Fiction: Les voyageurs du temps

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Le Pays de la Terre était vaste. Très vaste. Trop vaste.

Il était de notoriété publique que c’était, des cinq grand pays, le plus étendu et le plus peuplé.

Même à vitesse de ninja il fallait plusieurs jours à un groupe pour parvenir jusqu’au Village Caché des Roches, Iwa.

Minato, Rin et Naruto venaient de rejoindre le reste du groupe qui avait monté le camp en les attendant.

- Vous en avez mis du temps, s’exclama Obito. On commençait presque à s’ennuyer.
- Désolé, répondit Naruto l’air gêné, j’ai mis un peu de temps à émerger. C’est qu’il prend de la place le Renard.

Yamato se leva à son tour tandis que Rin et Minato posaient leurs affaires.

- Alors, Naruto. Vas-tu me dire comment tu as réussi l’exploit de reprendre le contrôle tout seul ? C’est assez rare pour que je m’en étonne.
- C’est ce rappeur de Kumo, répondit Naruto. Il m’a aidé à calmer le Renard. Il faudra que j’aille le voir à Kumo un jour, afin d’avoir quelques réponses à mes questions. Au fait, à combien de temps sommes nous d’Iwa ? demanda-t-il à l’intention des deux jonins.

Yamato sortit une carte de son sac avant de mesurer du regard l’étendue de la distance qui leur restait. Après avoir fait quelques calculs il livra ses conclusions.

- Je dirais qu’en conservant une allure correcte nous pourrions arriver en début d’après-midi aux portes d’Iwa.

Minato approuva de la tête puis entreprit de donner quelques précisions complémentaires.

- Nous avons traversé la plus grande partie du territoire du Pays. C’est pourquoi nous nous arrêtons afin d’être à même de commencer nos recherches dès demain.
- Vous avez un plan, sensei ? s’enquit Rin en vérifiant consciencieusement ses trousses médicales.
- Nous serons amenés à nous séparer, répondit sombrement l’Eclair Jaune. Sans quoi nous serons immédiatement découverts. Mais nous séparer amène un autre type de problème. C’est une mission de rang S. La moindre erreur et c’est Konoha qui pourrait être dans la visée. La guerre pourrait… reprendre. Et personne du Village ne voudrait que ça arrive, croyez-moi.

Il observa ses jeunes interlocuteurs distraitement, son attention entièrement tournée sur la mission qui leur avait été confiée et sur les chances qu’il avait de les ramener tous vivants. Très minces à dire vrai.

- Nous nous devons d’être très prudents et d’envisager des alibis à opposer aux questions qui nous seront posées à tous les coups. Je ne vous cache pas que sans une stratégie examinée au millimètre près nous sommes perdus. Et je dois encore y réfléchir.

Sur ces derniers mots, les jonins se levèrent faisant signe que la conversation était terminée. Puis tacitement, ils se dirigèrent ensemble vers une tente afin de discuter stratégie. La nuit s’annonçait on ne peut plus courte pour les deux hommes car il était strictement hors de question de se coucher avant que les choses ne soient réglées.

Les deux Chunins et le Genin (et oui) restèrent assis autour du foyer rempli de braises incandescentes.

- Dis Naruto-san, je peux te demander quelque chose ? s’enquit Obito.

Le blond leva un sourcil :

- Quoi donc ? Encore une question sur le futur, ‘ttebayo ? Si c’est le cas je ne….
- Non… je voudrais faire un combat amical contre le fils de Minato-sensei.

Rin et Naruto le regardèrent avec des grands yeux. Qu’est-ce que c’était que cette requête ?

- Pardon, s’écria Naruto ahuri. Tu me demandes de te combattre ? En quel honneur ?
- J’aimerais, s’expliqua l’Uchiha, juger de mon niveau à la suite de la Guerre pour voir ce que je dois faire pour m’améliorer. Combattre me semble être la seule solution.
- Vous ne pouvez pas combattre ici, Obito-kun, fit Rin d’un ton concilliant. Nous sommes en plein territoire ennemi. Si vous combattiez vous…
- Ils ne s’attendent pas à une invasion, contra le brun. Et puis on n’aura peut-être pas une autre occasion.
- Je refuse, déclara Naruto catégorique. Je vous fais suffisamment risquer votre vie sans en plus chercher à combattre inutilement. Et puis, il faut que je digère les derniers évènements qui m’ont légèrement secoué, ‘ttebayo.

Il se détourna avant d’aller s’asseoir en tailleur un peu plus loin, dos aux deux autres. Sa rencontre avec Killer Bee et Hachibi avait apporté autant de réponses que de questions supplémentaires.

Puis, sans crier gare, il entendit le chuintement d’un kunai sortant de son étui.

- Tu manques de prudence et de courage, Naruto-san. Si j’avais été un ennemi tu serais mort depuis longtemps.

Il y eut une légère explosion et un nuage de fumée. Puis le jeune brun sentit une poigne de fer l’attraper par le cou. Un instant plus tard il se retrouvait plaqué contre un arbre, à deux doigts d’un regard orangé à pupilles en barres horizontales.

- C’est toi qui manque de prudence, Obito Uchiha, rétorqua Naruto calmement. Depuis le début je suis en mode ermite et je peux sentir ton chakra. Ne pas l’avoir remarqué et m’avoir attaqué sans prudence est une erreur de débutant, ‘ttebayo.

La voix était d’une froideur mortuaire. Il ne plaisantait pas. Dans un réflexe, Obito fit apparaitre ses sharingans. Naruto eut un sourire sans joie. Quand il reprit la parole ce fut avec une voix sans sentiments.

- Dans ma courte vie, j’ai affronté des adversaires atrocement puissants dont un Uchiha déserteur. C’était un génie. Il utilisait ses dons si bien qu’il pouvait modifier l’espace, la matière et le temps à sa guise. Un dieu du genjutsu doté d’une intelligence si aiguisée qu’il avait toujours plusieurs coups d’avances sur ses ennemis. Cet homme était le chasseur et j’étais la proie. J’ai survécu à plusieurs rencontres contre lui. Tu es encore très loin de son niveau. Ton sharingan également. Bien trop pour pouvoir m’attaquer par surprise sans risquer une contre attaque de ma part, ‘ttebayo.

Il desserra légèrement sa pression pour finalement la relâcher totalement, laissant Obito légèrement étranglé et effrayé. Ce Naruto, il aurait largement pu le tuer, l’étrangler d’une seule main… Rin s’approcha de lui en silence pour voir s’il n’était pas blessé. Après un rapide examen elle se retira en lui lançant néanmoins un regard de reproche.

- En 16 ans, j’ai connu suffisamment d’horreurs. J’ai dû combattre contre des criminels, mais aussi et surtout j’ai dû survivre dans mon propre village. Contre des gens sans foi ni loi qui m’ont marginalisé. Aujourd’hui encore, dans cette époque qui est mon passé et votre présent, les Uchiha - ton clan - cherchent à me tuer à n’importe quel moyen pour s’emparer de ce que j’abrite. Les tiens m’ont fait beaucoup de mal, mais je ne cherche pas la vengeance contrairement à un ami à moi. J’ai beaucoup de défauts et j’en suis conscient. Mais je t’interdis de dire que je suis lâche car tu n’as pas la moindre idée de ce que j’ai subi, dattebayo. Aussi je te demanderais d’arrêter de me provoquer car la prochaine fois je n’aurai pas tant de patience.

Il lui tendit une main ouverte que son jeune camarade dévisagea perplexe avant de la saisir. Naruto sourit légèrement.

- Je m’excuse de t’avoir attaqué de cette façon, fit honteusement l’Uchiha, j’avais tellement envie de me tester que…
- Je comprends. Comme c’est étonnant n’empêche, ajouta Naruto avec un brin d’humour noir. Tous les Uchiha que j’ai rencontrés dans ma vie ont essayé, à un moment ou un autre, de me tuer. Ça doit être de famille. La fameuse malédiction du clan Uchiha….
- Je n’ai pas essayé de… c’était juste…
- Je sais, l’interrompit le blond à voix basse et concise. Mais tu es une exception. J’avais l’intention de ne rien te dire, mais les évènements qui viennent de se passer ne me laissent pas trop le choix. Rin-chan, cette histoire ne te concerne pas directement, mais je refuse par principe le choc que tu ressentirais si tu en étais témoin de tes propres yeux. Aussi écoutez-moi tous les deux, ‘ttebayo. Ce que je vais vous dire est la stricte vérité. Mon passé. Votre futur.

L’Uzumaki s’assit, rapidement imité par les deux autres, la curiosité recouvrant leurs visages.

- Tu dois savoir, Obito, que dans quelques années le clan Uchiha sera anéanti dans sa grande majorité par l’un des votre.

Les deux jeunes ninjas le regardèrent avec une expression horrifiée. Obito laissa même échapper un cri de stupeur. Comment une chose pareille aurait-elle pu arriver ? Ce n’était pas possible, il devait plaisanter.

- Seules deux personnes y réchapperont, le meurtrier et son petit frère qu’il épargnera nul ne sait pourquoi. Ce petit frère était… mon meilleur ami. Il a été dominé par la vengeance et les ténèbres. Puis un jour, il a déserté le village afin de pouvoir tuer son frère. Nous nous sommes affrontés dans un combat sans merci et il a voulu me tuer. Me tuer pour obtenir l’ultime pouvoir, le Mangekyou Sharingan qui ne peut être débloqué qu’en tuant un être cher (Obito frissonna). Son but étant d’être à armes égales avec son frère, évidemment. Le clan Uchiha est devenu un clan maudit puisque ses deux derniers membres étaient devenus déserteurs et alliés avec des ennemis de Konoha. Je me suis renseigné, juste avant le départ en mission. Les Uchiha sont depuis la nuit des temps habités par la vengeance dont mon meilleur ami n’était que la dernière victime en date. Mais il y a bien pire encore. Bien pire que tout cela.

Ses interlocuteurs se demandèrent effarés ce qui pouvait être pire que ça.

- Le sharingan, comme vous le savez, est le dojutsu qui peut contrôler Kyubi, le Démon Renard. Or, le fait que les membres de ton clan me traquent avec autant d’acharnement ne peut vouloir dire qu’une chose : ils comptent s’en servir. Et je crains que ce ne soit pas pour amener Kyubi à un concours de fourrure, dattebayo. J’espère que je n’aurai pas à t’affronter pour ça… Obito, que je n’aurai pas à… t’éliminer pour avoir cherché à m’arracher mon démon du corps. Ce n’est pas quelque chose que je ferais de gaieté de cœur, crois-moi sur parole, mais si je n’ai pas le choix…
- Ce n’est pas mon intention, se récria le jeune brun outré par l’accusation. Pendant toute ma vie le clan m’a mis à l’écart parce que j’étais faible et que je ne parvenais pas à utiliser le sharingan. Je n’ai pas l’intention de faire ce genre d’horreurs, encore moins à vos dépends, Naruto-sama.

Le blond l’observa perplexe. « Vos » ? « Naruto-sama » ? Peut-être l’avait-il traumatisé pour le restant de sa vie en lui racontant le futur, ‘ttebayo ? Il faudra se montrer plus prudent.

- Je ne laisserai pas une telle tragédie se dérouler, déclara Obito avec assurance. Vous avez dit que le futur a changé puisque je suis vivant. Et bien il changera davantage avec mon aide. A vrai dire je me doutais un peu que ce que prévoyais mon clan n’était pas très clair vu les réunions qui se déroulent quotidiennement. Mais pas à ce point…

Il avala sa salive avant de poser la question fatidique. L’interrogation qui le hantait depuis la révélation de Naruto. Il aurait presque préféré oublier, mais il ne voulait pas passer sa vie hanté par le fait qu’un membre inconnu de son clan tente de les supprimer. Alors il reprit la parole, pesant ses mots.

- Comment s’appelle le… meurtrier ?

Naruto hésita lui aussi, pesant le pour et le contre mentalement, changea d’avis avant de se lancer. Pour ce genre de questions il avait la réponse adéquate.

- HENGE !

Un instant plus tard, un homme d’une vingtaine d’années apparut à sa place. La peau très pâle, il portait de longs cheveux noirs et avait des sharingans dans les yeux. Tout son visage dégageait une impression de contrôle de soi impressionnant. Il était vêtu d’une veste noire très longue décorée de nuages rouges.

- Je parle d’Uchiha Itachi, déclara Naruto-transformé avec la voix de sa nouvelle apparence.
- Itachi ? Mon… petit cousin ? s’effara Obito qui n’en revenait pas.

Mais il dut se rendre à l’évidence : l’individu dont Naruto avait pris l’apparence ressemblait de façon frappante à Itachi. A un Uchiha plus généralement. Une expression aussi caractéristique… et un regard neutre derrière le sharingan.

- Est-ce qu’il faudra… le tuer ? demanda-t-il un peu refroidi.

Il adorait son petit cousin qui était l’un des seuls à ne pas le critiquer à longueur de journées.

- J’y ai pensé pendant un instant, avoua Naruto un peux honteux. Mais j’ai pu voir dans les compte-rendus de l’Académie et des missions de cette époque qu’avant Itachi était quelqu’un de vraiment pacifique et très apprécié. Donc je pense qu’il s’est passé quelque chose qui l’a totalement changé.

Pendant un instant il ressentit une envie de rire assez étonnante devant l’extravagance de la situation. Ce n’était pas tous les jours qu’il parlait d’Itachi en abordant son apparence et sa voix neutre. A sa connaissance, Itachi n’avait d’ailleurs jamais parlé de façon si simple. Pas devant lui en tout cas.

- C’est plutôt le surveiller qu’il faudrait, ajouta-t-il donc. Reste à savoir si…
- Un instant, intervint Rin qui était restée silencieuse depuis plusieurs minutes. Est-ce que tu sais, Naruto-kun, à quel grade était Itachi Uchiha à cette époque ?

Naruto reprit son apparence normale avant de réfléchir à la question.

- Je… Kakashi-sensei m’avait un jour dit qu’il était devenu capitaine des forces spéciales à l’âge de 13 ans. Sachant qu’il a quelques années de plus que moi, il devait l’être depuis quelques temps à ce moment.
- Treize ans ? manqua de s’étouffer Obito. Il était à la tête des forces spéciales à… mon âge ?
- Quand je te disais que c’était un véritable cas à part, fit Naruto le regard légèrement moqueur. Et donc Rin-chan, qu’est-ce que ça change ?
- Et ben, répondit Rin en rougissant légèrement, comme vous… tu disais que le clan d’Obito pourrait songer à utiliser des… forces démoniaques (elle fit un regard d’excuse à Naruto devant le terme utilisé), je me suis dit que peut-être Konoha s’en est rendu compte à un moment ou un autre et a ordonné la destruction du clan.

Elle fit face à des regards ahuris.

- C’est impossible, s’écria Obito dubitatif. Jamais Konoha ne pourrait ordonner un tel acte. Ce serait de la traîtrise.
- Pas plus que de vouloir renverser le Village, fit remarquer Naruto qui réfléchissait à toute allure. Un tel acte venant des Uchiha aurait pu avoir des conséquences calamiteuses. Une guerre civile, ‘ttebayo. Les haut placés de Konoha n’ont pu tolérer ça et ont recouru à des méthodes radicales. Et je connais quelqu’un, le chef de la Racine des Forces spéciales, qui est capable d’une telle abomination. Danzo.

Il se tint la tête, essayant de digérer le poids de cette terrible hypothèse. Peu à peu certains éléments se reliaient entre eux

- Et Danzo, en tant que Chef des ANBU a pu ordonner à un de ses hommes de faire une telle mission. Un ninja d’élite, suffisamment doué pour battre seul autant de personnes en une seule nuit. Un ninja suffisamment connu dans la demeure du clan pour éviter les soupçons. Un… Uchiha.

Le blond en resta ahuri. S’il réfléchissait bien, Itachi n’avait jamais vraiment cherché à le capturer voire à le tuer. Un ninja aussi doué aurait pu le maitriser en une demi-seconde lors de leur première rencontre et disparaître bien avant l’arrivée de Jiraya. Et lors de la seconde il avait largement les cartes en main pour blesser sa proie mortellement. Enfin, quand ils s’étaient rencontrés dans les bois, ne lui avait-il pas donné un peu de son pouvoir ?

Cette explication atroce tenait la route. Il n’était qu’une victime de plus du système et de la haine ninja. Un ninja d’élite qui n’avait pourtant pas pu tuer son propre frère. Naruto se sentit soudain étonnamment proche d’Itachi, ce qu’il n’aurait jamais imaginé peu de temps auparavant.

Dans la foulée lui vint une autre explication qui ne fit qu’accroitre son sentiment de perplexité.

- Voila pourquoi Sasuke n’est pas rentré à Konoha après l’avoir tué. Il a du… apprendre la vérité, si tant est que notre hypothèse soit bonne, dattebayo. Il veut… se venger de Konoha ? Maudit Danzo, je comprends l’intensité de la haine de Sasuke maintenant. Je vais surveiller cet enfoiré de près, ‘ttebayo. Mais tout n’est pas perdu, Sasuke n’est pas encore né. Les choses peuvent donc encore changer.

Il sourit à la lune. Il tenait enfin sa chance de mener à bien sa promesse. Et rien ne l’en détournerait. Il sauverait son meilleur ami.

- Je t’adore Rin-chan, fit-il en se jetant sur elle et la serrant très fort dans ses bras. Tu es vraiment géniale. Sans toi je n’aurai pas pu sauver Sasuke, ‘ttebayo.

Puis il la relâcha, laissant la jeune fille écarlate et très surprise de la démonstration de joie dont elle venait d’être témoin.

- De… de rien.
- Obito, poursuivit le blond. Est-ce que je peux compter sur toi pour surveiller ton clan ?
- Oh que oui, déclara le brun une lueur de défi dans le regard. Je n’épouse pas du tout leur idéologie, mais je ne peux pas les laisser courir à leur perte. J’ai ma petite idée pour cela.

Fiers comme des paons les deux garçons se regardèrent ravis. Puis, les trois jeunes ninjas se dirigèrent vers une tente afin de prendre un peu de repos. La journée de demain serait très longue.




Pendant ce temps.


A peine arrivé à Kumo suite à leur voyage, Ae et Bee apprirent la triste nouvelle.

Leur père, le Sandaime Raikage venait de perdre la vie. Kiri avait attaqué en masse et le chef du Village avait ordonné à ses troupes de s’en aller. Il avait retenu à lui seul l’armée ennemie pendant trois jours et trois nuits.
Puis, le matin du quatrième jour il s’était écroulé, exsangue parmi un nombre de cadavres défiant l’imagination.

Le Village des Nuages rendit hommage à cet homme courageux qui était mort comme un vrai ninja et comme un vrai Raikage en défendant sa patrie.
La commémoration dura une journée entière et le corps fut déposé en haut d’une très haute colline. La coutume pour les Raikages étant la crémation par la foudre.

Deux jours plus tard, Ae fut appelé sans surprise à la succession de son père. Son premier ordre en tant que Yondaime Raikage fut d’interdire à Bee de sortir du Village afin de se consacrer pleinement à sa protection.




Le lendemain matin

Les cinq ninjas s’étaient mis en chemin très tôt. Aussi, c’est avec un mélange d’impatience et de prudence qu’ils arrivèrent en fin de matinée à quelques centaines de mètres des portes du Village d’Iwa.

Le voyage avait été bien trop facile. Aucun ninja des Roches n’avait été vu, ce qui en soit était le signe d’une anormalité pour un Village aussi prudent et bien organisé militairement.

Ce village était bâti à flanc de montagne et composé de tours reliées entre elles par des ponts et des passerelles. La légende racontait que de grands ninjas avaient, des décennies auparavant, conjugué leurs efforts pour creuser la montagne, permettant l’installation des populations.

Yamato, parti en éclaireur grâce à ses incroyables talents de camouflage, revint avec des informations qui suscitèrent une certaine perplexité.

- Il n’y a aucun garde dans le périmètre d’Iwa, fit l’utilisateur du Mokuton. Il a du se passer quelque chose.
- Seraient-ils au courant de notre arrivée ? s’enquit Obito.
- Impossible, rétorqua Minato. Ce n’est pas de cette façon-là qu’agirait le Sandaime Tsuchikage. S’il savait que nous sommes… que « je » suis en route pour Iwa il aurait envoyé suffisamment de ninjas pour nous anéantir.

Ils n’eurent pas le temps de continuer leur discussion qu’une très forte explosion retentit dans le Village tandis qu’un panache de fumée noire apparaissait dans le ciel.

Prudemment, le petit groupe se rapprocha légèrement. Une autre explosion retentit et soudainement tout un groupe de civils d’Iwa sortirent par la grande porte en poussant des hurlements terrifiés.

- Mais que se passe-t-il, ‘ttebayo ? s’écria Naruto. C’est un autre Village qui attaque ?

Il se tourna vers Yamato d’un air interrogatif sachant que c’était le mieux placé pour connaître les batailles du passé, du présent et de leur futur.

- Je ne crois pas, répondit ce dernier d’un air incrédule. Je n’ai jamais entendu dire qu’Iwa avait été attaqué par un autre Village suite à la Guerre.

L’un des villageois arrivait dans leur direction sans les voir. Il était poursuivi par un chunin d’Iwa qui avait dégainé un sabre. Minato y vit une opportunité de se renseigner.

Dans un éclair jaune (chacun ses petites recettes) il disparut pour réapparaitre dans le dos du chunin, puis refaisant la manœuvre en sens inverse il amena son prisonnier vers ses amis.

A peine le ninja posa-t-il le pied au sol qu’il se retrouva piégé par des racines qui avaient jailli du sol.

- Bonjour, fit Minato avec courtoisie. Désolé pour vous avoir attrapé de cette façon, mais nous nous demandions la raison de toutes ces explosions.
- Ah !!! Mais vous êtes l’Eclair Jaune de Konoha ! S’exclama l’individu avec frayeur.

Il s’évanouit dans un soupir.

- Et voila le revers de la célébrité, murmura Yamato à voix basse.

Quelques claques et dattebayo plus tard, le prisonnier consentit à dévoiler ce qu’il savait.

- C’est une guerre civile, un groupe de dissidents met le Village à feu et à sang. Yonbi-sama a voulu s’opposer au Tsuchikage mais Onooki-sama a refusé et…
- Je te remercie, fit Minato avec un ton d’excuse. Mais je ne peux te laisser vivre. Pardonne-moi.

Il sortit un kunai et, sans aucun plaisir, mit fin aux jours du ninja d’Iwa.

Yamato retrouva vite son esprit d’initiative.

- Nous avons une ouverture. Une guerre civile, c’est potentiellement le meilleur moment… et le pire pour s’infiltrer dans le Village. Ils seront trop occupés pour nous apercevoir, mais paradoxalement, si nous sommes vus ils nous tueront dans l’instant.



J'espère que ça vous a plus. J'attend vos coms avec impatience

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