Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Anjuno Uta, fille légitime d'un grand entrepreneur a toujours vécu avec sa mère après le divorce de ses parents. Lorsqu'elle est obligée de vivre chez son père, elle découvre la vie des gens riches et cela ne lui plait pas. Est-ce à cause de l'aîné des fils des voisins, Itachi Uchiha, qui a renié son héritage? Ou encore à cause de Sasori l'élève engagé pour la remettre à niveau scolaire? Et surtout quel est le secret que Uta refuse de révéler à quiconque?
Amakarai (Féminin), le 14/04/2011 JE suis aussi sur Fanfiction.net où cette fiction est peut-être plus avancée que la parution sur WON. Cherchez Sunao Amakarai sur le web.
Chapitre 4: Baignade et voyeurisme
Uta resta là, tremblant de tous ses membres pendant un bon moment encore. Puis elle décida de se changer les idées. Elle avait envie de découvrir le coin. Comme il faisait très chaud dehors, elle décida de se munir d’une casquette. Elle était large, le style gavroche. Puis elle décida de troquer le jean pour une jupe légère. Elle sentit ses jambes libérées de leur gangue de tissu et cela lui fit énormément de bien. Puis elle prit des tongs assez rustiques et se rua dehors.
_ Où vas-tu ? lui cria sa belle-mère depuis le seuil.
_ Je sais pas ! Je ne reviendrai pas trop tard ! Promis ! Répondit-elle alors qu’elle s’éloignait.
Les herbes avaient jauni sous le soleil. Elles lui piquaient un peu les jambes, mais c’était si bon ! Il y avait une odeur de nature qui lui plaisait beaucoup dans le coin. Elle se mit à courir sans trop savoir vers où elle se dirigeait. Elle écarta les bras et les doigts pour sentir le vent de sa course contre sa peau nue. Le tissu de sa jupe s’agrippait quelquefois à des tiges réticentes et cassantes qui lui fouettaient doucement les jambes lorsqu’elle se dégageait vivement. Lorsqu’elle sentit que ses poumons n’en pouvaient plus, elle se laissa tomber au sol et reprit son souffle.
Ses pas avaient laissé une longue traînée de plantes écrasées et malmenées dans sa course. La maison était si loin… Elle regarda tout autour d’elle. Il y avait un cours d’eau qui coulait, pas loin, elle l’entendait. Elle décida de le chercher. Elle se remit en route et se surprit à fredonner gaiement. Elle avait sur la langue et dans le cœur un peu de ce goût de liberté. Elle l’avait perdue volontairement en venant ici, mais c’était la seule solution. Dans quoi s’était-elle encore fourrée ?
Les berges de la rivière étaient caillouteuses. Son lit aussi d’ailleurs. Elle le suivit vers l’aval, dans l’espoir de trouver un endroit un peu plus profond pour y tremper ses pieds. Son vœu fut exaucé lorsqu’elle trébucha sur le bord glissant et tomba dans l’eau. Elle était froide par rapport à la chaleur de l’été. Elle en sortit rapidement pour éviter l’hypothermie. Ses deux nattes retombaient comme deux tas immondes sur ses épaules. Elle les dénoua l’une après l’autre avant de passer sa main au milieu pour dégager les herbes qui s’étaient prises dedans. Lorsqu’elle les secoua, les bracelets à son poignet droit cliquetèrent. Ses longs cheveux retombèrent sur ses reins. Ses vêtements étaient trempés. Elle regarda un peu autour d’elle et ne voyant personne, elle décida de se délester d’eux avant de retourner faire trempette.
Dans sa cachette, un voyeur se retenait de faire le moindre bruit. Il aimait se promener sur les berges et n’avait surpris la jeune femme que part hasard. Lorsqu’elle était tombée à l’eau, il avait hésité à aller la secourir. Et il devait dire qu’il ne regrettait pas son choix. Pourtant Itachi Uchiha n’était pas le genre de personne qu’on pouvait traiter impunément de « voyeur ». Après tout il se promenait sur les terres libres entre la propriété des Anjuno et celle des Uchiha.
Lorsque la fille s’était relevée et avait ôté ses lunettes et sa coiffure stricte, il avait eu un choc. Déjà qu’elle était mignonne avant lorsqu’il l’avait vue errer seule dans les prés d’herbes séchées. Mais là, elle était franchement… magnifique. Il n’avait pas souvent le temps d’observer d’aussi jolies filles dans « leur milieu naturel ». Généralement soit elles le fuyaient parce qu’il était trop populaire, ou justement elles le collaient de trop. Mais il avait la sensation que celle-ci était différente. Que celle-ci lui ressemblait.
Mais il avait eu un petit problème d’ordre hormonal lorsqu’elle était sortie de l’eau. Son maillot blanc et sa jupe collaient à son corps et le moulaient à la perfection. Elle était alléchante. Il savait qu’il ne pouvait se retenir trop longtemps. Mais il était trop tard, elle avait ôté son enveloppe textile trempée, découvrant une peau cuite au soleil. Elle avait franchement une chute de reins à damner un saint. Et lorsqu’elle s’était penchée en avant, il n’avait plus en ligne de mire que cette paire de fesses engoncées dans la dentelle rouge qui dansait au vent. Il avait retenu un gémissement quand il avait senti des élancements dans son bas ventre.
Et voilà qu’elle avait ôté même ses derniers remparts couleur de luxure. Et elle avait plongé dans l’eau et s’était mise à nager. Il l’avait suivi du regard jusqu’à ce qu’elle soit assez éloignée avant de s’enfuir sans demander son reste. Cette fille mettait ses nerfs à vifs. En même temps il brûlait de savoir qui elle était, de tout savoir sur elle. Son cœur battait la chamade, et une pulsation désagréable s’était instaurée dans son bas-ventre. Et à la fois il désirait ne plus la revoir. Pourquoi se sentait-il si bizarre ? Après tout ce n’était pas la première fille qu’il voyait, non ? Mai celle-là s’était déshabillée sans aucun souci de pudeur, offrant simplement la grâce de ses courbes généreuses à qui serait assez culotté pour les prendre. Et justement, il lui semblait ne pas l’être assez. « Pense à quelque chose de négatif » se convainquit-il pour tenter de faire cesser ces élancements dans son bas-ventre. Il respira profondément jusqu’à ce que ça s’arrête.
Uta, quant à elle, avait fini e prendre son bain et s’était laissée sécher par le vent. Elle renfila ses vêtements sur sa peau encore humide, en ôtant les brins d’herbe divers qui s’y étaient accrochés. C’est alors qu’elle avait vu les traces de pas. Qu’elle n’avait pas laissées. Elles étaient récentes, mais elle ne savait pas si c’était un mateur ou non. Dans le doute, elle les suivit avec un mélange de frustration et de curiosité. C’était vrai, quoi, elle se sentait flattée car observée, mais énervée de l’avoir été à la fois. Étrange. C’est là qu’elle avait aperçu une queue de cheval noire. Elle pensa d’abord à une fille, mais la respiration et la voix qui se murmurait des choses étranges était masculine.
_ Pense à des trucs dégueux… Des vieux par exemple… Voilà… C’est bon…
C’étaient les mots qu’elle croyait discerner dans un charabia inintelligible de phrases diverses et variées. Intriguée, elle se rapprocha du personnage. En l’entendant arriver, l’inconnu releva la tête et elle se sentit happée par les grandes pupilles noires soulignées par des cernes. Il était beau. Mais il rougissait fortement. Et la lueur dans ses yeux était un mélange de désir d’un homme et de la gêne d’un enfant pris en faute.
_ C’est bien ce que je me disais, fit-elle, il y avait bien un voyeur dans le coin.
_ Je passais juste dans le coin, je n’ai rien fait, se justifia-t-il d’une voix veloutée.
_ C’est bon, je vais pas te manger parce que tu me regardais me baigner.
_ Vraiment ? Alors pourquoi serres-tu les poings d’une manière menaçante ?
_ Ah ? Désolée, c’est un réflexe quand je me sens stressée.
_ Je m’appelle Uchiha Itachi.
_ Moi c’est Uta.
_ Tiens, la jolie nymphe qui se baigne nue n’a pas de nom de famille ?
_ Elle ne trouve pas nécessaire de te le révéler. Je peux m’asseoir ?
_ Pourquoi ?
_ Pour continuer à discuter, c’est peut-être mieux, non ? Ou peut-être que tu préfères marcher, Itachi-san.
_ Juste Itachi, s’il te plait. J’ai l’impression de retrouver la hiérarchie de ma famille.
Elle lui tendit la main pour l’aider à se relever. Lorsqu’ils marchèrent il ne la lâcha pas et elle s’en sentit un peu étrange. La main d’Itachi était chaude et curieusement rassurante. Il lui donnait envie de se confier. Mais il se contentait de tenir cette main douce et fraîche, comme si le fait de la tenir lui donnait l’impression qu’elle ne partirait pas. Il y avait une sorte de mélancolie dans les yeux brun-doré de cette fille.
_ Que veux-tu dire par « j’ai l’impression de retrouver la hiérarchie de ma famille » ? lui demanda-t-elle
_ Je vis dans une famille très à cheval sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire, des trucs comme ça. Il faut toujours avoir un mot d’esprit en tête ou autre. Ils cultivent la perfection qu’elle soit physique et mentale.
_ Purée, moi qui pensais que je n’aurais pas tant de choses à faire avec la mienne… grogna-t-elle.
_ Que veux-tu dire ? Tu ne peux pas être d’une famille du coin.
_ Je n’ai pas tellement envie de le dire. Mais t’as l’air sympathique alors je me lance. Ma mère a été la première épouse d’Anjuno Kagami. Je suis leur fille. Et donc techniquement je suis l’héritière. Le problème, c’est qu’il y a l’enfant qu’il a eu hors mariage mais qu’il a légitimé en s’unissant avec sa mère à lui. Comme c’est un mec, il veut l’héritage. Le problème c’est que je ne veux pas de tout cela. J’ai toujours vécu avec ma mère et je n’ai jamais eu besoin de toutes ces responsabilités.
_ Je comprends.
_ Sans char.
_ Non, vraiment. Ma famille est à la tête de la police nationale et de la sécurité du pays. Ils sont très riches et ils possèdent des fortunes en actions et autres avec mon oncle Madara. Seulement je ne veux pas de cette vie. Et mon frère me méprise parce que j’ai tout rejeté de cette vie. En cela je pense que nous sommes pareils tous les deux. Cependant…
_ Quoi ?
_ Pourquoi n’es tu pas restée avec ta mère ? Vous étiez heureuses, non ?
_ Elle est tombée très malade et j’ai accepté de… de vivre ici pour qu’elle guérisse. Mais je ne veux pas de cette vie ! Je ne veux même pas la connaître. Et puis pourquoi je te raconte tout ça ?
Elle dégagea sa main de la sienne et se mit à marcher avec fureur. Les semelles de ses tongs se mirent à gémir.
_ Je ne te connais même pas, et je commence déjà à tout te raconter.
_ Peut-être as-tu seulement besoin de te confier, Uta. Tu peux tout me dire. Je ne te veux aucun mal. Et puis, on peut apprendre à se connaître, tu ne crois pas ?
_ Alors je te demande de garder tout ce que je t’ai dit secret. J’ai… Atotsugi m’a lancé un défi que j’ai relevé et… Je me fais passer pour sa servante personnelle. Je n’ai aucune envie que quiconque fourre son nez dans nos affaires… Et… J’ai peur aussi. J’ai peur de faire de mauvais choix dans la vie et… de les regretter ensuite…
_ On fait tous des mauvais choix. Et je vais garder ton secret. Je serai muet comme une tombe…
_ Pourquoi ai-je l’impression que tu allais ajouter un « mais » ?
_ Parce qu’il y en a un. Est-ce que… Ça t’intéresserait de visiter la ville avec moi ? Demain ?
_ J’ai des cours particuliers avec… Un certain Akasuna no Sasori le matin et… Je ne sais pas quand est-ce qu’on aura fini.
_ Pas de problème, c’est un ami à moi, si tu veux je peux lui demander de venir avec nous.
_ D’accord, soupira-t-elle peu convaincue.
Elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre. Il était tard.
_ Je dois rentrer, fit-elle. Le problème c’est que… tu m’as un peu perdue là…
Ils rirent tous les deux un peu gênés. Il lui reprit la main et se mit à marcher alors que le soleil se faisait déclinant, parant le ciel d’aquarelles magnifiques.