Fiction: Etends tes ailes et... vole!

Suite de ma première fiction: l'Espoir de le voir renaître! Sasuke part avec son équipe afin d'éliminer toute trace de l'Akatsuki. Mais là n'est pas son unique but. Dans l'espoir de rejoindre Konoha, où l'attendent Naruto et Sakura, celle à qui il a ouvert son coeur, il doit éliminer toute trace de la malveillance qui s'est développée en lui toutes ces années...
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urusai (Féminin), le 04/08/2011
Vous avez déjà lu ce chapitre, mais je le remet à la place qui est la sienne! Chapitre 3, donc, mais qui apparait comme chapitre 4 dans la fiction à cause du prologue... Il y a de quoi s'embrouiller l'esprit tout de même...



Chapitre 4: Oeil pour oeil...



Dressée au dessus de moi, la silhouette menaçante de Madara étendait son ombre noire. Il ne bougeait pas et préférait attendre que je me déplace. Que je fasse le premier pas. Ce que l'on pourrait prendre comme un signe de frayeur était davantage le reflet d'une profonde défiance. En restant ainsi immobile, il voulait me prouver à quel point j'avais tort d'oser comparer mes pouvoirs aux siens. Pourtant, je savais au plus profond de moi-même que j'avais raison. Si je n'étais pas plus fort que lui, je pensais au moins pouvoir combattre à armes égales. Nos regards échangèrent de lourdes menaces silencieuses tandis que, quelques mètres en dessous de nous, mes équipiers nous observaient sans bouger. La paupière de l'œil droit de Madara se plissa, ne laissant entrapercevoir qu'une infime partie de son sharingan. Les miens tournèrent dans leurs orbites, excités par la perspective du combat qui s'annonçait.

Brusquement, alors que rien ne semblait avoir bougé, Karin plaça sa main sur sa bouche, retenant son cri de stupéfaction. Deux de mes clones avaient surgi derrière le chef de l'Akatsuki et l'avaient coupé en deux. En réalité ils n'avaient fait que fendre l'air car l'image s'effrita une fois encore et disparut sans laisser le moindre indice sur la position du vrai Madara. Je me plaquai contre le tronc de l'arbre et regardai de tous côtés, espérant intercepter un mouvement révélateur de la présence du vieil Uchiwa. Puis je disparus à mon tour, l'ayant repéré à quelques mètres de mes compagnons. J'arrivai juste à temps pour l'empêcher de blesser grièvement Suigetsu avec un kunai, que je bloquai au moyen de mon épée Chidori.

- Pas mal, Sasuke, me complimenta-t-il. Tu as du talent, je l'ai toujours dit. Crois bien que cela me chagrine de devoir t'éliminer.

Il disparut une fois encore de mon champ de vision et je profitai de ce laps de temps pour me tourner vers mes coéquipiers en murmurant :

- Débrouillez-vous pour rejoindre leur repaire et vous occuper de vos adversaires. Je ne serais surement pas en état de me battre contre eux après en avoir fini avec lui. Et puis je ne peux pas combattre si je dois toujours faire attention à vous.

- Très bien, dit Karin en hochant la tête. Allons-y !

Elle se concentra un instant pour s'assurer que la voie était libre et hocha la tête vers Suigetsu et Juugo, puis ils s'élancèrent dans la forêt.

- Tu es plus tranquille maintenant que tes amis sont en sécurité ?, demanda une voix au dessus de moi.

Je levai la tête pour découvrir sans surprise Madara, assis à califourchon sur une branche. Je lui lançai un regard haineux.

- Quoique je ne puisse pas affirmer qu'ils le soient, poursuivit-il en haussant les épaules. Après tout, Kisame sait se défendre. Et j'ai pris soin de cacher la particularité de Zetsu jusqu'au bout.

- Je ne m'inquiète pas pour eux, assurai-je, ils sont bien plus forts que tes pantins.

- En es-tu vraiment sûr, Sasuke ?, s'étonna-t-il. Je ne m'attendais pas à ce que tu fasses un jour preuve d'un optimisme aussi démesuré... Ah, mais j'oubliais ! C'est cette chère Sakura qui t'a mis ce genre d'idées en tête, elle t'a disons... transformé ?

Il rit brièvement, d'un rire cruel, amer et plein de rancune.

- Elle n'a rien à voir avec ça, dis-je d'une voix sombre, à peine audible.

- Bien sûr que si, ne dis pas le contraire ! Je sais tout ce qui s'est passé depuis que tu as recueillie cette jeune fille – tu as d'ailleurs fait preuve à ce moment là d'une faiblesse qui m'a déçu, si je peux me permettre – jusqu'à ce jour. Rien ne m'a échappé.

- Je ne me serais pas laissé manipuler encore longtemps, objectai-je.

- Laisse-moi en douter, dit-il. Cette fille m'a fait perdre ma meilleure pièce, ma pièce maîtresse. Crois-moi, elle te rejoindra bientôt lorsque j'en aurais terminé avec toi.

Je fis un bon en avant, aveuglé par la colère que ces derniers mots avaient provoquée. Ma vitesse m'étonna moi même et lorsque mon poing parvint à son masque, il ne rencontra pas le vide mais bel et bien un corps consistant, qui s'effondra plusieurs mètres plus loin après le choc. Je ne le laissai pas se relever et fut sur lui en quelques instants, mes sharingans s'étant élevés au stade du Mangekyou. Je composais rapidement mes mudras et m'écriai :

- Katon - Goryuka no Jutsu !

Mais mon feu n'atteignit pas sa cible. Du moins, pas complètement. J'eus le temps de voir la manche du bras gauche de Madara s'enflammer avant qu'il disparaisse à nouveau dans un tourbillon. Je m'immobilisai et poussai un cri de rage.

- Arrête ça !, hurlai-je en abandonnant le vouvoiement. Si tu es aussi fort que tu le dis, cesse de disparaître et affronte-moi !

- Ne crois-tu pas qu'il existe plusieurs formes de puissance?, demanda une voix derrière mon oreille.

Je me retournai mais il n'y avait personne. Soudain, il apparut de nouveau, plusieurs mètres au dessus de moi. Son masque était fendu en son centre, là où je l'avais frappé.

- Autrefois, expliqua-t-il, j'étais puissant dans tous les domaines. Mais, comme tu l'as rappelé, j'ai perdu une partie de ces pouvoirs après mon combat contre le premier Hokage. Aujourd'hui, je ne suis plus aussi fort qu'avant, mais les capacités qu'il me reste demeurent uniques. C'est pour cela que tu ne pourras pas me vaincre.

- C'est ce qu'on verra..., dis-je, dubitatif.

- C'est déjà tout vu.

Il disparut de nouveau et réapparut derrière moi quelques instants plus tard. Je voulus l'atteindre d'un coup de mon épée, mais il évita une nouvelle fois le coup. Je tentai de laisser la colère me dominer, sachant très bien qu'elle avait toujours été le facteur décisif lors des combats que j'avais remportés. Mais d'un autre côté, je savais aussi que je ne désirais pas vaincre Madara en laissant la haine me submerger. Je devais être capable de me contrôler et de décupler mes capacités dans le même temps. J'étais également convaincu qu'il ne servirait à rien d'utiliser de puissantes attaques offensives tant que je ne détiendrais pas le secret de ses déplacements, ce ne serait que du chakra dépensé inutilement. Tout ce qu'il fallait, c'était continuer à l'observer tout en prenant garde à ne pas tomber dans l'un de ses pièges. Rapidement cependant, je commençais à m'essouffler.

- Comprends-tu maintenant le sens de mes paroles ?, m'interrogea Madara tandis que je me fatiguais de plus en plus. Si tu ne peux pas m'atteindre, le combat est joué d'avance, tu ne crois pas ?

Je ne répondis rien, préférant économiser mes forces jusqu'au bout. Je me contentai de l'observer à travers mes pupilles rouges qui, malgré leur pouvoir, ne parvenaient pas à trouver une véritable faille dans sa défense ultime. J'avais vu qu'il se matérialisait un court instant avant toute attaque offensive mais il devait se douter que je comprendrais cela car il se retenait de m'attaquer. Sa meilleure attaque, en cet instant, était sa défense, et il attendait que je m'épuise pour me porter un coup fatal. Je ne pouvais pas me laisser faire une fois de plus, il était hors de question que je rentre dans son jeu. Mais comment parvenir à lui porter un coup décisif ?

Tout en continuant de l'attaquer vainement, j'essayais de mettre au point une stratégie mais les options que j'aurais utilisées contre n'importe quel autre adversaire ne m'auraient été d'aucune utilité dans ces circonstances. Je pouvais le surpasser de vitesse quelques secondes, le temps de le frapper comme je l'avais fais plus tôt, mais je savais que je ne gagnerais pas ce combat de cette façon. Je ne l'aurais qu'en atteignant ses points vitaux. Seulement je n'étais pas sûr que cela même suffise à le tuer.

Je ne pus réfléchir plus longtemps, car subitement mon ennemi me fit face. J'eus à peine le temps de lire sa détermination dans ses yeux qu'il était derrière moi. Je me retournai vivement et interceptai de justesse son kunai pointé dans le creux de mes omoplates. Je retournai la situation de façon à tenir l'arme dans ma main et la lançai aussi rapidement que possible en direction de mon assaillant. Celui ci l'évita d'un bond, guère troublé. Je compris immédiatement qu'il avait prévu que je l'intercepte. A peine m'étais-je fait cette réflexion que je pris appui sur la branche la plus proche et me propulsai dans les airs, de façon à éviter les dizaines de shurikens qui surgissaient derrière mon dos. Ainsi, son attaque n'avaient été qu'un moyen de détourner mon attention et son unique but était que je tourne le dos à son piège. Me prenait-il pour un débutant ?

- Tu croyais vraiment que cela allait marcher?, ricanai-je.

- Oh non, je connais tes capacités, me répondit-il calmement.

- Que...?

Ma phrase ne s'acheva pas, car soudain, Madara explosa en une multitude de kunai qui filaient dans ma direction. Stupéfait de m'être fait avoir par son illusion, je ne réagis pas aussi vite que je l'aurais voulu. Je portai mes bras devant mon visage pour me protéger du flot de kunai qui étaient déjà à moins de dix centimètres de l'endroit où je me tenais. La douleur arriva rapidement mais heureusement je sentais que je n'étais pas gravement blessé. Serrant les dents, je retirai un des kunai qui s'était planté dans le muscle de mon avant-bras et le jetai à terre, pestant contre mon adversaire qui avait de nouveau disparu. Qu'est-ce qui lui avait pris de m'attaquer si soudainement, lui qui avait eu une attitude si passive jusqu'à présent ? Et surtout, comment avait-il pu me tromper alors que je disposais d'un sharingan plus évolué que le sien ?

- Surpris, n'est ce pas ?, entendis-je derrière moi.

Je me retournai et lui lançai un regard noir, espérant qu'il ne décèlerait pas à quel point j'étais troublé.

- Tu comprends bien, continua Madara, que mon sharingan n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Ne me sous-estime pas.

- Simple ou pas, il ne peut faire le poids contre mes yeux, répliquai-je.

- Seulement tes yeux se fatiguent, contrattaqua-t-il, tandis que les miens sont inépuisables. Nous verrons qui du puissant et de l'endurant remportera ce combat. Il est temps de cesser ce jeu stupide et de mettre un terme à tout ceci.

- Je suis du même avis, dis-je.

Convaincu que cet échange risquait d'être le dernier, nous nous affrontâmes du regard une dernière fois, tentative muette d'intimider une dernière fois notre adversaire avant d'entamer ce que nous savions être le véritable combat.




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