Fiction: Les voyageurs du temps

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- Naruto, tu vas faire ça, c’est un ordre.
- Mais vous plaisantez, capitaine Yamato ? Ce n’est pas une technique utilisable pour ça, ‘ttebayo. Vous avez pensé aux effets secondaires au moins ?


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Mais que s’était-il passé ? Pour y répondre, revenons dans le passé proche.

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Konoha quelques jours après la Troisième Grande Guerre Ninja.

Le Village caché des feuilles vivait au rythme des cycles solaires très longs en cette saison. La température était adéquate et les villageois en profitaient pour se délasser un peu. Personne ne pouvait le leur reprocher, la guerre ayant été épuisante pour les familles des ninjas envoyés au front. Les commerçants avaient recommencé à vendre leurs marchandises et les enfants à jouer dans les rues. Même l’Académie était de nouveau ouverte à la grande désillusion des jeunes étudiants qui avaient espéré un peu plus de vacances.

C’était l’une de ces célèbres périodes de paix qui suivent un conflit de grande ampleur.
Mais tout n’était pas rose. Non. Loin de là. Beaucoup de ninjas avaient été tués, d’autres mutilés atrocement. Bien trop d’ailleurs. Pour ces derniers, la carrière de ninja sur le terrain s’arrêtait net.

C’était le cas de Kakashi Hatake toujours à l’hôpital pour ses blessures aux membres inférieurs. Depuis qu’on lui avait annoncé la triste nouvelle il se sentait vraiment mal à l’aise. Avoir travaillé intensivement pendant tant d’années pour obtenir le grade de Jounin et perdre sa voie aussi brusquement. Etait-ce là le rôle du ninja ? Une pièce à sacrifier pour le compte du Village ?

Lui-même ne disait-il pas encore récemment que seule la réussite de la mission comptait ? Il réalisa qu’il ne savait pas, alors, de quoi il parlait. Le dire était une chose, le vivre en était une autre. Il avait été vraiment arrogant…

Les journées du jeune Kakashi consistaient à réfléchir aux dernières choses qu’il avait apprises. Sur le passé, le présent et l’avenir possible. Une fois encore, l’image de son lui plus vieux lui revint en mémoire.
Kakashi Hatake… l’homme au sharingan qui a copié 1000 techniques…




Bureau du Sandaime Hokage,


Le chef du Village de Konoha profitait d’un de ses trop rares moments de repos pour peindre. Le travail était minime car les missions n’avaient pas encore repris. Les missions « officielles » du moins. En effet, cinq ninjas s’étaient embarqués dans une aventure périlleuse.

- Il a fallu que ces cinq-là partent à Iwa, grommela le vieil homme. Deux jonins, deux chunins… et un garçon aussi imprévisible que Kushina. Ce qui n’est pas peu dire. SI tout ce beau monde se fait prendre, le village sera amputé de bons éléments, encore plus qu’il ne l’est déjà par la guerre.

Il soupira pour la vingtième fois au moins.

Alors qu’il retournait à ses pinceaux. Le bruit d’une fenêtre fracassée le fit sursauter alors qu’un trait rouge, dû à un pinceau incontrôlable, démolissait son tableau.

- Kami-sama… je ne peux jamais me détendre dans ce village, grogna l’Hokage.

Il se retourna pour dire à l’individu qui s’était introduit par la fenêtre quelques reproches bien sentis.

Quand il vit de qui il s’agissait il leva les yeux au ciel. Evidemment, il aurait dû s’en douter…

- Jiraya. Espèce d’inconscient. Quand arrêteras-tu d’entrer par la fenêtre ? Je sais que j’en ai pas l’air mais je commence à me faire vieux.
- Bonjour à vous aussi, vieil homme-senseï, rétorqua l’écrivain sans se démonter.
- Toujours aussi impertinent... que fais-tu ici ?
- J’ai ouï dire qu’une petite troupe de ninjas s’était embarquée pour un territoire caillouteux, répondit Jiraya toujours perché sur sa fenêtre. Une mission très officieuse et très dangereuse.
- Minato Namikaze, Naruto Uzumaki, Yamato, Rin, Obito Uchiha. Ces cinq-là sont partis pour Iwa afin de récupérer le pendentif de Naruto d’après ce que j’ai compris.
- Ah oui… le fameux collier de Tsunade ? ça fait longtemps que ça m’intrigue. Il a du cran de l’avoir volé, surtout là où il était placé.


Un jet de sang sortit de sa narine tandis qu’il s’imaginait la scène tandis que ses mains mimaient approximativement le lieu en question.


- « Le vol du collier », voilà un titre novateur pour mon prochain roman… Mouhahaha !
- Il faudra… hum hum… que tu m’en procures un, fit l’Hokage en rougissant légèrement.
- Sarutobi-senseï, vous êtes incroyable…




Au même moment sur la route d’Iwa.


Le voyage de Konoha à Iwa nécessitait de passer par Taki. Cependant et suite aux souvenirs de la Guerre ce n’était pas facile. Et comble de la malchance, il pleuvait.

- C’est pas vrai… soupira Naruto.

Pourquoi fallait-il qu’il pleuve ?

Quatre paires d’yeux le regardèrent. Quatre réponses différentes fusèrent.

- Il a raison c’est galère, renchérit Obito totalement d’accord.
- Allons, ce n’est qu’un peu d’eau, fit Rin toujours aussi conciliante.
- C’est pas ça qui va nous arrêter, ajouta Minato qui avait l’habitude des jérémiades.
- Faut le comprendre, c’est tellement rare qu’il se lave, se moqua Yamato sarcastique.


Naruto se retourna surpris. Ce n’était pas la première fois qu’il remarquait ces petites phrases acides. Surprenant.

- Dites-donc Capitaine Yamato, je vous trouve bien mordant ces derniers temps. Il y a un problème ou c’est cette mission qui vous effraye ?
- Tu sais après t’avoir vu en mode quatre queues et débarrassé de ton chakra, quasiment rien ne peut m’effrayer.
- C’est vrai que le reste du temps vous faites un peu de la figuration.
- Tu… as… un… problème avec moi ? murmura l’interpellé en sortant une lampe de poche et ouvrant de grands yeux noirs, tête qui semblait fortement refroidir Naruto.
- Euh… Pardon… excusez-moi… fit Naruto avec une goutte sur le front.
- Bref, reprit Minato, bien que cette mission soit un tantinet officieuse et totalement non-prévue, il va falloir s’organiser correctement. Et pour ça, nous devons nous séparer de façon équitable.
- C’est-à-dire ? Demanda Obito. Rin et moi avec vous ?

L’Eclair Jaune l’observa une minute d’un air impénétrable, faisant durer le suspense.

- J’ai dit équitable. Non, vous tous d’un côté et moi seul.
- Ah non, s’écria Naruto, tu ne vas pas recommencer à te la jouer perso. Chaque fois c’est la même chose.
- Tu n’y es pas du tout. Je pars en éclaireur. C’est d’ailleurs une des raisons de mon surnom, l’éclair de Konoha ou l’éclaireur de Konoha.

Il fit un grand sourire avant de tendre deux doigts vers l’avant.

- Tu as vu la classe de ce jeu de mot ? Eclair éclaireur, éclaireur éclair… tu as compris ?
- C’est absolument minable. Même Yamato-taicho fait mieux.
- La ferme Baka.


De leur côté Obito et Rin observaient la joute verbale de l’extérieur. C’était vraiment amusant de les voir se chamailler.




Iwa.


Contrairement à Konoha, Iwa continuait de panser ses plaies de la guerre et digérait sa cuisante défaite. Onooki, le Sandaime Tsuchikage ne sortait plus de son bureau. Il dépérissait à vue d’œil. Maudit soit cet Eclair Jaune de Konoha. Si jamais il venait à le croiser, il le tuerait. De ses propres mains.

Le pire dans tout ça c’était que Roshi, l’hôte de Yonbi n’avait plus donné signé de vie. Il n’était ni mort ni capturé, c’était certain. Mais quoi donc alors, désertion ?

Perdre un démon à queue était peut-être même pire que le reste. Il fallait absolument le retrouver ou le récupérer.

La porte battante s’ouvrit dans un grincement. Un chunin entra lentement. Il n’était pas sans craindre la colère du Tsuchikage qui avait expressément ordonné qu’on ne le dérange sous aucun prétexte.

- Tsuchikage-sama…
- Quoi donc, qui t’a autorisé à entrer ?
- C’est une information très importante qui vient de nous parvenir.
- Le Namikaze est mort ?
- Hélas non, Tsuchikage-sama. Han-sama, l’hôte de Gobi nous a rapporté un curieux pendentif qu’il faudrait que vous examiniez.

Le Kage manqua de s’étouffer. Le prenait-on pour un bijoutier à lui apporter des colliers ?

- Vous osez me déranger pour un pendentif ? éclata Onooki. C’est pour un collier de merde que vous venez me fatiguer ? Mais est-ce que vous croyez que j’ai le temps de m’occuper de trier toutes les breloques trouvées sur le champ de bataille ?

Il se leva brusquement. La dernière chose qu’entendit le malheureux chunin fut l’énonciation d’une incantation redoutable.

- JINTON : GENKAI HAKURI NO JUTSU (élément poussière : technique de détachement du monde primitif ).

C’était la première règle à Iwa. Il ne fallait jamais contrarier le Tsuchikage sous peine de le payer très cher.





Pendant ce temps dans les environs de Taki.

La petite troupe avait décidé de s’arrêter pour la nuit afin de reprendre des forces. Pendant le repas, l’heure fut à la discussion. Rin et Obito avaient beaucoup de questions à poser.

- Dites, Naruto-san, demandait Obito, vous êtes à quel grade à votre époque ?

Naruto, ayant promis de ne répondre qu’à certaines questions sans grande importance, il s’empressa de le renseigner.

- Et ben, en fait je ne suis encore que genin, ‘ttebayo, fit le blond en se frottant la nuque.

Si Yamato, déjà au courant, ne marqua aucune surprise, ce ne fut pas le cas des trois autres.

- Encore genin, souffla Obito, avec une telle puissance ?
- Je suis sûr que ça ne tardera pas, compatit Rin.

Minato, quant à lui, essaya de prendre de la hauteur pour juger au mieux. Avec ce qu’il savait de la situation et de la vie de son « fils » il n’en était pas vraiment étonné.

- C’est-à-dire que mes camarades ont passé l’examen pendant les trois ans où je suis parti m’entraîner avec Ero-sennin… je veux dire Jiraya. Et depuis je n’ai pas eu l’occasion de le repasser.
- Ne t’inquiète pas, Naruto, déclara Minato. Kushina aussi n’est que genin. Ce qui ne l’a pas empêché d'aller sur le champ de bataille.
- C’est vrai ? s’étonna l’autre blond. Mais comment ça se fait ?
- Les dirigeants du village ont jugé qu’elle… n’en avait pas besoin, répondit son père avec un regard ambigu.

Le sous-entendu était terriblement clair dans ses paroles. Il était inutile de rentrer davantage dans les détails, Naruto avait parfaitement compris ce qu’il s’était passé.

Lui-même avait entendu plusieurs fois, à son époque, les villageois s’étonner que le « gamin-kyubi » soit autorisé à participer à l’examen chunin. Tout le monde s’attendait à un terrible massacre. Et, bien qu’il n’ait pas pu accéder au grade du fait des perturbations d’Orochimaru, il avait prouvé qu’il pouvait largement garder le contrôle.

Le blond serra les dents. Maudits dirigeants avec leur peur des hôtes.

Néanmoins, la question suivante fut sans doute encore pire pour lui.

- Comment étaient vos coéquipiers à votre époque ? demanda Rin curieuse.

Le visage du jeune Uzumaki s’assombrit, une expression de tristesse et de dépit apparut sur ses traits.

La jeune médic-nin s’empressa de s’excuser.

- Pardonnez-moi, je…
- Ne t’inquiète pas, répondit Naruto. C’est juste que c’est assez compliqué.

Il se tourna vers Yamato lui demandant d’un geste de la tête ce qu’il pouvait révéler. Le jonin haussa les épaules.

Le blond répondit alors en choisissant ses mots avec prudence.

- Mes coéquipiers sont des gens que j’ai appris à respecter. Nous formions l’équipe 7 sous la direction de Kakashi. Il y avait Sakura Haruno et Sasuke Uchiha avec moi.

Yamato l’observa, se demandant si Naruto parlerait de la désertion de Sasuke. Obito quant à lui n’avait pas raté le fait que l’un des coéquipiers soit un Uchiha.

- Je les appréciais beaucoup. Sasuke était très fort. Un vrai génie. Il me surpassait dans bien des domaines. Quant à Sakura, elle adulait totalement Sasuke et ne m’appréciait pas trop au départ, mais après ça s’est amélioré.
- Est-ce qu’ils seraient… morts, demanda Minato qui avait remarqué l’emploi de l’imparfait.
- Sakura est toujours vivante dans vingt ans. Quant à Sasuke c’est autre chose.

Il serra les poings.

- Je ne pas trop quoi en dire, mais pour une histoire de vengeance, il a déserté le Village quand nous avions votre âge à tous les deux. Il a voulu trancher les liens qui l’unissaient à Konoha… et à ses amis. Je l’ai poursuivi à travers tout le Pays du Feu et nous nous sommes affrontés à la Vallée de la Fin. Un symbole fort disait-il. Nous avons dépassé nos limites dans ce combat et utilisé toutes nos forces. C’est à cet instant qu’il m’a dit qu’il devait me tuer pour devenir plus fort. Moi, son meilleur ami.

Il regarda longuement Obito avant de reprendre.

- Car pour un détenteur de sharingan, tuer son meilleur ami permet d’accéder au Mangekyou Sharingan. Cette pupille maudite, pensait-il, lui permettrait d’accomplir sa vengeance. Suite à un très long combat, il gagna de justesse et partit retrouver un sombre individu qui lui permettrait de devenir plus fort. Ce jour là, il ne me tua pas… par simple caprice.
- Vous l’avez revu, depuis ? s’enquit timidement Rin.
- Oh oui… trois ans après. Ce n’était plus le même. Les ténèbres avaient envahi son cœur. Ma nouvelle équipe et moi étions partis à sa recherche. Sa force était terrible. Sans forcer il nous immobilisa tous les quatre. Ce fut la dernière fois où je le vis. Malgré toutes mes tentatives, je ne pus le retrouver pour le convaincre d’abandonner sa vengeance.

Il inspira longuement. Avant de reprendre d’un ton plus léger :

- Et c’est ainsi que pour le remplacer, on nous envoya un nouvel équipier venant tout droit de l’ANBU, Saï. De plus, Kakashi, à force d’utiliser son sharingan (regard en coin à Obito) était vraiment épuisé. C’est pourquoi, le capitaine Yamato ici présent le remplace. D’ailleurs à ce propos…

Yamato leva soudain la tête, effaré. Qu’est-ce que ce phénomène imprévisible allait encore raconter comme blague de mauvais goût ?

- Yamato-taicho est quelqu’un que je respecte énormément malgré son humour lamentable et sa tête flippante…
- Sale gamin… Murmura l’interpellé mi figue mi raisin.
- Mais je lui dois énormément car grâce à lui j’ai pu me tirer de ce très mauvais pas.
- Naruto…

L’ex-anbu ne serait jamais attendu à un tel hommage surtout par ce malpoli de Naruto.

- C’est vrai ça, fit Minato, vous ne parlez pas beaucoup de vous, Yamato-san.
- Et bien. Pour faire simple…



Laissons nos chers amis discuter tranquillement et intéressons-nous à une autre partie du monde ninja. A un autre personnage si proche, si lointain…


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Dans le Village de Kiri au Pays de l’Eau, le brouillard s’était enfin levé, ce qui arrivait à peine une fois par mois.

C’était la fête de la création du Village par le Shodai Mizukage et tout le village était en ébullition. Yagura, le Yondaime Mizukage avait travaillé à détruire, dans l’intervalle, la plupart des détenteurs de dons héréditaires. C’était une traque sans merci. Une traque sanglante. Et la purge avait commencé dans les plus hautes sphères du pouvoir en place.
Les Grands Conseillers, eux-mêmes, avait été retrouvé exsangues peu de temps auparavant. Le Kage était devenu impossible à reconnaitre. Sa propre famille avait péri de sa main pour avoir eu le courage suicidaire de lui demander de redevenir normal.

Ce changement radical de comportement restait donc un mystère total.

Pour l’heure, Yagura était introuvable. Dans les rues de Kiri, les passants profitaient au maximum de toutes les festivités de la journée, car, ils le savaient bien, ce serait de très courte durée.

Alors que les cris de joie retentissaient, une silhouette encapuchonnée était perchée sur un bâtiment surplombant le Village.

- Bien, songeait-elle, Kiri est définitivement à ma botte. Aucun de ces idiots n’ont encore compris que Yagura était manipulé par ma pupille. Les choses se présentent bien. Ame et Kiri sont sous contrôle. Iwa sera facile à manipuler suite à sa défaite. Pour Kumo, il me suffit de « convaincre » Yagura d’envoyer quelques dizaines de cohortes ninjas. Le Sandaime Raïkage voudra les combattre seul j’en suis convaincu et il périra certainement. Reste Konoha… Mais si mes informations sont correctes - et elles le sont la plupart du temps- le sceau de Kyubi sera fragile dans peu de temps. Bientôt… les Démons à queues seront entre mes mains.





Pendant ce temps, quelque part à l’est de Taki


Le petit groupe s’était décidé à dresser le camp pour passer la nuit. Pendant que les trois jeunes se reposaient, Yamato et Minato montaient la garde juste à côté de la tente tout en discutant un peu de stratégie. Laquelle tente était d’ailleurs loin d’être endormie. D’une part Naruto n’était absolument pas fatigué (ça les autres l’avaient bien compris) et d’autre part les deux autres occupants n’arrêtaient pas de lui poser des questions sur son passé (et donc l’avenir de leur point de vue).

- Dites, Naruto-san, ce sera qui le prochain Hokage ? Demanda Obito.
- Ah ça, j’ai promis de ne pas le révéler, mais vous ne tarderez pas à le savoir à mon avis. Et pour l’amour du ciel arrêtez de me vouvoyer, ça me vieillit énormément.
- Ce n’est pas trop dur d’être dans le passé ? interrogea à son tour Rin.
- J’ai eu un peu de mal au début, mais maintenant je m’y suis plus ou moins habitué. C’est spécial de rencontrer des gens qu’on n’a pas eu l’occasion de connaître à son époque.
- En tout cas, déclara le jeune Uchiha, on est vraiment contents de vous… de te connaître aussi.
- Ouah c’est sympa ‘ttebayo, fit Naruto avec un grand sourire.
- Oui, pensa Rin, on a vraiment beaucoup de chance de t’avoir rencontré.

Elle rougit légèrement, ce qui passa inaperçu.



Le lendemain matin…

Le campement avait été installé dans une très vaste prairie. Derrière eux, Taki et le Pays du Feu, devant eux, les contreforts des montagnes du Pays des Roches.

Comme il avait été prévu la veille, Minato partit de son côté, en éclaireur (on va s’y habituer).

Obito et Rin furent chargés d’aller poser des pièges aux alentours car le petit groupe comptait rester là un certain temps.

Yamato consentit alors à dévoiler son « super plan » à Naruto. Une stratégie permettant, selon lui, d’entrer incognito dans Iwa.

- L’astuce est très simple. Ta vas utiliser ton sexy jutsu et ainsi entrer dans Iwa. Les gardes ne songeront même pas à t’arrêter. Une fois dedans, tu utiliseras… et ben tes « nouvelles capacités » pour séduire les gardes et arriver jusqu’au collier.
- Attendez, s'écria Naruto horrifié, c'est une blague ? Vous n’êtes quand même pas en train de me demander de faire ça ?
- J'ai bien peur que si, rétorqua son interlocuteur. Nous n'avons absolument pas le choix. Et puis c'est une technique qui t'est famillière, non ?
- Mais pas pour ça 'ttebayo ! Je n’ai pas créé cette technique pour passer ce genre de situation. Et puis la dernière fois où je l’ai utilisée c’était il y a plus de deux ans pour convaincre ero-sennin de m’entraîner.
- Et ben tant pis. Être ninja c’est prendre des risques, alors débrouille-toi.
- Je retire absolument tous mes compliments d’hier ! s’écria le blond. Pourquoi ça devrait être moi qui…
- Pas vraiment le choix, pauvre simplet. Je crois que Rin est encore un peu jeune pour ce genre de travail.
- Mais c’est que vous vous êtes carrément posé la question de cette possibilité ? s’étonna Naruto Vous êtes vraiment douteux. Pourquoi ce n’est pas vous qui attirez leur attention, ‘ttebayo ?
- Mon travail à moi c’est l’infiltration, pas faire le clown devant la porte.
- Vous… vous avouez donc que c’est moi le clown dans cette affaire. C’est méprisable !

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Interlude de l’auteur ( c'est-à-dire moi ) : Pour vous imaginer la tête de Naruto lors de ce dialogue, admirez cette image qui résume totalement le sentiment de Naruto.
http://a5.img.v4.skyrock.net/a53/boumie28300/pics/2002612659
Retour à l’action.
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De l'autre côté de la prairie...

- C'est vraiment risqué de traverser cette bande de terre sans aucune protection, murmura Minato.

Un craquement de brindille retentit soudain derrière lui. Il se retourna un kunai à la main avant d'avaler brusquement. Oh non... pas eux.

Deux ninjas étaient apparus dans un nuage de fumée. Tous deux étaient grands et très bien bâtis. A croire qu’ils avaient passé leur vie à soulever de la fonte. Leurs cheveux étaient blond platine et étaient coiffés vers l’arrière, retombant légèrement sur les épaules. Ils avaient une peau relativement foncée, ce qui prouvait bien leur exposition régulière au soleil.

- Minato Namikaze, l'éclair jaune de Konoha, déclara l’un d’eux avec une voix de stentor. Je suis venu prendre ma revanche face à toi et te montrer lequel de nous est le meilleur.

Le second, un peu moins grand mais tout aussi costaud portait des lunettes de soleil. Sur son dos étaient attachés huit sabres courts. Soudainement il tendit deux doigts et se mit à hurler à son tour.

- Depuis la dernière fois, j’ai plus les foies. T’as pas de chance, bientôt entre quat’planches. J'ai huit épées. Tu vas morfler. Je suis un frelon, j'ai des cornes en béton ! On y va brother, il va tater de mon flow. YEAHHHH !!!!
- La ferme Bee, concentre-toi sur le combat.

Minato les regarda avec une certaine appréhension. Ce n’était pas la première qu’il les croisait. Deux ninjas redoutables du Village de Kumo.

- Le duo Ae et Bee. Je ne m’attendais pas à vous revoir si tôt.
- Cette fois tu n’échapperas pas à mes griffes d’acier et je te prouverais que je suis bien plus rapide que toi.
- Yeah, tu vas racler la terre, mordre la poussière…
- Bon, soupira Minato, j’imagine que je n’ai pas le choix.

Il sortit deux kunais marqués d’un sceau, puis les lançant vers le ciel, s’écria :

- KUNAI KAGE BUNSHIN NO JUTSU.

C’est une pluie de kunais qui s’abattit sur les alentours. Il y en avait une bonne vingtaine. La stratégie de Minato consistait à utiliser sa technique fétiche, le hirashin no jutsu, grâce auquel il avait remporté la victoire lors du dernier combat.

Seulement voilà, il n’était pas le seul à avoir retenu cet élément-là. Ae revêtit sa célèbre armure raïton qui lui prodiguait vitesse et résistance.

C’est quand il leva les bras au ciel et serra ses poings que Minato commença à s’inquiéter.

- RAIGA BOMB ! hurla le ninja de Kumo en frappant le sol de toutes ses forces.

L’impact creusa un trou béant dans le sol, ce qui détruisit l’essentiel des kunais au sol.

- J’admets, déclara Ae, que ta technique te permet d’esquiver la plupart des attaques, mais tu es dépendant des kunais plantés aux alentours. C’est un point faible qui te coutera la victoire car il n’y en a plus autours de toi.

Sans ajouter un mot de plus il se jeta en avant, prêt à transpercer son adversaire.

Minato évita de justesse l’attaque foudroyante de Ae, en bondissant en l’air. Puis il composa quelques signes.

- FUTON : DAITOPPA ! ( élément vent : la grande percée )

Une impressionnante bourrasque se leva soudain, projetant Ae quelques mètres en arrière.

- Ce n’est pour rien que je suis un Namikaze (Namikaze signifiant vague de vent ndlr). Puisque tu tiens tant à te battre, je vais devoir m’y mettre sérieusement. Car malgré ce que tu as l’air de croire, le hirashin n’est pas ma seule technique.

Le ton de sa voix était aussi glacé que le blizzard soufflant au Pays de la Neige. Il n'allait pas se retenir.

- Tant mieux pour toi, Namikaze, mais tu as oublié un élément important. Nous sommes deux.

En effet, Bee avait profité de la distraction de Minato pour attaquer dans son angle mort. Et il était maintenant trop près pour être évité. Un énorme poing gris s’abattit sur lui dans un nuage de poussière.

- Attaquer par derrière, c’est minable, fit une voix dans le nuage de fumée.

Une voix tout de suite reconnaissable pour Minato.

- Qui es-tu, toi ? s’écria Ae furieux d’avoir raté son coup.
- Je suis Naruto Uzumaki, fils de l’Eclair Jaune de Konoha ici présent. On m’appelle depuis peu l’Ermite Orange de Konoha.

La fumée se dissipa entièrement, laissant apparaître le jeune Uzumaki. Les yeux fermés, il tenait le poing de bee dans sa main.

- A présent, vous n’avez plus l’avantage du nombre. Ce sera… du un contre un.

Il ouvrit soudainement les yeux dévoilant des yeux rouge sang et une pupille verticale. Une bête sauvage.

- Et ce sera un combat de jinchurikis, ajouta-t-il avec une voix rauque.




Naruto a utilisé "ce pouvoir". Pourquoi ? Comment ? Vous le saurez.....plus tard :D

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