Fiction: Etends tes ailes et... vole!

Suite de ma première fiction: l'Espoir de le voir renaître! Sasuke part avec son équipe afin d'éliminer toute trace de l'Akatsuki. Mais là n'est pas son unique but. Dans l'espoir de rejoindre Konoha, où l'attendent Naruto et Sakura, celle à qui il a ouvert son coeur, il doit éliminer toute trace de la malveillance qui s'est développée en lui toutes ces années...
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urusai (Féminin), le 15/09/2012
Bonjour à tous!
Bon, voila je n'ai pas posté depuis moult mois mais c'est simplement parce que... J'avais oublié que je postais sur ce site... Autant pour moi! Mille pardons! Etc... Bref, je crains fort que cela m'arrive à nouveau, voila pourquoi je vous recommande chaudement d'aller lire la suite de cette fiction et plus si cela vous intéresse sur mon blog dont voici l'adresse: http://ficsasu-saku.skyrock.co
A bientôt j'espère! ;) Si vous n'avez pas encore déserté!




Chapitre 9: Prête l'oreille à celui qui parle, il t'écoutera en retour



Prête l'oreille à celui qui parle, il t'écoutera en retour.

Je courus sans m'arrêter jusqu'au terrain d'entraînement de notre équipe et, une fois arrivée, je me laissai glisser contre l'un des poteaux de bois qui m'étaient si familiers. Je levai mes yeux embués au ciel en ignorant la douleur sourde qui brûlait à l'intérieur de mon corps. C'était ici que tout avait commencé. Une larme quitta mon œil droit et coula le long de ma joue jusqu'à mon menton, où je l'écrasai sans ménagement.

- Sakura, dit une voix que je reconnus immédiatement.

Je levai la tête et croisai le regard de Kakashi-sensei, perché sur le poteau contre lequel j'étais adossé, puis je poussai un soupir et m'appliquai à l'ignorer. J'avais plongé mon visage dans mes bras croisés sur mes genoux lorsque je l'entendis sauter sur le sol. Je ne relevais pas la tête.

- Je sais que c'est difficile, dit le maître, mais tu ne dois pas te laisser ronger par la douleur.

- Laissez-moi s'il vous plait, sensei, répondis-je aussi calmement que possible.

- C'est la première fois que tu perds des êtres chers. C'est le lot de chacun d'entre nous. Te souviens-tu de ce que j'avais dit le premier jour où je vous ai amené ici avec moi ?

Je daignai enfin le regarder et séchai mes larmes qui avaient ruisselé en silence sur mon visage. Il s'était approché de la stèle qui trônait en face de nous, celle qui portait le nom des ninjas morts pour le village. Certains de ces ninjas étaient de très proches amis de Kakashi-sensei, des héros qui s'étaient sacrifiés pour protéger ce qui avait le plus de valeur à leurs yeux.

- Les noms de Sasuke et de Naruto ne seront pas simplement inscrits sur cette stèle, vois-tu, continua le Jounin. Ils ont sauvé le monde shinobi entier, ils seront honorés dans chaque village.

- Maître?, demandai-je.

- Oui ?

- Vous ne nous avez jamais dit qui étaient vos équipiers à la sortie de l'académie, murmurai-je. Est-ce qu'eux aussi sont...

- Leurs deux noms sont ici, confirma-t-il en pointant deux lignes différentes de la stèle. C'est à sa mort que l'un d'eux m'a fait don de cet œil.

Il pointa son œil gauche masqué par son bandeau, celui qui était doté du sharingan.

- Vous voulez dire que votre équipier était un Uchiwa ?, m'étonnai-je.

J'eus un pincement au cœur en songeant aux nombreuses discussions que j'avais eues avec Naruto et Sasuke concernant l'origine douteuse de cet œil. Kakashi-sensei acquiesça d'un signe de tête.

- Obito Uchiwa. Mais il était très loin de l'idée que l'on pourrait se faire d'un membre de son clan. Il pleurait très facilement et faisait tout de travers. Je le dénigrais souvent et lui reprochais de ne pas être un vrai ninja, pourtant il s'est sacrifié pour sauver le troisième membre de notre équipe, Lin, alors que je l'avais personnellement abandonnée.

Je gardai le silence, trop choquée par son récit. Je me rendis compte que je ne connaissais rien du passé de Kakashi-sensei en dehors de l'histoire tragique de son père, le Croc-Blanc. Mais il était lui aussi passé par des moments très difficiles. Il se détourna de moi et passa une main sur la pierre rugueuse.

- Quelques années plus tard, Lin mourrait à son tour au cours d'une mission à laquelle je ne participais pas. La dernière fois que je l'ai vue, elle exhibait fièrement son papier attestant de sa nouvelle qualité de Jounin. Elle disait m'avoir enfin rattrapé.

- Je suis vraiment désolée, Kakashi-sensei, c'est...

- Tu sais, dit-il d'une voix forte pour couvrir la mienne, ce fut très difficile au début. Mais j'ai tenu bon en leur mémoire, tout en sachant que toute ma vie durant je connaitrais des pertes comme celles-ci.

- Mais alors à quoi bon ?, demandai-je.

- Lorsque tu t'es engagée dans la voie de ninja, tu savais que tu prenais le risque de voir mourir des gens. Renoncer maintenant signifierait que tout ce pour quoi tu as fait des sacrifices jusqu'à ce jour n'a servi à rien. Et si tu le fais à cause de la mort de Naruto et Sasuke, c'est encore pire.

- Je comprends votre raisonnement mais... ce n'est pas si simple...

- Cela prendra du temps, mais garde à l'esprit que tes camarades n'auraient pas voulu que tu abandonnes tout pour eux. Ou plutôt à cause d'eux.

Je ne pus rien rétorquer à cette affirmation, mais pourtant toute force semblait m'avoir quittée définitivement. J'avais le sentiment d'être devenue quelqu'un d'autre et qu'un retour en arrière était impossible. Mais je ferai l'effort de surmonter cette épreuve, en l'honneur du courage et de la détermination de mes deux amis. Je hochai la tête pour montrer que j'avais compris et effaçai les dernières traces de larmes de mes yeux. Je décidai que ce que j'avais de mieux à faire dans l'instant était d'aider les membres de Taka à se remettre de leurs blessures.

- Je vais à l'hôpital, vous m'accompagnez ?, demandai-je à Kakashi-sensei.

- Non, j'ai des détails à régler avec l'Hokage, dit-il.

Il disparut aussi vite qu'il était venu et je me retrouvai seule dans le vaste espace ensoleillé. Je tournai le dos aux poteaux de bois et effleurai la stèle d'un doigt avant de quitter à mon tour le terrain d'entraînement qui ne cesserait jamais de me remémorer les bons souvenirs de l'équipe 7.

Parvenue à l'hôpital, je m'enquis des chambres qui avaient été données à Suigetsu, Karin et Juugo. On m'informa que l'Hokage souhaitait qu'ils soient constamment sous étroite surveillance – quoi de plus normal si l'on considérait leur passé tortueux – et qu'ils avaient donc été placés dans la même chambre. Je grimpai les marches rapidement et me dirigeai vers la 202. Deux jounins encadraient la porte et observaient attentivement les allées et venues du couloir mais ils ne firent aucune objection lorsque je poussai le battant. Tsunade-sama les avaient probablement prévenus que je risquais de me montrer.

Je trouvai deux des anciens compagnons de Sasuke endormis, Suigetsu et Juugo. Karin, quant à elle, était bien réveillée et observait le village par la fenêtre. En m'entendant entrer, elle se retourna vivement et je pus voir que ses yeux brillaient, son expression démontrant qu'elle était affligée par une profonde tristesse. Elle baissa son regard comme si elle avait honte d'être là.

- Ce n'est pas ta faute, dis-je d'un ton sincère. J'imagine qu'il vous avait demandé de ne pas intervenir.

Elle confirma d'un signe de tête et ajouta d'une voix que je ne lui connaissais pas :

- Même si nous étions intervenus, nous l'aurions fait trop tard.

Je lui fis signe de s'assoir tout en lui demandant si un médecin l'avait examinée. Elle m'expliqua qu'elle n'était pas aussi blessée que ses compagnons et qu'un rapide examen avait suffit pour s'assurer qu'elle n'avait rien de grave.

- Et pour Suigetsu et Juugo ?, questionnai-je, inquiète.

- Ils ont dit qu'ils s'en sortiraient, mais ils ont été sérieusement touchés, dit-elle.

Elle était si abattue que j'avais l'impression d'avoir affaire à une toute autre personne. Sa voix était douce et emplie de tristesse et elle n'avait pas encore effacé toute trace d'inquiétude dans son regard.

- Comment cela s'est-il passé ? Vous avez combattu aux côtés de Sasuke ?, voulus-je savoir, quoique parfaitement consciente de lui demander d'éveiller trop tôt de mauvais souvenirs.

- Non, Sasuke s'est occupé seul de Madara, expliqua-t-elle. Il a probablement été rejoint par Naruto plus tard, en tout cas il n'était pas là lorsque nous l'avons quitté. Nous nous sommes occupés des autres membres d'Akatsuki. Nous n'avons pas eu trop de problèmes concernant Kisame, mais le combat contre Zetsu fut difficile. Ils ont essayé de me protéger au maximum, ajouta-t-elle en regardant ses compagnons d'un air de reproche.

Au coin de la pièce, muselé par des chaînes d'acier, trônait Samaheda, l'épée de Kisame. Suigetsu avait enfin eu ce qu'il voulait. J'eus un sourire à cette pensée et me rappelai l'expression confiante qu'affichait mon ami lors de leur départ.

- Le principal est que vous ayez accompli ce pour quoi vous vous êtes rendus là bas, dis-je en essayant d'adopter un ton convaincant.

Karin m'observa à travers ses yeux perçants puis lança :

- Tu n'es pas obligée de faire ça. Rentre chez toi, ne t'occupes pas de nous !

- Non, je suis heureuse que vous trois soyez en vie, répliquai-je. J'espère que vous accepterez de rester au village, mais si vous souhaitez partir, je comprendrai.

Ils étaient les derniers liens qui me rattachaient à Sasuke et si leur présence me remémorait les moments passés avec lui, elle était aussi une puissante source de réconfort.

- Je dois en parler avec Juugo et Suigetsu, me dit Karin. Mais j'imagine que Konoha est le seul village qui acceptera de nous intégrer désormais. D'ailleurs, je ne sais pas si je dois te dire ça maintenant mais...

- Quoi ?, demandai-je en sentant mon cœur faire un bond dans ma poitrine.

- Sasuke nous a demandé de te dire qu'il était désolé, continua-t-elle. Si les choses se passaient mal, il voulait que nous te transmettions ce message.

Désolé ? Il était désolé ? Qu'est-ce qu'il espérait que je fasse avec ces dernières paroles ? Apprendre qu'il l'était ne m'ôterait pas la douleur qui incendiait mon cœur à cet instant ! J'aurais préféré qu'il ne dise rien... Une boule dans ma gorge m'empêcha de remercier Karin mais je hochai la tête pour lui signifier que j'avais entendu.

Soudain, la porte s'ouvrit sur Ino, qui se jeta sur moi et m'enlaça en pleurant à chaudes larmes. Derrière elle venait Shikamaru, qui adoptait le même air grave que Kakashi-sensei. Lui aussi avait déjà connu la douleur qu'engendrait la perte d'un être cher, car peu de temps s'était écoulé depuis la disparition d'Asuma.

- Nous étions...stupides, sanglota Ino. Nous n'aurions jamais dû... nous déchirer pour ça... A quoi cela a-t-il servi...? Il ne reviendra pas, n'est ce pas ?

- Non, Ino, confirmai-je d'une voix tremblante en la serrant contre moi. C'est vrai, nous avons été idiotes.

Elle pleura de plus belle et j'eus du mal à ne pas l'imiter. Posté près de la porte, Shikamaru nous observait en adoptant une expression de profonde compassion. Ses poings serrés montraient qu'il était lui aussi attristé par la nouvelle, après tout il était devenu un bon ami de Naruto. D'ailleurs, si très peu de gens allaient pleurer la disparition de Sasuke, nombreuses seraient les personnes qui regretteraient Naruto. Il avait réussi à devenir une personnalité chère au village, à défaut d'être parvenu au poste d'Hokage.

Une personne apparut derrière Shikamaru, c'était Shizune. Elle était essoufflée et lança d'une voix qui laissait entendre qu'il y avait urgence :

- Sakura, Tsunade-sama te demande de venir immédiatement dans son bureau ! Il y a une visite de Maître Fukasaku et...

Je ne la laissai pas terminer sa phrase, me dégageai des bras d'Ino et m'élançai dans le couloir aussi vite que mes jambes pouvaient me mener.




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