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Fiction: Pour l'amour de Konoha

Seul, il l'avait toujours été. Et sans doute le resterait-il toujours. C'était son destin, c'était ainsi, et il ne pouvait rien y faire. Peut-être que s'il n'avait pas porté ce nom, et ce passé, tout serait différent. Mais le fait était là. Il était ce qu'il était, et il ne pouvait réécrire l'histoire. A présent, il le savait. Quoi qu'il fasse, il resterait seul. C'était inéluctable.
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure / Romance | Mots: 67439 | Comments: 22 | Favs: 48
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Sëlan (Masculin), le 29/04/2011
C'est la première fiction que je poste ici. N'hésitez pas à poster des critiques constructives pour que je puisse m'améliorer.



Chapitre 1: La fin des Sanins



Le soleil lui brûlait la peau. Ses rayons parcouraient sa peau bronzée, du visage jusqu’au bout des doigts, tandis qu’un léger filet de sang s’échappait lentement de son front, ne semblant jamais vouloir s’arrêter. Autour de lui, des créatures s’affairaient. Mais il ne les voyait pas. Il ne pouvait les voir. Il ne ressentait plus rien. Plus aucune sensation ne parcourait son corps, à part cette cuisante brûlure qui le traversait de part en part. Même maintenant, la mort ne semblait vouloir le prendre. Trop d’êtres dépendaient de lui. Il n’avait pas le droit de mourir. Alors il continuait à vivre, il poursuivait ses souffrances, malgré le désir qui l’emplissait de plus en plus, cette envie de se laisser tomber en arrière. Mais il ne pouvait pas. Il restait prisonnier, et il le resterait. Jusqu’à la fin.

Le calme régnait dans le village de Konoha, village étrangement paisible depuis que le ninja le plus imprévisible était parti parfaire son entraînement avec le légendaire sannin Jiraya. En effet, Naruto était parti, il y avait maintenant presque quatre ans, et tous l’attendaient. Mais l’élève et son maître tardaient à venir, et cela inquiétait de plus en plus leurs proches.

L’air frais de la nuit emplissait les rues du village. Dehors, tout était calme et immobile. C’en était presque inquiétant. Le silence était uniquement troublé par le vent qui soufflait en cette nuit d’été. Il se faisait tard, aux vues de l’absence de lumière dans les bâtiments. Tout le monde dormait, tout le monde, ou presque. Il y avait encore quelques personnes éveillées au village.

Elle ne comprenait rien, ses neurones l’ayant lâchée depuis plusieurs heures. Sur le sol étaient empilées des piles de dossiers vacillantes, menaçant tomber au moindre coup de vent. Mais les feuilles étaient trop loin de la fenêtre pour que le vent ne les atteigne. Ses paupières devenaient de plus en plus lourdes, mais elle devait résister, malgré la fatigue qui l’entraînait inexorablement vers le sommeil. Elle avait trop laissé traîner, et maintenant, elle en payait le prix. Il lui faudrait toute la nuit pour lire ces rapports, peut-être plus, car elle devait lire un nombre incalculable de fois chaque ligne pour enfin en comprendre le sens. Mais peu lui importait, il fallait finir le travail, quoi qu’il en coûte. On ne pouvait rien y faire.

« Ah, maudite Shizune, soupira-t-elle. A force de te côtoyer je commence à devenir comme toi… »

Au dehors, face aux portes du village, les deux ninjas chargés de la surveillance veillaient, somnolant à moitié. Le simple fait qu’ils puissent encore tenir debout, même le dos aux murs d’enceinte, tenait du miracle. Leurs paupières se fermaient progressivement jusqu’à s’éteindre totalement et se rouvrir dans un sursaut de la part des deux hommes la seconde qui suivait, et recommençaient à se fermer, dans un cercle infini.

Tandis qu’un des soldats glissait lentement le long du mur pendant que ses paupières se fermaient, menaçant de tomber dans le sommeil, il se redressa brutalement, les yeux exorbités à un tel point que l’on aurait pu croire qu’ils s’apprêtaient à sauter de leurs orbites. Un brusque coup de vent était passé par l’immense porte qui permettait d’entrer au village. L’autre allongé de l’autre côté de la porte laissait échapper des ronflements de plus en plus sonores, et semblait ne rien avoir senti. Il n’en revenait pas. Non, ça ne pouvait pas…c’était impossible…

« Hé ! Kotetsu ! cria-t-il. »

A l’entente de son nom, le deuxième ninja se redressa subitement et se positionna dans une posture droite digne de celle d’un militaire. Le regard fixe devant lui, sans aucune expression sur le visage, cela aurait pu être parfait si ses paupières ne cessent de se fermer avant qu’il ne les rouvres aussitôt.

« Au rapport Hokage-sam…
- Arrête de dire des conneries, le coupa l’autre. C’est moi, l’Hokage doit dormir à l’heure qu’il est.
- Quoi ? demanda l’autre d’un air éteint, avant que la lumière ne réapparaisse soudainement dans son regard, signe que l’information était arrivée au cerveau. Qu’est ce qui t’as pris de me réveiller ?
- Je…J’ai cru voir un… un éclair… jaune… passer…
- Un éclair jaune ? Tu te fiches de moi ? Ou bien la fatigue te fait avoir des hallucinations… Comment veux-tu voir passer l’éclair jaune alors que ce dernier est mort, il y a plus de 15 ans ?
- Je n’en sais rien, je dis ce que j’ai vu c’est tout. Ce n’était pas forcément « L’éclair jaune ».
- Qui d’autre alors ?
- Aucune idée. Peut être qu’il faut aller prévenir l’Hokage.
- Et la déranger en plein sommeil ? T’es malade ou simplement suicidaire ? C’était juste une hallucination due à la fatigue. Nous ne sommes relevés que dans trois heures, quelle galère…
- T’as sûrement raison… »

Sur ces paroles, les deux ninjas de garde retournèrent à leur devoir, collés au mur qui les empêchait de tomber en arrière, les yeux se refermant à nouveau peu à peu. Au sein du village, le vent semblait être tombé. Mais un souffle de vent persistait encore, et traversait le village, dans un éclat de lumière dorée, que personne ne put remarquer, car personne ne se trouvait dehors à cet instant.

Dans une chambre élégante, au sein d’une demeure immense et appartenant à une famille forcément riche aux vues des meubles présents dans les nombreuses et vastes pièces du manoir, une fille aux cheveux sombres aux étranges reflets bleutés ouvrit brusquement les yeux. Une goutte de sueur perlait de son front commençait à glisser paresseusement vers le bas de son visage. Quel étrange rêve… Il ne ressemblait pas aux autres. Il était bien là, mais cette fois c’était différent. Ce n’était pas une de ces scènes stupides et romantiques vers lesquelles son subconscient l’amenait sans cesse sans qu’elle ne puisse rien y faire. Non…cela ressemblait plus à un cauchemar. Elle tentait de se rappeler, tandis que le souvenir de l’étrange expérience s’échappait de son esprit comme la fumée nous file entre les doigts. Une succession d’images floues… ce regard rouge sang qui l’avait effrayée et… un cri, dont la voix lui était étrangement familière. De la tristesse, et rien d’autre.

Maintenant qu’elle était réveillée, un étrange sentiment lui occupait l’esprit. Plus que ca, c’était une pensée, une impression. Comme si elle ne s’était pas réveillée par hasard, comme si quelque chose allait se passer cette nuit, quelque chose d’important… C’était troublant, de ressentir ça. Elle resta perdue dans ses pensées pendant longtemps avant de tenter de se rendormir, en vain.

Au dehors, la lumière émanant du bureau de l’Hokage troublait toujours l’obscurité environnante. Dans le bureau, L’Hokage dormait à moitié, les yeux posés sur un rapport qu’elle ne faisait même plus l’effort de lire, se contentant de l’observer, le regard vide, comme hypnotisée par le tas de papiers attachés ensembles et obscurcis par l’encre sombre qui avait perdu tout son sens aux yeux de celle qui tentait de la déchiffrer. La fenêtre toujours ouverte laissait passer un courant d’air inexistant, le vent s’étant éteint depuis bien longtemps. Mais, par un de ces phénomène qu’il nous est incapable de nous expliquer, le vent se ranima soudain, poussé par une force mystérieuse, et le brusque coup de vent qui s’était engouffré par la fenêtre réveilla le Hokage dans un sursaut.

Ses yeux, auparavant si lourdement scellés qu’ils semblaient ne plus jamais être à même de revoir la lumière du jour étaient à présent écarquillés dans une expression de stupeur figée. Dans le coup de vent qui s’était engouffré dans son bureau, elle avait eu le temps de remarquer la traînée jaune l’accompagnant, cette même traînée jaune qu’elle n’avait plus revu depuis maintenant plus de quinze ans. C’était un rêve, ca ne pouvait être que ça. Elle devait sans doute être en train de ronfler, la joue collée contre le dossier dont elle avait tout oublié, et serait bientôt réveillée par une Shizune furieuse qui prononcerait des paroles incompréhensibles. Oui… c’était ce qui allait se passer… Mais rien n’arrivait, et elle restait là, face à cet homme, tandis que les secondes passaient, interminables, et qu’elle restait figée dans la même position absurde.

« Tu ne devrais pas travailler autant, Obaa-chan. »

Ce surnom... Ce surnom qu’elle détestait tant et qui avait le don de la faire sortir de ses gonds. Mais cette fois, il n’eut pas le même effet. C’est alors que les trois moustaches, présentes sur chacune des joues de celui qui se tenait face à elle, lui apparurent, comme une révélation. Elles semblaient la narguer, se moquant de sa naïveté. Dans sa surprise, un seul mot parvint à s’extirper de ses lèvres.

« Na… Naruto…
- Eh bien, vous devenez de plus en plus lente, c’est peut être dû à la vieillesse… »

Elle ne releva pas, toujours ahurie. Il semblait tellement différent, tellement plus sage. C’en était presque effrayant de le voir comme ca. Il avait changé physiquement aussi, se rapprochant de plus en plus de Minato. Ce n’était peut être que ca qui lui avait toujours manqué toutes ces années pour lui ressembler. Cet air réfléchi, que l’on lisait sur son regard, celui que Minato avait pris, lorsque ses deux équipiers étaient morts. Il n’avait plus jamais été le même après cela, elle s’en souvenait comme si c’était hier. C’était à peu près à ce moment qu’il avait gagné son surnom.

« Tu es… revenu…
- Vraiment ? Votre sens de l’observation s’est grandement amélioré depuis la dernière fois. »
C’est à ce moment qu’elle s’en aperçut. Quelque chose clochait. Il manquait quelque chose, ou quelqu’un. Celui qui lui avait tenu les même propos, des années auparavant. Son air ahuri disparut, laissant place à son sérieux, l’expression de son visage s’affirmant peu à peu. Elle reprenait ses moyens.
« Où est Jiraya ? »

A l’entente de ce nom, le visage du blond se durcit. Ses traits se fermèrent, et il ferma brutalement les yeux quelques secondes. On aurait pu croire qu’il tentait d’empêcher quelque chose de s’en échapper. Mais avant que l’Hokage n’ait pu avancer ses réflexions plus loin, le blond se tourna vers la fenêtre, son visage disparaissant de ses yeux. Elle le regarda, confuse, son étrange réaction la laissant perplexe. Elle s’attendait presque à voir le vieux pervers s’engouffrer par la fenêtre tandis que son disciple se retournait avec un sourire béat étirant ses lèvres. Les secondes passèrent, mais rien ne se produisit, aucun des deux ne bougea, et les espoirs de l’Hokage s’amenuisaient tandis que les secondes s’écoulaient, lentement, perdues à jamais.

Le blond se figea soudainement, comme tentant de lutter contre une force invisible qui l’attirait elle ne savait où. Elle reporta son attention sur ce dernier. Ses mains, posées sur le rebord de la fenêtre, s’étaient crispées. Sa tête s’était baissée légèrement. Il semblait contempler le village depuis la fenêtre, perdu dans les profondeurs de son esprit. Un silence lourd s’était installé entre eux, comme inviolable, seulement perturbé par le vent, qui avait repris son court depuis le passage du jeune blond.

« Jiraya est… »

Lentement, le blond se retourna. L’Hokage fut alors figée par son visage, son regard. Il était grave, ses yeux étaient ternes, ses traits crispés, comme tentant de contenir une douleur atroce. Mais ce qui attira surtout l’attention de l’Hokage, ce fut cette larme, unique, qui roulait paresseusement le long de la joue du jeune homme. Cette unique larme qui venait de réveiller ses neurones, cette unique larme qui la troublait. Avant même qu’il ne parle, elle avait compris. Mais son esprit ne pouvait accepter.

« Il est mort. »

Il avait dit ca d’une voix neutre, grave, sans aucun sentiment. Cela contrastait avec la larme qui perlait à présent au bout de son menton. Son visage n’avait jamais paru aussi triste qu’en cet instant précis. C’était comme si quelque chose était mort en lui, disparu définitivement. Dans ses yeux se lisaient toute sa tristesse, tandis que le reste de son visage restait impassible, comme contrôlé. L’Hokage retint son souffle. Tous deux se fixèrent, tandis qu’un silence plus lourd encore s’installait entre eux.




Premier chapitre assez court, mais les suivants devraient être plus long, même si je vais essayer de pas tomber dans l'excès, ca deviendrait vite soulant et illisible. Bref, quelques comms pour connaître votre avis et savoir ce qui pourrait être amélioré.



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