Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Les désastreuses aventures des orphelins Uzumaki

La vie n'est pas simple, et encore moins quand on est jeune et qu'on se retrouve brutalement sans parents, et quand notre petit monde s'écroule. Sortez vos mouchoirs, Deidara, Ino et Naruto Uzumaki entrent en scène. Âgés respectivement de dix-sept, quinze et quatorze ans, nos héros s'apprêtent vivre la dernière journée de leur agréable et insouciante jeunesse, sous un brouillard à couper au couteau.
Classé: -12D | Spoil | Drame | Mots: 2400 | Comments: 4 | Favs: 4
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Under-my-skin (Féminin), le 21/05/2011
Let's go ! :)



Chapitre 2: Sursis



« Ça va aller... on s'en sortira... chuchotait Deidara à sa cadette qui s'était réfugiée dans ses bras.
- Tu en es sûr ?
- Je ne sais pas comment on va s'en sortir, je ne sais pas ce qui va se passer, mais on va rester soudés. Papa et Maman voudraient qu'on s'en sorte, alors on s'en sortira.
- Qui va avoir notre charge Deidara ? le questionna Naruto.
- Je n'en ai aucune idée. Quelqu'un viendra bien nous prévenir, répondit-il, mélancolique.
- Je peux vous héberger, si vous voulez, intervint Kimiko. Je m'en veux pour ce... ce qui est arrivé, et je ne veux pas vous laisser seuls...
- Mais tu n'as aucun lien de sang avec nous et donc aucun droit d'être responsable de nous... fit remarquer Deidara.
- Je le sais bien, malheureusement... Mais en attendant qu'ils vous trouvent un tuteur, je vous propose de rester chez moi. Les procédures prennent un certain temps, vous savez.
- C'est très gentil à toi Kimiko, la remercia Ino avec un sourire faible.
- Oui, on te remercie, lui murmura l'aîné.
- Et ce n'est pas de ta faute, tu sais », la rassura Naruto.
La brune lui tapota l'épaule en lui adressant un sourire qui se voulait gratifiant. Ils arrivèrent vers la maison de Kimiko, et aperçurent les décombres de ce qui fut leur habitation, une grande villa. Tout avait brûlé ; c'était maintenant un véritable champ de bataille où régnait la désolation, et où l'eau de pluie ruisselait entre les cendres, pareille au sang qui coule entre les cadavres en terrain de guerre.

« Papa et Maman... ils sont en dessous de tout ça ? demanda Ino en désignant ce qu'il restait de leur maison.
- Je préfère ne pas y penser, souffla Deidara. Leur mort me pèse déjà assez sur le cœur...
- Entrons. », les invita leur jeune voisine.
Les Uzumaki étaient déjà venus plusieurs fois chez leur voisine. Son intérieur était agréable, spacieux, lumineux. Sa décoration alliait sobriété et fraîcheur avec art ; Kimiko avait beaucoup de goût. Ino et Deidara s'assirent sur le canapé de cuir beige. Leur hôte s'affairait à préparer du thé pour tous, tandis que Naruto regardait, à travers le carreau de la baie vitrée, la pluie qui s'était remise à tomber avec ardeur.
«  Papa, Maman, vous me manquez... »

«  Le thé est prêt, venez ! prévint la jeune femme qui avait déposé des tasses et des petits gâteaux sur la table.
- Merci. », dirent ses trois pensionnaires d'une même voix.

Deidara appréciait beaucoup le thé de Kimiko ; celui-ci était fruité, avec une note de jasmin. Il en prit une gorgée, brûlante. Il avait toujours apprécié l'effet que lui faisait ce liquide chaud, ce liquide qui réchauffait sa gorge comme son âme.
« Je vais préparer les chambres d'amis, et je vais vous préparer quelques affaires, vous en aurez besoin !
- C'est gentil, Kimiko, la remercia Ino. Je viens t'aider, dit-elle en se levant.
- Allons-y ! », l'entraîna la brune.
Elles montèrent à l'étage, laissant Deidara et Naruto entre eux.
«  Tu tiens le coup ? demanda l'aîné à Naruto.
- C'est dur, Deidara, ça fait tellement mal...
- Oui...
- Et toi ? Tu n'as pas mal ? Tu n'as pas versé une larme. C'est mauvais de garder toute sa souffrance pour soi, lui fit son benjamin.
- Je... Je suis le seul à pouvoir veiller sur vous maintenant, alors si je craque, je me demande ce qu'on va devenir.
- Il y a Kimiko qui nous aide...
- Tu sais, elle ne pourra pas nous garder éternellement, même si je ne doute pas qu'elle s'en ferait un plaisir, mais... tu sais bien que quelqu'un téléphonera, d'ici peu, pour nous dire qu'ils ont trouvé un tuteur. Après tout, nous sommes héritiers de l'immense fortune des Uzumaki...
- Tu crois que notre nouveau tuteur voudra s'en prendre à l'héritage ? le questionna Naruto.
- Ça ne fait aucun doute... souffla Deidara.
- Tu peux pleurer, et craquer, moi j'aurai toujours confiance en toi, tu sais... » lui assura le jeune blond.

Le soir venu, les filles avaient préparé les chambres d'amis, préparé les lits, et Kimiko attribué à chacun des affaires indispensables : brosses à dents, vêtements, sous-vêtements de rechange. Elle s'occupait désormais de la préparation d'un dîner pour quatre.
Ino, elle, assise sur le canapé, lisait un roman à l'eau de rose, qu'elle trouvait vraiment niais, mais qu'elle continuait à lire, comme toute jeune émotive et romantique de son âge le ferait. Et puis, cela l'aidait à penser à autre chose qu'aux évènements désastreux de la journée.
Naruto, quant à lui, était parti se reposer un peu dans la chambre qu'on lui avait prêté, et après avoir lutté contre ses idées noires, avait finalement rejoint les bras de Morphée.
Deidara, étalé sur son lit, pensait. Il réalisait enfin qu'aujourd'hui, il avait définitivement perdu ceux qui lui avaient tout appris de la vie. Ses mains, devant sa figure, tremblaient. Ses yeux bleus commencèrent alors à se gorger d'eau salée, ses paupières lourdes à se fermer. Il avait contenu pendant trop longtemps sa peine, et la douleur insupportable qui le rongeait ne pouvait plus rester à l'intérieur ; il pleurait, il pleurait sans plus réussir à s'arrêter, seul, seul dans une pièce où la lumière était absente, seul avec lui-même.
Un moment particulier lui revint en mémoire, il n'avait que 5 ans.
« Moi, quand je serai grand, je serai un très très grand artiste ! fanfaronnait-il joyeusement.
- Deidara, c'est vrai que tu peins très bien, et en plus de ça, tes sculptures sont très jolies, mais ce n'est pas bien de se vanter ! lui rappelait sa mère, en lui ébouriffant les cheveux.
- Laisse-le dont se vanter, avoir du talent doit être une fierté ! rit son père.
- Papaaa ! » s'était-il exclamé en lui sautant dans les bras.

« Le dîner est servi ! cria Kimiko d'une voix claire et audible.
- Je vais chercher les garçons, ils ont du s'endormir », la prévint Ino qui venait de fermer son livre.
La jeune fille monta les escaliers, et se dirigea d'abord vers la chambre de Deidara. Elle frappa à la porte, mais n'obtint aucune réponse, et se décida quand même à entrer.
« Deidara, réveille-toi », fit elle en le secouant doucement.
Deidara s'était assoupi, les yeux gonflés et rougis, et les cheveux collant à son visage qui avaient été trempés par des larmes impossibles à arrêter.
«  Quelle heure il est ? demanda-t-il, pas encore tout à fait réveillé.
- L'heure du dîner? répondit sa cadette. Deidara, tu es sûr que ça va ? On dirait que tu as pleuré...
- Oui, ça va... J'ai eu mal, pour Papa et Maman. J'ai eu peur, de ne pas être à la hauteur, pour m'occuper de vous deux. Mais, ne t'inquiètes pas pour moi, Ino, je vais vous protéger Naruto et toi. Je ne flancherai pas, parce que Papa et Maman ne voudraient pas que je flanche. On protégera l'héritage qu'ils nous ont laissé, et ensemble.
- Contente de voir que tu n'as pas gardé tous tes doutes et ta souffrance pour toi, grand frère...
- Allons manger, et profitons du sursis que nous offre Kimiko », termina Deidara.

Après avoir réveillé Naruto, ils descendirent. Et c'est à ce moment qu'on entendit dans la pièce la sonnerie stridente du téléphone retentir. Kimiko décrocha, puis passa le combiné à Deidara.
«  Allô ?
- Deidara Uzumaki ? l'interrogea une voix grave.
- Lui-même, répondit le blond.
- Ici la mairie de Carta, nous vous téléphonons pour vous informer qu'un responsable légal s'est nommé pour prendre votre charge, il viendra vous récupérer chez mademoiselle Nakamura d'ici deux jours.
- Que...comment ça ? Qui est-ce ?
- Il s'agit du Comte Yakushi, un cousin éloigné de vos parents. Merci de nous avoir écouté, et acceptez nos plus sincères condoléances. »
On raccrocha.
« Bordel ! » pesta Deidara.
Il soutint les regards interrogateurs de ses frères et soeurs ainsi que celui de Kimiko. C'était trop dur à avaler, trop dur à avouer. Puis, n'y tenant plus, il monta à l'étage comme un ouragan, n'ayant rien avoué à ses interlocuteurs, qui le suivirent après l'avoir entendu vociférer et tempêter de tous côtés.



Voilà, comment l'avez-vous trouvé ?



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