Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Seul, il l'avait toujours été. Et sans doute le resterait-il toujours.
C'était son destin, c'était ainsi, et il ne pouvait rien y faire.
Peut-être que s'il n'avait pas porté ce nom, et ce passé, tout serait différent. Mais le fait était là. Il était ce qu'il était, et il ne pouvait réécrire l'histoire.
A présent, il le savait. Quoi qu'il fasse, il resterait seul. C'était inéluctable.
Sëlan (Masculin), le 21/10/2011 C'est la première fiction que je poste ici. N'hésitez pas à poster des critiques constructives pour que je puisse m'améliorer.
Chapitre 3: Escapade en forêt
L’hologramme disparut, laissant l’homme seul dans cette étrange caverne dans laquelle régnait une imposante statue. La figure tranquille se tourna alors vers l’imposante statue de pierre qui régnait sur la caverne. Aucune expression n’était présente sur son visage dissimulé par les ténèbres. Sa tenue ample, au sein de laquelle régnaient ça et là quelques nuages écarlates, signes d’une étrange pensée commune, semblait se fondre avec l’obscurité quasi-totale qui régnait. Le silence, le calme, mais pas un de ces calmes reposants et tranquilles, qui apaisent l’esprit, et lui offrent une tranquillité nouvelle, afin de lui permettre de poursuivre et d’initier des tergiversations des plus importantes comme des plus futiles. Non, ce calme là était inquiétant, ce silence là était un silence de mort, parmi lequel s’engouffrent les angoisses et les craintes les plus terribles. Mais l’étrange statue aux teintes sombres qui se trouvait seule dans l’espace clos ne semblait nullement inquiétée. Au contraire, ce silence, ce calme, elle semblait les apprécier, les connaître, comme si elle les avait côtoyés toute sa vie durant. Elle se retourna alors sans plus tarder. Il était temps, à présent, de partir, de quitter cet endroit bien trop sombre et inquiétant pour être évincé de tous soupçons, et de continuer à avancer, pour suivre ce chemin qu’elle avait emprunté, un jour si lointain qu’elle se trouvait depuis déjà un certain temps incapable de préciser. Elle avait à faire, des tâches à accomplir, des besognes dont elle devait s’acquitter, et des cibles à traquer. Des démons, de véritables monstres, qui n’avaient pas beaucoup de raisons de poursuivre leur route sur le sentier des lumières, et dont elle comptait se servir. Des Jinchuuriki. Un en particulier l’intéressait avec autant d’intérêt qu’elle n’en avait plus éprouvé depuis bien longtemps déjà.
- Il me tarde…
Le Jinchuuriki en question avançait hâtivement dans la forêt, sautant rapidement d’arbre en arbre, les yeux clos, un air de concentration présent sur le visage. Quelques secondes plus tard, un sourire se forma sur ses lèvres. Il fit un étrange signe de ses mains, puis disparut dans un éclair. Ils étaient vraiment devenus rapides. Mais il allait leur montrer que lui aussi, il avait évolué…
L’équipe des quatre ninjas avançait d’arbre en arbre à une vitesse qui tournait l’incroyable au ridicule, le regard concentré droit devant eux, prêts à attaquer au moindre bruit suspect. Les veines de l’homme aux yeux blancs ressortaient au coin de ses deux prunelles de nacre, ce qui lui donnait un étrange aspect, presque monstrueux. Son regard ne cessait de changer de direction, tandis que le reste de son corps semblait se mouvoir seul, sans que ce dernier ne s’en soucie le moins du monde. Les trois autres le suivaient, un peu en retrait, le regard également fixé sur les alentours. Avec une brusquerie déconcertante, son regard se fixa, et un léger sourire se dessina sur ses fines lèvres.
- Je t’ai trouvé…murmura-t-il tandis que tous s’armaient de leurs armes favorites.
Naruto progressait rapidement à travers la forêt de Konoha. Sa tête se tourna soudainement, interpellée par quelque bruit ou quelque forme qu’il aurait pu prendre comme une menace. Un sourire naquit aussitôt sur ses lèvres, et ses yeux se fermèrent quelques secondes. Il se laissa brusquement tomber tandis qu’une salve de kunais le manquaient de peu. Une légère bourrasque vint alors souffler à ses oreilles, alors que celles-ci percevaient un étrange crissement. Levant rapidement la main, il attrapa le bras du ninja copieur qui le tendait vers lui tandis qu’un éclair se tenait au creux de sa main, accompagné d’un étrange bruit, ressemblant au crissement provoqué par un millier d’oiseaux.
- Kakashi-sensei…c’est un plaisir de vous revoir…
- Pourquoi partir si vite alors que tu rentres à peine, Naruto, sans même prendre la peine de rendre visite à ton ancien maître.
- J’étais pressé, vous m’en voyez navré.
Naruto tenta de bouger un muscle, mais il semblait qu’on l’avait privé de cette liberté. Il parvint tout de même à esquisser un sourire. Rapidement, ses yeux scrutèrent les environs autour de lui, et se fixèrent bien vite sur un jeune homme qui le regardait fixement, une complexe et intense concentration émanant de toute sa personne.
- Shikamaru… Toi aussi tu es là. Tu pourrais au moins venir me saluer comme l’a fait Kakashi.
- On pourra tous te saluer une fois rentrés à Konoha.
- Oui… Malheureusement, je ne compte pas rentrer tout de suite. Tiens, mais ce ne serait pas Sakura qui se cache derrière un arbre, et où est Neji qui me fixe depuis deux cent mètres ? Décidément, vous avez tous perdu vos bonnes manières…
Naruto reçut subitement un coup dans la nuque, tandis que Sakura apparaissait derrière lui, dans le but de l’assommer.
Elle poussa un soupir.
- Désolé, Naru…
Le corps explosa dans un nuage de fumée. Un sourire se dessina derrière le masque du ninja copieur. Il ne changerait jamais. Il le repéra facilement au-dessus d’eux, assis nonchalamment sur une branche d’arbre.
- Toujours les mêmes techniques, Naruto, j’aurais pensé que tu aurais quelque peu changé en trois ans.
- Quel intérêt de vous montrer toutes mes techniques alors que nous allons sûrement nous revoir ?
- Pourquoi ne rentres-tu pas, Naruto ? Pourquoi cherches-tu à t’éloigner de Konoha ?
- Pour Konoha, justement. Il y a quelques nuisibles qui n’attendent que mon retour au village pour pouvoir tranquillement venir me chercher.
- Nous pouvons te protéger, Naruto, Konoha peut te protéger. En restant seul, tu t’exposes.
- C’est toujours préférable que d’exposer Konoha.
Kakashi poussa un soupir. Inutile de chercher à le raisonner, il restait toujours aussi borné qu’auparavant. Il fit un bref signe de la main, signe qui ne passa malheureusement pas inaperçu. Naruto se laissa soudainement glisser, tandis que Neji apparaissait rapidement derrière lui pour lui porter un coup à la tête. Sa main ne rencontra que la bourrasque laissée par le départ précipité du jeune blond, malgré la vitesse impressionnante à laquelle il avait porté son coup.
- Inutile, dit calmement Naruto quelques branches plus bas. J’ai déjà dit que je savais où tu étais.
Une magnifique jeune femme aux cheveux roses apparut au-dessus de lui, une expression de colère non dissimulée sur le visage, le poing en avant. Le blond sourit. Toujours la même, elle ne changeait pas. Alors qu’elle s’approchait dangereusement de lui, il attrapa son poing avec une adresse remarquable et la projeta vers le bas, propulsée par son élan. A quelques mètres de là, le jeune homme à la coupe en ananas, fit un étrange signe de ses mains, mais avant qu’il n’ait pu le finaliser, un kunai lui serra la gorge.
- N’y pense même pas, murmura Naruto à son oreille.
Alors que le ninja copieur s’élançait sur le Naruto face à lui, il se retourna soudainement pour parer un kunai qu’on lui portait au ventre. Naruto, face à lui, souriait. Kakashi soupira à nouveau.
- Il serait peut-être temps de te renouveler un peu, tu ne crois pas ?
……………
Sakura s’élança vers le haut, mais quelqu’un la stoppa dans son attaque vers le Naruto qui se trouvait au centre, stoppant son poing avant qu’il n’atteigne l’arbre sur lequel le Naruto central se trouvait.
- Pas de coup bas, je te prie…
- C’est toi qui parle de coup bas ? Alors que tu nous envoies des clones.
- Vous pouvez parler, envoyer quatre ninjas de rang supérieur pour récupérer un pauvre Genin sans défense…
- Genin… laisse-moi rire !
Au centre, Naruto observait calmement les combats qui avaient commencé. Ils étaient devenus indéniablement forts. Il se tourna alors vers Neji, qui le regardait d’un air impassible.
- C’est donc moi qui ai l’honneur d’affronter le vrai.
- Tu peux toujours venir si l’envie t’en prend, mais je doute que tu obtiennes de grands résultats.
Sa fierté bafouée par cette remarque, le ninja aux yeux blancs s’élança. Quelques kunais volèrent en direction du ninja aux cheveux dorés, mais ils n’atteignirent jamais leur cible : Naruto avait déjà disparu.
- Neji le génie…Nous allons voir de quoi tu es capable…souffla le blond.
Neji se retourna subitement pour parer un coup qu’on lui portait. Il porta ensuite rapidement un kunai au visage de son ennemi, mais ce dernier disparut à nouveau. Cette fois, Neji sauta de la branche qui volait en éclat. A peine avait-il touché le sol qu’il se baissait pour esquiver un nouveau coup.
- Le Byakugan…ce doit être un don très utile…
- Tu n’imagines pas à quel point.
Le jeune Hyûga porta sa paume au cœur du blond, mais ce dernier disparut dans un nuage de fumée. Une masse de chakra qui tourbillonnait à toute vitesse se trouvait dans la main droite de Naruto, tandis qu’il apparaissait au dos de Neji, et que ce dernier observait, interloqué, l’étrange technique qu’on lui portait. Aussitôt, le génie tournoya sur lui-même, tandis qu’une masse de chakra s’échappait de son corps, formant un bouclier protecteur, et qu’il murmurait :
« Kaiten. »
Le choc fut brutal. Les deux techniques tourbillonnantes se heurtèrent avec violence, provoquant une onde de choc qui força les ninjas à s’éloigner dans un saut précipité. Tous deux réapparurent quelques mètres plus loin, tandis que des branches, arrachées à leur mère, volaient, propulsées par le choc des deux techniques. Les deux ennemis s’observèrent sans esquisser le moindre mouvement, se jaugeant du regard.
- Impressionnant…souffla le blond.
Sans plus attendre l’Hyûga se jeta sur le blond, dans un accès soudain de rage incompréhensible. Le blond para facilement le premier coup qu’on lui portait, esquiva le deuxième et encaissa le troisième, tandis qu’il sentait son chakra disparaître à l’endroit où son adversaire l’avait frappé.
- Je t’ai eu, murmura le jeune homme, dans un sourire de suffisance qui lui saillait parfaitement.
- Belle prouesse, répliqua Naruto, je me demande si tu aurais une chance…
……………
Les deux hommes sautèrent brusquement en arrière, se réceptionnant sur une branche, évitant de s’exposer inutilement suite à une attaque qui n’avait pu être concrétisée. L’homme à la coupe en ananas fixa son adversaire de son éternel regard calme et déstabilisant. Cela devenait vite horriblement perturbant d’être fixé par ce regard qui semblait sonder votre âme avec une facilité déconcertante. Naruto soutint son regard, sans exprimer la moindre gêne.
- J’avoue ne pas te comprendre, Naruto. D’après les informations que nous avons reçues, tu serais capable de te déplacer à une vitesse incroyable. Pourquoi te battre alors que tu pourrais très bien nous distancer ?
- C’est une théorie très intéressante, répliqua le blond. Je suis sûr que tu pourras découvrir la réponse tout seul.
- Je n’aime pas avoir à réfléchir lorsque je me bats, répondit simplement Shikamaru. C’est déjà bien assez de faire une chose contraignante pour en rajouter une deuxième.
Le jeune blond se mit à rire, d’un rire franc, de ce rire qui ressemblait tellement à l’ancien Naruto. Cela frappa Shikamaru. C’était la première fois qu’il le revoyait, celui qui les avait quittés, il y avait maintenant trois ans…
- Décidément, il y a des choses qui ne changeront jamais, répliqua le blond dans un sourire.
Son sourire s’élargit encore, lorsqu’il vit une ombre se propager sur son corps tout en l’immobilisant, se rapprochant dangereusement de sa gorge. Il poussa un bref soupir, avant de rediriger son regard vers son ennemi.
- Pas mal, les techniques du clan Nara.
Qu’il puisse bouger les lèvres était déjà surprenant, alors lorsque son bras commença lentement à se détacher de son corps, Shikamaru poussa un juron, et tenta de renforcer sa prise sur le ninja, en vain. Il accéléra la procédure, et la prise sur la gorge de Naruto se fit plus pressante, bloquant la respiration de ce dernier. Shikamaru comprit dès que la main de son adversaire se trouva à hauteur de sa bouche, et disparut juste à temps pour voir l’immense flamme foncer sur lui, tandis que son ennemi prononçait à peine, la voie bloquée par l’enserrement qu’il subissait au niveau de sa gorge :
« Goukakyuu… »
…………….
Un arbre s’écroula lourdement sur le sol, tandis que la magnifique jeune femme aux cheveux roses cherchait son adversaire du regard. Ce dernier avait encore disparu avant qu’elle ne l’atteignit. Cela commençait fortement à l’agacer, et un pauvre arbre venait de payer pour sa frustration. Au moins se trouvait-elle légèrement plus calme à présent. Mais toute sa tension revint subitement lorsqu’on murmura à son oreille.
« Trop lente, Sakura. »
La jeune femme para le coup qu’on lui portait, sans même regarder d’où il venait. Elle envoya rapidement son poing chargé de chakra vers le visage de son adversaire. Mais le clone disparut avant qu’elle n’ait pu l’atteindre, et son poing frappa le vide, tandis que ses sourcils se fronçaient un peu plus.
- Tu as un contrôle quasi-parfait de ton chakra, dit tranquillement le blond tandis que la jeune femme levait la tête pour le voir assis sur une branche en hauteur. Très peu de personnes ont une telle maîtrise. Cependant, tu n’es même pas capable de battre un simple clone.
- Ces clones ne sont pas normaux.
A ces mots, un sourire apparut sur le visage du blond. C’était un de ceux qu’il avait l’habitude de faire avant qu’il ne les quitte, un de ces sourires qui avaient le don de vous redonner courage, même dans les situations désespérées.
- Je ne te reconnais plus, Naruto…
- J’ai changé, répliqua le concerné, on ne m’a pas laissé le choix.
- Pourquoi t’enfuis-tu, pourquoi quitter Konoha, as-tu abandonné l’idée de devenir Hokage ?
- Ma simple présence met en danger le village, je l’ai déjà dit. Et non, je n’ai pas abandonné cette idée. Je suis prince de Konoha, Sakura, je connais mes responsabilités.
Prince. Prince, c’était tellement ridicule. Konoha n’avait pas de roi, il ne pouvait donc y avoir de prince. Le seul qui pourrait se considérer comme prince serait peut être le fils de l’Hokage, à condition, qu’il bénéficie d’une arrogance défiant la chronique. Aucun Hokage n’avait eu de fils, et bien qu’elle ne connaisse pas l’identité du père de Naruto, elle doutait que ce fût un Hokage. Pourtant, une image ne cessait de lui revenir en tête. Ces cheveux blonds, ce regard bleu, il en était le portrait craché. Et pourtant, elle ne pouvait simplement se résoudre à y croire.
- C’est…ridicule. Il n’y a pas de prince à Konoha.
- Tu as raison, c’est ridicule, rétorqua le blond avec un sourire, adossé tranquillement à son tronc d’arbre. Je suis destiné à protéger un village qui me hait. Et même en sachant cela, je ne peux m’empêcher d’aimer ce village. Je suis ridicule, Sakura, depuis tout jeune…
Le célèbre ninja copieur observait toujours son adversaire, son disciple. Aucun des deux ne semblait vouloir bouger, comme si la suite ne les enchantait guère. L’homme aux cheveux gris soupira à nouveau. Foutue mission…
- Tu as grandi, Naruto…
- Et vous, vous n’avez pas changé, Kakashi-sensei.
- Pourquoi t’enfuir comme ca ?
- Je ne fais que suivre les ordres de mes maîtres.
Kakashi le contempla à nouveau, tandis qu’un silence quasi religieux s’installait, encore.
- J’ai appris la nouvelle.
Un léger sourire apparut sur le visage de Naruto. Son maître ne l’avait jamais vu aussi triste qu’en cet instant, aussi âgé. Il paraissait être un vieil homme, en cet instant précis.
- Moi, je l’ai vue de mes propres yeux.
Naruto releva la tête, et plongea son regard dans l’unique œil visible de son maître. Finalement, il semblait avoir vieilli, lui aussi. Mais il semblait toujours aussi triste. Cet homme semblait lui renvoyer son propre regard, c’était pour cela qu’il se sentait à cet instant très proche de lui. Dès lors qu’ils avaient connu les même atrocités dont on ne ressortait qu’avec infiniment de douleurs et de difficultés, ils avaient pu se comprendre, par delà les mots et les conventions, par delà même les regards.
Le ninja copieur descendit légèrement son masque, de façon à faire apparaître son deuxième œil. Cet œil si semblable à ceux de celui qu’il tenait tant à ramener, à ramener dans un village qu’il venait lui aussi de quitter.
- Nous n’avons aucune raison de nous battre, Kakashi-sensei.
- J’ai reçu des ordres, je dois te ramener au village.
- Me ramener au village ? Pourquoi voudriez-vous ramener un simple clone au village ?
- Un…simple clone ?
Ses yeux s’agrandirent brusquement. D’un vif coup de tête, il tourna son regard vers celui qui affrontait Neji. Non…C’était bien Naruto, il n’y avait aucun doute. Ses pupilles ne l’avaient jamais trompé.
- Que veux-tu dire ?
- Rien de plus que ce que j’ai prononcé, Kakashi-sensei. Il faut croire que le Byakugan et le Sharingan ont des limites. J’aurais pensé que vous auriez découvert la supercherie, mais finalement, vous n’avez rien vu, vous qui êtes sensés tout voir.
- Ce n’est…pas possible.
- Et pourquoi donc ? Au début de ce combat, vous m’avez reproché d’utiliser les mêmes techniques. Vous vous trompiez.
Aussitôt, les deux autres clones disparurent dans un nuage de fumée, laissant une Sakura et un Shikamaru perplexes. Neji fut projeté au loin par ce qui devrait être le vrai Naruto. Et le clone face à Kakashi disparut à son tour. Les quatre ninjas observèrent alors l’homme aux cheveux blonds, dans un silence quasi religieux, uniquement troublé par les bruits de la forêt.
- J’en ai assez vu.
Son regard était étrange. Il émanait de celui-ci une multitude d’expressions, qui aurait semblé quelques instants auparavant impossibles à tenir dans un unique regard. Il fixa de ce regard chacun de ses adversaires, semblant les jauger de ce dernier, les juger. A cet instant ce n’était pas Naruto qu’ils avaient devant leurs yeux. C’était un autre homme, tellement plus froid, tellement plus triste. Aucun d’eux ne put soutenir l’intensité de son regard, aucun, sauf le ninja copieur. Ce dernier savait, il avait compris, dès qu’il l’avait entendu parler, qu’il venait de perdre un autre de ses élèves, que Naruto ne reviendrait plus, tout du moins celui qu’il avait connu jusqu’à présent.
- Après ces trois longues années, vous restez les mêmes.
Puis il adressa un regard au ninja aux cheveux gris, durant moins d’une seconde, mais dans lequel le ninja copieur put lire une quantité incalculable d’informations, avant de disparaître dans un nuage de fumée.
……………
Les deux statues se toisaient du regard, dans ce perpétuel affrontement qui semblait s’étendre jusqu’à l’infini. Du haut de leur immensité, ils semblaient dominer le lac, tels deux êtres surnaturels, presque coupés du décor, mais qui s’y fondaient parfaitement.
Adossé à l’une de ces deux immenses statues, un homme se tenait là, silencieux, immobile, si bien que l’on aurait pu croire que lui aussi était fait de pierre. Tenant debout sur le lac, adossé avec une stature raide contre le géant de pierre, il semblait presque endormi. Ses paupières se soulevèrent alors brutalement, laissant apparaître deux pupilles d’un bleu presque trop intense pour paraître réel. Sans perdre une seconde, l’homme disparut, comme emporté par un puissant souffle de vent, pour réapparaître sur l’une des deux immenses statues qui se fixaient dans un regard empli de haine, saisissable même à travers ces deux globes rocheux. L’homme soupira, l’espace d’une seconde, toujours immobile sur la gigantesque figure de pierre. Il ferma à nouveau les yeux, et demeura ainsi pendant une durée indéterminable.
- J’allais finir par croire que vous ne viendriez jamais, lança alors le jeune homme, les yeux toujours clos.
Aussitôt, un homme, plus âgé, apparut à ses côtés, au sommet de l’immense statue de pierre. Il avança légèrement jusqu’à se trouver à la hauteur du jeune homme blond.
- Comme tu le sais, c’est l’Hokage qui m’envoie.
- En effet, je suis au courant. Vous êtes Yamato, n’est-ce pas ?
- Pour toi, ce sera Yamato-senpai.
- Très bien, Yamato-senpai, répliqua le blond, en insistant bien sur le dernier mot.
- Suis-moi, la route est longue.
Les deux hommes disparurent tous deux du sommet de l’immense statue de pierre, pour réapparaître sur l’eau, tenant debout par un étrange phénomène inexplicable au commun des mortels. Tandis que le plus âgé des deux entamait une marche tranquille, le second se retourna quelques instants, vers la forêt, le regard voyant bien plus loin que cette immense étendue d’arbres, avant de se retourner pour suivre son nouveau maître.
- Ah, et au fait, Naruto, bienvenue à l’Anbu.
Nous y voilà donc, troisième chapitre après je ne sais combien de mois d'attente. Je doute qu'il me reste encore beaucoup de fidèles suiveurs, mais bon, après avoir commencé, je ne vois pas l'utilité de m'arrêter alors qu'il me reste encore quelques brins de motivation. Prions pour qu'elle parte vite, ou bien pour qu'elle reste encore, tout dépend de votre avis. En tout cas, faites m'en part, je suis ouvert à toutes les insultes les plus cruelles et plus horribles qui soient ! N'hésitez pas !