Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Le chant du secret

Anjuno Uta, fille légitime d'un grand entrepreneur a toujours vécu avec sa mère après le divorce de ses parents. Lorsqu'elle est obligée de vivre chez son père, elle découvre la vie des gens riches et cela ne lui plait pas. Est-ce à cause de l'aîné des fils des voisins, Itachi Uchiha, qui a renié son héritage? Ou encore à cause de Sasori l'élève engagé pour la remettre à niveau scolaire? Et surtout quel est le secret que Uta refuse de révéler à quiconque?
Version imprimable
Aller au
Amakarai (Féminin), le 13/04/2011
Je suis aussi sur Fanfiction.net où cette fiction est peut-être plus avancée que la parution sur WON. Cherchez Sunao Amakarai sur le web.



Chapitre 1: Journal intime



Journal d’Anjuno Uta, 3 juin 2001 (Sept ans)
Hier j’ai vu Papa et Maman dans le salon. Il y avait un autre monsieur avec eux. Même qu’il portait un costume noir très serré et un cartable en cuir marron. Moi mon cartable il est pas comme ça. Je sais que beaucoup de messieurs bien habillés viennent voir Papa, parce que Papa a plein d’argent. Mais aujourd’hui le monsieur était pas pareil, parce qu’il était là pour Maman aussi. Et il m’a appelé mademoiselle Anjuno aussi. Et il m’a dit que je devais choisir si je voulais partir avec Papa ou Maman, parce qu’ils ne vivraient plus dans la même maison. Moi j’ai dit que je ne savais pas. Papa est très grand et il pique quand il rase sa barbe noire. En plus Papa il est jamais là pour aller avec moi. Et des fois il me fait peur. Maman il la fait pleurer. Maman elle chante l’opéra. Elle est très belle et elle va souvent dans des pays étrangers et elle revient avec des cadeaux. Mais moi je veux pas vivre loin de ma maison. Loin de mes amis. Mais je dois quand même choisir.

Journal d’Anjuno Uta, 28 octobre 2002 (neuf ans)
Papa a envoyé une lettre. Ce n’est pas la première. Mais celle-là c’était pour Maman. Et Maman elle l’a lu. Et elle a pleuré. Et elle m’a dit que Papa et elle ils étaient plus ensemble parce qu’il y avait une autre femme dont Papa était amoureux et qu’il a épousé. Maman aime Papa et elle pleure. Elle m’a dit que cette femme il l’avait rencontrée alors que j’avais trois ans durant le mariage d’un ami de papa. Et qu’ils avaient eu un enfant. Un garçon. Et que Papa ne voulait pas de Maman parce qu’à part moi elle n’avait pas eu d’autres enfants avec Papa. Mais Papa voulait que je rentre parce que c’était le premier né qui devait hériter. Mais alors il devait me marier à quelqu’un d’autre pour que son fils il hérite. Et là je voulais être un garçon pour dire à maman que moi aussi je pouvais faire autant que l’autre fils. Alors je me suis coupé les cheveux. Elle a ri. Et elle a promis que Papa ne pourrait jamais m’avoir chez lui. Et moi je lui ai dit que je ne me marierai pas.

Journal d’Anjuno Uta, 6 janvier 2003 (neuf ans)
Papa a de nouveau écrit à Maman. Quand c’est à moi qu’il écrit, il me demande si je fais bien mes devoirs, si j’apprends beaucoup de choses. Et moi je lui réponds que Maman m’emmène en tournée autour du monde avec ses amis qui chantent et qui jouent de la musique. Ils ont été d’autres choses avant, et tous m’apprennent : histoire, physique, chimie, mathématiques, biologie, géologie. Des fois on part dans de longues marches et ils me montrent des choses qu’il y a à voir. Ils disent que j’ai une bonne mémoire et que j’apprends beaucoup. Chaque fois qu’on change de pays, j’apprends à parler la langue un peu. Je connais surtout bien le japonais car je viens du Japon, sinon je connais le français et l’anglais. Je parle peu l’allemand, car je n’arrive pas à faire tous les sons avec ma bouche.
Enfin bref, Maman a reçu une lettre de Papa. Il veut que je rentre étudier chez lui. Maman a refusé en envoyant une lettre. Papa a répliqué. Et une bataille de lettres s’est ensuivie. Tout a fini au tribunal. J’ai vu le petit garçon qui avait cinq ans. Il m’a crié qu’il me détestait. Moi j’ai rien dit. Et quand on est rentré avec maman qui avait gagné le procès, j’ai pleuré. Parce que moi j’avais rien contre lui et je ne lui avais rien fait. Je suis sûre que c’est de la faute de Papa et de sa nouvelle femme.

Journal d’Anjuno Uta, 14 novembre 2007 (treize ans)
Je continue à voyager constamment avec ma mère. Pour la scolarité c’est pas trop top. Pour les relations en dehors du groupe non plus d’ailleurs. Ma mère commence à m’apprendre vraiment le chant. Elle a vu que j’écrivais des poèmes et que j’avais le sens du rythme. Avec elle, j’ai su les déclamer et les chanter. Ce n’est encore rien comme ça, mais ça me fait plaisir qu’on me soutienne ainsi. J’ai déjà publié quelques vidéos sur Youtube, et les critiques que je reçois par commentaires sont généralement positives. Mais il y en a de plus en plus. J’ai du mal à répondre à tous, mais je fais des réponses générales. Je n’ai pas peur qu’on découvre qui je suis, j’ai toujours une perruque accompagnée ou non d’un masque ou de maquillage prononcé et très coloré. Que penseraient-ils en voyant que leur idole aux cheveux d’azur et aux prunelles d’or était une fille assez banale, au physique quelconque, une poitrine normale pour son âge, et qu’elle cachait ses yeux derrières des lunettes dont elle n’avait pas besoin en permanence ? Quand je sors dans la rue, on ne me reconnait pas.

Journal d’Anjuno Uta, 20 mai 2011 (seize ans)
C’est étrange. En même temps des millions et toujours plus d’inconnus m’adorent. Ils m’acclament sur la scène. A la télévision quand on passe mes clips. Dans les magazines avec mes photos. A la radio quand mes chansons passent dans les hits. J’aimerais tant avoir des amis véritables qui m’aiment pour moi. Personne n’a encore vu à quoi je ressemblais au quotidien. Si seulement je pouvais engager des relations plus qu’éphémères ! Mais nous sommes toujours en mouvement et c’est impossible. Je sens mon cœur qui se racornit peu à peu et je me fais distante. Même les lettres que j’échange avec mon père me semblent distantes, formelles, comme si j’écrivais à un inconnu que je ne connaissais pas, que je n’avais jamais vu, et à qui j’étais devenue de plus en plus incapable de livrer mes sentiments, mes pensées. Si seulement je pouvais être normale !
Maman est tombée malade. Elle n’ose pas le dire et ne le montre pas. Mais j’ai croisé le médecin, et il a refusé de me parler. Il a même détourné le regard. Mais dans ces yeux fuyants j’ai su bien plus que ce que je ne voulais. Et sous ma carapace d’indifférence pour ce monde normal, je bouillonnais. J’espère que Maman guérira vite.

Journal d’Anjuno Uta, 28 juillet 2011, (dix-sept ans)
Maman a un cancer de la gorge. Les cordes vocales. Elle ne peut plus chanter. Je ne vais pas reprendre le flambeau à sa place. Je ne peux pas faire ce genre de promesses. Non, je vais demander de l’aide à mon père. Et il me répondra sans doute oui. Mais il faudra âprement négocier.
C’est chose faite. J’irai vivre chez lui. Mais je refuse d’être associée à sa famille comme étant sa fille. Je ne peux pas. Pas avec son fils. Anjuno Atotsugi un nom prémonitoire qu’il a le gosse. Je crois que j’ai peur de ce qu’il pourrait me faire par jalousie. Alors je ne sais pas pour quoi je me ferai passer. En tout cas, il veut que je fasse mes études et m’a inscrit en seconde. Il faut savoir que son fils est en quatrième. Normalement j’aurais dû être en première, mais il veut que je m’adapte au système scolaire avant que je fasse le choix d’une filière. C’est comme il veut, moi je m’en fous. Je n’attends plus rien de ma vie. Mon cœur est presque mort avec la voix de ma mère. Ils se délitent au même rythme. Qu’elle reste dans cette maison en bord de mer.
C’est pour cela que je dois m’éloigner d’elle. Pour qu’elle guérisse. Et moi aussi. Pour que je puisse être « normale ». Alors pas question que cette famille sache que je suis une chanteuse adulée par la foule. Pour soutenir ma mère et affronter mon père, ce ne sera pas son nom que je porterai, mais le nom que ma mère portait avant de se marier avec lui. Je serais Toriko Uta. Et pour que mon secret soit bien gardé, je vais laisser ce cahier chez ma mère. Et personne ne parlera. J’en fais le serment. Ne t’inquiète pas maman. Je saurai être aussi forte qu’un garçon et je ne me marierai pas avec quelqu’un que Papa aura choisi pour m’écarter.
Ce sera mon chant secret. Celui qui régira mon cœur et sera centre de mes pensées.


Uta saisit une valise trop légère pour contenir ses affaires. Elle ne contenait que quelques souvenirs. Son père saurait aisément lui fournir vêtements et autres, elle le savait. Dehors, une limousine l’attendait. Vitres teintées. Chauffeur. Elle retint ses larmes le plus possible. Mais sur la banquette, alors qu’elle sentait que tout s’éloignait, elle se recroquevilla et posa sa tête sur ses genoux. Ses longs cheveux châtains clairs retombèrent autour d’elle. Elle avait une boule douloureuse dans la gorge. Elle essaya de la réprimer, mais elle finit par sortir dans un sanglot silencieux. Cette retenue ne rendit ses larmes que plus brulantes et plus amères… elle sombra alors dans un sommeil blanc, sans rêve, bercée malgré elle par le moteur de la voiture qui l’emmenait loin d’ici.




Chapitres: [ 1 ] 2 3 4 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: