Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Pour cent ryos

J’étais… obsessionnel compulsif, un peu paranoïaque, acrophobe, angoissé, maniaque, orgueilleux, têtu, narcissique, routinier, puceau, vieux, complètement névrosé, rancunier, agoraphobe, arrogant, hautain, radin, despotique et surtout un très grand crétin. Peut-être étais-je né sous une mauvaise étoile ? Ou qu’une vilaine sorcière déguisée en petite fée scintillante m’avait murmuré une malédiction à l’oreille, penchée sur mon berceau ? En tout cas, ils m’avaient bien eu !
Classé: -16D | Spoil | Humour / Romance | Mots: 17156 | Comments: 27 | Favs: 27
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starmornielna (Féminin), le 28/10/2011
Bonjour les gens ! :)

Le weekend dernier, j'ai pris conscience d'un truc. Au lieu de faire mes devoir et de lire la montagne de livre que j'ai pour la rentrée, comme l'étudiante sérieuse que je suis, j'étais en train de larmoyer devant un drama très girly : Hana Yori Dango (pour ceux qui connaissent). Ce qui m'a fait prendre conscience que j'étais une fille, du même type que celles qui aiment les trucs à paillettes, les ongles bien entretenus et pleurer devant des trucs niais. Alors que je préfère cent fois passer une nuit blanche sur GTA 4 (ou bientôt Batman <3). Ca me choque. je sais, tout le monde s'en fout, mais je me demandais si le fait d'écrire que des histoires niaises n'était pas lié à ça... Brefle je me la ferme !

Concernant le chapitre, et bien je vous laisse découvrir ^^ bonne lecture !




Chapitre 3: Ou comment le souvenir de ma grand-tante me donne envie de m'isoler sous la douche toute la journée



La tête basse, je parcourrai les couloirs de mon lycée, ruminant de sombres pensées. À de nombreuses reprises je me faisais bousculer sans que personne ne s’excuse, mais peu m’importait. J’allais mal. Je ne connaissais toujours pas son prénom. Même après une journée entière passée à l’espionner plus ou moins discrètement, je n’avais rien pu découvrir.

Elle était forte, très forte. Et malgré toute la honte que je ressentais, je ne savais vraiment plus quoi faire. Au début, je pensais que ce serait facile, obtenir des informations sur elle ne pouvait être qu’un jeu d’enfant. Je m’étais complètement trompé.

J’avais pourtant pensé à tout, même au plus improbable. Fouiller dans son sac par exemple, au moment où elle aurait baissé sa garde, où son attention aurait été focalisée sur quelque chose qui la passionnerait tellement qu’elle en oublierait d’être prudente. Mais non, j’avais tout de même des valeurs, avec ma chance de la journée je me serais sans aucun doute fait attraper, j’aurais fini convoqué chez le directeur qui aurait à son tour convoqué mes parents. Je préférai ne pas imaginer la suite… Je l’avais alors suivie toute la journée, elle et ses amis, en espérant que l’un d’eux l’appelle par son prénom, ce qui était tout de même inévitable. Mais bizarrement non, je la soupçonnais d’avoir passé le mot.

Je la détestais.

J’aurais très bien pu aller demander à Naruto et Kiba, qui m’auraient forcément répondu. Mais je m’y refusais. J’avais conscience que cela réduirait mes chances de réussite mais rien à foutre, ils s’étaient assez foutus de moi comme ça. Même si je n’étais pas vraiment fâché après eux, ils m’avaient carrément manipulé et j’étais honteusement tombé dans le panneau. Je n’étais pas très fier de moi sur ce coup-là, mais c’était quand même plus cathartique de reporter la faute sur eux. Car ils étaient bien responsables de toute cette merde, non ?

Je ne savais pourquoi, mais je l’imaginais bien avoir un prénom compliqué, où plutôt pas très courant. Quelque chose d’ancien, et de bizarre aussi. Comme je la percevais : étrange et différente. Enfin, ça n’arrangeait rien pour autant, je ne connaissais toujours pas son vrai prénom. En proie au désespoir le plus profond, je franchis les portes du bâtiment en direction de la sortie. Peut-être qu’un peu de chocolat suivi d’un bain me redonneraient le moral. Me restait-il de l’huile essentielle de lavande ? J’espérais que oui, je n’avais aucune envie de faire un détour d’une demi-heure pour aller à la parapharmacie.

Un flash rose me sortit de mes pensées. Je levai yeux pour tomber sur Mlle Rose et ses amies qui riaient à gorge déployée. C’est bizarre comme parfois les choses semblent se figer. Sous mes yeux j’eus l’impression que le temps s’était subitement ralenti lorsque nos yeux se croisèrent. Je remarquai le discret sourire qu’elle affichait à présent, comme si elle me saluait. Puis une femme que je ne connaissais pas entra dans notre champ de vision et cassa l’effet « slow motion ». Elle était plutôt potelée, les cheveux bruns ramenés en un chignon à moitié défait. Les nombreux bracelets dorés qu’elle portait s’entrechoquaient à chacun de ses mouvements, en rythme avec le claquement que faisaient les talons vertigineux qu’elle portait. Elle s’arrêta à quelques pas du groupe de Mlle Rose, les mains sur les hanches. Elle avait l’air sacrément en colère, ses yeux lançaient des éclairs et son pied battait furieusement le sol.

« Sakura, je t’attends depuis un quart d’heure, gronda-t-elle d’une voix forte, dépêche-toi où je te promets, la prochaine fois tu rentres à pied ! »

Je me désintéressai de cette femme pour mon inconnue, qui avait baissé la tête et qui avançait vers elle. Inconnue, elle ne l’était plus tant que ça maintenant. J’avais enfin son prénom, et je devais dire que ce coup de chance était particulièrement bien tombé. Sakura. Ce prénom était aux antipodes de ce que j’imaginais, et complètement ridicule ! C’était le prénom le plus commun que je connaissais, ses parents devaient être complètement bourrés pour l’avoir appelé comme ça. Je ne pus m’empêcher de sourire. Finalement, je n’étais plus aussi déprimé que ça. Carrément plus du tout même à voir la façon presque flippante avec laquelle elle me fixait à présent. Un point pour moi !


****


« Sasuke, ton frère a appelé, m’annonça ma mère alors que je faisais mes devoirs, confortablement emmitouflé dans mon peignoir 100% polyester que j’avais, en passant, payé très peu cher bien qu’il soit de très bonne qualité.

-Cool, répondis-je, les yeux toujours dans mon livre. Sérieusement, elle s’attendait à quoi ? J’en avais rien à foutre de mon frère !

- Il voudrait que tu le rappelles, me dit-elle en sortant de ma chambre. »

Et bien il allait attendre longtemps, pensais-je. J’étais tout de même surpris, mon frère ne demandait jamais après moi. Même lorsqu’il était à la maison. Etrange tout ça. Et voilà ! Avec cette histoire qui m’intriguait plus que je ne le voudrais, je n’arrivais plus à me concentrer sur mon cours. Ce type arrivait toujours à me faire chier, même à trois cents kilomètres de distance. Je fermai rageusement mon cahier et me levai. Il fallait que je m’occupe sinon j’allais me coucher énervé, j’allais mal dormir et demain j’aurais obligatoirement le teint blafard ainsi que des cernes énormes. Que pouvais-je bien faire ? Mon regard parcourut la chambre et tomba sur mon PC. Tiens, quelle bonne idée ! Maintenant que je connaissais son prénom, je n’aurais aucun problème à connaitre le reste. Oh ! Et encore mieux que de faire des recherches laborieuses sur le site du lycée et les blogs de tout le monde, il y avait Facebook. J’avais moi-même un compte sur ce site, mais je ne l’utilisais jamais. Par contre, j’avais le mot de passe de celui de Naruto. Dans un de ses grands délires, il m’avait affirmé qu’entre meilleurs amis on se devait de tout partager, même nos mots de passe Facebook. Il avait eu un éclair de génie ce jour-là ! Fébrile, je m’assis devant mon ordi que j’allumai. Que c’était long ! D’impatience, je tapais mes doigts contre le bois du bureau. Je soufflais de soulagement quand le bureau s’afficha, c’était pas trop tôt ! Je passais la moitié de ma nuit sur le PC, à en savoir le plus possible sur Sakura. J’allais la souffler putain, elle allait prendre cher !

Depuis que je m’étais levé ce matin, j’avais l’air d’avoir passé la soirée à sniffer de la coke. J’avais dû dormir quelque chose comme trois heures cette nuit, et pourtant je m’étais réveillé à l’avance avec l’incapacité de me rendormir. J’avais fait mon footing avec mon chien en battant des records de vitesse, puis j’étais rentré me doucher et petit déjeuner. Sauf qu’il me restait bien trois quarts d’heure avant de partir pour le lycée. Alors j’avais enchainé les cafés, alors que je n’en buvais jamais, et arrangé ma tenue. Je me trouvais particulièrement beau aujourd’hui. Je portais un jean noir, à la coupe parfaitement taillée pour moi, un tee-shirt blanc avec de jolis motifs, et une veste de blaser grise. Cette dernière me donnait beaucoup de classe. Je me tournai de profil, puis de dos, pour m’admirer sur toutes les coutures. C’était parfait. J’avais pris un tout petit peu de fond de teint à ma mère afin de cacher les cernes que j’avais, et colorer un peu ma peau. Un coup d’œil à mon portable m’informa que c’était l’heure de partir. Je jetai un dernier regard au miroir : j’étais irrésistiblement beau, sûr de moi, un putain de dieu. C’était impossible que je fasse tout foirer, j’étais trop parfait. Je décochai un sourire sexy à mon reflet avant d’aller enfiler mes chaussures. Ma mère m’attendait devant, comme d’habitude.

« Oh Sasuke, s’exclama-t-elle l’air contrarié, tu as encore utilisé mon fond de teint !

-Hein, mais non pas du tout, bafouillai-je en détournant le regard comme le type pitoyable que j’étais.

-Je l’ai payé cher Sasuke, si tu en veux un tu n’as qu’à t’en acheter ! »

Ne sachant que répondre, j’optai pour la fuite. Je pris ma mère complètement surprise dans mes bras avant de lui faire une bise sur chaque joue, chose que je n’avais plus faite depuis que j’avais six ans. Puis je me ruai sur mes Converses et mon écharpe. Le temps qu’elle émerge de sa stupéfaction, je serai déjà loin.

« A ce soir, lançai-je avant de claquer la porte. »



Au lycée, j’évitais toujours Naruto et Kiba. Je n’étais pas encore prêt à affronter une discussion avec eux. Et puis j’étais aussi pas mal rancunier. Le temps était grisâtre aujourd’hui, je me félicitai d’avoir pris mon écharpe. Lorsque je courrais le matin, je ne ressentais pas vraiment la température, là par contre c’était différent. Le vent balayait les tas de feuilles, que le jardinier avait sans doute entassés là hier, et s’infiltrait dans mes vêtements, me faisant frissonner.

Je la repérais rapidement, elle était dos à moi, entourée de ses amies, comme à chaque fois que je la voyais. Je la détaillais. Elle portait une robe très près du corps, en laine, violet foncé, par-dessus un collant noir très opaque. Elle avait enfilé un blouson noir et une paire de bottine de la même couleur.

Ses habits n’étaient pas quelque chose d’extravagant, ou qui sortait de l’ordinaire. Ma mère elle-même mettait beaucoup de ces robes en laine, comme celle que Sakura portait, et jamais je n’y avais fait attention. Là, rien qu’en la regardant, j’avais l’impression d’être un voyeur. Je ne pouvais empêcher mes yeux de se poser sur les courbes de son corps complètement dévoilées. Mes yeux remontèrent de ses mollets un peu forts, serrés dans ce collant, le long de ses cuisses galbées, puis de ses fesses dont je ne pouvais détacher mon regard. La robe remontait un peu à cet endroit-là, à chaque mouvement qu’elle faisait. Je pouvais observer comme ses muscles se contractaient, la forme de ses hanches, la légère marque que je devinais être son sous-vêtement. J’avais l’impression de faire quelque chose de… sale ?

Il fallait savoir que je n’avais jamais été attiré par une fille. Attention, comprenons-nous bien, je n’étais pas gay. Je m’étais déjà aventuré à imaginer certaines choses que j’avais pu voir à la télé ou dans certains magasines que mon frère cachait sous son matelas, lorsque j’étais seul sous la douche. Mon corps réagissait très bien à ces scènes que j’imaginais m’arriver, et j’en ressentais beaucoup de plaisir. Mais je n’étais pas dominé par mes hormones, je contrôlais parfaitement mon corps et je ne ressentais le désir que parfois, lorsque je me laissais un peu aller. Jamais je n’avais été dans des situations inconfortables, comme cela peut arriver à certains adolescents, en public, et encore moins en regardant des filles. Alors là, j’étais complètement abasourdi : j’avais envie de la toucher, putain ! C’était… bizarre surtout, je ressentais comme des picotements aux bras, la température ambiante semblait avoir monté de quelques degrés, et je sentais une sorte de contraction inconfortable au niveau de mon bas ventre. A nouveau, comme la veille, le temps semblait s’être arrêté. Sauf que ce n’était pas pour les mêmes raisons. Le sang me monta d’un coup au visage, et j’espérai que personne ne m’avait vu. Avant de faire quelque chose que je regretterai toute ma vie, je pris mes jambes à mon cou et je me sauvai vers le bâtiment, direction les toilettes du lycée.

Qu’est-ce que c’était que ça bordel ! Que tout ce qui m’entourait soit chamboulé, c’était très ennuyant mais je pouvais encore gérer. Mais que mon propre corps me trahisse de cette façon si honteuse en plus ! C’était effroyable, comment allais-je faire ? Je me regardais dans le miroir poisseux des toilettes pour garçon du premier étage, qui étaient heureusement vides. J’étais toujours le même pourtant, quoiqu’un peu pâle (mais avec le fond de teint ça ne se voyait pas trop) et assez effrayé. Qu’avait cette fille de si différent pour me faire cet effet ? Je ne me reconnaissais plus. Depuis que je l’avais rencontrée, j’avais l’impression de mener une guerre contre moi-même qui me rendait complètement fou. Je me faisais l’effet d’être un putain de pervers en puissance. La sonnerie annonçant le début des cours me sortit de ma contemplation. Je quittai cet endroit lugubre pour me rendre à l’étage supérieur.

Pour la première fois de ma vie, j’avais l’irrésistible envie de sécher.

Bien-sûr, comme à chaque fois qu’il m’arrive quelque chose, tout se passe dans ma tête. Personne n’avait remarqué ce qui m’arrivait, ni mon inconfort. Je serais resté planté comme je l’étais, on n’aurait rien trouvé à y redire. Sauf que j’avais détalé comme si j’avais la mort aux trousses, ce qui avait alerté mes amis. Lorsque je m’assis à ma place, mon voisin de droite, Naruto, me demanda si tout allait bien. J’avais gardé mon calme, et fait miraculeux je n’avais pas rougi. Du coup Naruto s’était rassuré et n’avait rien soupçonné. Je commençais quand même à être un peu las de tout ce qu’il m’arrivait. Peut-être qu’il aurait fallu que j’en parle à quelqu’un, mais bon, à qui ? Naruto et Kiba ? Hors de question ! Ils allaient se moquer de moi déjà, puis ils ne me donneraient aucun conseil, ou que des conseils foireux. Et tout le lycée serait au courant. Mon père, n’y pensons même pas, il était bien trop occupé avec son travail pour ce genre de chose. Puis je n’avais pas l’habitude de parler de ça avec lui. Il y avait bien ma mère, mais là encore plutôt mourir étouffé par les fesses de Naruto que de dire ça à ma maman, c’était carrément trop gênant. A propos de ça, je pensais bien que je ne pourrais, même si je le souhaitais, en parler avec personne que je connaissais, justement à cause de la gêne que je ressentais, et du sentiment de honte qui en découlait. C’était aussi avouer au monde que je ne pouvais pas tout contrôler, que j’étais faillible, avec des faiblesses, et ça, ça touchait à mon égo qui était assez développé chez moi pour qu’il soit hors de question que ça arrive.

Il fallait tout de même que je me reprenne ! Ca ne devait pas arriver qu’à moi ce genre de chose ! Ce soir je ferai des recherches sur Google, pour voir. En attendant, je devais trouver le moment opportun pour aller poutrer cette chère Sakura.



« Hey Sasuke, m’interpella Naruto alors que je tentais de partir le plus vite possible de la classe justement pour éviter de lui parler. Raté.
-Naruto.»

Il se mit à ma hauteur et nous entreprîmes de sortir de la salle pour aller à notre prochain cours qui était seulement trois classes plus loin.

« Ca va ? T’as l’air bizarre en ce moment.

-Comme si tu ne savais pas pourquoi, marmonnai-je amèrement.

-Allez mon pote, s’exclama-t-il en me donnant un coup de coude, fais pas la gueule, c’est plutôt cool tout ça. Puis elle est plutôt sympa Sakura… »

Il y eut un moment de flottement, le temps que l’information lui arrive au cerveau, avant qu’il ne comprenne qu’il avait fait une gaffe.
« Oh merde, paniqua-t-il, elle va me tuer, j’étais pas sensé te dire son prénom, c’est pas vrai ! »

A le voir gesticuler comme un crétin, les yeux écarquillés de regrets et de peur, je ne pus me retenir de ricaner, chose qu’il entendit.

« C’est pas drôle ! S’insurgea-t-il, elle est terrifiante Sakura quand elle est en colère. »

Je fronçai les sourcils, il parlait d’elle comme s’il la connaissait intimement, et honnêtement ça ne me plaisait pas. Désireux de rassurer Naruto, je l’attrapai par le bras histoire de le calmer. Il me regarda, interrogateur.

« T’inquiète pas, t’as pas fait de vraie gaffe, je sais comment elle s’appelle depuis hier soir.

-Vraiment ? Me demanda-t-il les yeux plein d’espoir.

-Si je te le dis.

-Putain, tu me sauve la vie mec ! »

J’arquai un sourcil, sceptique, elle n’avait pas l’air si terrifiante que ça.

« Donc comme ça t’as trouvé ?

-Facile, me vantai-je alors que j’avais seulement eu de la chance, mais ça il ne le saurait jamais.

-Alors t’as découvert quoi, à part qu’elle s’appelait Sakura Haruno ? Me demanda-t-il alors qu’on arrivait devant la classe.
-Pas grand-chose, mentis-je. »

Etonné, il allait me poser encore une question quand notre professeur arriva. Et Naruto ne pensa plus à moi lorsqu’il nous donna un colla un devoir surprise.

****


A la pause de dix heures, je pris mon courage en main. J’allais parler à Sakura. En la voyant moulée dans sa robe, je ressentis dans mon corps les mêmes effets que ce matin. Mais je me contentai de respirer à fond et de les ignorer. Il fallait que je sois ferme, pour lui montrer qu’on me devait un minimum de respect.

« On peut se parler, l’abordai-je de but en blanc, une fois arrivé à sa hauteur. »

Elle me jaugea du regard quelques secondes, avant d’acquiescer silencieusement et de s’éloigner. Je la suivis rapidement. Nous marchâmes en silence côte à côte, je ne savais pas du tout où elle nous menait mais tant pis. J’en avais rien à faire en fait, la seule préoccupation qui envahissait mon esprit était son parfum qui emplissait mes narines. Ce n’était plus le même que lorsque je lui avais parlé sur le mur, mais ça me ramenait toujours aux souvenirs que j’avais de mon enfance. Elle sentait… comme le matin à la campagne quand, avec mes parents, nous allions en vacances chez ma grand-tante, aujourd’hui décédée. Elle vivait à une heure de Konoha, en plein Pays du Feu, dans une maison dont le jardin donnait sur un champ sauvage de tout et n’importe quoi, brillant de plein de couleurs. Je me souvenais que tous les matins nous petit-déjeunions sur une table y faisant face, et c’était magique. Sakura sentait cela, des fleurs sauvages séchées, un matin d’été. C’était sensuel, féminin et me donnait envie de plonger mon visage dans son cou. Elle s’arrêta près d’un banc vide et s’y assit. Encore troublé, je restais planté devant elle comme le con que je devais avoir l’air d’être.

« Alors, me dit-elle au bout d’un moment assez gênant où l’on se regardait dans le blanc des yeux, de quoi voulais-tu me parler ? »

-Euh, bafouillai-je pitoyablement, je…

-Mais encore ? »

Un sourire flottait sur ses lèvres, ses yeux pétillaient, elle se foutait complètement de ma gueule. Je toussai un grand coup, je devais être ferme, ne pas me ridiculiser. Je pouvais le faire. Rasséréné, je me redressai en prenant une pose cool (c'est-à-dire les mains dans les poches de mon pantalon…) et la regardai bien en face.

« Tu t’appelles Sakura Haruno, t’es née un vingt-hui mars, ta meilleure amie s’appelle Ino, c’est la blonde qui te suit partout. Ta peluche préférée est une espèce de limace toute moche, rayée blanc et bleu, t’aime le chocolat et les chaussures pailletées, assenai-je fièrement. »

Je m’attendais à ce qu’elle écarquille les yeux de stupeur, ou qu’elle s’exclame quelque chose comme « comment t’as fait pour trouver si vite ? T’es trop puissant !». Mais non, elle a juste ri. Et j’avais comme l’impression qu’elle se foutait bien de moi depuis le début. Je rougis, bien-sûr, autant faire les choses jusqu’au bout.

« C’est bon t’as fini, m’énervai-je, honteux, en regardant partout sauf vers elle.

-Oui, oui, me répondit-elle la voix étrangement aigue, en essuyant le coin de ses yeux. Alors, tu crois sérieusement que maintenant que tu sais comment je m’appelle tout ça, je vais accepter de sortir avec toi, comme ça ?

-Euh, ben, bredouillai-je, je sais pas, tu m’as dit hier que… pourquoi pas ?

-Tu sais, si je suis ta logique, je devrais sortir avec tous ceux qui connaissent ce genre de trucs sur moi, ce qui inclue les profs, ajouta-t-elle en riant. »

Mais moi, je n’avais pas du tout envie de rire. Je me sentais humilié, cette fille était la pire peste que je connaissais. Je ne l’avais pas trompé, enfin pas vraiment vu qu’elle connaissait déjà le pari, elle aurait très bien pu accepter pour la forme, ou bien me dire non, et c’est tout. J’avais mes torts mais quand même. Pas besoin d’être garce.

Avant que je n’esquisse le moindre geste pour me casser le plus loin d’elle possible, elle se leva et s’approcha de moi. Elle était près, trop près, tellement que je pouvais sentir son souffle balayer mon visage. Je n’osais plus faire un seul mouvement. Elle agrippa mes bras, et murmura à mon oreille « samedi soir, Ino fait une fête chez elle, viens. » Je me sentais bizarre, son corps pressé contre le mien, son parfum m’asphyxiant presque, sa voix qui n’était qu’un murmure, son souffle sur mon oreille et mon cou, ses mains tenant mes bras, mon rythme cardiaque atteignant des sommets, ces picotements dans tout mon corps. C’était trop pour moi. Heureusement, elle s’écarta rapidement. Elle fouilla dans la poche de son blouson avant de sortir un papier et un crayon. Elle griffonna quelque chose et me le tendit. Toujours hébété, je l’attrapai machinalement.

« T’as intérêt de venir, me dit-elle avant de s’éloigner, me plantant comme le pauvre gros débile que j’étais. »

Je la regardai s’éloigner. J’étais… perdu, et c’était peu le dire. Cette fille était bizarre, et là, je n’avais rien compris. Je lus le papier qu’elle m’avait donné, il y avait son mail, avec écrit à côté « pour que tu aies le plan. »

J’allais aller à la première soirée de toute ma vie. Je ne savais pas du tout comment j’allais m’habiller.

Ah ! Et j’étais un pur naze.



Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? J'espère que ça vous a plu, et même si c'est pas le cas dites-le moi. Comme d'hab hein, je suis un auteur en manque d'affection ou de coup de bâtons, donc faites-moi donc partager vos avis, ce qui va ou pas, ce qui est bien ou moisi, si j'écris comme une merde ou si ça vous ennuie é_è

Les choses se "rapprochent" doucement entre Sakura et Sasuke. Le prochain chapitre portera sur la soirée, et sera peut-être plus long.

Sur ce, merci de m'avoir lu, et à bientôt ;)




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