mettait toutes ses forces dans la bataille. Il luttait aux frontières de son esprit dévasté, évitant de mieux qu’il pouvait les multiples attaques de Kyubi.

Le blond prit alors la décision de se mettre à distance afin de lancer une de ses attaques les plus dévastatrices.

Toujours en mode Sennin, il convoqua davantage de clones. Puis à son signal la ruée débuta.

Dans un rugissement monstrueux, le terrible Kyubi entrepris d’en réduire le nombre à néant.

Avec ses neuf queues, ses griffes géantes et sa mâchoire démesurée, le Renard avait à sa disposition un arsenal redoutable dans la lutte. Et il en était bien conscient.

Alors qu’il croyait avoir trouvé l’original et l’avoir écrasé sous sa patte titanesque, il aperçut un mouvement à la lisière de son champ de vision.

- Kawazu tataki (le poing de l’ermite).

Naruto avait concentré une importante quantité de chakra ermite à l’intérieur de sa main. Un coup suffisamment puissant pour faire reculer l’animal géant de quelques mètres.

- Naruto… enfoiré.
- Ferme la bouche au lieu de dire des conneries, sac à puces ! lui rétorqua Naruto. Voilà la suite.

De l’autre côté de la pièce arrivèrent les cinquante clones. D’un seul mouvement ils bondirent en l’air.

- TU VAS VOIR CE QUE TU VAS PRENDRE ! Crièrent-ils ensemble.

Un Rasengan apparut dans chacune de leurs mains.

- SENPÔ : CHO OODAMA RASEN TARENGAN

Les orbes tourbillonnants devinrent géants. Cinquante sphères de chakra entrèrent en collision avec le corps de Kyubi avant que ce dernier n’ait eu le temps de s’y préparer.

Depuis quand ce maudit gamin est-il devenu si fort ?

- Et c’est pas fini, Kyubi ! Fit l’original de l’autre bout de la pièce. Prend toi ça dans les dents. FUTON : RASENSHURIKEN !

Le shuriken de vent émit un sifflement insoutenable. Mais lorsqu’il fut projeté sur la tête géante du Renard, le sifflement se mua en explosion.

Explosion rapidement suivie du rugissement le plus féroce que Naruto n’ait jamais entendu, ce qui n’était pas pour le rassurer.

- Cette fois tu es allé trop loin, gamin. Je vais te détruire totalement. Tu vas regretter ce que tu as fais !

Lorsqu’il sortit de l’écran de fumée, le démon renard se révéla atteint par la technique de vent. Son œil gauche était à moitié fermé et on pouvait voir quelques traces de brûlures sur son museau.

Il était dans un état de furie inimaginable à tel point que le sol tremblait par la seule pression du chakra en mouvement.

Ses neuf queues se recourbèrent au-dessus de sa tête, tandis que le chakra se concentrait en une boule de plus en plus grosse, de plus en plus noire. La gravité semblait se tordre autours de la technique démoniaque tant les miasmes dégagées par la sphère paraissaient nocives.

Puis, sans laisser le temps à Naruto d’envisager un moyen de défense, Kyubi cracha sa technique. Il y eu une lumière rouge teintée de noir. Puis…

- JIKUKAN KEKKAI, fit une voix familière.

La technique fut attirée dans une barrière spatio-temporelle qui l’absorba intégralement, évitant ainsi la mort certaine de Naruto.

Dans le même temps, des chaines hérissées de pointes sortirent du sol, entravant totalement les mouvements de Kyubi et le faisant chuter au sol.

Naruto connaissait ces deux techniques. Il les avait déjà vues. Et ce pour une bonne raison….

Deux silhouettes apparurent derrière lui. Deux silhouettes plus que familières depuis que Naruto était retourné dans le passé.

- Ôto-san ? Kaa-chan ?

Minato Namikaze et Kushina Uzumaki lui sourirent. Ça faisait 16 ans qu’ils attendaient ce moment.





Maison de la famille Uzumaki/Namikaze.

L’état de Kushina empirait de plus en plus, mais elle avait sur le visage une lueur plus que décidée.

- Minato, fit-elle. Tu as eu raison d’insister. Il faut que d’une façon ou d’une autre nos enfants survivent grâce à nous, ‘ttebane !

L’Éclair Jaune la jaugea du regard, cherchant à comprendre où elle voulait en venir. Il se décida à l’interroger.

- En effet, fit-il prudemment. Mais tu sembles avoir une idée derrière la tête, non ?

Kushina prit le temps de répondre. Elle respira longuement. Curieusement, ce qu’elle s’apprêtait à dire paraissait difficile comme si, d’une certaine façon, elle n’en avait pas envie.

- Si. Ne nous voilons pas la face, je n’ai plus longtemps à vivre. Et Naruto est quasiment mort. Si nous voulons le sauver il faut qu’il vive.
- Tu as dis toi-même que même Tsunade ne pourrait pas l’aider. Objecta Minato décontenancé. Nous sommes dans une impasse.
- Non… il y a une technique… qui pourrait inverser le processus. Une technique interdite.

Minato la regarda effaré.

- J’espère que tu ne penses pas à l’Edo Tenseï ! Se récria-t-il. Il est hors de question que Naruto devienne un cadavre ambulant.
- Bien sûr que non, Baka ! Tu… as de la chance que je ne puisse pas t’en coller une pour me sortir des trucs aussi débiles, ‘ttebane ! Je parle d’une technique du clan Uzumaki. Une technique dont je ne t’ai jamais parlé. La plus interdite de toutes les techniques du Clan Uzumaki.
- Une technique de soin ?
- Non. Une technique de résurrection. Créée par le fils cadet du Rikudo Sennin en personne. Un homme très attaché à la notion de Famille. Il nous a légué un secret transmis de génération depuis, mais avec l’espoir de ne jamais s’en servir. On l’appelle Uzumaki Gaeshi (le retour de l’Uzumaki). Elle s’utilise dans un cas unique. Celui où les parents perdent leur enfant. C’est à base d’injection massive de chakra.
- J’avoue que je ne comprends pas vraiment la spécificité de ce fuinjutsu, fit Minato dubitatif. La réincarnation a déjà été utilisée ailleurs. J’ai même entendu parler d’une kunoichi de Suna qui avait cherché à donner vie à ses marionnettes.
- C’est différent… Minato. La dose de chakra transmissible d’un individu à l’autre est très faible du fait de la non-comptabilité. Un ninja-médecin ne pourra pas insérer tout son chakra sous peine de détruire les organes internes. Il doit d’abord transformer la nature du chakra, ce qui en diminue la teneur. Mais dans le cas de cette technique, ce n’est pas un problème. L’enfant héritant du patrimoine génétique et du chakra de ses parents, ces derniers peuvent sans soucis donner leur chakra puisqu’il sera forcément toléré et non-rejeté.
- Je vois. Brillante idée, Kushi-chan, fit Minato. Mais pourquoi donc interdire une telle technique ? Ce n’est pas bien différent de soins.
- Oh si. Il y a deux raisons à cette appellation de Kinjutsu. En premier lieu, c’est une technique de résurrection qui nécessite… la vie des deux parents pour sauver celle de l’enfant. Mais pire encore, si cette technique réussit, l’enfant subira des effets secondaires terribles. Des conséquences si horribles que personne au monde ne voudrait les connaître ni les subir.
- Quoi donc ?
- L’enfant deviendra plus que la somme de ses parents. Il sera ses parents, à la fois père-mère-enfant. Une aberration. Comment un individu peut-il être à la fois père et fils. Quelles gênes et sensations contre-natures ! Et je te laisse imaginer la difficulté pour un garçon de penser de la même façon que sa mère. Il y a des décennies, Uzushio a essuyé une importante vague de mortalité infantile. Les parents y ont recouru à l’excès pour sauver leurs enfants. Nombre de ceux qui l’ont subi sont devenus fous, marginaux, détruits psychologiquement. Suite à ça, le Conseil du Village d’Uzushio a interdit formellement d’y recourir.

Minato ouvrit de grands yeux. En effet. D’une certaine façon cette technique était pire que l’Edo-tenseï. Acte de génie ou expérience macabre. Il ne parvenait pas à pencher pour l’une de ces deux hypothèses.




Konoha…

C’était indubitable. Le Village était en guerre. En guerre contre une catastrophe naturelle.
Une catastrophe absolument pas prévue car théoriquement sous contrôle.
Le Sandaime lui-même en restait effaré.

Kyubi ? Le sceau a cédé ? Alors les protections que nous avions mis autours de la zone se sont révélées insuffisantes ? Et les hommes des ANBUS de ma propre garde tous tués ? Sans parler de Kushina et Minato. Où sont-ils donc ? Auraient-ils péri ? Non. Il doit probablement s’occuper de Kushina. Il va arriver d’ici peu.

Deux hommes des forces spéciales apparurent alors devant lui.

- Hokage-sama. Kyubi vient de nous attaquer. Il a déjà détruit près du tiers du Village. Quels sont vos ordres ?
- Nous devons le pousser hors du Village. Répondit Hiruzen tout en enfilant sa tenue de combat grise et noire. Je vais m’en occuper le temps que Minato arrive.

Il composa quelques signes.

- KUCHYOSE ! Apparais, Enk Enma (roi des singes Enma )!

Le nuage de fumée laissa place à un puissant singe blanc. L’invocation fétiche du Sandaime Hokage.

- Voilà donc Kyubi, fit-il sans paraître davantage surpris. Que vas-tu faire Sarutobi ?
- L’obliger à quitter le Village. Je vais avoir besoin de toi. Prend ta forme de kongo nyoi.
- Très bien. HENGE !

Un instant plus tard, l’invocation s’était muée en un bâton noir et à bouts ronds et jaunes.

L’Hokage se tourna vers les jonins qui s’étaient rapprochés de lui en attendant les ordres.

- Notre objectif est de le repousser hors des murs de Konoha. Pour l’instant, distrayez-le !
- A vos ordres !

Dès cet instant, l’ensemble des ninjas de niveau chunin et plus se précipitèrent vers la créature de légende, alternant les techniques de Ninjutsu et les jets d’armes explosives.

Il était on ne peut plus évident, dans l’esprit des défenseurs de la Feuille, que ces attaques de bas niveau n’auraient aucun impact sur un tel monstre.

Mais ce n’était pas l’objectif. Le seul intérêt de ces petites escarmouches était le respect des directives de l’Hokage.

Aussi, une fois l’attention de l’animal détournée vers ses ninjas, le Sandaime ne perdit pas de temps.

Il se rapprocha d’un bond du Bijuu puis se prépara à un grand mouvement de rotation.

- Allonge-toi, Enma !

Le bâton devint immédiatement plus gros et plus lourd. Kyubi se reçut l’attaque physique de plein fouet. Laquelle s’avéra suffisamment puissante pour le faire reculer d’un pas.

Mais hélas, ce n’était qu’une goutte d’eau dans la mer.





Esprit de Naruto…

Naruto venait, à sa grande surprise, de retrouver ses parents au sein même de son esprit.

- Mais qu’est-ce que vous faites ici, ‘ttebayo ? Je vous parlais tout à l’heure dehors et vous voilà dans mon esprit. C’est une technique du clan Yamanaka ?

Minato sourit.

- Pas exactement, Naruto, fit-il doucement. Nous t’attendons depuis 16 ans à dire vrai.

Naruto ouvrit de grands yeux. Il ne comprenait absolument pas de quoi il parlait.

- 16 ans ? Mais tu plaisantes, ‘ttebayo. Ça fait même pas un quart d’heure qu’on s’est parlés.

Le Yondaime se gratta la tête.

- Ah là là, cette histoire de voyage à travers le temps rend les choses bien compliquées.
- Au contraire Mina-chou, c’est d’une simplicité totale. Intervint Kushina.

Elle se tourna vers Naruto.

- Quand tu es retourné dans le passé, l’Histoire a changé et…

Elle fut interrompue par un rugissement. Derrière eux, Kyubi tentait de se libérer de toutes ses forces.

- Il est pénible, hein ? Venez, allons ailleurs.

Aussitôt, le paysage en dévastation de la cage de Kyubi se transforma en une salle lumineuse aux couleurs apaisantes.

- Wahoo, c’est trop bien ici. Bon je voudrais pas dire, mais vos explications sont un peu foireuses, non ?

Il n’eut pas plutôt fini sa phrase que le poing d’une furie rousse lui fracassa le crane.

- C’EST PAS UNE FAÇON DE PARLER A SA MÈRE, PETIT VOYOU, ‘TTEBANE ! TAIS-TOI ET ECOUTE !

Elle inspira lentement puis reprit son récit.

- Je disais donc que l’Histoire de ta naissance a changé de par ta venue. Parce qu’à l’origine la situation n’était pas exactement la même.
- C'est-à-dire ?

Minato prit la suite.

- Lorsque tu es né, nous avons effectivement été attaqués par l’homme au masque que tu connais, bien qu’il m’ait semblé un peu différent cette fois-ci. Passons… Il a également libéré Kyubi du sceau de Kushina puis je l’ai fait fuir sans l’avoir battu toutefois. Cependant, le Démon Renard, ivre de vengeance a voulu te tuer, toi un nourrisson de quelques heures. Nous nous sommes interposés et avons pris le coup à ta place. Il s’est donc passé l’inverse de ce que tu as fais puisque c’est toi qui t’es interposé. Mourants, nous n’avons eu d’autre choix que de sceller le Renard en toi et de t’implanter les restes de notre chakra pour pouvoir te rencontrer quand tu serais plus âgé puisque nous n’aurions pas pu te voir grandir.

Naruto avala avec difficulté. Voilà donc l’Histoire véridique de sa naissance ?

- Si je comprends bien, on peut dire que vous êtes mes véritables parents.
- C’est un peu plus compliqué que ça, car le continium spatio-temporel est difficile à comprendre mais… Oui on peut dire ça. Conclut-il en souriant.

Naruto sourit. En l’espace de quelques mois il avait éclairci de larges pans de son passé. Tout paraissait beaucoup plus clair.

Il contempla ses parents qui l’observaient avec tendresse. Néanmoins, il nota une touche de tristesse dans les yeux de Kushina. Il l’interrogea.

La jeune femme l’observa d’un air coupable.

- Je suis désolé que tu aies dû subir toutes ses brimades ‘ttebane. Ton père et moi avions tellement espéré que tu sois considéré en héros et au lieu de ça… On a fait de toi le réceptacle d’un démon sanguinaire, on t’a rendu orphelin dès ta naissance…

Naruto l’interrompit gentiment mais fermement. Il n’était pas question que sa mère se mette à s’imaginer des choses.

- Pas la peine de t’excuser. C’est vrai que la condition d’hôte est vraiment lourde à porter mais pour autant je ne vous en ai jamais voulu de l’avoir fait. Pendant près de 16 ans, je n’ai pas su ce que c’était que d’avoir un père et une mère qui vous aime. Des parents qui vous soutiennent en toute circonstance. Bah… on va dire que j’ai dû m’adapter. Mais maintenant je sais. Je suis revenu dans le passé de façon involontaire mais je vous ai rencontrés, vous ma famille aimante et aimée. J’ai pris conscience de la vie de famille que j’aurais pu avoir, les plats de ma mère, les entraînements avec mon père. J’ai vu de mes propres yeux de qui j’étais le fils.

Les yeux de Kushina se perlèrent de larmes. Minato, lui, observait son fils avec fierté et respect.

- Mais surtout, reprit Naruto, j’ai réalisé une chose très importante. Que mes parents ont donné leur vie pour moi, que bien plus que la haine de Kyubi, ils ont surtout scellé en moi tout leur amour et leurs espoirs. Tout l’amour de parents admirables ayant le sens du sacrifice. C'est-à-dire un pouvoir immense, bien plus grand que ce que les Démons à queues n’auront jamais. Et c’est ça qui constitue ma force. Pas la haine de Kyubi. Et vous savez quoi, ça me rend heureux ! Je suis fier de vous avoir enfin rencontrés. Fier de mes parents qui partagent le même idéal que moi pour Konoha et qui m’ont transmis leurs rêves afin que je les réalise. Fier de me savoir le fils d’un puissant Hokage, mon idole pendant 16 ans ; et également d’être descendant d’un clan de Légende. Mais au-delà de tout, fier d’avoir été désiré pendant neuf mois, d’être né dans l’amour et d’avoir été aimé.

Les deux parents s’observèrent longuement ne parvenant pas à imaginer une telle bonté.

- Minato… tu l’entends… nos sentiments ont finalement atteint notre fils, fit Kushina en pleurant à chaude larmes.
- Oui, Kushina, répondit l’Éclair Jaune tout aussi retourné. Ce que nous avons fait il y a 16 ans n’a pas été vain. Bravo mon fils. Tu as su porter tous mes espoirs.

La rousse s’avança lentement vers Naruto suivie par Minato. Les trois ninjas se serrèrent les uns contre les autres. De cet instant, Naruto en rêvait depuis des années. Une véritable étreinte avec ses parents.

- Naruto, merci d’avoir fait de moi ta mère, merci d’avoir accepté Minato comme ton père… et pour être venu au monde. Du fond du cœur, merci pour tout !

Minato lui posa une main sur l’épaule avant de reprendre la parole.

- Comme toujours, ton moulin à parole de mère a le sens du discours. Laisse-moi néanmoins ajouter quelque chose que je n’ai pas pu te dire à ta naissance. Naruto, tu es le Héros de la Prophétie de Jiraya-Senseï. Ce n’est pas pour rien que ton prénom s’inspire du personnage principal de « Chronique pour un ninja fougueux ». J’ai vu ce que tu as fais au cours de ces dernières années. Bravo ! Même dans l’adversité tu n’as pas démérité.
- Oh tu sais… ce n’était pas grand-chose, fit Naruto en se grattant la tête d’un air gêné.
- C’est le rôle des parents de pousser leurs enfants à atteindre des sommets. J’ai confiance en toi. Tu ramèneras une Paix durable.

Naruto sourit. Le soutien de ses parents : quelle sensation grisante…




Maison des Namikaze-Uzumaki

Alors qu’il était en pleine réflexion sur la suite des évènements, Minato s’aperçut de quelque chose.

- Kushina… il sourit. Il est en train de sourire.

Et c’était vrai. Le visage crispé de Naruto s’était mué en un grand sourire tandis que des larmes coulaient de ses yeux. Ce n’était pas de la souffrance qu’il semblait ressentir…

- Kushina. Il n’y a plus à hésiter maintenant. Faisons cette technique. Il doit survivre. Pour Konoha… pour nous. Je suis sûr qu’il trouvera un moyen de contrecarrer les effets néfastes. N’oublie pas qu’il ne renonce jamais.

La jeune rousse acquiesça de la tête. Elle se rapprocha lentement du corps de leur fils. Minato l’imita. Puis l’Uzumaki sortit un rouleau d’une de ses poches. Le rouleau que Chikako lui avait donné lorsqu’elle était retournée à Uzushio, l’héritage des Uzumaki. Elle ne s’en séparait jamais.

- Toute la procédure y est inscrite. Nous devons le faire ensemble. Les signes sont : coq, cheval, serpent, chien, lapin, rat, coq.

Les deux parents s’accordèrent une trentaine de seconde de recueillement avant de se mettre au travail.

- UZUMAKI GAESHI !! S’écrièrent-ils en plaquant leur main sur le torse de Naruto.

Immédiatement, un chakra bleu et vert s’écoula de leurs mains pour s’enfoncer dans le corps du jeune Uzumaki. L’aspiration de chakra se faisait de plus en plus forte leur causant des souffrances importantes.

Le corps de Naruto sembla tressauter brutalement. Son visage exprima diverses émotions. Sa blessure béante au ventre commença à se refermer.

Puis des bulles de chakra bleu s’élevèrent autours des trois corps mêlés, les dissimulant aux regards du monde.

- Adieu Minato.
- Adieu Kushina.






Dans l’esprit de Naruto…

La petite famille se sépara légèrement.

- Bien mon fils, il est temps de te dire au revoir, fit Minato. Notre chakra s’amenuise.

Et en effet, les corps des parents de Naruto devenaient de plus en plus transparents.

- Soigne-toi bien, mon chéri, fit Kushina en parlant de plus en plus vite. Mange équilibré même si tu aimes comme moi les ramens à l’excès. Continue à aller régulièrement aux bains publics. Travaille bien ton genjutsu on sait jamais. N’écoute pas Jiraya et VIRE-MOI CE SEXY JUTSU, ‘TTEBANE…
- Ça ira, Kushina, l’interrompit Minato en riant. Tu vas finir par lui faire peur. Naruto, il nous reste une dernière chose à faire avant de partir. Nous allons poser un sceau provisoire afin que Kyubi cesse ses activités dans ton esprit.
- Pourquoi provisoire ? Celui d’il y a 16 ans marchait très bien, ‘ttebayo !
- Pour la bonne raison que avec tes connaissances actuelles, et celles que tu ne vas pas tarder à avoir, ce sera à toi de te faire ton propre sceau, afin qu’il soit d’une efficacité optimale. Ce qui n’était évidemment pas le cas à ta naissance. C’est ce qu’a fait Kushina lorsqu’elle était hôte.

Aussitôt, nos trois ninjas se retrouvèrent à leur point de départ où Kyubi était toujours enchaîné.

- Yondaime… enfoiré !
- Toi et la courtoisie ça fait toujours deux, hein ? soupira Minato tout en composant des signes. Prête Kushina ?
- Allons-y ! FUIN !

Les chaines se muèrent en murs hermétiques encadrant une porte relativement semblable à celle du sceau précédent. Immédiatement, l’aspect volcanique disparut.

- Bien, ça tiendra ce que ça tiendra en attendant que tu le finalises. Nous y allons, Naruto.

Les silhouettes fantomatiques commencèrent à se fondre dans l’obscurité après un dernier adieu

- Reposez-en paix, murmura l’Uzumaki.

C’est alors qu’il se produisit un phénomène étrange. Au lieu de disparaître, les deux silhouettes devenaient de plus en plus lumineuses. Et à la grande surprise de Naruto elles finirent par exploser dans une déferlante de lueurs jaunes et rouges.

A cet instant, la pièce représentant l’esprit de Naruto fut agitée de tremblements. Les murs changeaient de couleur, l’eau disparaissait petit à petit. Les chaines de la cage devinrent incroyablement plus épaisses. Et simultanément, il crut entendre un concert de voix résonner à l’unisson. Il se revit marchant dans les rues d’Uzushio en jouant avec un kunai à trois branches. Une terrible migraine le prit.

Mais que se passe-t-il, ‘ttebayo ?

La douleur devint si lancinante qu’il ouvrit brutalement les yeux. Et se retrouva juste devant la maison de ses parents.
Mais que faisait-il ici ?
Il se redressa avec difficulté. Puis soudain aperçut les corps allongés près de lui.

- Mina-chou ! Kushi-chan ! s’écria-t-il avant de réaliser ce qu’il venait de dire.

Mina-chou ? Kushi-chan ! Mais qu’est-ce que je raconte, moi ?
Il se sentait bizarre. Les deux corps devant lui étaient ses parents ? Ses compagnons ? Il avait du mal à faire la part des choses.
Mais finalement, le terme « parents » semblait sonner le plus juste.

- Ressaisis-toi, Namizuki Naruto. Quoi mais qu’est-ce que je dis. Uzumaki ! Uzumaki Naruto. Et ce sont mes parents.

Il se releva avant de courir à eux. Il tenta de savoir l’étendue des blessures en les inspectant.

Kami-sama, je ne sens plus rien. Seraient-ils morts ? Non, je n’en suis pas vraiment sûr. Il faut les amener voir Tsunade-sama. Tsunade-sama ? Aie aie aie… ça va vraiment pas fort si je commence à l’appeler comme ça.

C’est alors qu’il avisa un rouleau au sol. Le rouleau des techniques de fuinjutsu utilisées par Kushina. Il était déjà déplié à un sceau bien précis.

Uzumaki gaeshi… ce n’est pas vrai. Ils ont fait ça ? C’est à cause de Kushina. Nous n’aurions pas dû le faire ! Hop hop hop... je divague. Mais s’ils ont vraiment utilisé cette technique, ça explique ces effets secondaires bizarres. Qui suis-je vraiment ?

Il se redressa lentement. Observant la lune ronde et lumineuse.

- Bah peu importe, continua-t-il à voix haute. C’est secondaire. L’autre Kyubi attaque Konoha. Je dois l’en empêcher d’une façon ou d’une autre.

Il s’approcha du corps de son père. Il lui ferma les yeux.

- Je ne suis plus seulement Naruto Uzumaki. Je suis bien plus que ça. L’héritage de l’Hokage Yondaime et de Habanero la Sanglante dans son sens le plus absolu.

Il ramassa la veste blanche d’Hokage.

- Uzumaki, Namikaze… Peu importe puisque je suis les deux en même temps apparemment et plutôt deux fois qu’une grâce à cette technique. Je vais opter pour un compromis. Uzumaki-Namikaze… Uzu… Kaze ? Pas mal pour la symbolique (Uzukaze veut dire littéralement « tourbillon de vent » ce qui correspond totalement aux techniques de Naruto).

Il enfila la légendaire veste de l’ Éclair Jaune de Konoha.

- J’avais juré de ne pas mourir avant de devenir Hokage. C’était une promesse à vie. Mais il semble que je suis mort en fin de compte. Pourtant le destin m’offre une chance d’accéder à mon rêve.

Il attacha les fines cordelettes de la veste et se redressa, faisant face à la lune. Habillé de la sorte il semblait avoir vieillit de dix ans.

- Je suis Naruto Uzukaze, et jusqu’à ce que Konoha soit hors de danger je suis… le QUATRIÈME HOKAGE, DATTEBANYO !!!!




J'espère que ça vous a plus



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