Fiction: Après ma mort (terminée)

On dit que quand on meurt, on voit toute sa vie défiler devant nos yeux. Je vais vous raconter ce qu'il m'est arrivé quand je suis allé rejoindre le Shinigami {One Shot}
Général | Mots: 2176 | Comments: 3 | Favs: 6
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Sunaara (Féminin), le 11/05/2011
Petit OS sur mon personnage préféré: Gaara.

Bonne lecture ^^




Chapitre 1: Après la mort



J’étais à peine conscient. J'avais les yeux ouverts mais je ne voyais rien, tout est sombre. J'attendis quelques instants, et mes yeux s’habituèrent peu à peu à l’obscurité. Je remarquais alors que j’étais dans une grotte, allongé à même le sol. Il y eut du mouvement autour de moi. Je dénombrais neuf ombres : neufs personnes étaient en train de me regarder. L'une d'elles se baissa, et plaqua une de ses mains au sol.

- Invocation, la statue de l’hérétique: Gedo Mazo.

Une énorme statue apparut alors. Elle était de forme étrange, on ne voyait que le haut de son buste. Elle avait ses deux mains en l'air, ses dix doigts écartés. D’ailleurs, les neufs ombres se mirent sur neufs de ces doigts. La bouche de la statue était sellée par un rouleau. Mais le plus bizarre chez cette statue, c’était ses yeux : Elle en avait neuf et ils étaient tous fermés. Ils s'ouvrirent lentement. Les yeux brillaient dans le noir et je pus voir que sur les neufs, seulement deux avaient un iris et une pupille. Les sept autres était blancs, vides. Je ne mis pas longtemps à comprendre à quoi pouvait bien servir cette statue, et ce que je faisais dans cette grotte. Je voulus me lever, partir, fuir. Mais je ne pouvais plus bouger, je pouvais seulement attendre la mort.

- Le seau des neuf dragons illusoires.

Le rouleau bloquant la bouche de la statue se détacha de celle-ci. Une lumière sortit de l'orifice ainsi libéré : une lumière blanche prenant peu à peu la forme de dragons. Ces dragons se dirigeaient vers moi, et je voyais ma fin approcher à la même vitesse qu'eux. Lorsque les dragons de lumière m'atteignirent, ma dernière pensée se tourna vers une seule personne.

- Désolé, Naruto.

La souffrance que m'infligeaient les dragons lumineux, était telle que même si je voulais crier, je ne le pouvais pas. Je me sentis partir, peu à peu, au fur et à mesure que la souffrance s’accentuait. Puis ce fut le noir.

JE SUIS MORT.
**************************


J'eus une sensation étrange. C'est donc ça, mourir? Ce n'est pas si terrible que ça. Le plus dure, c'est la souffrance et la douleur avant de pousser le dernier souffle. Après, il suffit de se laisser aller. De ne penser à rien. Il suffit de Mourir. L'esprit libre.

J'ouvris les yeux. La clarté soudaine me fit battre les paupières. Je me levai et regardai aux alentours. Tout ce que je vis autour de moi, c'est une plaine aride, un désert à perte de vue. Très loin, j’aperçus une forme bouger légèrement. Je m'en approchais. Au fur et à mesure de mon avancée, je pus de mieux en mieux distinguer la forme : C’était un enfant. Il ne devait pas avoir plus de huit ans. Il portait la tenue typique des enfants de Suna, de couleur beige et noire. Il était accroupi sur le sol, il pleurait. Lorsqu'il m’entendit approcher, il se releva d'un coup. Ses yeux d'abord tristes devinrent remplis de haine. Mais ce qui me marqua le plus, n’était ni les cernes noires qui entouraient ses yeux turquoise. Ni ses cheveux d'un rouge profond, un rouge sang. Mais qu’il portait le kanji '’AMOUR’' à gauche de son front. J'eus un choc. Je me tenais devant une réplique miniature de moi même. Non. Je me tenais devant moi, enfant. Sans me regarder, il me parla d'une voix remplie de haine.

- Vas t'en, ou je te tue.

Je sursautais. L'enfant avait mon visage, mais aussi ma voix et mon caractère, ma manière de m'adresser aux autres de quand j’étais enfant. Avant de rencontrer Naruto.

- Je t'ai dit de t'en aller, tu ne tiens pas à la vie?

Je sentis du sable s'enrouler autour de mes chevilles puis remonter le long de mes jambes, si bien que je ne pouvais plus bouger. Je concentrais mon chakra pour me délivrer. Ca ne marcha pas puis, lentement, le sable desserra son étreinte. Mon 'moi' enfant pleurait de haine et de tristesse, il criait.

- Pourquoi? Mais qui tu es, toi pour me résister ainsi? Je suis imbattable! Je suis invincible! Et je vais te tuer.

- Attends.

Je m'agenouillais pour me mettre à la même hauteur que lui, et mis les mains sur ses épaules.

- Je m'appelle Gaara, Gaara no Sabaku. Et d’après ce que je peux comprendre, toi aussi.

L'enfant s’arrêta aussitôt de pleurer et, enfin, me détailla du regard. En regardant le tatouage sur mon front, il eut un grand sourire et il me dit les yeux pétillants.

- Alors! Alors! Tu leur as montré qui était le plus fort? Qu'on n’est pas qu'une arme, un sacrifice humain?

Devant son air réjouis, je ne pus que sourire à mon tour. On s'assit l'un en face de l'autre.

- Et je suis même devenu le Kage du village de Suna, le Godaime Kazekage.

- Wahou, t'es trop fort.

C’était une sensation bizarre, de ce rencontré soi-même. Je ne savais même pas si c’était réellement moi à sept ans que je voyais. Tout ce que je savais, c’était que je me retrouvais face à quelqu'un qui me ressemblait. Mais le fait qu'il maitrisait le sable prouvait bien que c’était, effectivement, moi à sept ans. Et la technique qu'il venait d'utiliser : le sarcophage de sable, elle paraissait comme incomplète. Je n'ai maitrisé cette technique que vers l'âge de dix ans. Avant, ce n’était pas vraiment une technique, mais je contrôlais juste du sable. Et puis, pour cette technique, je devais tendre ma main, poing ouvert, vers ma cible. Ensuite, il me suffisait de fermer le poing pour écraser mon adversaire dans le sable. Lui, il n'avait même pas tendu le bras. Tout ça est la preuve que je me trouve en face de moi même, à sept ans. Mais, où étais-je? Comment j'avais atterri ici? Ca ne ressemblait pas du tout au désert de Suna. Et si c’était vraiment moi enfant, comment IL avait atterri ici? Pendant que je réfléchissais, l'enfant me regardait.

- Tu me fais une démonstration?

- Je ne sais pas si j'en suis capable.

- Pourquoi?

Le petit parut triste et déçu. J'aurais aimé pouvoir lui redonner son beau sourire. Mais je ne possédais plus Ichibi, le démon qui me donnait ma maitrise du sable. C’était, en étant déçu moi-même, que je lui répondis.

- Je ne suis plus le réceptacle de Shukaku, si je suis ici c'est que je suis mort lorsqu’on me la retiré.

- Mais, je croyais que tu étais super fort?

- Tout ninja rencontre un jour plus fort que lui. Moi, je l'ai rencontré. Il faisait parti d'une organisation qui voulait Shukaku. C’était la deuxième fois de ma vie que j'ai perdu un combat.

Je voyais très bien que l'enfant était très déçu. A sept ans, il apprend qu'il mourrait à quinze. On resta plusieurs minutes, silencieux, tête baissée. Quand il releva la tête, il me dit d'une voix tremblotante.

- Et ... Tu ne regrette pas la vie?

- Si, bien sûr. Surtout que je n'ai même pas pu dire, au revoir à quelqu'un. Mais bon, je suis mort en protégeant mon village, et ça je ne le regrette pas.

Il me regarda à nouveau les yeux pétillants, puis il me dit sur le ton de la confidence.

- Et cette personne, c'est ta petite amie?

Je ris devant l'air entendu de l'enfant.

- Non, c'est juste la personne qui m'a fait sortir des ténèbres.

- Comment ça?

- Quand j’étais petit, j’étais haï de tous à cause de Shukaku. Résultat, après plusieurs tentatives d'assassinat de mon père, je me mis à tuer tous ceux qui osaient poser, un regard haineux sur moi. Je sombrais, peu à peu, vivant que pour prendre des vies.

L'enfant baissa la tête imaginant mon quotidien, se rappelant le sien. Je continuais mon histoire.

- J'avais douze ans quand je l'ai rencontré. Naruto était comme moi un Genin, qui passait l'examen chunin. Lui aussi était un réceptacle, haï de tout son village. En lui, était enfermé Kyubi no Kitsune, le démon le plus puissant. Pendant que moi je restais dans ma solitude, lui souriait tout le temps. A ceux qui ne l'aimaient pas, il leur répétait inlassablement qu'il deviendrait Hokage, et qu'ils seraient obliger de le respecter, de le reconnaitre comme Naruto Uzumaki, et non comme le démon qu'il porte.

L'enfant parut très intéressé par mon histoire. Notre histoire.

- Mais alors, il faisait comment pour ce faire respecter?

- C'est assez difficile à expliquer. Il changeait les autres par son sourire. Il avait une sorte d'aura bienveillante, qui faisait sourire ceux qui le connaissaient ne serait ce qu'un peu, sauf qui le prenaient pour la réincarnation de Kyubi. Il faut dire que Naruto n'a pas eu de chance : Il est nait le jour où le démon renard à attaqué Konoha. Le Yondaime Hokage a enfermé le démon dans le corps d'un nouveau né, et c'est tombé sur Naruto.

- Il est méchant le Hokage. Il aurait au moins pu empêcher, les autres de regarder Naruto avec haine.

- Je crois qu'il est mort en utilisant sa technique. Résultat, les villageois le prenaient pour la réincarnation du démon. Il m'a raconté qu’il s'est fait ses premiers liens avec les autres avec un certain Teuchi, qui tenait un restaurant et avec sa fille. Après, quand il est rentré à l’académie de son village, un de ses professeurs c'est lié d'amitié avec lui. Il m'a dit qu'il le considérait comme son père.

- Il a eu de la chance.

- Pas tellement. Avant qu'il ne rentre à l’académie à ses dix ans, il était seul tout le temps, sauf au moment de manger. Dès qu'il allait au parc pour jouer, les parents retiraient en vitesse leurs enfants. Nous, on avait Yashamaru jusqu’à nos six ans. Lui, il n'avait personne. Et il y avait aussi des tentatives d’assassinat contre lui. Mais lui, il n'avait pas le sable pour le protéger. Nous on ne nous attaquait même pas, on était craint à cause de notre maitrise du sable. Lui il n'avait pas ça. Il m'a raconté que tout ce que son démon lui donne, c'est un pouvoir de guérison ultra rapide et une puissance hors du commun lorsqu'il est en colère, quand Kyubi prend le dessus sur lui. Il a fallu qu'il attende d’être Genin pour se faire des amis, et encore ses coéquipiers le prenaient pour un attardé.

- Et je dois attendre d'avoir douze ans pour le rencontrer, c'est dommage. Et il est fort?

- Lors de ce fameux examen chunin, il m'a battu alors que j'avais effectué la technique du 'sommeil du tanuki'. Et il ne s’était même pas transformé en son biju.

- Wahou.

- Tout ça parce que j'avais fait prisonnier la fille qu'il aimait. C'est comme ça qu'il m'a montré que l'amitié et l'amour permettent d’être plus fort que la haine. Il m'a battu grâce à la force de l'Amour.

L'enfant mit sa main sur le tatouage de son front. Il était troublé par ce que je venais de lui dire. Il murmura.

- L'amour ...

Il resta silencieux, il semblait réfléchir. Au bout de plusieurs minutes, on entendit une voix crier, une voix lointaine.

- Gaara

On regardait tous les deux dans toutes les directions, pour répondre à cette voix qui semblait nous appeler. Tous les deux.

- Cette voix, c’était celle de Naruto.

- Cool, ça veux dire que t'es pas mort.

- Mais si je suis mort. A moins que ...

On entendit d'autres voix, légèrement plus proches.


- Malédiction, je n'ai plus de chakra.

- Dans ce cas, servez-vous du mien. Vous pouvez sûrement faire ça. Hein grand-mère ?


- La technique de résurrection des marionnettistes ...

- Mais si tu vas être ressuscité alors que tu n'as plus Shukaku, tu vas faire comment pour te battre?

Sa question me prit de court, mais il avait raison. Si j'avais pu repousser son sable tout à l'heure, c'était au pris d’énormes efforts.

- Je ne sais pas.

- J'ai une idée, je vais te redonner ta maitrise du sable. Se sera comme un cadeau pour que tu n’oublies pas notre rencontre.

J’étais assez dubitatif, je ne savais pas si ça allait marcher. Il se leva et plaça ses mains sur mes tempes. Je sentis le chakra étranger de Shukaku, que pourtant je connaissais si bien, se répandre en moi.

- Il va falloir que j'y aille, maintenant. Au revoir.

- Au revoir, et merci.

- C'est moi qui te remercie, même si je ne me souviendrais de cette conversation que dans huit ans, quand je serai à ta place. Bonne chance pour la suite.

Il me fit un signe de la main, puis disparut en grains de sable. Je tombais évanoui au sol.



- Gaara ... GAARA !


Qui ...
Qui est ce?
Qui est-il?
Cette main ...
A qui appartient-elle?
Ah ...
Ce n'est que la mienne ...
A moi?
Moi ... ?
Qui ...
Qui suis je?
Je suis ...



- Gaara




Ce OS m'est venu a l'idée quand j'ai relu les tomes de Naruto, et plus particulièrement quand j'ai relu la résurrection de Gaara dans le tome 32, quand on y voit Gaara enfant.
Pour ceux qui n'aurait pas reconnue, les phrases en italiques sont exactement les memes que celles dans le manga.

J’espère que ça vous a plus et j’attends vos impressions.




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