Fiction: Une mission très "spéciale" (terminée)

Lorsqu'une mission, en somme toute très banale, tourne d'une manière inattendue. Qu'un jeune ninja blond se fait un devoir de veiller sur sa partenaire de mission, afin qu'il ne lui arrive rien de fâcheux. Et bien tout cela forme un One-Shot de mon cru.
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Shitema (Féminin), le 29/03/2011
Bonjour à vous, chère communauté de WoN ! ^^
Alors, voici un petit one-shot écrit il y a un certain temps déjà, mais que je n'avais pas encore publié ici. Et je rattrape mon erreur aujourd'hui ^^
Fans de romance et de couple habituel, vous êtes les bienvenus en ce lieu :)
Sur ce, bonne lecture !

P.S.: Étant donné la longueur de ce one-shot, j'ai pensé que c'était préférable de le couper en deux parties. La partie deux suivra très bientôt, bien sûr ^^
Et désolée aussi pour la "qualité" du texte. Il date d'à peu près un an, alors je dois avouer que le style n'est pas génial... Quand je l'ai relu j'avoue que ça m'a fait un peu peur. Mais j'espère que vous passerez outre et que vous apprécierez ^-^




Chapitre 1: Une mission très "spéciale", partie 1.



Partie 1:


Des flammes, le ciel d’un noir d’encre, le hululement d’une chouette.

Je me trouvais, seul, assis devant un feu de camp. Enfin, seul ce n’était pas vraiment le cas. Une jeune fille dormait en face de moi dans un sac de couchage, me tournant le dos. Seuls ses longs cheveux bleus nuits s’exhibaient à moi. Elle dormait profondément.

Mon regard se promenait sur elle sans que je ne puisse m’en empêcher. Tout en elle m’attirait. Ses cheveux soyeux et sombres, ses magnifiques yeux de perles, ses courbes harmonieuses, ses petites manies… Oui, tout en elle m’attirait, même ses défauts. Quelque chose en elle ne cessait de me pousser à me rapprocher d’elle. Elle avait un pouvoir insoupçonné sur moi, elle n’en avait pas conscience évidemment. C’était incontrôlable et incompréhensible. Je ne saisissais pas ce qu’il m’arrivait depuis quelques mois. Quelque chose en moi, un jour, avait changé lorsque j’avais posé mes yeux sur elle. Pourtant, ce n’était pas la première fois, mais malgré tout quelque chose en moi s’éveilla. Je la regardais avec des yeux nouveaux. Et, au prix de réflexions poussées sur la question, j’avais finalement compris…

J’étais tombé amoureux.

Oui, amoureux de cette femme.

Nous nous connaissions depuis notre plus tendre enfance, quoiqu’au début nous n’étions pas vraiment amis. Mais tout cela avait finalement changé lorsque nous étions tous deux devenus véritablement des ninjas, à douze ans. Malgré que nous ne nous connaissions pas vraiment, le groupe des douze anciens genins du village avait lié un lien indéfectible. Je crois d’ailleurs que cela a un rapport avec ce dont nous parlait le vieux Sarutobi : la volonté du feu. Oui, voilà. Cette volonté qui lie chaque ninja de Konoha, avec l’ardeur de protéger le village quoiqu’il puisse arriver. Nous étions donc tous les douze devenus proches : Neji, Shikamaru, Sakura, Chôji, Tenten, Lee, Shino, Kiba, Sasuke, Ino, moi-même… Et toi, bien entendu.

Les années de bonheur et d’insouciance remontent à quelques temps désormais. Aujourd’hui nous avons tous dépassés la vingtaine, et je n’ai pu ramener Sasuke auprès de Sakura, malgré mes efforts…

D’ordinaire lorsque je songe à mon « frère », la tristesse et la frustration envahissent mon âme. Mais, heureusement, lorsque tu es près de moi, comme ce soir, rien ne peut m’atteindre. Je me sens en paix avec moi-même, rien ne peut ni me blesser ni me démoraliser. Tu es la lueur qui m’empêche de sombrer. Celle qui me pousse toujours à rester positif et à continuer à me battre. Tu es celle qui fait battre mon cœur plus vite, qui me trouble sans le chercher, et celle que je protégerai plus que tout. Tu es devenue la chose la plus importante à mes yeux, même si tu ne le sais pas…

Je n’ai jamais osé te parler de ce que je ressentais, j’ai préféré sauvegarder notre amitié jusqu’à présent. Mais cela devient de plus en plus dur pour moi de te regarder de loin sans pouvoir te serrer tout contre moi… Je sais qu’un jour prochain, je ne me contrôlerai plus et que je finirai par tout t’avouer. Mais j’espère arriver à sauvegarder ce lien amical si particulier que l’on partage toi et moi. Il est si unique que je ne le comprends pas parfois.

Tu arrives à savoir à quoi je pense sans avoir à me le demander. Tu peux, rien qu’en me regardant, savoir si je vais bien ou non. Tu peux également déceler chaque mensonge que je peux dire. Cela n’est pas très agréable parfois, d’ailleurs…

Je soupire et attise le feu à l’aide d’une buche.

Je baisse les yeux et fixe les flammes dansantes devant mes yeux fascinés. Je ne sais pas ce qui me fascine tellement, mais je me perds rapidement dans mes pensées.

Je songe à la raison qui fait que nous soyons tous les deux dans cette forêt, en pleine nuit. Nous avons été chargés d’une mission de rang B par Mamie Tsunade. L’objectif est de protéger un noble du pays qui a reçu des menaces de mort. Nous les prenons très aux sérieux, ce noble est parait-il assez dérangeant pour certaines personnes et ils se sont mis dans l’idée de le supprimer. Nous sommes donc dans la forêt, à quelques kilomètres de Konoha, et nous cherchons à rejoindre la demeure du seigneur. Il habite à l’écart du village, pour raison de sécurité. Il est réputé pour être quelque peu obsédé par sa sécurité et celle de sa famille, alors cela ne m’étonne guère. Je me demande seulement si cette mission va durer longtemps… Mamie Tsunade nous a signalé qu’elle ne serait terminée qu’au moment où les forces spéciales du village mettraient la main sur les auteurs de ses menaces. J’espère que cela ne va pas prendre des semaines… Quoique, rester des semaines avec toi, cela n’est pas une idée si dérangeante finalement.

Et puis, tes capacités de détection nous serons sûrement très avantageuses.

Toi, l’héritière du plus prestigieux clan de Konoha.


***


Le matin, très tôt, nous reprîmes rapidement notre route, nous dépêchant d’arriver le plus vite possible à la résidence de ce seigneur. S’il lui arrivait malheur avant notre arrivée, je ne donnais pas cher de notre peau face à Mamie Tsunade… Valait mieux presser le pas.

Nous nous déplacions donc, toi en tête, surveillant nos avants. Je préférais avoir un œil sur toi, pour ta sécurité. Je n’aimais pas te savoir seule derrière moi, là où je ne pouvais veiller sur toi. J’avais aussi tout le loisir de t’admirer sans que tu ne t’en aperçoives. Après tout, je regardais devant moi, non ?
Tu étais tellement concentrée sur la mission que cela m’impressionnait. Tu étais devenue une kunoichi vraiment très puissante et respectée au village… J’étais vraiment fier de toi, tu en avais fait des progrès… Je me souvins alors d’un événement : l’attaque de Pain sur le village, il y avait de cela six ans. J’avais été en difficulté et tu m’avais courageusement sauvé. Sauvé par ton apparition inattendue, ce sourire confiant que je voyais pour la première fois sur ton visage, et cette détermination… J’avais vraiment été bouleversé et effrayé. J’avais eu tellement peur pour toi… Tu avais vraiment agi impulsivement, et si je ne m’étais pas servi de la puissance maléfique de Kyûbi, qui sait où nous serions…

Je me souvenais parfaitement de tous les mots que tu avais prononcés ce jour là. Oui, de tous… Tout le monde pensait que ce moment s’était effacé de ma mémoire dû à l’intervention du démon, mais non. Je me souvenais. La mémoire m’était revenue quelques jours après. Mais à l’époque, j’étais trop occupé à pourchasser Sasuke que je n’ai rien fait, rien dit. Je m’en mordais les doigts désormais… Comment t’avouer que je t’aimais ? J’avais peur que notre amitié ne disparaisse, surtout si tout ne se passait pas comme prévu…

Je privilégiais notre amitié exceptionnelle à mes sentiments. C’était stupide peut-être, mais j’attendais le moment propice pour te faire une déclaration dans les règles de l’art. Elle n’était pas à bâcler, il fallait qu’elle soit la plus belle, parfaite. Car tu la méritais plus que quiconque. Tu es si douce, si gracieuse, si merveilleuse. Tu mérites ce qu’il y a de mieux, et je ne suis pas convaincu que je sois le mieux placé pour te l’offrir. Que ferais-tu avec le réceptacle du démon le plus malfaisant ? Tu mérites tout ce qu’il y a de mieux, et si pour te l’offrir je dois laisser ma place à un autre, alors je le ferais…


Parce que tu es tout pour moi, et plus encore…


***


Dans la soirée, nous arrivâmes finalement devant la demeure du riche seigneur. Elle se trouvait en fait dans une zone dépourvue de toute végétation. Rien à l’horizon. Très pratique pour voir arriver les potentielles menaces. Elle se situait dans un coin un peu reculé de la forêt.

Sa demeure n’était pas vraiment imposante, gigantesque. Elle était dans un pur style japonais, mais ne montrait en rien l’étendue de la richesse de son propriétaire. Elle était assez simple, pas fastueuse du tout.

La maison était encerclée par un petit mur d’enceinte. Nous décidâmes de passer le portail et marchâmes le long de l’allée faite de pierres. Presque aussitôt, deux gardes nous arrêtèrent. Nous leur avons signalés la raison de notre visite, et ils nous ont dit qu’ils nous attendaient justement. Ils nous conduisirent aussitôt auprès de leur maitre, dans une pièce de la maison qui semblait être son bureau. Je ne perdis pas de temps et frappa à la porte. On me signala d’entrer, ce que je fis, suivi de ma coéquipière.

Il vint rapidement vers nous, remarquant nos bandeaux frontaux. Il sembla satisfait de nous voir.
Il devait probablement avoir dans la cinquantaine, les cheveux grisonnants, assez relâché question ligne. Il portait un kimono traditionnel des seigneurs du pays du feu, et avait de petits yeux noirs. Il me sembla assez sympathique et souriant à première vue.


-« Je suis si soulagé de savoir que vous êtes arrivés ! Vous avez fait vite, tout de même. Je reconnais bien là l’énergie de la jeunesse ! »


Cette remarque me fit sourire, me demandant si ce seigneur n’avait pas déjà rencontré Gai sensei… La jeune ninja sourit également, je songeais qu’elle avait dû penser à la même chose.


-« Ah, mais je manque à tous mes devoirs. Je me présente : je me nomme Ryûma Akizuki, Seigneur de cette région. »


Suivant notre code de politesse, nous nous inclinèrent devant lui avant de nous présenter à notre tour. Je commençai.


-« Je me nomme Naruto Uzumaki, et voici ma coéquipière, Hinata Hyûga. » Lui dis-je, en désignant ma partenaire.


Le seigneur fixa alors Hinata d’un regard que je n’aimais pas trop. Il semblait avoir une idée bien précise en tête. La façon dont il la regardait me semblait plus que louche…

Il se désintéressa de moi et s’avança vers Hinata. Il se mit face à elle, et lui saisit une main afin de la lui embrasser.


-« Puis-je me permettre de vous dire, chère demoiselle, que vous êtes d’une beauté éblouissante… »


Elle rougit un peu avant de baisser la tête, lui intimant de ne pas dire ce genre de choses. Elle était gênée, je le voyais bien. Je décidai alors de la sortir de cette situation embarrassante.


-« Pourriez-vous nous indiquer nos chambres, que nous puissions nous reposer de notre long voyage, Akizuki-sama ? »


Cette ruse fonctionna assez bien, étant donné qu’il détourna son attention de ma coéquipière pour me regarder.


-« Oui, bien-sûr. Mais s’il vous plait, appelez-moi Ryûma, je trouve cela vieux-jeu ‘Akizuki-sama’ » Me dit-il en riant.


Ce vieux bonhomme me semblait être un drôle de personnage. Et la façon qu’il avait eude fixer Hinata me mit légèrement en colère. La protéger d’un vieux pervers tel que lui n’allait pas être une tâche facile. Mais je ne le laisserais jamais déshonorer ma Hinata…

Nous le suivîmes dans un dédale de couloirs, jusqu’à ce qu’il s’arrête devant deux portes l’une en face de l’autre.


-« Bien entendu, je vous ais mis dans deux chambres séparées. Installer deux jeunes de votre âge dans une chambre commune, cela aurait été du suicide ! » Rit-il allégrement avant de s’éloigner.


Nos teins se colorèrent de rouges avant que je ne bafouille quelques mots, et que je n’entre dans une des deux chambres. Il était quand même bien indiscret ce seigneur !

Je soupirai.

Malgré tout, je le trouvais assez amusant. Il me rappelait un peu l’ermite pas net… Mon visage se voila de tristesse alors que je repensais à mon ancien maitre. Cela faisait maintenant plus de six ans qu’il n’était plus de ce monde, et il me manquait énormément… Il avait été comme un père pour moi, et le perdre aussi rapidement m’avait anéanti…

Je décidai de me secouer et d’aller prendre une douche. Cela me remonterait assurément le moral.


Quelques heures plus tard, à l’heure du diner, nous fûmes conduits par notre hôte jusqu’à la salle à manger. Une table bien garnie y était installée, et un jeune homme brun patientait devant l’âtre d’une grande cheminée.


-« Ah, laissez-moi vous présenter mon fils unique : Taisuke ». Nous dit-il en désignant le brun.


Celui-ci nous dévisagea, et plus particulièrement Hinata. Ils étaient tous vicieux dans cette maison, ou c’était une blague ?!

Le fils était aussi brun que son père mais avait, contrairement à lui, de magnifiques yeux verts. Sa carrure était très appréciable pour la gente féminine et il avait l’air d’avoir une certaine assurance. Il était très séduisant, c’est cela qui me fit le plus peur.

Il s’avança, me salua brièvement puis s’approcha d’elle. Il fit le même manège que son père un peu plus tôt, mais cette fois-ci avec une voix charmeuse et une étincelle dans le regard. Il s’attarda un peu dans le baiser déposé sur sa main. Cela me fit enrager d’assister à ce genre de scènes.


-« Mon père ne m’avait pas menti, vous êtes vraiment magnifique Mlle Hinata… »


Elle murmura un léger ‘Merci’ incertain, et s’extirpa habilement de l’emprise du jeune homme sur sa main. Je ris intérieurement, elle n’était pas si soumise quand on la connaissait. Elle n’en avait peut-être pas l’air, mais elle avait un sacré caractère !

Nous mangeâmes ensuite. Je dus supporter les innombrables questions que posaient les deux hommes à ma coéquipière. Ils semblaient s’intéresser de très près à sa vie. Je n’aimais vraiment pas ça, ils se croyaient tout permis…

Je voulus plus d’une fois intervenir, mais je n’en fis rien. Il était haut-placé dans la hiérarchie du pays, mon rang m’interdisait de lui dire des paroles déplaisantes. Je dus donc les surveiller discrètement, vérifiant qu’ils ne tentaient rien de louche envers elle. Elle n’avait d’ailleurs pas l’air de saisir les véritables intentions des deux hommes, mais moi je les voyais parfaitement bien. Après tout, j’étais un homme moi aussi. Je savais parfaitement quelles pensées ils devaient avoir envers mon amie… Et je n’aimais pas ça. Une question en particulier retint mon attention.


-« Et si je puis me permettre de vous demander cela… êtes-vous engagée avec quelqu’un ? »


Je voulus répondre à la question du vieil homme : Oui, avec moi ! Mais je n’en fis rien, cela aurait vraiment été ridicule, vu que nous n’étions même pas ensemble elle et moi. Je voulus ensuite lui faire remarquer que cela ne le regardait aucunement, mais la réponse d’Hinata me coupa dans ma démarche.


-« Et bien… Non, je ne suis avec personne… »


Elle baissa les yeux suite à sa réponse. Elle paraissait triste et déçue, ce que tout le monde remarqua. Je ne comprenais pas pourquoi. Peut-être aimait-elle déjà quelqu’un ? Sa réaction fut comme un poignard en plein cœur, mais je ne montrais rien de mes émotions, j’avais appris cela avec Gaara.

La fin du repas arriva rapidement, et Taisuke et moi nous préparions déjà à aller nous coucher. Je tournais la tête vers Hinata, attendant qu’elle me rejoigne, mais Ryûma me fit comprendre qu’il souhaitait parler seul à seule avec elle. Je ne contestais pas la demande du seigneur et sortis de la salle à manger, ayant un dernier regard pour la femme que j’aimais.

Que pouvait-il bien lui vouloir ? Cette question me torturait l’esprit sans que je ne puisse me calmer trente secondes. J’eus peur qu’il ne tente quelque chose de déplacé envers elle… Mais je me dis qu’il n’était pas rustre au point de lui faire du mal, si ? Il n’avait pas l’air d’être ce genre d’hommes… Enfin, je l’espérais. Elle était bien capable de se défendre, mais on ne pouvait jamais vraiment savoir…

Quelques dizaines de minutes plus tard, j’entendis le bruit de la porte coulissante de sa chambre. J’attendis quelques secondes avant de passer la tête par l’entrebâillement de ma porte, hésitant quant à la marche à suivre.

Devais-je aller la voir ?

Et puis finalement, je me décidais à ne rien faire. Après tout, elle m’avait l’air d’aller bien… C’est tout ce qui m’importait pour l’instant. Après un soupir de frustration, je partis me coucher. Je me demandais tout de même ce qu’il lui voulait…


***


Le lendemain matin, le petit-déjeuner me sembla bien moins agréable que le souper de la veille. En effet, aucun de nous quatre ne parlait, et l’atmosphère me semblait un peu pesante. Hinata baissait la tête vers son repas et avait l’air mal à l’aise. Les deux hommes, quant à eux, faisaient comme si de rien n’était.

Je fixai Ryûma et Taisuke tour à tour, cherchant à savoir lequel avait bien pu la mettre dans cet état. Je me dis alors que ce devrait être Ryûma au vu de la conversation qu’il avait eu en privé avec elle hier soir. Je me décidai à me renseigner le plus tôt possible auprès d’Hinata. Je savais que si je lui demandais, elle m’en parlerait.


Je sortais de ma chambre, cherchant à rejoindre le bureau du seigneur Ryûma. Je devais lui parler de certaines questions concernant sa sécurité. Alors que je passais dans un couloir, j’entendis la voix de Taisuke. Il parlait à voix basse. Sentant mon instinct se manifester, je me décidais à m’approcher discrètement de la pièce d’où sa voix provenait. J’entendis alors une voix plus aigue lui répondre timidement. Je me raidis, reconnaissant la voix de mon aimée. Je m’approchai alors plus rapidement.

Je m’adossai au mur et tendis l’oreille. Ce n’était pas très poli et courtois, mais tant pis.


-« S’il vous plait, réfléchissez-y… »


Le silence lui répondit. Je soupçonnais qu’Hinata devait être trop gênée pour lui dire quoi que ce soit. Mais au fait, qu’est-ce qu’il essayait de faire ? Pourquoi lui parlait-il sur un ton aguicheur ?! Et pourquoi ne disait-elle rien ?!

Sentant la colère monter, je préférais m’éloigner et rejoindre ma chambre. Le seigneur ne devait surtout pas me voir dans cet état. Je tournais comme un lion en cage, ne m’apaisant pas de cette sourde colère qui m’envahissait. Qu’espérait-il obtenir d’elle ? Pourquoi ne le repoussait-elle pas ?

Je rageais, et m’écroula sur mon lit dans un bruit sourd.

Une tête apparut alors timidement dans l’entrebâillement de la porte.


-« Tout va bien, Naruto-kun ? »


C’était elle.

Mais je ne me sentais pas le courage de faire comme si j’allais bien. Alors je me tournais dos à elle, et lui répondis d’une voix froide.


-« je vais bien, ne t’en fais pas… »


Le silence s’installa quelques secondes. Elle ne devait pas comprendre pourquoi j’agissais ainsi. Et même moi j’avais du mal à comprendre…


-« D’accord… »


Et sur ses mots, la porte se referma doucement. Une fois que j’entendis sa propre porte coulisser, je me tournais vers le seuil qu’elle venait de quitter. Je m’en voulais. Je lui avais parlé avec tant de rancœur que je devais l’avoir blessée. Mais moi aussi je me sentais mal. Elle avait l’air si soumise au jeune fils du seigneur…

Cela me déconcertait. Pourquoi ? Pourquoi faisait-elle cela ?

C’est vrai qu’il était plutôt séduisant Taisuke, mais cela ne voulait rien dire. Elle n’était pas comme toutes ces femmes qui cèdent au premier apollon venu ! Alors pourquoi se laissait-elle ainsi faire face au brun ?

Je ne comprenais pas, et cela m’irritais au plus haut point. J’étais décidé à surveiller Taisuke.


Dieu seul savait ce qu’il y avait entre lui et la belle jeune femme…




Seconde partie très prochainement sur vos écrans ;)



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