Fiction: Le Prix de la Liberté

/!\YAOI/!\ Tu m'aime. Et moi ? Oui bien sur. Alors pourquoi ? Pourquoi dois-je te faire souffrir pour me sentir vivant ?... SasuNaruSasu, monde réel.
Classé: -12I | Drame / Romance / Spirituel | Mots: 4399 | Comments: 7 | Favs: 3
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Sachiki (Féminin), le 05/05/2011
Je pense que l'on peut considérer cette fiction comme ma première. J'en suis déjà à 12 chapitre et je posterais ici une fois par semaine. J'espère que vous aimerez car ceci - ne l'oublions pas - est une fiction yaoi.



Chapitre 1: Un garçon presque comme les autres



Je me lève en sursaut. Il est 7h40, le réveil sonne déjà depuis 20 minutes, je viens seulement de m’en rendre compte et les cours commencent à 8h00. C’est mauvais… Je me mets à arpenter mon petit studio en courant, à la recherche d’habits propres que je pourrais me mettre sur le dos. Ceci fait, je passe en vitesse dans la salle de bain histoire de me débarbouiller et de remettre mes cheveux à peu près en ordre, même si j’ai arrêté de batailler avec mes épis blonds il y a déjà un moment… Puis, après avoir lâché un soupir de découragement en raison de ma taille, pas assez grande à mon gout, je fonce sur la porte d’entrée attrapant une pomme au passage et dévale les escaliers. Si bien qu’à peine fait trois marches, je me prends les pieds dans mes lacets que j’ai laissés à l’abandon dans mon élan, et enchaîne sur un roulé-boulé mémorable. Entendant tout ce raffut, Iruka-sensei, mon voisin d’en-dessous, professeur principal mais aussi tuteur, surgit de derrière sa porte et se met à hurler.

« Narutoooo !!! Qu’est-ce qui te prends de faire autant de bruit un samedi matin, pour une fois que je peux être tranquille tu pourrais faire un effort pour respecter le voisinage !!!! »

Oups… J’ai complètement oublié que c’était le week-end.

- Haha… Désolé Iruka-sensei… je n’ai pas fait attention à la date d’aujourd’hui. ^^’
- Tsss !

La porte se referme dans un grand fracas. Je remonte alors dans l’appartement que la petite commune dans laquelle je vis me paie depuis que j’ai dix ans. Avant j’étais dans un foyer, puis ils m’ont attribué sensei et m’ont logé au-dessus de chez lui. Mes parents sont morts peu de temps après ma naissance, ils faisaient partis des services secrets et se sont fait descendre en mission.
Je m’affale sur mon lit. Nous sommes en mai, et ma première année de lycée a commencé depuis seulement un mois, mais je n’arrive déjà plus à m’y retrouver, même à quinze ans, je suis beaucoup trop dissipé. Je jette un coup d’œil à la pièce et son état confirme mes pensées… Du linge de toutes sortes jonche le sol, les plats de ramens instantanés ont redécoré l’appartement et mes feuilles de cours prennent la poussière aux quatre coins de la pièce. Ça ne donne vraiment pas envie de rester là… De toute façon je ne me rendormirais probablement pas alors je ferais mieux d’aller prendre l’air. Je prends le temps d’avaler quelque chose pour tenir la matinée et sors, beaucoup plus discrètement que la fois précédente.
En franchissant le seuil de l’immeuble, je me dirige vers le grand parc qui sépare mon domicile de la demeure Uchiwa. Je choisis un endroit très tranquille, là où personne ne passe jamais, le même coin que d’habitude, enfoncé sur le côté d’une allée et caché derrière un grand arbre. Je m’y assoie et ferme les yeux. Inconsciemment mes pensées se tournent vers le lycée.
J’ai beau être nouveau, je me suis déjà fait plein d’amis, Chôji, Kiba et Shikamaru sont particulièrement appréciables même s’ils sont tous plutôt sympa. Tous sauf un… Sasuke Uchiwa…
Je me renfrogne rien qu’à l’idée de sa personne, je ne peux tout simplement pas supporter ce type. Il est snob, hautain et distant, tout le contraire de moi quoi. Et puis… Toutes les filles lui courent après, Même Sakura… La fille que je considère comme la plus jolie. Bref, il m’énerve au plus haut point ! En même temps… Je les comprends un peu. Il est plutôt grand, ses yeux onyx et embrumés contrastent parfaitement avec son teint blafard. Ses cheveux noir ébène partent en friche à l’arrière de sa tête tandis que deux grandes mèches encadrent son visage de marbre. Ses lèvres fines et délicates prennent une teinte très légèrement rosée et donnent presque toujours cette impression de fraicheur fruitée. Son corps est à la fois mince et musclé, tout en restant extrêmement élégant. J’ai parfois même un peu de mal à détacher mon regard de son torse, trop parfait, lorsqu’il se change après le cours de sport…
Pendant que je laisse mon esprit divaguer, les pensées qui me submergent se transforment peu à peu en songes. Des images toutes plus absurdes les unes que les autres m’apparaissent telles des fantômes, échappées du plus profond de mon subconscient. J’imagine sa peau sur la mienne, mes mains caressant ses épaules douces et musclées, la sensation indescriptible de sa bouche emprisonnant la mienne. Un instant, je ne pense plus qu’à ça… Un instant, le soleil caressant doucement mon visage, je rêve de lui. Le genre de rêve que l’on ne fait pas, surtout si cela concerne une personne censée être détesté…
J’ouvre les yeux brusquement. Depuis combien de temps est-ce que je délire dans mon coin ? Peu je pense… L’horloge du village sonne justement. Un, deux, trois… dix coups !! Ça fait déjà deux heures que je suis assis là, le temps passe trop vite.
Qu’est-ce que je pourrais bien faire ?... Je n’ai rien compris aux exercices de maths pour lundi. Je peux peut-être demander de l’aide à Shikamaru. Malgré les apparences, c’est un surdoué. Et même s’il va y mettre beaucoup de mauvaise volonté, il va le faire, c’est un chic type. Je m’amuse de son incapacité à dire « non » et me dirige vers chez lui. Il habite à l’autre bout du village mais ce dernier, aux abords de la grande ville, est tellement petit que j’y serais en un quart d’heure. Tout en marchant je me questionne sur la venue de mon rêve étrange. Ça ne m’était encore jamais arrivé… Il parait que c’est normal à mon âge, c’est ce que Kakashi-sensei, mon pervers de prof de maths, me dit en essayant de me faire cracher des anecdotes sur ma vie sentimentale – qui est inexistante ceci dit. Malgré tout, je pense que la « norme » serait que je rêve de jolies filles avec de longs cils, des cheveux luisants et des formes affriolantes. Au lieu de ça je me mets en scène avec le mec que je supporte le moins… Bizarre.
J’arrive bientôt à destination et me sors de ces pensées illogiques. Je sonne à la porte et le propriétaire des lieux m’ouvre, toujours les mêmes cernes, toujours la même coupe, toujours la même tête de blasé. Le voir me fait sourire de toutes mes dents.

- Je peux savoir ce qui te fait rire ?... demande-t-il dans son éternel ennui.
- Rien ! lui dis-je gaiment, avec la même expression plantée sur le visage.
- … Et je peux savoir ce qui t’amène… ?

Je pénètre dans la pièce, les mains croisées derrière la tête, sans en avoir eu l’invitation et commence à lui expliquer mes problèmes en mathématiques. Soudain, je me bloque. Là-bas, au fond de la pièce, assis sur le canapé et entouré d’une masse de feuilles éparpillées, Sasuke Uchiwa semble ne pas avoir remarqué ma venue. Je me retourne alors brusquement vers Shikamaru qui n’a toujours pas bougé.

« Tu peux me dire ce qu’il fout là lui, pourquoi tu me l’as pas dit avant !!? » lui hurlais-je.

Sasuke ne réagit pas et reste la tête dans ses notes.

« A vrai dire tu ne m’en as pas vraiment laissé le temps… »

Je me sens un peu idiot là tout de suite…

- Euh ouais bon… file-moi juste les réponses et dépêche-toi, l’air est pollué…
- Raah vraiment… tu n’apprendras jamais rien de cette façon…
- T’occupes…
- … Attends au moins que je finisse mon exposé avec Sasuke et je t’en supplie, tiens-toi tranquille.
- Humph…

Nous avançons vers le salon et prenons place, près de Sasuke pour mon ami et en face d’eux pour ma part.

« S‘lut. » je lance, comme si lui adresser la parole allait m’écorcher la langue, en direction de l’Uchiwa.

Il soulève la tête et plonge son regard dans le mien. Ses yeux semblent me transpercer le cœur et mon visage se met à me chauffer. Il ne prend même pas la peine de me répondre et se tourne vers Shikamaru.

« Depuis quand ton salon fait-il office de garderie ? » Dit-il froidement.

Je bondis sur mes pieds mais Shikamaru me fait signe de rester calme. A contre-cœur je me rassoie tandis qu’il prend la parole.

« Naruto est ici parce qu’il a besoin d’aide en maths, il partira après toi alors supporte-le jusque-là. »

Sasuke me lance un regard rapide et dédaigneux puis retourne à son exposé. Quel goujat…
Les minutes passent, laissant place à des heures, toutes plus longues les unes que les autres… J’essaie plus ou moins de m’intéresser à l’économie mondiale mais sans grand succès, le sujet de leur travail ne m’inspire absolument pas. J’entreprends alors l’inspection de la tenue du grand brun assis en face de moi. Il est habillé plutôt sobrement comme d’habitude mais il reste très classieux. Il a enfilé un Polo bleu marine dont il a retroussé les manches, laissant apparaître ses avant-bras magnifiquement sculptés. Le col béant de son habit lui tombe sur les épaules d’un air un peu négligé de façon à ce que l’on puisse parfaitement discerner sa clavicule et le haut de son torse de neige. Son pantalon noir, droit, classique, moule à la perfection les muscles de ses jambes et son haut, légèrement relevé, laisse entrevoir sa peau blanche au niveau de ses hanches. Je ne puis m’empêcher de penser à la sensation que me procurerait leur contact…
*Claque mentale*
Je dois penser à autre chose ! Et si j’allais me rafraîchir ? Je me lève et me dirige vers la cuisine. Je prends un verre et entreprends de le remplir avec l’eau du robinet. Tout en sirotant mon verre d’eau, je prends appuis sur le plan de travail et regarde par la fenêtre. J’y vois une jeune fille blonde coiffée bizarrement avec deux couettes sur le haut de la tête et deux sur le bas. Elle est plutôt grande et, derrière ses vêtements amples, semble posséder des formes généreuses. Comme elle se dirige vers la maison, je lance d’un ton détendu.

« Oï Shika, tu as de la visite ! »

Il se lève et vient regarder par la fenêtre d’un air infiniment blasé.

« Qu’est-ce que tu me chan… »

Il écarquille soudainement les yeux, me chope par le poignet et m’embarque vers sa chambre en criant à Sasuke de venir avec lui. Il nous suis donc et nous pénétrons tous les trois dans la chambre. Il a l’air complétement affolé.

- Dégagez par la fenêtre, j’ai un imprévu !!
- Heeein !!?? fais-je totalement largué.

Sasuke se contente de lever un sourcil, l’air interrogateur.

- Je vous expliquerai plus tard pour l’instant barrez-vous !
- Et mes exercices de maths ??!!

*Ding dong*

« Demande à Sasuke ! Vite ! Cassez-vous !! »

Il nous propulse presque vers la fenêtre et je n’ai d’autre choix que de lui obéir. Sasuke passe en premier et d’un bond il franchit la guillotine sans aucun problème. Pff ! Quel frimeur !! De mon côté j’en fais de même et me retourne, fier de ma cascade. Mais lorsque je me retrouve de l’autre côté, Sasuke est déjà loin. Je parviens quand même à le rejoindre mais à peine ai-je ouvert la bouche qu’il me coupe.

- N’y pense même pas.
- Mais je n’ai encore rien dis ! lui dis-je sur un ton que j’aurais voulus moins pitoyable.
- Je ne compte pas t’aider en quoi que ce soit.
- Tsss ! Teme…

Il n’ajoute rien mais au moins, c’est clair… Je déteste vraiment ce type.



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