Fiction: Les voyageurs du temps

Chaque étudiant connait, à Konoha, les grandes lignes des Légendes de son Village, batailles gagnées/perdues ainsi que les noms des Hokages. Pourtant l’Histoire allait changer irrémédiablement. Le continium spatio-temporel fut bouleversé à jamais par l’apparition de deux ninjas venus du futur. L’un d’eux, particulièrement imprévisible, fut le principal acteur de ce changement inattendu. Son nom est Naruto Uzumaki et ceci est son histoire. Voila la suite que j'ai inventée pour le quatrièm
Classé: -12I | Action/Aventure | Mots: 113498 | Comments: 163 | Favs: 121
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clems17 (Masculin), le 02/09/2012




Chapitre 30: Hokage et Uchiha



Konoha le Village des Feuilles au Pays du Feu….

Au sortir de la guerre, le nombre de ninjas perdus s’était révélé moins important que prévu. La victoire avait été totale. D’une part grâce aux talents de stratège de Shikaku Nara, mais également grâce aux informations logistiques de Yamato et à la vitesse (au sens propre) de l’Eclair Jaune, alias Minato Namikaze.

Ainsi, le Village ensoleillé se remettait paisiblement du conflit meurtrier tandis que la puissance, l’étendue et l’influence de Konoha avait atteint un nouveau degré.

L’Académie, berceau de l’art Ninja avait rouvert et la jeune génération se plongeait avec résignation dans l’étude théorique de leur rôle futur. Parmi ces bourgeons (on parle d’un Village de Feuille non ?), plusieurs jeunes prodiges qui auraient leur heure de gloire….

Dans le Palais Hokage, c’était heure de réunion. Le Sandaime Hokage Hiruzen Sarutobi, ses deux conseillers Homura et Koharu, Danzo de la Racine, les trois représentants des villageois civils, un chef ANBU et Jiraya en tant que représentant Jounin ainsi que le Daimyo du Pays du Feu.

- Vous êtes sûr de votre décision, Hokage ? s’enquit ce dernier bien caché derrière son éventail. Vous renoncez à vos fonctions au profit de votre successeur ?

Le Sandaime sourit. Contrairement à ses prédécesseurs, il ne choisissait pas son successeur sur le champ de bataille. Mais il était décidé.

- Oui, fit-il de sa voix profonde. Je le suis.
- Alors c’est décidé. Hiruzen Sarutobi, en tant qu’ancien Hokage vous conservez certains de vos privilèges et avez le devoir de former votre successeur. Il ne me reste plus qu’à entendre le nom du futur Yondaime. Et ensuite, le conseil votera pour sa nomination.
- Il s’agit de…




Alentours d’Iwa.

Le petit groupe s’était mis en route vers Konoha. Tacitement ils avaient renoncé au collier du Shodai Hokage, jugeant que continuer les recherches aurait été bien trop dangereux.

Sans oublier qu’Obito était toujours dans un état de faiblesse du fait de la quantité astronomique de chakra ayant été utilisée durant le combat. Heureusement, grâce aux talents de Rin, le jeune garçon se remettait petit à petit.

Pour l’heure, ce dernier réfléchissait silencieusement à ses pouvoirs, observant ses coéquipiers de temps en temps.

C’était la fin de la journée lorsque les cinq ninjas parvinrent enfin devant les portes du Village des Feuilles. Comme habituellement, deux chunins gardaient l’huis principal. Minato les salua par leurs noms en souriant.

- Vous revenez de mission, Minato-sama ? s’enquit l’un d’eux.

Il s’appelait Todoroki, et était un admirateur immodéré de Minato Namikaze. Très peu de ses amis savaient que le chunin avait pu récupérer l’un des, désormais légendaires, kunaï de l’Eclair Jaune.

- Oui, répondit le blond avec affabilité, une mission de rang C sur une voie commerciale à rénover.

Son interlocuteur se gratta la tête se demandant quelle mouche avait piqué l’Hokage pour envoyer tant de Ninjas, dont le Namikaze, sur une mission aussi lamentable. Enfin, l’Ombre du Feu devait avoir ses raisons…

Le groupe s’engageait dans l’allée centrale quand Yamato s’aperçut d’un élément tranchant avec l’habitude…

Une fumée noire s’élevait de l’hôpital.

- Mais il se passe quoi, ‘ttebayo ? s’affola Naruto.
- C’est… l’hôpital, répondit Rin. Mon dieu, les blessés qui ne peuvent se lever seuls…
- Allons-y. Nous déposerons notre bilan plus tard, déclara Minato. Hâtons-nous de voir ce qu’il s’y passe.

Alors que nos cinq amis se dirigeaient vers l’Hôpital Ninja, « l’explication » arriva vers eux en courant. De longs cheveux rouges voltigeant autours d’une tête traumatisée.

- MINATOOOOOOOOOOOO !!!!
- Kaa-chan ?
- Oh non, fit l’Eclair Jaune en devenant aussi blanc qu’un linge. Euh… Kushina, ma chérie, comment vas-t… argh.

Il ne put articuler un seul mot tant l’étreinte de sa moitié lui coupa le souffle. Laquelle moitié ne s’arrêta pas là…

La douce Uzumaki attrapa son (infortuné) mari par les épaules, le secoua comme un prunier et se lança dans une explication claire, nette, détaillée et précise.

- Minato… c’est terrible… Minato… piqûre… hôpital, ‘ttebane. Comment ça se fait… c’est la première fois… j’ai peur… ’ttebane... c’est merveilleux mais… je ne comprends pas.
- Euh, Kushina, je ne comprend pas trop bien, fit l’Eclair Jaune actuellement violet dû à l’étreinte. Tu pourrais m’expliquer ?
- Je suis enceinte.

Le choc fut trop grand. Le fier guerrier, Eclair Jaune, combattant de génie tomba dans un semi évanouissement. Ce qui ne découragea pas sa tendre épouse qui l’attrapa par son gilet de Jonin.

- Viens avec moi ! s’écria t-elle en le traînant avec elle. Il faut leur expliquer.
- Mais expliquer QUOI ? Que veux-tu qu’ils te disent ? demandait le pauvre mari en s’accrochant au sol sous le regard compatissant de ses élèves. Laisse-moi un peu le temps de réaliser la nouvelle !

"Minato-senseî je vous plains… j’espère que Rin sera plus douce avec moi…"

Le couple disparut à l’horizon dans un nuage de poussière.

- J’aurais aimé ne jamais voir ça… fit Naruto une goutte de sueur sur la tempe. Dire que ce sont mes parents.
- Rassure-toi, répondit Yamato, tu es le portrait craché de ta mère.
- C’est pas vrai,’ttebayo !




Pendant ce temps…..


Dans l’hôpital en feu, une silhouette émergea du sinistre. Le médecin qui avait annoncé la nouvelle à Kushina.

"Kushina-san. J’ai la très grande joie de vous annoncer que vous êtes enceinte."

Oh oui il était content, un sourire mauvais naquit sur son visage.

- Enfin. Depuis le temps que j’attendais cet instant. Allons assurer la suite des évènements…

Il enleva son masque de médecin. Un observateur aurait pu voir une lueur rouge au niveau des yeux avant que l’individu soit englouti par les flammes dans un ricanement maléfique.




Quartier Uchiha.

Le jeune Obito, suite à la scène s’étant déroulée lors du retour de mission, avait averti ses coéquipiers, de son intention de rentrer chez lui afin d’y « faire certaines choses de grande importance ». Rin et Naruto l’avaient suivi sur une partie du chemin, l’une pour aller aider à l’hôpital, l’autre pour essayer de sauver son père (le pauvre). La discussion qu’ils avaient commencée en mission continua durant les quelques minutes de trajet.

Obito les laissa en arrivant dans le quartier où habitait sa famille.

Il avança dans l’allée entourée de cerisiers et autres arbres aux superbes fleurs. L’éventail du clan était partout.

Soudain, au croisement d’une petite avenue il tomba sur sa cousine Mikoto accompagnée de son fils Itachi. Elle avait un bras dans le plâtre. Son ventre s’arrondissait légèrement. Obito avala brusquement. Les révélations de Naruto lui revinrent en tête. Il avait du mal à digérer le fait que son petit cousin Itachi aurait ce genre de destinée.

"Ne t’inquiète pas, je te promets que j’empêcherai ce qui va se passer d’une façon ou d’une autre. Naruto-sama va m’y aider. Et pour ça…"

Il continua sa route en les saluant du bras. Arrivé devant le temple Nakano où se tenait la réunion du Conseil du Clan il inspira et souffla plusieurs fois pour s’exhorter au calme. Puis il entra dans la splendide Villa de Fugaku Uchiha.

Tandis qu’il avançait dans le couloir tapissé de peintures il réfléchissait. Et peu à peu, le désir de changer l’histoire du clan faisait son chemin. Il ne pouvait laisser sa propre famille se dresser ainsi contre Konoha ce qui en entraînerait l’anéantissement pur et simple.

- Que viens-tu faire ici ?

La voix glacée de Fugaku le tira de ses rêveries. Le mépris était perceptible. Non ce n’était que du mépris. La chose n’était pas nouvelle, loin de là. N’ayant pas éveillé le sharingan, il avait été considéré comme un déchet.

Mais les choses allaient changer.

- Fugaku-sama, je reviens de mission avec mon équipe.
- Et que veux-tu que ça me fasse ? Tu t’es suffisamment ridiculisé tout seul sans avoir eu besoin de ma bénédiction.
- Vous m’avez toujours considéré comme un raté aussi !
- Tu sais très bien pourquoi, rétorqua l’autre Uchiha avec un regard dédaigneux.

Obito ne répondit pas. Il ferma les yeux puis les rouvrit dévoilant son héritage.

- Voila. Le sharingan dans toute sa splendeur. Ça vous suffit ?

Fugaku l’observa le visage impassible.

- Je te trouve bien impertinent aujourd’hui. Pour autant, il est vrai que tu peux être considéré comme un membre normal du clan.
Félicitions, raté, le déshonneur de ta situation n’éclaboussera plus le clan Uchiha.
- Puisque je suis là, mon oncle, j’aimerais vous poser une question. Est-il vrai que le clan projette de capturer le démon Renard scellé dans le corps de Naruto Uzumaki ?
- Oh… tu as écouté aux portes ? Je devrais te punir pour ça, mais sur le fond… c’est totalement ça qui est prévu. De cette façon, les Uchiha reviendront sur le devant de la scène. Comme jadis.

Obito serra les poings. Alors c’était vrai ?

- J’en étais sûr. Je suis désolé, mais je ne vais pas pouvoir vous laisser continuer dans cette voie.

Le chef de clan haussa un sourcil.

- Quelle arrogance mon garçon. Tu es bien sûr de toi pour un gamin de ton âge. Crois-tu vraiment avoir une chance d’arriver à tes fins ? Abandonne cette folie.
- Ça vous va bien de parler de folie. Vous allez mettre tout le clan en péril pour satisfaire vos rêves de domination. C’est pitoyable. Et Konoha ne laissera jamais ça impuni. Dans le futur notre clan sera anéanti pour s’être soulevé. Naruto me l’a dit. Je refuse de laisser ça arriver.

Son mangekyou sharingan étincela. Son regard se fit décidé et sans hésitation. Le sang Uchiha dans toute sa splendeur.

Fugaku ouvrit de grands yeux. Le Mangekyou à cet âge-là ? Impossible.

Son jeune cousin reprit la parole d’une voix polaire.

- Je n’avais pas l’intention d’en arriver là mais vous ne me laissez pas le choix. Naruto est mon ami, et je ne laisserai ce clan d’exaltés lui nuire même si c’est ma propre famille. Dans la hiérarchie du clan, depuis Madara-sama et Izuna-sama, il y a une règle qui stipule que le possesseur du kaléidoscope hypnotique peut prétendre au titre de chef. Je ne vous apprends rien j’imagine, Fugaku-sama. Et je viens réclamer mon dû.

Pour la première fois, depuis bien longtemps, le chef Uchiha eut peur de ce regard de braise, de son propre cousin. Il connaissait la légende de leur ascendant Madara et eut l’impression fugace de revoir ce combattant célèbre aux décisions sans appel sous les traits de cet enfant.

Il n’eut pas le temps de réaliser ce qui se passa ensuite…

Vortex, surprise, douleur, noir, réussite… un œil de plus en plus proche.



Sur le toit.

Une ombre encapuchonnée assistait discrètement à l’entrevue des deux Uchiha. Elle eut un sourire amusé.
"Je vois que le clan a une poussée d’adrénaline. Comme c’est intéressant… Et cet enfant qui a éveillé le Mangekyou… son pouvoir est captivant…"

L’individu s’interrompit dans ses sombres pensées quand un ninja apparut derrière lui. Une voix basse et sifflante retentit.

- Je pensais bien vous trouver ici.
- Tu es ce gamin des Sannins, rétorqua l’ombre sans se déconcerter. Que fais-tu ici, petit serpent ?

Orochimaru, car c’était lui, se passa la langue sur ses lèvres avant de répondre.

- Finalement mes théories étaient exactes. Vous êtes toujours vivant après tout ce temps.
- Ho ho… aurais-tu percé à jour mon secret ? s’amusa son interlocuteur toujours aussi calme. Ça fait bien longtemps que j’ai réussi à passer inaperçu…
- Pas en totalité, répondit le Sannin. Mais suffisamment. Et vous possédez quelque chose qui m’intéresse fortement. Je veux votre don héréditaire.

L’individu haussa un sourcil étonné.

- Tu t’adresses à la mauvaise personne, gaki, fit-il. Retourne à tes occupations et laisse-moi faire les miennes.
- Oh non, répondit Orochimaru avec un sourire de prédateur. Je n’aurais pas de meilleure occasion puisque votre disparition passera inaperçue. Et puis vous vous êtes bien affaibli. La poigne du serpent spectrale !

Des serpents sortirent de ses manches avant de s’élancer sur son adversaire. Ce dernier ouvrit les yeux dans un éclat rouge.



Deux mètres plus bas.

Il l’avait fait. Il avait réussi à se débarrasser d’une certaine façon de son oncle Fugaku celui qui amènerait son clan à sa perte. Le plan organisé avec Naruto avait plus ou moins bien marché. Et d’un autre côté cet exalté n’était pas vraiment mort puisque seulement aspiré dans son jutsu.

Restait la seconde partie du plan. Prendre la place de son oncle via une technique de transformation. Plus facile à dire qu’à faire pour prétendre leurrer un clan de détenteur d’une pupille oculaire aussi puissante.

Le jeune garçon décida d’aller prévenir son ami blond avant de se rappeler que le pauvre devait se trouver dans une situation bien compliquée. Il soupira puis se dirigea vers son propre logement où ses parents et sa petite sœur l’accueillirent avec chaleur.

- Obito-kun ? s’écria cette dernier en se jetant sur lui. Te voilà enfin.

Le jeune homme s’accroupit et en souriant répondit à l’étreinte fraternelle. La petite se colla contre lui.

- Mais oui Ayami-chan, évidemment que je suis là.

Il la considéra avec un œil attendri. Sa jeune sœur d’à peine 7 ans était l’une des seules personnes au monde à le considérer avec admiration et amour. Physiquement, elle avait des cheveux noirs comme nombre d’Uchiha, mais ses yeux étaient vert émeraude ce qui était totalement inhabituel au sein du clan et lui avait valu son nom (« Ayami » veut dire « belle couleur » en Japonais).

C’est à cet instant que ses parents arrivèrent. Eri et Hidekazu Uchiha étaient sans aucun doute les moins extrémistes des Uchiha ce qui était étonnant vu que Hidekazu et Fugaku étaient frères de sang. Mais les relations s’étaient peu à peu détériorées du fait des manières condescendantes de ce dernier.

En leur fort extérieur les parents d’Obito auraient vraiment voulu que leur fils devienne un grand nom du clan. Ils ne se doutaient pas de ce qu’ils allaient entendre.




Sur un toit du quartier Uchiha…

Sur les deux hommes seul l’un des deux était encore debout. Pour être précis, ce dernier n’avait pas une seule trace prouvant qu’il avait participé d’une façon ou d’une autre à un quelconque combat.

Le second était épuisé.

- Orochimaru, fit l’ombre encapuchonnée. Tu me sous-estimes. Il est vrai que je ne suis plus que l’ombre de moi-même, mais il n’y a eu qu’un seul ninja en ce monde qui aurait eu le potentiel d’en profiter. Ce n’est pas ton cas.

Le sannin se redressa.

- Ses yeux… quelle puissance.

L’ombre enleva sa capuche dévoilant une masse de cheveux noirs.

- Je t’ai prévenu que tu étais bien trop faible pour y arriver, petit.

Son regard s’enflamma de rouge. Un rouge sang parsemé de virgules. Un rouge qui devint très vite aveuglant.
Pour la première fois le sombre individu parut s’animer.

- Ne sous-estime jamais un Uchiha, sale gosse !

Le manipulateur de serpents s’écrasa au sol. Maîtrisé par l’incommensurable puissance de cette technique de dojutsu.

- Tu as de la chance, Orochimaru, reprit l’individu en remettant posément sa capuche. L’élection de l’Hokage approche et la finalité de mon plan également mais pour cela je vais avoir besoin de tes services. Et je me passe de ton avis.



Palais Hokage.

Minato souffla. Il avait réussi à rassurer Kushina (au prix quand même d’un poignet cassé). Il ne lui restait plus qu’à rendre compte à son supérieur du résultat de la mission.

Lorsqu’il entra, Hiruzen Sarutobi lui adressa un sourire chaleureux.

- Entre donc, Minato. Comment s’est déroulée cette mission de rang S ?
- Je me dois, hélas, de vous annoncer l’échec de notre entreprise visant à récupérer le collier. Une guerre civile a débuté à Iwa et je crains que l’objet ait été détruit.

Le Sandaime fronça les sourcils.

- Une guerre civile ? Onooki a donc perdu le contrôle de la situation ? C’est regrettable pour le Pays de la Terre…

Il secoua légèrement la tête, pensant que la situation aurait pu être analogue à Konoha en cas de défaite. Triste perspective.

Il se ressaisit un instant plus tard.

- Minato. Si tu veux bien m’accorder un instant de plus, j’aimerais évoquer avec toi un sujet relativement important pour la suite des évènements.
- De quoi s’agit-il ? s’inquiéta l’Eclair Jaune.
- Et bien…




Dans une petite maison en bordure de la forêt interdite

Le crépuscule venait de tomber. Naruto, après avoir raccompagné Rin à l’Hôpital et proposé son soutien était allé voir Kakashi qui se morfondait dans sa chambre. Le jounin convalescent peinait à s’adapter à son immobilité forcée. Mais la visite de son « futur élève » le dérida légèrement surtout lorsque ce dernier lui raconta quelques bribes de sa vie d’après telle que sa passion pour les livres de Jiraya.

Suite à ça, notre blond s’en était rentré dans la maison de ses parents où, somme toute, il n’avait pas dormi très souvent.

En même temps avec une mère comme ça…

- NARUTOOOOOOOO !!!! Mais où tu étais ‘ttebane ! Tu laisses une pauvre mère sans défense dans une maison vide à la merci de la première seringue venue…

Naruto avala brusquement. Jamais dans sa prime enfance il n’aurait imaginé qu’avoir des parents pouvait ressembler à ça… Mais à vrai dire c’était plutôt marrant. Ça mettait de l’animation à toute cette histoire.

- Salut Kaa-chan. Tu as vu les médecins cet aprem ?

Kushina reprit soudainement un air plus sérieux.

- Il semblerait que je sois bien enceinte… de toi probablement. Mais le problème vient d’un renard de notre connaissance.

Le blond sursauta.

- Kyubi ? Il s’est manifesté ? C’est ça qui a détruit l’hôpital, ‘ttebayo ?

Sa jeune mère fit signe que non. Elle se lança dans une explication relativement exhaustive.

- Il faut savoir que chez les femmes jinchuriki le moment de l’accouchement est l’instant où le sceau est le plus fragile car le chakra de la mère est utilisé pour faire croitre le nourrisson. Mito-sama, la précédente hôte a été confrontée à ce problème. A cette époque, on connaissait mal les risques liés à ce genre d’évènements. Le Konoha de cette époque a échappé de peu à une libération du Renard.

Naruto se détourna.

- C’est ce qu’il s’est passé le jour de ma naissance. Ce que tu me dis ne me laisse aucun doute, ‘ttebayo. Car ce jour-là, Kyubi s’est libéré et a mis le Village à feu et à sang et… ôto-san s’est sacrifié pour sceller le Démon en moi. Pendant toutes ces années je me suis demandé pourquoi j’avais été choisi moi...

Kushina s’était mis les mains devant la bouche d’effroi. Elle avait déjà appris la terrible prophétie de son fils de sa propre bouche mais cette perspective était trop terrible. Entendre que Minato et elle allaient mourir laissant leur enfant nouveau-né orphelin ne pouvait pas la réjouir.

Impossible que le naissance se passe si mal.

- Naruto, fit-elle soudain. De quel type de sceau s’est on servi pour enfermer la Bête en toi ?

C’est à cet instant que Minato entra. Il avait sur les lèvres un sourire léger qu’il effaça en voyant l’état de sa famille.

- Que se passe t-il ? Un de vous est-il malade ou autre ? Kushi-chan, ta grossesse…
- Non Minato. Naruto m’a raconté qu’à son époque, nous sommes tous deux morts et que tu as scellé le Démon Renard en lui, ‘ttebane. Et il s’apprêtait à me montrer son sceau.

Ce dernier souleva son t-shirt où les écritures du Fuinjutsu s’étalaient autours de son nombril. Aussitôt ses parents se penchèrent pour observer. Tous deux étaient experts dans l’art des Sceaux. Aussi le regard qu’ils dardèrent sur le travail fut affiné, précis et rigoureux.

- Le Shiki fujin… fit Kushina.
- Un quadruple sceau en double sceau raffermi par les quatre élements…
- … le tout pour permettre un mélange optimisé entre le chakra démoniaque et le chakra du porteur.

Les parents se regardèrent navrés. Ils savaient tous deux que le sceau du Dieu de la Mort condamnait celui qui l’utilisait : un sacrifice.

- Mais pourquoi as-tu eu besoin d’utiliser celui-là Mina-chou ? fit Kushina les larmes aux yeux. Le sceau de l’armure de fer aurait largement suffit.
- Je n’en sais rien… avoua l’autre penaud. Mais au vu du design de mon travail, on a l’impression que j’ai voulu que Naruto puisse utiliser au maximum les potentialités du Renard.

Il interrogea son fils du regard, mais ce dernier haussa les épaules. Il ne s’en souvenait évidemment pas, et en 16 ans, personne n’avait jugé bon de le renseigner.

- Surtout que öto-san devait également protéger l’ensemble du Village.
- Oui, évidemment, comme les autres ninjas, fit Kushina perplexe.

Minato sourit.

- Pas exactement. Car à compter d’aujourd’hui, Hiruzen-sama m’a nommé son successeur. Mais je dois dire que l’indiscrétion de Naruto a légèrement gâté la surprise…

Il regarda son fils le regard moqueur…

Kushina poussa un cri (un beuglement plutôt) de surprise. Naruto sursauta légèrement, mais ce n’était pas vraiment une surprise pour lui.

- Enfin… fit-il.
- Mais c’est merveilleux, ‘ttebane !! s’écria la rousse. Mais attends, fit-elle plus calmement, ça veut dire que le soir de la naissance de Naru-chan, le Village a également perdu son Hokage.
- Oui, fit Naruto. Et crois-moi, ils m’en ont bien voulu pour ça puisque selon eux c’était ma faute. Mais j’avais su que le Yondaime, mon modèle et idole, était mon père…

Il sembla songeur devant ce qu’aurait pu être sa vie ainsi… Minato sourit légèrement devant la dévotion de son fils.

- Laissons-ça là, reprit Kushina, au moins pour ce soir. C’est un grand moment. Je vais vous préparer ma spécialité, les ramens salés.
- Miam miam…
- Euh… ma chérie, tu sais je peux vous inviter au restaurant et…
- Namikaze Minato, insinuerais-tu que ma cuisine n’est pas assez bonne à ton goût ?

L’Eclair Jaune devint vert.

- Mais non mais absolument pas.. .bégaya-t-il. C’est juste que c’est au moins la douzième fois que nous mangeons des ramens le soir et…
- M.I.N.A.T.O, répète, j’ai mal entendu.
- Non non… rien… c’est très bien.

La Légende raconta que le Yondaime Hokage, Eclair Jaune de Konoha, adorait littéralement la cuisine de sa femme. Et ce n’était pas faux. Kushina Uzumaki était très douée pour l’art culinaire. Mais l’Histoire ne raconta pas que toute façon Minato n’avait pas la possibilité de choisir autre chose.

Finalement la petite famille alla se coucher. Et d’après les voisins, Naruto, le Sandaime et Jiraya, la nuit fut particulièrement bruyante.
Mais ceci ne nous regarde pas.



Le lendemain matin…

Tout le village fut convié à se regrouper vers le Palais Hokage. On s’étonnait de cet ordre curieux et certains craignaient que la guerre reparte.

Même Kakashi était venu, soutenu par Rin et Obito.

Aux alentours de 10h le Sandaime apparut sur le balcon.

- Villageois, s’écria-t-il. Je vous ai réunis pour vous faire une annonce très importante. J’ai décidé suite à notre victoire à la Guerre de prendre ma retraite.

L’annonce généra nombre de murmures. On attendait la suite avec impatience.

Elle ne tarda pas.

- Voici venu le moment de vous présenter mon successeur.

Un instant avant il n’y avait personne, puis il fut là. Dans toute sa splendeur, habillé d’une veste longue, blanche et bordée de flammes rouges, ses cheveux blonds se balançant dans le vent.

Naruto le regarda avec admiration. Il voyait enfin la légende drapée de sa célèbre tenue qui avait inconsciemment inspirée la sienne en Ermite. Mais là… c’était le contraire. Incroyable. Et quelle classe, quel charisme.

Minato leva le bras déclenchant un tonnerre d’applaudissements.

- Mes amis. Je n’ai pas vraiment l’habitude de faire des discours. Aussi pardonnez-moi ma maladresse.

Il se redressa, observa la foule de son regard océan, puis se lança :

- Je remercie en premier lieu mon prédécesseur, Hiruzen-sama, qui je l’espère m’apportera sa science et son expérience de dirigeant. Je me présente devant vous heureux et modeste. La guerre est gagnée mais j’ai vu de mes yeux que les étincelles belligérantes couvent toujours de même que la haine. Sachez que la situation de Konoha n’est pas désespérée. Nous sortons d’un conflit meurtrier qui a diminué nos forces. J’en suis conscient et c’est quelque chose que je déplore fortement. Mais les victimes sont des héros, aussi je propose dès à présent la création d’une stèle spéciale sur laquelle seront gravés les noms des héros morts pour Konoha.
Amis. J’ai accepté cette lourde responsabilité par amour du Village. Peu savent que c’est un objectif de ma prime enfance. Je n’ai aspiré qu’à veiller sur mon Village du mieux que je pouvais, quelles que soient les difficultés… Je sais bien que la tâche s’annonce ardue mais avec votre appui je pense pouvoir y arriver.
Un Hokage dépend du Village. Des villageois peuvent vivre, aimer, apprécier la vie sans avoir de Kage. Mais le Kage aura toujours besoin de son Village car c’est son amour pour lui qui est sa raison d’être. Si le Village était une maison je serais le pilier soutenant l’ensemble, si c’était une rivière je deviendrais le courant qui pousse l’onde dans le bon sens. Si le Village recouvrait l’ensemble du Monde Ninja alors je deviendrais le Soleil lui-même pour veiller d’en haut à son bon fonctionnement. Voila ma vision des choses.
J’ai conscience de ma jeunesse et je sais que pour certains j’apparais encore comme inapte. C’est ainsi et je le conçois. Mais je suis soutenu par nombre de personnes qui m’épaulent de leurs conseils et leurs encouragements. Ma famille avant tout, dont j’aimerais parler rapidement. Leurs noms vous sont assurément inconnus, mais retenez ceci. Naruto, mon fils, et Kushina, ma compagne, sont remplis du même amour pour le Village que celui que je ressens devant vous. Ça doit être de famille.
Mes intentions premières sont de permettre au Village de se développer pleinement, libre de tout conflit destructeur. J’aspire à la paix bien que ce concept soit tellement usité que son vrai sens varie d’un individu à l’autre.
Je suis Minato Namikaze. Et tant que je vivrai je me battrai pour le Village et je mourrai pour le protéger. Ceci est mon Nindô. Et le Yondaime Hokage n’a qu’une parole.

Il composa trois signe et un vent de fleurs rose pale tourbillonna aux alentours. A ce geste tout le Village se mit à applaudir son nouveau dirigeant, louant sa bonté et son attachement aux valeurs de Konoha.

Naruto réalisa ému que son père venait de reconnaître publiquement l’existence de son fils, lui. Une garantie que son enfance solitaire ne se reproduise plus.

Plus loin, un couple émerveillé observait la pluie de pétales de fleur tomber.

- Des pétales de cerisier, comme c’est joli ! fit la femme. Si nous avons une fille qui hérite de tes cheveux roses nous l’appelerons Sakura.






J'espère que ça vous a plus. J'attend un plus de coms cette fois :D



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