Fiction: Tayuya et Kimimaro (terminée)

Petit résumé: A l'âge de sept ans, une jeune fille au nom de Tayuya se fait recruter par un certain Orochimaru. Et c'est en le suivant qu'elle rencontrera Jirobo, Kidoumaru et Sakon qui voue une certaine affection à l'égard de celle ci qui évoluera avec le temps. Mais c'est sans compter la présence d'un certain Kimimaro que Tayuya va avec les années apprendre à connaître mais surtout à aimer... Voila, fic que je poste ici, je l'avais mise ailleurs mais je vais la faire partagé ici. Bonne lecture
Classé: -16D | Action/Aventure / Romance | Mots: 44239 | Comments: 25 | Favs: 9
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ministribulle (Féminin), le 14/08/2011
Bon la Tayu, qui c'est que tu kiffes, hein?!
Septième chapitre. J'espère que vous allez pas vous ennuyer. En le relisant, je vois qu'il y a des trucs qui collent pas des masses mais ça change pas grand chose :P
J'ai reçu quelques comms, je vous remercie d'avoir donné votre avis sur ma minable fic ^^
Bonne lecture!!! :D




Chapitre 7: Le niveau deux



Le lendemain, Kimimaro toqua à la porte comme prévu à l'aube. Et pour mon plus grand regret, j'étais complètement naze. Voir malheureusement malade. En effet, j'avais les poumons pris, les yeux engourdis et des horribles courbatures dans tous mes membres.

-Une vilaine grippe, conclut Kabuto lorsqu'il m'ausculta. Il faut te couvrir. C'est pas l'été au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.
-Oui, je sais, merci, kfff, kffff. Chuis pas bien du tout...
-Tayuya, il va falloir que tu te reposes. Je t'ai préparé une petite confection pour te remettre d'aplomb en un rien de temps. Cependant, tu devras rester allongée aujourd'hui.
-Pourtant, je t'avais dit de me revenir en forme. Grommela Kimimaro. En d'autres cas, je ne te le pardonnerai pas.
-C'est pas de ma faute, dis-je entre deux toussotements. J'ai pris froid, voilà tout.
-Nous devrons se passer de tes services aujourd'hui alors. Tant pis, tu rattraperas ton retard dans l'entraînement demain.
-Oui, demain.

Il soupira avant de quitter la pièce. Kabuto me tendit ma tisane.

-Allez bois. C'est un remède qui fait des miracles contre ces petits désagréments.

Je regardai sa tasse avec appréhension. Sa couleur n'était certainement pas attirante. Kabuto remarqua mon dégoût et me dit:

-J'ai rajouté du sucre pour mieux faire passer le goût amer. Ça devrait aller.
-« Devrait? » Perso je crois que je ne vais pas apprécier.
-Mais si, tu vas voir. Bon, il faudrait que tu la boives maintenant. Ça s'ingère chaud et cela fait un petit moment que j'ai arrêté sa cuisson.

Je hochai la tête et je posais mes lèvres sur le rebord de la tasse et bu une gorgée. Sa mixture brûla les muqueuses de ma gorge. Je me retins de ne pas tout recracher.

« Mais quel horreur! C'est encore pire que ce que j'imaginais »
Je ne pus boire qu'une gorgée au premier coup.

-Franchement, il est où ton sucre? C’est tout simplement dégueulasse ton truc! M’écriai-je
-Déjà, tu te calmes ma grande, s'énerva-t-il. Je m'embête à te préparer un remède unique et tu te plains? Je vais te donner une potion empoisonnée, tu vas tirer une autre tronche comme ça!
-Who, c'est bon détends-toi! Je vais le boire sans geindre, ton machin.
-Tu es mignonne, me dit-il en souriant.

« Ouais, c'est ça. Fais ton gentil, connard!! »

Après de longues minutes de négociation avec moi-même. J'arrivais au fond de mon verre et m'empressais de m'allonger dans mon lit.

-Bien, je vais te laisser maintenant. Tâches de reprendre des forces parce qu'à mon avis, Kimimaro n'attendra pas ton rétablissement pour te renvoyer sur le terrain.
-Oui, je sais grommelai-je.
-Allez, salut.
-Oui, salut.

Il referma la porte derrière lui, me laissant seule avec le silence comme ami. Ma tête se reposa lourdement sur l'oreiller. Et je commençai à regarder au plafond. Seule la lumière de la bougie l'éclairait mais je distinguai tout de même toutes sortes de détails tels que quelques fissures, toiles d'araignées « je t'avais bien dit qu'il y en avait dans ma chambre, Kimimaro », et quelques tâches d'humidité.

-Non mais sérieux, murmurai-je, cette chambre ressemble plus à un cachot qu'à autre chose. Ç'en est peut être un, qui sait ?

Mes paupières luttèrent pour ne pas se fermer mais la maladie ainsi que la fatigue avaient eu raison d'elles. Je m'endormis presque aussitôt.
Des bruits sourds vinrent me sortir de mon lourd sommeil. Je pivotai avec prudence ma tête vers la porte.

-Entrez, dis-je d'une voix faible.

La porte s'ouvrit. J'eus du mal à le reconnaître.

-Maître Orochimaru, murmurai-je
-Eh bien, bonjour ma petite Tayuya, me salua t-il.
-Oui, bonjour...

Il s'avança vers moi et s'installa sur la chaise qui reposait près de mon lit.

-Inutile de préciser que j'ai été fortement peiné de ne pas t'avoir vu avec les autres dehors. Kimimaro m'a dit que tu étais malade. Il ne m'a pas menti. Tu es dans un lamentable état, pauvre chérie.

Je toussotai. Ensuite, j'osai enfin le regarder dans les yeux. Les siens me fixaient avec toujours ce regard de reptile affamé.

-En parlant de lui, je trouve qu'il est de mauvaise humeur aujourd'hui, déclara-t-il. Je pense que ça ne l'amuse pas de travailler sans toi.
-Non, dis-je avec difficultés, il s'en fiche que je sois là ou non.

Orochimaru laissa échapper un ricanement. Sa main vint se poser sur mes cheveux et il se mit à les caresser.

-Qu'est-ce que tu en sais ? Déjà, c'est toujours plus délicat de travailler avec un membre en moins dans l'équipe. Et puis, il est attaché à toi. Ça se voit.

Mon cœur s'affola.

-Non, ce n'est pas possible!! Répliquai-je.
-Tayuya, réfléchis. Pourquoi te mentirai-je? Kimamaro t'a toujours préféré aux autres. Il y a de quoi en même temps.

Pourquoi me déballer tout ça? Pourquoi me mentir?

-Après, je ne dis pas qu'il ne vit que pour toi. D'ailleurs, je suis certain qu'il n'a pas vraiment pris connaissance de la notion du mot affection et encore moins celle de l'amour. Mais sans qu'il ne le sache vraiment, ce gars t'a à la bonne. Ta beauté ne doit pas être innocente dans cette histoire.

« Ma beauté, parce que je suis belle maintenant? »

-Pourquoi parler de ma beauté?

Un sourire qui me fit frémir fendit son visage blanchâtre.

-Je ne sais pas si tu as remarqué, peut-être pas tu me diras, mais les hommes sont sensibles au charme des dames, même les plus impassibles. Kimimaro ne doit pas savoir gérer son affection pour toi. C'est pour cela qu'il ne te porte aucune attention. Mais je suis persuadé qu'il t'aime.

« C'est des conneries, tout ça! »

-Cependant, il semblerait qu'il n'ait été devancé par quelqu'un d'autre. Par Sakon, n'est-ce pas ?

Ma fatigue m'empêchait de paniquer devant ses propos. Je me contentai de lui demander :

-D'où sortez-vous ces informations? Il vous en aurait parlé?
-Non rassures-toi. Ton ami n'a rien balancé. J'ai juste eu l'occasion de vous voir rentrer, main dans la main. Ça me rappelle ma jeunesse.
-Je vois...
-Tu sais quoi, Tayuya?
-....

Ses doigts gelés vinrent se poser sur mes joues. Ils les frôlèrent dans de tendres caresses.

-Le temps t'as merveilleusement embellie. Sakon doit se régaler avec toi.
-......

Ses longs cheveux tombèrent sur ma poitrine. Chacun de ses mouvements les faisaient bouger et provoquaient en moi de grands frissons.

-Je dois t'avouer que j'avais la nette attention d'attendre que tu grandisses avant que je ne m'amuse avec toi. Tu es peut être encore un peu jeune, mais ton physique te fais facilement atteindre 17 ans. Il n y a pas de problèmes alors.

« Je rêve ou bien il veut coucher avec moi ? »

-Qu'est-ce que vous voulez dire par là?
-Tayuya, tu es assez grande pour comprendre ces choses-là maintenant. Et puis, Sakon t'as déjà montré comment ça fonctionnait non ?

Il s'abaissa vers moi et déposa ses lèvres aux creux de mon cou.

-Je n'ai absolument aucune envie de faire ça maintenant, lui dis-je. Ma première expérience m'a un peu chamboulée. Je ne veux pas remettre ça tout de suite. Et Sakon est mon copain. Il n y a que lui qui puisse me faire ce genre de choses.
-Peut-être, mais ma chérie, je suis ton maître. Tu n'as rien à me redire. Laisse-toi faire et ça se passera bien pour toi.

Ses mains se posèrent sur le sceau qu'il m'avait posé autrefois. Il rit avant de me dire :

-Excuse-moi, Tayuya. Je me suis laissé aller à mes pulsions. Ce n'est pas ce que je voulais te dire à l'origine.
-Je vous pardonne, dis-je dans un murmure.
-Ta grippe te rend bizarre, je trouve. J'ai tout de même failli abuser de toi et je n'ai ressenti aucune... angoisse.
-De toute façon, cela n'aurait servi à rien. Je ne vais pas affoler mon cœur pour ça.

Il s'esclaffa :

-Tu le prends bien. Tu es mignonne. J'étais venu pour autre chose, Tayuya.
-Laquelle?

Il s'était redressé sur sa chaise mais sa main ne quitta pas mon cou.

-C'est à propos de ton sceau. Il y a ce que j'appellerai un problème.
-Oh..
-Tu ne souhaites pas en savoir davantage?
-Si, dîtes-moi ce qui ne va pas.
-Il y a, ma petite que tu n'as toujours pas atteint le niveau deux. Alors que tous tes autres camarades ont déjà franchi cette étape, voir même appris à la maîtriser. Je parle bien sûr de Kimimaro.
-Je n'en doute pas...
-Il faudrait accélérer le cursus, tu comprends. Vous grandissez, tous autant que vous êtes et vous avez acquis déjà quelques techniques. Je vous demanderai d'effectuer des missions beaucoup plus périlleuses et le niveau deux ne sera pas de refus à ce moment-là. C'est pour cela qu'il faut que tu t'y mettes.
-Je n'y suis pour rien si mon corps ne me permet pas de l'atteindre, ce niveau deux, lui dis-je.
-J'ai ma petite idée pour accélérer le processus. Je la mettrai en œuvre quand tu te sentiras mieux.
-Oui, d'accord, balbutiai-je.
-Bon, je te laisse ma petite.
-Oui, au revoir.

Il se leva et s'en alla dans un dernier sourire narquois.

« C'est pas vrai, pensai-je. Ils veulent tous s’y mettre maintenant. »

Mais je n'avais pas envie de penser à ça. De tout manière, si Orochimaru décidai de me violer, je n'y pourrai rien. Alors autant laisser tomber.
Je m'endormis une fois encore. J'avais rêvé de Kimimaro. Je ne me souviens plus de ce qu'il faisait, mais ce rêve m'apaisa.
Je me réveillai de moi-même quelques heures plus tard. Je regardai la pendule pour l'heure exacte. La soirée allait commencer.
Je me relevai un peu de mon lit et comme me l'avait annoncé Kabuto, je fus totalement guérie. Comme il était bon de se sentir à nouveau en pleine forme. Je me décidai ensuite à me lever. Je m’habillais rapidement et je quittai ma chambre en quête de rencontrer quelqu'un. Les couloirs étaient sombres ; quelques bougies s'étaient éteintes. Quelques murmures me parvinrent à l'oreille et je me dirigeai vers la pièce principale. Arrivée au bout du chemin, je jetai un bref coup d'œil aux personnes présentes. Il y avait Kabuto qui lisait, Kidoumaru qui était assis à parler avec le gros et surtout il y avait Kimimaro. Lui aussi s'était installé sur le canap et fumait tranquillement sa cigarette. L'odeur s'était déjà emparée de la pièce. Mais ce « parfum » me plaisait. Il me faisait penser à lui.
Alors, d'après Orochimaru, il m'aimerait bien. J'avais beaucoup de mal à y croire. Et puis si c'était vrai?
Je me décidai à les rejoindre. Les amis appelèrent mon nom lorsqu'ils me virent. Kimimaro se contentait de me regarder avancer en se tirant une latte au passage.
Je m'assis à ses côtés.

-Wesh, Tayuya! S'écria l'araignée, ça va mieux??

Je hochai la tête pour lui répondre que oui.

-On s'inquiétait pour toi. On voulait aussi venir te voir mais on nous a dit que tu dormais.
-En effet. Mais tout va bien à présent.
-Bon, tu pourras revenir sans soucis demain alors? déclara Kimimaro.
-Oui.

Il inspira une nouvelle bouffée de fumée.

-C'est parfait dans ce cas, dit-il d'un ton paisible.

Mes pensées s'en allèrent encore vers mon cher Kimi Kaguya. « Parfait, tu dis? Il faut que j'arrête de me faire des idées » me repris-je.
Je m'accordai de l'observer. Rien à faire, je ne pourrai jamais me débarrasser de tous ces fantasmes... Mes yeux descendirent et ce fut ses mains que je regardais. Fines et si fortes à la fois, magnifiquement dessinées. Kimimaro, tu es si parfait.
Il finit par remarquer que je le fixais et me demanda ensuite ce qu'il y avait.

-R...rien du tout.
-Oh... au fait, Tayuya. Tu es capable de bouger ce soir?
-Euh...oui, enfin il n ya pas de problème.
- Bien, suis-moi dans ce cas.

Il écrasa sa cigarette dans le cendrier et se leva. Il m'invita à venir d'un revers de tête. Inutile de dire que mon cœur s'affolait. Je finis par le rejoindre et il recommença à marcher. Il se dirigeait vers la sortie. Quelques secondes plus tard, nous croisâmes Sakon dans le couloir. Il fronça les sourcils lorsqu'il me vit avec Kimimaro.
Il s'approcha de moi et me glissa à l'oreille :

-Où tu vas comme ça?
-Je ne sais pas lui, murmurai je, il m'a demandé de le suivre. Je vais bien voir.
-Ouais, grommela-t-il. Tu vas bien sinon ?

Son visage s'apaisa. Ses mains se posèrent sur les miennes.

-Oui, je vais mieux. Le remède de Kabuto a bien fonctionné.
-Ça m'a vraiment fait chier de pas t'avoir vu ce matin se plaignit-il. Je n'ai même pas pu te rendre visite dans la journée.
-Ce n'est pas grave, lui dis-je. Tu me vois maintenant.

Son sourire illumina ses traits.

-Tu as raison.
-Bon, Tayuya, qu'est-ce que tu fous? M'interpella Kimimaro.

La mine de Sakon s'assombrit. Il osa lui dire :

-Où est-ce que vous l'emmenez comme ça?!

Kimimaro lui fit face de son éternel regard de glace avant de lui répliquer :

-Je n'ai absolument aucune raison de te le dire. C'est quelque chose qui concerne Tayuya et moi-même pour l'instant. Donc, tu n'as pas à t'en mêler.
-Tant que Tayuya est impliquée, je veux que tout me soit dit.

« Tu en fais un peu trop, je trouve... »

-Oh...eh bien, je ferai exception à la règle. Viens Tayuya, tu auras tout le temps de lui parler quand tu reviendras.
-Euh... à tout à l'heure Sakon...

Mais il ne m'écoutait plus. Il avait bien trop la rage contre Kimimaro.
Je me retournai vers lui sans que Sakon ne m'ait répondu.
Notre marche fut silencieuse, comme d'habitude. Arrivés à l'extérieur, il m'invita à m'enfoncer dans la forêt. Je le suivis encore une fois.
Nous nous arrêtâmes dans une grande plaine. Il se retourna vers moi.

-Tu es prête? Me demanda-t-il.

Je m'inquiétai.

-Prête à quoi ?

Il s'approcha de moi tandis que la peur commençait peu à peu envahir mon corps. Seulement une dizaine de centimètres séparaient nos visages respectifs. Je crus que j'allais mourir de chaud tant je bouillonnais à l'intérieur.

-À propos de ton sceau, c'est moi qui vais te permettre d'atteindre le stade deux. Il n’y aura rien de plus simple.
-Mon sceau? C'est maître Orochimaru qui vous en a parlé?

Il pivota la tête de droite à gauche.

-J’y ai pensé sans qu'il n'ait à me le dire. Il t'en a déjà fait part, j'imagine?
-Oui...Il m'a dit qu'il accélérerait le processus demain
-Je vois. Il vaut mieux que tu y arrives seule. Sa méthode ne doit pas être de la médecine douce. Je vais t'aider pour cela.
-Mais pourquoi m'aider? Lui demandai-je.

Il soupira.

-Eh bien, je n'ai pas le droit peut-être?
-Si....mais...

Soudain, il posa délicatement la paume de sa main là où était gravé mon sceau. J'en frémis de bien-être.

-Ton sceau est tout à fait dans les « normes » on va dire, Me déclara-t-il. À mon avis et c'est même certain, tu ne dois pas assez concentrer ton chakra pour activer le sceau correctement.

« Je voudrais tant qu'il m'embrasse »

Je relevai la tête pour affronter son regard.

« Donne-moi tes lèvres, je voudrais tellement les goûter. Allez prends-moi... »

-Tu devras bien m'écouter pour que tu puisses aboutir au résultat espéré.

Je humais son odeur comme quelqu'un qui serait accro à celle de la cigarette. Oui, c'est ça. Il était un peu ma nicotine. Ma drogue. Je dépendais de lui comme un drogué de sa coke.
Et j'en étais terriblement en manque. La dose n'était pas assez forte. Loin de là.
Ouais, Sakon était bien sympa mais jamais je ne pourrais l'aimer au point que j'aimais Kimimaro. Je trouvais ça si cruel de penser ça mais c’était ainsi. J'en étais follement amoureuse. Rien n'égalerais cet amour-là.
Sa main glissa pour revenir le long de son corps.

-On va commencer d'accord ? Me dit-il.

« Non, je ne veux pas de ce niveau deux à la con! La seule chose que je désire, c'est toi! Comment te le faire comprendre? »

Une question me trotta dans la tête, je me l’étais posé après les paroles que m’avaient confiées Orochimaru. Je n'ai pas réussi à me retenir de la lui poser :

-Kimimaro...

Prononcer son nom, rien que ça, c'est bon...

-Est ce que vous savez ce qu'est l'amour ?
-.....

Une expression que je n'avais jamais vu auparavant se lisait sur son visage. Une expression d'étonnement, de gêne, je ne saurais comment la définir. Elle le rendait si beau.

« Un jour, je craquerai. Un jour, je me collerai contre toi et je ne saurai plus rien contrôler. »

Mais je me retins pour que ce jour ne soit pas celui-là.
Une légère brise souffla dans ses cheveux qui finirent par virevolter. Encore plus beau.

-Que te répondre, Tayuya? Me dit-il enfin. L'amour.... je n'en ai pas vraiment de définition.

Orochimaru avait raison : Kimimaro ignorait tout dans ce domaine. Je voulais tout lui apprendre.

-Ce n'était pas l'objet de notre balade, Tayuya.

Je répliquai aussitôt :

-Je veux savoir ce que vous comprenez dans le mot amour !

Pourquoi m’emportais-je ainsi ?

-Tu m'énerves. Qu'est-ce que ça pourrait bien te faire de savoir ça ?

« Mais ça changerai tout ma vie, Kimimaro » Songeai je.

Il continua à me regarder avec un certain agacement mais ses traits se défirent au bout de quelques temps.

-Et toi, tu le sais? Me demanda-t-il plus paisiblement
.
Je canalisai ma respiration qui s'était un peu déréglée avant de lui répondre :

-Oui, j'ai ma petite idée sur la question. Même une grande.

Un sourire presque invisible fendit son visage.

-Tu en sais plus que moi, on dirait, me dit-il. Pourquoi t'être intéressée à ça ?

Ma réponse ne se fit pas attendre :

-Parce que pour moi, vivre sans aimer ou être aimé, ce n'est pas une vie...

Un sourire plus marqué illumina ses traits.

-Tu tiens des propos intéressants, Tayuya. Alors, d'après ta logique, ma vie n'en serait pas vraiment une ?

Ses paroles me fendirent le cœur. Alors, il n'aimait personne...

-Vous avez sans doute aimé quelqu'un dans votre vie, non ?

-Aimé, tu dis ? Oh....

Il baissa les yeux et s'en alla sans doute vers des songes. Il se retourna.

-J'ai peut-être aimé, qui sait ? Conclu-t-il. Enfin, je crois que c'était de l'amour.

Je voulais en savoir plus :

-Qui soupçonnez-vous d'avoir aimé ?

En quelques secondes, il s'arracha un os de son bras. Avec le temps, je m'étais habituée à le voir se désosser ainsi.
Il tendit son os dans sa main droite et le regarda fixement.

-Ça pourrait être logique. Je pense avoir aimé ma mère, sans doute.
-Votre mère? M’étonnai-je.

D'un revers de main, il effleura la lame tranchante de son arme.

-Oui, acquiesça-t-il, je me rappelle que j'étais bien avec elle. C'était un bon sentiment. Il réchauffait le cœur....

Il laissa tomber son épée squelettique au sol.

-J'ai cessé de ressentir ces sensations depuis le jour où elle a été tuée. Nous n'aurions pas fait partie de ce clan, peut-être qu'elle serait encore là. Peut-être aurai-je vécu une meilleure enfance. C'est même sûr.

Il releva la tête mais ne me fit toujours pas face. J'entrevis tout de même ses yeux. Un regard vide.

-Kimimaro... balbutiai je.
-Peut-être que je ressens aussi de l'admiration pour maître Orochimaru. C'est aussi de l'amour, Tayuya ?
-...
-Grâce à lui, ma vie a pu reprendre un certain sens, poursuivi-t-il. Même si ce que j'accomplis pour lui n'est pas forcément moral, je le fais avec toute la conviction du monde. Tout ça pour assouvir ses désirs.
-C'est une façon d'aimer, j'imagine, lui dis-je déstabilisée.
-Il y a quelque chose que je ne comprends pas, Tayuya...
-Je vous écoute...

Il se retourna enfin vers moi et me demanda :

-Je sais qu'il existe un amour beaucoup plus complexe. Je crois que tu le connais. Tant qu'on en parle, explique-moi comment ça fait?
-Un amour beaucoup plus complexe ?

Il hocha la tête.

-Je crois que tu ressens ça pour Sakon...
-Quoi?!
-Lui, en tout cas, il le ressent pour toi. Il... t’aime.

« Je vais craquer, je le sens. »

-Cela doit être amusant, dit-il en souriant. J'aimerais bien savoir ce que ça fait, d'être aimé ainsi..
-Vous devriez le savoir parce que moi je vous aime à en crever!!
-....

« C’est moi qui ai dit ça ?!!! » paniquai-je dans mes songes.

Je cessai de respirer. Je lui ai tout balancé. De grands vertiges vinrent m'assaillir.

« Qu'est-ce que j'ai fait?.... »

Mes jambes tremblèrent ainsi que le reste de tout mon corps. Il me semblait que j'allais m'évanouir.
Il pencha la tête sur le côté.

-Oh...

Il me fit un tendre sourire pour mon plus grand étonnement.

- Que devrais-je faire, à présent ? Me demanda-t-il. Que dois-je ressentir ?

Il s'approcha de moi sans faire de bruit. À nouveau, nos visages se firent face en une faible distance.

- Explique-moi, Tayuya, insista-t-il.

Son souffle chaud parvint au creux de mon cou, me faisant fondre de désir. Je me retenais du mieux que je pouvais. Je me permettais tout de même de frôler son vêtement.

-Vous devriez-vous sentir tout drôle, murmurai-je.
-Tout drôle, répéta-t-il... Oui, je crois que c'est ça.

« Je craque »

Je collais tout mon corps contre le sien, respirant sa douce odeur de cigarette.

-Ensuite, poursuivis-je, si vous m'aimez, vous devriez ressentir une grande joie face à ma révélation. Si vous me désirez, vous devriez sentir une agréable chaleur en bas de votre corps. C'est comme ça que ça marche chez moi.
-Désir...
-Oui.
-Et à quoi tout cela abouti ? Me dit-il. Serait-ce ce que Sakon te quémandait? Lui qui t'aime.

« Laisse Sakon, c'est de toi que je veux parler. »

- Voilà, acquiesçai-je.

Il s'esclaffa.

-C'est drôle comme bon nombre de choses s'éclaircissent à présent. Ça me fait rire. Depuis combien de temps m'aimes-tu,Tayuya ?
-Je ne sais plus. J'ai l'impression que je ressens ça depuis toujours.

Nos yeux se rencontrèrent. Les siens brillaient d'un quelque chose dont je ne pus mettre de mot.

-Je vois.... et moi, qu'est-ce que je peux ressentir pour toi ? C'est important de le savoir.

La réponse que j'attendais depuis si longtemps. Je serrais les poings.
Ses doigts passèrent au travers de mes cheveux. J'en fus agréablement surprise.

-Je n'étais pas venu pour ce genre de discussion à l'origine, me dit-il. Ton sceau, tu dois l'améliorer.
-Mon sceau...

Je m'esclaffai à mon tour, nerveusement.

-Qu'importe ce que tu vas me montrer, me dit-il, je veux que tu le maîtrises pour demain matin. Je resterai toute la nuit s’il le faut.
-Je ne demande pas mieux.

Je rejoignis ses mains dans mes cheveux avec les miennes et caressai ses doigts. Ce contact gelé me provoquait d'agréables frissons.

-Ce genre d'amour, murmura-t-il, cela se joue au toucher si j'ai bien compris ?
-Exactement, lui répondis-je.
-D'accord.

Sa main droite étreignit la mienne soudainement. Il la guida au bas de nos corps respectifs.

-Ça a l'air amusant, me confia-t-il. J'avoue que cela est loin d'être déplaisant.
-Ouais, dis-je avec un sourire béat.

Aucune comparaison avec Sakon, ce début d'expérience me faisait vibrer comme cela ne m'était jamais arrivé dans ma vie. Tout était décuplé. Le désir me brûlait le bas ventre comme il y a pas. Nous n'avions rien fait et pourtant il me faisait perdre la tête.

-Tayuya, qu'est-ce que je peux te faire maintenant ?

Ses paroles me firent rêver. Entendre sa voix les formuler, mais quelle joie.

-Touchez moi encore, réussis-je à lui dire.
-Et toi, tu ne me touches pas ?

Que de bonnes nouvelles.
Mes doigts se recroquevillèrent sur les siens.

-Si...
-Parfait.

Il lova sa tête contre mon cou. Comment savait-il réaliser ses gestes, lui qui n'avait jamais eu de pareilles expériences ?
Je m'approchai davantage de Kimimaro, me collant tout contre lui.

-Tu sens bon, Tayuya, me confia-t-il. Est-ce la même chose pour moi ?
- Bien sûr, lui répondis-je sans hésitation.
-Bon... murmura-t-il. Je suis content.

Je m'imaginai l'embrasser. Et cette pensée me retourna plus que je ne l'étais à ce moment-là. Caresser sa langue, goûter ses lèvres, j'en mourrai d'envie. Je rêvais de l'allonger par terre et de le couvrir de baisers, jusqu'à en crever…
Mais à quoi bon se plaindre, être tout collé contre lui était déjà si jouissif, il ne fallait pas trop être impatiente.
Je ravalai ma salive.

-C'est vraiment pas mal, me murmura-t-il. Tu as déjà fait ça avant?
-Hem....

Il retira son visage de mon cou et me regardait. C'est un Kimimaro épanoui que je découvris.

-Oui... lui avouai-je.
-Oh... ça t'avais plu ?
-....je ne sais pas, hésitai-je.

Ses mains descendirent avec lenteur jusqu'à mon nombril. J'en souris. Son nez se colla contre mon visage.

-C'est comme ça qu'on fait, il me semble.
-Oui, lui dis-je, couverte de frissons.

Je me décidai enfin à l'enlacer autour de la nuque.

-Tu me désires, Tayuya.

Ce n'était pas une question.

-Et tu sais quoi? J'ai un peu chaud à l'endroit que tu m'avais indiqué il y a quelques instants.

Je souris de triomphe.

-Tu respires plus vite que d'habitude, remarqua-t-il.
- Vous aussi, le contrai-je.

Il rit.

-Cela doit être dut au désir.
-Oui, certainement.
-C'est quoi la suite? Me susurra-t-il.

« L'embrasser, c'est la prochaine étape... »

J'appréhendai et attendis ce moment. Mes lèvres s'entrouvrirent, je manquai d'air en respirant normalement.

-Alors, ça s'arrête là?
- Non, m’exclamai-je. Il faut qu'on s'embrasse...

Je me sentis rougir. Je m'échappai de son regard.

-Regarde-moi, m'ordonna-t-il. Comment veux-tu que je t'embrasse si tu baisses la tête ?

Après réflexions, je m'exécutai. Revoir à nouveau ses yeux émeraude m'emplie d'une immense joie.

-Embrasser quelqu'un, c'est poser ses lèvres sur l'autre.
-Oui,acquiesçai-je en commençant à stresser. Il faut que vous les mettiez sur les miennes. Et puis...
-Je vais me débrouiller, ne t'inquiète pas.

« Kimimaro, l'homme de tous mes fantasmes va m'embrasser, calmons nous »

Sans que je ne lui précise, ses lèvres ne se contentèrent pas de se déposer sur les miennes mais allèrent directement les sucer.
Kimimaro, sans doute épris par la situation, enfouit ses mains dans mes cheveux tout en m'embrassant.
Ce que je ressentais ce n'était même plus du désir mais carrément de l'excitation. La chaleur se diffusa partout dans mon corps et l'oxygène me manquait.
Il libéra mes lèvres et reprit son souffle. Il déclara ensuite :

-Il m'en faut plus.

Ce fut à mon tour de prendre l'initiative de l'embrasser. Je sortis la langue comme je l'avais fait avec Sakon. Kimimaro me sembla surpris mais ne tarda à me passer la sienne. Il s'arrêta un moment et me murmura rapidement :

-C'est ça qui manquait...

Je hochai la tête et nos visages se rapprochèrent à nouveau. Nos respirations entrecoupaient nos baisers mais nous nous y retournions juste après avoir repris un peu d'air.
Mes songes m'amenèrent à notre prochaine étape. Et j'en frémis d'avance. Mes mains s'accrochèrent à son kimono. Je rêvai de le lui enlever.

« Ouais, fantasmai-je. »

Il fit durer notre baiser et s'arrêta au bout d'un certain moment. Il poussait de profonds soupirs, rejoignant les miens.
Il se nicha à nouveau au creux de mon cou. Quant à moi, je posai ma tête contre son torse, tout en reprenant mon souffle.
J'entendis sa respiration se régulariser tandis que la mienne était toujours saccadée.

-Parfait, murmura-t-il. J'ignorai qu'un tel plaisir pouvait exister en ce monde.
-On le fait maintenant? Demandai-je.

Moi, le demander, alors que j'avais souffert la dernière fois.

-Écoute, Tayuya. Ton histoire m'emballe bien. Mais je me suis promis de te faire maîtriser le niveau deux.
-....
-Je te propose quelque chose. Si l'objectif est atteint, j'accepte de continuer ce que nous avons commencé.
-Bah oui, mais ça ne sert à rien si ce n'est juste qu'une récompense pour vous
-Comment ça?
-Vous avez vraiment envie de moi ou non?
-Tssss...

Il m'embrassa encore une fois, d'une manière encore plus passionnelle que nos premiers baisers.

-Ça te va comme réponse? s'énerva-t-il.

J'acquiesçai.
Il se détacha de moi et s'en alla à quelques mètres.

-Allez, vas-y. Concentre ton chakra.

La motivation était ailleurs mais je voulais plus que tout partager ce moment avec lui et je m'investis à fond sur ce qu'il fallait que je fasse.
Une douleur atroce au niveau du cou, des gros coups de chaleurs et me voilà transformée en monstre quelques heures plus tard, à trois heures plus précisément.

-Félicitation, te voilà au niveau deux. Ça a été plus rapide que prévu.

Je me dirigeai vers la rivière pour observer mon physique.

-Who, putain!
-N'ai pas peur, me rassura Kimimaro en se mettant à mes côtés. C'est grâce à cette forme que tu feras des miracles. Et entre nous, tu as encore beaucoup de charme.
-Vous seriez capable de m'embrasser sous cette forme ?
-Seulement si je le suis de même, me dit-il en souriant.

Je lui souris à mon tour.

-C'est bon, tu as négocié le niveau deux. Encore bravo. Laisse aller ton chakra maintenant. Tu reprendras ta forme originale.

J'acquiesçai.
Il me fallut plus d'une minute avant de redevenir moi-même.

-J'ai réussi, m'exclamai-je. Faisons le mai.....

Ma vision se troubla, des points noirs apparurent.

-Houla...
-Tayuya, ça va? Me demanda-t-il.

Tout devint blanc. La dernière image que je vis fut Kimimaro en train d'accourir vers moi.
« Kimimaro... »




Sérieux, pauvre Sakon; son amour de toujours, retiré 24 heures après son exploit.
T'inquiète Sakon, je m'occupe de toi ;)
Enfin bref, Tayuya n'a pas pu résister à celui qu'elle affectionnait depuis ces quelques années.Alors, comment va-t-elle gérer tout ça? Et Sakon, s'en remettra-t-il? Essaiera-t-il de reconquérir sa belle ou cette dernière reviendra directement vers lui?(suspens de ouf, franchement, je suis pas douée pour mettre la pression -_-)
Bah on verra :)
Tchô :p




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