Fiction: Tayuya et Kimimaro (terminée)

Petit résumé: A l'âge de sept ans, une jeune fille au nom de Tayuya se fait recruter par un certain Orochimaru. Et c'est en le suivant qu'elle rencontrera Jirobo, Kidoumaru et Sakon qui voue une certaine affection à l'égard de celle ci qui évoluera avec le temps. Mais c'est sans compter la présence d'un certain Kimimaro que Tayuya va avec les années apprendre à connaître mais surtout à aimer... Voila, fic que je poste ici, je l'avais mise ailleurs mais je vais la faire partagé ici. Bonne lecture
Classé: -16D | Action/Aventure / Romance | Mots: 44239 | Comments: 25 | Favs: 9
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ministribulle (Féminin), le 25/09/2011
Huitième chapitre. J'ai rien modifié en fait, j'imaginais ça un peu plus hot. Mais entre nos souvenirs et la réalité, ya pas mal de différences. Un peu comme ces lieux qu'on trouvait gigantesque étant petit et qui en fait ne le sont pas ou ces séries qu'on trouvait marrantes lorsqu'on était de jeunes enfants et qui sont vraiment nulles quand on les visionne à nos âges (enfin là, je m'égare -__-)
Bonne lecture chers gens.




Chapitre 9: Kimimaro...



-Tayuya...
Kimimaro m'embrassa encore me faisant manquer d'air. Quant à moi, je m'agrippai à lui.
-Qu'est-ce que ça va donner? Se demanda t-il. Mais j'y pense, est-ce bien raisonnable de faire ce genre de chose alors que tu viens à peine de te remettre de ta maladie?
-Il n y a absolument aucun problème. Je suis tout à fait apte pour le faire...
-Bon...
Il fit glisser mon dessous le long de mes cuisses..
-« Je vais mourir de honte »
-Je vois, murmura t-il. Comme c'est attrayant.
« Attrayant? »
-Bon, je vais m'occuper de toi, m'annonça t-il.
Il posa sa main droite à l'endroit qu'il venait de découvrir. J'étouffai un cri de surprise.
-Kimimaro, qu'est-ce que vous faîtes?
-Bah quoi? Je suis persuadé que c'est comme ça qu'il faut faire.
-Normalement, vous devriez...
-Tayuya, me coupa t-il, j'ai touché presque toutes les parties de ton corps. Alors, pourquoi ne devrais-je pas toucher celle-ci? Et puis, je pense que ce serait mieux pour toi si je commençais avec la main.
Il n'avait peut-être pas tord, après tout...
-D'accord, je vous laisse faire dans ce cas.
-Bien....
Il plongea sa main là où Sakon m'avait sollicité la veille. Je cessais de respirer, essayant de donner un nom à la sensation qui s'accaparait de moi. Je finis par pousser un profond soupir. Aucune souffrance ne me tortura. Je sentis ses doigts me caresser. Il finit par toucher un endroit qui me fit pousser un soupir qui ressemblait plus à un gémissement.
-J'ai trouvé, lança-t-il en me souriant. Décidément, j'ai un don.
Il me fit rire.
-Tu as d'autres choses à faire que rire, Tayuya.
Un second gémissement.
«Qu'est-ce que c'est que ça? »
-Ça me fais du bien, murmurai-je.
Mes bras libérèrent peu à peu la nuque de Kimimaro et tombèrent lourdement sur le lit. Il continua ce qu'il avait commencé. Je ne comptais plus le nombre de soupirs qu'il m'avait fait pousser. Ils se faisaient de plus en plus audibles même si j'essayais de ne pas trop me faire entendre.
-Arrêtons ceci, déclara t-il. En l'espace de quelques minutes, j'ai atteint l'objectif où Sakon s'est magnifiquement planté. Non, mais qu'est-ce qu'il est nul! Je n'y connaissais rien et c'est moi qui t'ai fait gémir.
-Ce n'est pas que Sakon soit nul, lui dis-je en reprenant mon souffle. C'est juste vous qui vous êtes bien débrouillé.
-Laisse-moi le rabaisser, ça me fais plaisir, s'esclaffa t-il.
« Pauvre Sakon.. »
-Dîtes de lui ce que vous voulez.
-C'est gentil, merci... Bon, que vais-je te faire à présent?
Il ramena son visage vers le mien et m'embrassa encore une fois. Chacun de ses baisers m'embrasaient sans que je n'y puisse m'y habituer. Sa langue enlaçait la mienne pendant que Kimimaro commençait à rentrer en moi. Mes yeux s'ouvrirent.
-Kimimaro, je vous en prie, faîtes ça en douceur, lui demandai-je.
-Ne te fais pas de soucis. Tout ira bien.
-J'ai eu mal la première fois, lui avouai-je. Je m'inquiète à cause de ça.
Il souffla du nez.
-Mal... Sakon n'a donc aucun talent. J'aurais presque envie de lui balancer ses incompétences dans la tronche. Comment a-t-il pu te faire mal?
-Une histoire de sexualité féminine. Tout n'est pas de sa faute.
-Il faudra que tu m'en parles. Bon, j'y vais, Tayuya.
J'acquiesçai. Il me sourit et me murmura que tout allait bien se passer. Je comptais sur ses paroles pour ne pas angoisser. Je fermai les yeux en attendant de sentir ce qui allait m'arriver. Il se remit en mouvement. Je me mordis les lèvres pour me retenir de gémir. Je ne m'étais pas encore habituée à cette sensation. Cependant, ce sentiment de me faire poignarder à chaque coup de bassin s'en était définitivement allé. Et je pus rouvrir les yeux sans craindre une quelconque souffrance. Je rencontrai le regard de Kimimaro. Sa bouche s'était entrouverte et ses paupières s'étaient à moitié closes.
-C'est très bon, me dit-il d'une voix fébrile. Ça commence à me faire vraiment du bien.
-Ouais, dis-je en soupirant, moi aussi.
Nous continuâmes ainsi durant quelques minutes. Et au fil du temps, Kimimaro accélérait la cadence et lui et moi soupirâmes dans le cou de l'autre.
« Je me sens si bien. Et cette sensation, c'est juste trop bon. »
Mon bonheur fut interrompu lorsque j'entendis frapper à la porte.
« Merde, c'est qui ??! »
Kimimaro soupira.
-C'est qui? Demanda t-il.
-C'est Kabuto. Tu peux ouvrir?
Je fis signe à Kimimaro de refuser. Il me sourit avant de m'embrasser.
« Mais qu'est-ce qu'il fait? Y'a Kabuto à la porte »
-Qu'est-ce qu'il y a? Lui demanda t-il.
-Tayuya n'est pas dans sa chambre,déclara Kabuto. Il se pourrait qu'elle se soit enfuie.
J'écarquillai les yeux.
-Tss... qu'est-ce que c'est que ces conneries? Elle est avec moi.
-....Dans ta chambre?
-Oui.
-Mais qu'est-ce que vous faîtes?
Kimimaro esquissa un sourire. Sans prévenir, il se remit en mouvement en expirant un soupir. Il lui dit ensuite:
-Je lui parle. Et puis, ça ne te regarde vraiment pas. C'est entre elle et moi. Héhé...
Il ne répondit pas instantanément. Et je ne pus éviter une soudaine panique. Les propos qu'avaient tenu Kimimaro faisaient référence à de telles allusions qu'il m'était certain que Kabuto allait se douter de ce que nous faisions.
-Hem... Ne me dis pas que... balbutia t-il.
« Ça y est, il est en train de le deviner. Je déclarai dans un murmure à Kimimaro :
-Kimimaro, lui murmurai-je, il va comprendre ce qu'on fait...
-Ça n'a aucune importance, M'assura t-il. Bon s'exclama t-il à l'attention de Kabuto, c'est tout ce que tu voulais savoir? J'ai à faire, tu comprends?
-Euh.. oui, oui... Je vous laisse.
Mais pour moi, ça en avait... de l'importance. Il allait raconter ça à tout le monde.
« Et puis Sakon? Réalisai-je. Je suis en train de le tromper. »
En même temps, il se doutait bien qu'il suffisait que Kimimaro accepte ma compagnie pour que je le quitte. C'était un risque de sortir avec moi dans ces conditions.
-Tayuya, t'es avec moi ou pas?
Il me « réveilla » en me donnant un bon coup de bassin.
-Kimimaro...
-Tu fais la gueule on dirait?
-Non, pas du tout. Pourquoi? dis-je en reprenant mon souffle.
Il fronça les sourcils.
-On s'en fiche de Kabuto si c'est ce qui t'inquiète. Du moment qu'on fait ce qu'on nous demande, on peut faire ce que l'on veut et on ne nous dira rien
-Je ne veux pas qu'il le dise à tout le monde pour ça. Je ne veux pas qu'il le dise à....
« Sakon... »
-Il le saura bien un jour, répliqua-t-il en devinant mes pensées. Tu n'aurais jamais du faire quoi que ce soit avec celui-là. Cela ne t'aurai pas assailli. Et puis, tu aurais pu éviter ton expérience avec lui et passer à ce qui a de mieux avec moi.
Kimimaro était quelque peu confiant avec lui-même. Il ne doutait jamais de lui.
« Sakon, pardonne-moi... »
-Kff, oublie-le.
-L'oublier?
-Oui, acquiesça t-il. Ne te ronge pas l'esprit.
-C'est impossible et vous le savez....
-C'est un conseil, Tayuya. En tout cas, ne fais pas la connerie de rester avec lui par pitié. Parce que je vais te dire une chose.
Il empoigna une bonne partie de mes cheveux dans sa main droite et me glissa à l'oreille d'un voix qui me fit tressaillir:
-Tu as voulu de moi. C'est chose faite. Mais sache que cela à un prix. Je te considère à moi tout entière, à présent. Je n'accepterai pas que je ne sais qui et encore moins Sakon ne te touche. Tu comprends ce que je veux dire?
Ça avait été rapide. Il s'était déjà fait à l'idée que je lui appartienne. Notre relation s'annonçait étrange. Il allait sans doute me mener. Mais tout cela me convenait. Je ne crachais sur aucun genre de liaison avec lui.
-Alors, Tayuya. Qu'en dis-tu? Tu vois le tableau? Il est hors de question que quelqu'un d'autre que moi ne profite de ton corps. Absolument personne.
Ses yeux me regardèrent avec une intensité qui me fit presque peur.
-Oui, il n y a pas de problème, déclarai-je.
Ses traits s'illuminèrent grâce à son faible sourire.
-Parfait. Donc, ne traîne pas pour remballer Sakon. Je m'en occuperai sinon.
-Ce sera à moi de lui dire. Je m'en charge.
-Délai de deux jours. Si il continue à te coller, je n'hésiterai pas à l'embrocher avec mon fémur.
-Quoi?!!! m'affolai-je.
-Alors, ne tarde pas.
-Mais vous plaisantiez, n'est-ce pas?
Il s'esclaffa avant de s'accaparer une énième fois de mes lèvres. J'en oubliais mes angoisses précédentes et me vouais entièrement à son baiser.
Notre échange terminé, il me lança :
-Est-ce que j'ai vraiment une tête à vouloir plaisanter? Je ne vais pas le tuer non plus. Juste l'embrocher, rien de plus. Je veillerai à ne pas toucher un de ses points vitaux, si ça peut te rassurer.
Bien sûr qu'il n'avait pas une tête à plaisanter. Je vais donc préserver Sakon et tout lui dire demain.
-Sakon... dire qu'il t'a touché. Je ne préfère pas y penser...
Lui et Sakon ne s'entendront jamais.
-Bon fini de discuter, je n'aime pas ça. Laisse-moi te finir, veux-tu?
-Je ne veux que ça...
-Tayuya...
Il enfouit davantage ses doigts dans ma chevelure et embrassait avec fougue mon cou brûlant. Mes lèvres s'entrouvrirent pour faire passer l'air mais Kimimaro coupa mon oxygène en s'accaparant d'elles à nouveau tandis qu'il reprit ce que nous avions entrepris.
-Ouvre la bouche, m'ordonna t-il. Tu la laisse trop fermée là.
J'acquiesçai et exécutai ce qu'il m'avait dit. Je pus regoûter une fois encore à sa langue qui me procurait tant de frissons. Je reculai ma tête afin qu'il arrête de temps en temps pour que je puisse respirer et exprimer mon plaisir et il reprenait quelques secondes après, m'étouffant de désir.
Je ne saurais comment décrire ce que j'avais pu ressentir exactement. Cette sensation de ne plus être vraiment sur terre, ce sourire béat que l'on affiche pour exprimer notre joie, ces paupières que l'on ferme, ses mains que l'on ne contrôle plus, cette chaleur qui nous brûle le corps, notre visage qui se déforme par le plaisir, ces soupirs qui nous épuisent... quel mot pourrait définir tout ça?
Mes yeux s'écarquillèrent. Une nouvelle sensation s'éprit de moi. Je me surpris à murmurer le nom de mon partenaire. Je lui dis même:
-Continuez, je vous en prie.
Un long gémissement s'échappa de mes lèvres. Kimimaro m'emmenait au septième ciel. Il accentua mon plaisir en augmentant sa vitesse.
-Je savais que je réussirai, me murmura t-il avant de soupirer à son tour.
Je faisais tout mon possible pour me contrôler, mais le plaisir avait eu raison de moi.
-Kimimaro, je....
Encore entrecoupée par cette sensation que je ne pouvais maîtriser.
-Je t'aime, murmurai je.
Il ne répondit rien, se contentant de sourire. Il me dit ensuite:
-Quelque chose m'indique que cela va bientôt se terminer.
« Déjà. »
Mes paupières se fermèrent et notre histoire se termina quelques temps plus tard, s'ensuivant ensuite d'un silence dérangé par nos respirations. Kimimaro avait niché sa tête dans mon cou et je me contentai de regarder le plafond en tentant de régulariser mon souffle.
Mes membres semblaient comme paralysés mais je réussis à lever mes bras pour pouvoir caresser ses cheveux. Je les effleurais de mes doigts.
« Ils sont si doux, songeai-je. »
Un sourire de satisfaction fendit mon visage; comme j'étais heureuse de ce qu'il m'arrivait.
Je mis un certain temps avant de reprendre une respiration normale.
Enfin, Kimimaro releva la tête et me fit face. Il me regardait d'un air que je ne compris pas.
-Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandai-je
-...
Il baissa les yeux.
-Excuse-moi Tayuya. Je... j'ai... Enfin, tu vois, se reprit-il, il s'est passé quelque chose de bizarre quand je me suis arrêté de te faire tout ça là. Je savais pas qu'il y aurait un truc qui sortirait... ça me gêne un peu, en fait.
-Mais ce n'est rien, lui assurai-je. C'est un orgasme, c'est tout.
-Je vois. Tu me permets de me retirer de toi.
J'acquiesçai et comme il me l'avait annoncé, il s'en alla et se mit à mes cotés.
-Bon, murmura t-il. Qu'est-ce que que ça t'inspire tout ça?
-C'était génial, répondis-je.
Il s'esclaffa et il traficota quelque chose sur sa table de chevet pour sortir son tabac, ses papiers et ses filtres.
-Comme tu dis. Ce sera quelque chose à refaire, sans hésitation. Tiens-moi ça, tu veux bien?
Il me tendit son sachet de tabac et je lui pris des mains.
-Philippe Moris, remarquai-je.
-Oui, ce sont les premières que j'ai fumé. Fais-toi en une.
Il passa sa langue sur le papier en souriant. Il devait sans doute se rappeler de mon expérience de la veille.
-Je ne veux pas m'étouffer une fois encore.
-Ça devrait aller cette fois, m'assura-t-il en contemplant sa roulée. Hmm plutôt bien gérée, cette cigarette...
Il sortit de son tiroir son briquet et se l'alluma.
-Tellement bon, jubila-t-il en expirant sa fumée. Mais ce que tu m'as fait découvrir Tayuya, vaut toutes les cigarettes de mon sachet.
« Quelle déclaration... »
Mais c'était mignon quand même. Je lui souris.
-Je ne sais pas rouler de cigarette, lui dis-je.
-Je vais te la faire. Prends la mienne en attendant.
Il se reprit une dernière latte avant de me confier sa roulée. Il me reprit son sachet et commença sa fabrication.
Je me risquai à inspirer la fumée par le filtre comme j'avais pu le faire, redoutant le moment où je la sentirai s'incruster dans mes poumons. Mais cette étape passée, rien ne se produisit et c'est tranquillement que j'expirai le tout. Je fis part de mon étonnement à Kimimaro qui en était à allumer ma cigarette.
-C'est normal, la première fois, ça fait plus ou moins tousser selon la personne. Ensuite, on ne sent plus rien et on se demande toujours pourquoi on fume, On se dit aussi que l'on pourrait arrêter à n'importe quel moment sauf qu'on ne le fait pas. Et enfin, on ne peut plus s'en passer car on a besoin de cette douce sensation que provoque la fumée dans tes poumons, ce sentiment de bien-être qui te détends. Et voilà comment tu deviens dépendant.
-Ça ne donne pas envie, déclarai-je.
-Tiens prends ça, lança t-il en me tendant ma cigarette.
-Merci, Kimimaro.
Je lui rendis la sienne.
-Le tabac ne pourrait pas nous tuer, déclara t-il. Kabuto est là. Il a sans doute un remède pour ce genre de cancer.
-Mais peut-être qu'il en a pas et que votre vie serait mise en danger.
-Oui, peut-être, dit-il avant d'aspirer la fumée. Peut-être.
-Il faut que vous arrêtiez, m'exclamai-je.
Il souffla vers le plafond et me dit ensuite:
-Je n'ai aucune envie d'arrêter. Tu ne peux pas encore savoir comme ça me rend bien ces conneries-là. C'est l'un de mes rares plaisirs dans la vie alors je ne m'en priverai pas. Jamais.
Je fumai à mon tour. C'est clair qu'à ce moment-là, je ne comprenais pas pourquoi il en raffolait.
-Et au bien même, je décèderais, qu'est-ce que cela ferait?
-Mais ce serait affreux! M'écriai-je.
Il tapota sa cigarette pour faire tomber la cendre.
-Qu'est-ce que ma mort provoquerait chez toi?
-Quelle question, je n'y ai jamais songé. Je ne pourrais pas l'envisager.
Il se prit une longue latte avant de me dire:
-Tu serais du genre à pleurer la mort de quelqu'un, n'est-ce pas?
-Bien sûr, je ne supporterai pas ce genre d'épreuve.
-On supporte, ne t'inquiète pas.
-...
-Après tout, j' y ai bien survécu. Ça fait mal mais on y fait face. Et puis, au bout d'un moment, la douleur est moins atroce et s'efface tout en étant encore ancrée en nous. C'est la vie après tout.
-Vous ne vous êtes pas remis de la mort de votre mère?
Il rit à mon grand étonnement.
-Je m'en suis remis, me répondit-il. Beaucoup trop bien, d'ailleurs. Je pense de moins en moins en elle, à son assassin, au passé même si cela me revient en tête et me fais souffrir par moment. Si je mourrais, ce serait pareil pour toi. Tu aurais mal mais tu finirais par oublier tout en ayant quelques pensées pour moi... Et puis, continua t-il d'un air amusé, Sakon serait là pour te réconforter, te prendre dans ses bras et puis pourquoi pas te mettre dans ce même lit quand ta peine se serait atténuée. Donc pas de soucis.
-C'est hors de question, répliquai-je.
Kimimaro rit, se tira une dernière latte avant d'écraser sa cigarette avant sa fin sur le cendrier.
-Tu as bien fait de me dire tout ça, Tayuya. Je n'aurais jamais deviné que tu m'aimais et nous n'aurions jamais pu ressentir tout ça.
Il me retira ma cigarette des doigts et la posa près de la sienne.
-Eh, mais ma cigarette!
-Tu n'es pas accro, pas encore donc tu n'en as pas besoin. Tu n'as rien à prouver en fumant.
-Mais c'est vous qui m'en avait proposé...
-Tu n'étais pas obligée d'accepter.
-Oui, vous avez raison, balbutiai-je en me frottant les yeux « putain mes mains puent la cigarette! »
-Et si on se couchait maintenant? Proposa Kimimaro.
-Oui, acquiesçai-je. Il faut que je retourne dans ma chambre pour...
-Non, tu restes là, répliqua t-il.
Je lui fis les gros yeux.
-Reste là, répéta-t-il
-Mais...
-Mais rien du tout. Autant que tu dormes avec moi maintenant au point où nous en sommes toi et moi. Sakon sera bientôt au courant et les autres, on s'en fout. Ça ne changera rien s'ils l'apprennent donc il n y a aucune raison pour que tu t'en ailles comme ça. OK?
Je hochai la tête avant de me recaler sur l'oreiller.
-Je suis crevée, balbutiai-je.
-Allez bonne nuit, Tayuya.
J'esquissai un sourire avant de lui renvoyer sa salutation. Kimimaro éteignit la bougie et nous nous retrouvâmes dans le noir. J'avais oublié de lui préciser que je dormais toujours avec la lumière de la bougie sinon j'en avais des crises d'angoisses.
-Kimimaro, l'appelai-je.
-Oui, qu'est-ce qu'il y a?
-J'ai un peu honte mais... j'ai quelques problèmes avec l'obscurité.
Je sentis mes joues s'enflammer.
-Tu as peur du noir?
-Non! Je...c'est juste que ça me met mal à l'aise et puis....
Avec la pénombre, je ne pus le voir s'approcher de mon visage. Il déposa un baiser sur mes lèves avant de me murmurer:
-On a tous nos angoisses. Alors ne sois pas gênée. Excuse-moi, j'ai vraiment la flemme de la rallumer. Ça te va si je remplace la lumière pour cette nuit?
-Oui, ce serait parfait, acquiesçai-je.
-Bien.
Ses mains s'enlacèrent aux miennes et il se lova contre mon cou, réveillant en moi de discrètes pulsions.
-À demain, le saluai-je.
-Oui, à demain. Encore bravo pour ton niveau deux.
Je m'esclaffai.
-Merci, c'est à vous que je le dois...
Il étouffa un rire et il s'endormit avant moi, je ne pouvais me lasser de sentir son odeur ce qui retarda mon sommeil. Mais qu'importe. Je me fichais de l'état dans lequel je serai le lendemain. Kimimaro était avec moi et c'est tout ce qui comptait. Sakon hanta mes pensées aussi. Je me récitais sans cesse des manières de lui dire tout ça, me répétant sans arrêt que je n'aurais jamais du faire ça avec lui. Je m'endormis sans avoir trouvé la solution, me disant que j'improviserai...



Fini pour ce chapitre. C'est mignon tout ça, non?
A la prochaine pour le neuvième chapitre :p




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