Fiction: Tayuya et Kimimaro (terminée)

Petit résumé: A l'âge de sept ans, une jeune fille au nom de Tayuya se fait recruter par un certain Orochimaru. Et c'est en le suivant qu'elle rencontrera Jirobo, Kidoumaru et Sakon qui voue une certaine affection à l'égard de celle ci qui évoluera avec le temps. Mais c'est sans compter la présence d'un certain Kimimaro que Tayuya va avec les années apprendre à connaître mais surtout à aimer... Voila, fic que je poste ici, je l'avais mise ailleurs mais je vais la faire partagé ici. Bonne lecture
Classé: -16D | Action/Aventure / Romance | Mots: 44239 | Comments: 25 | Favs: 9
Version imprimable
Aller au
ministribulle (Féminin), le 03/05/2011
Mission en compagnie de Kimimaro, Tayuya ne pouvait rien demander de mieux. Cependant, Sakon ne restera pas sur sa fin. Bonne lecture.



Chapitre 5: La mission



-C'est ici que nos chemins se séparent... nous déclara Kimimaro. Voilà des talkie-walkies pour rester en contact. N'hésitez pas si vous avez besoin d'aide.

Ils hochèrent la tête et commencèrent à s'en aller. Sauf on sait qui...

-Qu'est-ce que tu veux Sakon? Lui demanda-t-il.
-Je ne suis pas d'accord avec la constitution des équipes.
-Eh! Dis tout de suite que tu nous aimes pas, s'écria Kidoumaru.
-Tsss et qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ? C'est pas mon problème.
-Tayuya devrait être entourée d'un autre mec...

Je lui lançai un regard noir. Tout ça pour se mettre avec moi...

-Ne t'inquiète pas, je me passerai d'une personne supplémentaire.
-Voilà, tu es rassuré? Lui dit Kimimaro. Maintenant, va rejoindre tes coéquipiers.
-......

Sakon se résigna et s'en alla. Je pus enfin respirer un coup. Quoique...
Je regardai furtivement Kimimaro. Lui s'alluma une cigarette.

-Bon, on est partis, Tayuya.

L'entendre prononcer mon nom me fit fondre de joie.
Il me fit un signe qui annonça notre retour à la marche. Je le suivis.
Le baiser que Sakon et moi avions échangé m'était resté en travers de la gorge. Je ne pouvais pas retirer ces images de la tête.

-Whoo, Tayuya ça fait trois fois que je t'appelle, tu vas me répondre à la fin???

Mes yeux se levèrent vers lui. Il me regardait avec une once de colère.

-Pardon, m'excusai-je.
-Tu n'es pas attentive, aujourd'hui. D'ailleurs, je vais te dire un truc, je ne suis même pas certain que tu saches exactement ce que nous sommes en train de faire.

J'échappai un petit rire.

-Tellement doué...
-Comment? me demanda-t-il.
-Non, rien. Je dois avouer que je n'avais pas tout compris au début... mais ça va maintenant.
-Pourtant, ce n'était pourtant pas bien compliqué. M'enfin, du moment que ça t'es rentré dans la tête...

Il se tira une latte. Et à ma grande surprise, il me tendit sa cigarette.

-Euh... Qu'est-ce que vous faîtes??
-Bah quoi? Tu veux tirer dessus ou non?
-Mais, je ne fume pas, vous le savez bien?
-Essaies alors …

M'inciter à me ruiner la santé, ce n'était pas très clean, mais venant de Kimimaro, je ne sus refuser.
Je lui pris de ses doigts. Un doux frisson parcourut mon corps lorsque je les effleurai.

-Euh... et maintenant je fais comment? Lui demandai-je en fixant la fumée qui s'en échappait.
-Ensuite, tu prends ton inspiration par le filtre. Ainsi, la fumée s'en ira vers tes poumons. Tu n'auras qu’à expirer pour t'en débarrasser. Tu as saisi ?
J'acquiesçai et me mit à exécuter ce qu'il m'avait dit. Je recrachai la fumée en ayant rien senti.

-Tayuya, t'as crapoté...
-J'ai quoi??

Il soupira. Cela m'agaça.

-Crapoter, ça veut dire que t'as juste aspiré la fumée, tu te l'ai gardé dans la bouche.
-Mais, vous m'avez dit qu'il fallait aspirer la fumée. C'est ce que j'ai fait!!
-Du calme, Tayuya. On va dire que je me suis mal exprimé, voilà tout.
-Désolée de m'être emportée, m'excusai je
-Reprenons me dit-il avec.. un micro sourire, tu aspires la fumée, une fois à l'intérieur de ta bouche tu prends une longue inspiration et c'est à ce moment-là que ça te rentre dans les poumons. Et là tu recraches le tout. C'est bon ?
-O...oui.
-Essaye maintenant, me stimula-t-il.

Cela semblait l'amuser. Si ça se trouve, je vais devenir accro à ce truc-là à cause de lui. Mais qu'est-ce que je m'en fichais. Du moment que ça vient de lui, tout m'allait.
Je repris en détail ce qu'il m'avait dicté. Tout allait bien au début. Je posai mes lèvres sur le filtre, j'aspirai la fumée via ce dernier et c'est là que ça s'est compliqué. Je repris une deuxième inspiration et une drôle de sensation s'empara de mon corps. C'était celle de la fumée sur mes poumons. Je ne saurai décrire ce que ça m'avait produit. Je dirai que c'était comme un vent frais et quelques secondes plus tard, je fus prise d'une quinte de toux interminable...
Sa cigarette tomba au sol. Il fut assez surpris par ma réaction.

-Eh bah alors qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Je ne pus lui répondre. Je toussai sans pouvoir m'arrêter « mais quelle horreur, c'est insoutenable cette connerie!! »
Je m'assis par terre pour essayer d'apaiser ma toux mais cela ne me fit pas grand-chose. Il n’y avait rien à faire pour me sortir de cet enfer.
Soudain, sa main se frotta contre mon dos. Je toussai davantage tant cela m'avait surprise.

-Tayuya, est-ce que ça va??
-Kfff, kffff!!
-Ma pauvre, te voilà dans un bien piètre état. Allez remets-toi.

Mais, il dut attendre encore deux, trois minutes avant que je ne me calme.

-Je ne fumerai plus jamais, me jurai-je.
-Je te ferai fumer quelque chose de bien plus amusant un jour...
-Je n'en voudrai pas...
-Tu aurais tort. Bon, finis de plaisanter. Nous avons des cobayes à ramener à Orochimaru.

Il me tendit sa main pour me relever tout en finesse. J'atterris contre son torse. J'en brulais de désir... J'aurai tant voulu nicher ma tête au creux de son cou et que à son tour il me prenne dans ses bras comme l'avait fait Sakon.
Mais malheureusement, il s'éloigna rapidement de moi et se mit en route. La déception rongea mon cœur mais je suivis Kimimaro.
Nous marchâmes ainsi durant deux bonnes heures, sans nous dire quoi que ce soit. J'aurais voulu entamer la discussion mais je le connaissais encore si peu que je ne savais pas ce je pouvais lui dire.
Nous arrivâmes enfin dans un petit village.

-C'est là que nous allons entamer les recherches. L'idéal serait d'en ramener cinq. Un chacun en somme.
-Il y a des critères de sélection? Lui demandai-je.
-Carte blanche, me répondit-il. On peut ramener tout ce qui traîne. C'est juste histoire d'avoir des corps pour leurs expériences.

Je hochai la tête.

-Tant qu'à faire, je vais prendre un enfant. C'est faible et moins fatiguant à combattre, déclarai-je
-Oui, fais ce que tu veux. Du moment que tu fasses ta part du travail... Moi, je voudrai m'amuser un peu. J'aurai envie de me battre contre un chuunin. Ça fait longtemps que je ne me suis pas entraîné.
-Très bien. Ne prenez pas de risques tout de même.

Il s'esclaffa avant d'ajouter :
-Mais pour qui me prends-tu, Tayuya? Je n'en suis pas à mon coup d'essai.
- On n’est jamais trop prudent.
-Pas besoin de ça pour moi. Ils ne valent rien face à moi.

Il avait raison. Qui pourrait tenir tête à Kimimaro?

-Viens, Tayuya. On va faire un tour d'horizon pour repérer quelques petits trucs.

J'acquiesçai. Le talkie-walkie se mit à parler.

-Oui, répondit Kimimaro.
-Ça y est nous sommes sur place, indiqua la voix de Kidoumaru.
-Parfait nous aussi. Prévenez-nous lorsque vous aurez terminé. Et s'il vous plaît, ne vous faîtes pas remarquer. Ce serait bien de ne pas attiser une révolte dans ces villages.
-Oui, ne vous inquiétez pas... eh lâche-moi Sakon... aïe!!
-Qu'est-ce qui se passe encore ? Demanda Kimimaro.
-Tayuya, Tayuya, t'es là?!!! s'écria la voix de Sakon.
-.....
-Tayuya, réponds! Je voudrais te parler.

Kimimaro regarda en ma direction et me tendit l'appareil. Je fis un nom de la tête. Il sembla étonné mais dit :

-Désolé Sakon mais il semblerait que Tayuya refuse de parler avec toi, pour une raison qui m'échappe. Tu attendras la fin de la mission pour lui transmettre ton message. À moins qu'elle ne veuille plus avoir à faire à toi.
-S'il vous plaît, c'est très important. Je dois lui parler.
-Mais j''y peux rien si elle ne veut pas. Tu verras ça avec elle quand vous vous reverrez.
-Tayuya, réponds insista-t-il. J'ai besoin de te parler. Ça me bouffe tout ça.

Kimimaro souffla d'énervement et me regarda de nouveau avant de me dire :

-Bon, vas-y réponds lui. Sinon, il ne va jamais nous laisser bosser. Je sens que ça pourrait durer comme ça pendant longtemps et je ne le supporterai pas, tu comprends. Alors, prends-le.

Je lançai un regard noir au talkie-walkie mais le pris tout de même de ses mains. Il soupira de soulagement.

-Bon, pas trop longtemps, on a du travail et j'aimerais revenir pour ce soir.
-Oui,ne vous inquiétez pas.

Je me detournai de Kimimaro. Sakon appelait mon nom à l'autre bout du fil.
Je me daignai enfin à lui répondre.

-Oui, qu'est-ce que tu me veux ?
-Tayuya, enfin j'entends le son de ta voix.

Rien que cette remarque me poussait à balancer ce truc par terre. Mais je me retins.

- Bon, tu ne m'as pas répondu, qu'est-ce que tu me veux?
-Allez, me fais pas la tête. Avoue que ce n’était pas déplaisant.
-Si tu tiens à ce que je te pardonne, tu ne devrais sortir des débilités pareilles.
-Tayuya, tu voudrais que je m'excuse?
-Bien sûr que j'attends des excuses!
-Mais, enfin pourquoi? M'excuser pour t'avoir fait découvrir ce qu'était un baiser. C'est complétement nul.
-Sakon, tu me brises les reins. Excuses-toi.
-Ma douce Tayuya, tu as toi-même donné ton accord pour ça.
-Tu aurais dû comprendre que je disais n'importe quoi.
-D'accord, ce n'est peut-être pas ce que tu souhaitais au début. Mais, je t'en prie, ne me dis pas que cela ne t'as pas plu. La preuve, tu as langoureusement répondu à mes avances en me donnant ta langue...
-Arrête, tu dis que des conneries, m'énervai je.

Sakon ricana.

-Tayuya, c'est à toi de ne pas dire de conneries. J'ai bien ressenti la chose, je peux te l'assurer. D'ailleurs entre nous, je donnerais cher pour recommencer.
-Ta gueule, Sakon!!! M’écriai-je.

La voix de Sakon ne résonna plus dans l'appareil. Un long silence s'installa.

-Eh, Sakon, t'es là?
-Qu'est-ce qui ne te plaît pas chez moi ?

Entendre sa voix à nouveau me rassura. Mais sa question me déstabilisa.

-C'est pas une question de ça, Sakon.
-Kimimaro a tellement de chance...

Mes traits se défirent.

-Je serai capable de beaucoup de choses pour que tu éprouves la même admiration pour moi. Je t'aime tant...

Sa voix avait baissé en débit ; sa tristesse était palpable. J'en étais presque à vouloir lui présenter des excuses.

-D'après toi, poursuivit-il, il n'y a aucune chance pour que nous puissions nous mettre ensemble?

Ses mots me rongèrent le cœur. Non, je ne pensais pas que cela puisse être possible. Mais je ne voulais pas lui faire du mal. Et puis, que sais-je de la suite des évènements?

-Je n'en sais rien, Sakon... mais ne compte pas trop dessus.

Il pouffa avant de me dire:

-Tu es mignonne... tout ça pour ne pas me dire que c'est mort.
-Sakon, excuse-moi. Lui dis-je sans l'avoir voulu.

Ma réponse dû le faire sourire. Moi qui tannais des excuses il y a deux minutes, je me mets à les lui présenter. Il se contenta de me dire:

-Tayuya, est-ce que tu pourras un jour... non laisse tomber.
-Non, dis-le moi ! Insistai-je.
-Ne t'inquiète pas, tu n'aurais pas voulu de toute manière.
-Sakon, je ferai tout pour toi..
-Non, ne me dis pas des choses comme ça. C'est pas vrai, en plus. La moindre de mes caresses te ferait frémir et tu me rejetterais tout de suite. Alors, ne me mens pas.
-Mais, Sakon...
-Je voudrai tant te prendre dans mes bras, me dit-il, plonger mes mains dans ta douce chevelure et nicher ma tête contre ton cou. Je humerai ton parfum et rien ne me rendrait plus heureux. Goûter une seconde fois tes lèvres et savourer le contact de ta langue sur la mienne. Rien que ça, s'esclaffa-t-il.

Mes mains se crispèrent sur le talkie-walkie. Ce qu'il m'a dit… Ça m'avait rendu toute chose.

-En fait, reprit il, tu me manques.

J'échappai un rire.

-Je voudrais bien te voir aussi, lui dis-je.

Il rit à son tour.

-Tayuya, j'aimerais rester à parler avec toi mais les mecs sont déjà partis. Je vais prendre du retard.
-Moi, je fais attendre Kimimaro.
-Kimimaro.... vas-y alors.
-À ce soir, Sakon...
-Oui, à ce soir. Fais attention à toi. Je ne supporterai pas qu'il t'arrive quoique ce soit.
-Je ferai attention. Toi aussi, méfies-toi. Je ne le supporterai pas non plus.
-Je m'excuse si je t'ai fait quelque chose qui ne t'as pas plu. Voilà c'est dit.
-Je te pardonne. Je ne t'en veux pas, Sakon. Après tout, je l'ai bien cherché.
-Je t'embrasse là où tu veux. Je t'....

Un sourire triste s'afficha sur mon visage.

-Moi aussi, Sakon. Je t'aime. Essaie de ne pas le prendre au pied de la lettre.
-J'essaierai, me dit-il. Salut
-Salut, Sakon.

Il coupa en premier. Sakon...
Je me retournai vers Kimimaro qui lui, regardait la ville à ses pieds. Mon retour le sortit de ses rêveries.

-Mmh, c'est bon?
- Oui, acquiesçai-je.
-Bien, on y va, dans ce cas.

Lui et moi sautâmes de la falaise pour nous rendre directement au lieu convoité. Personne ne nous avais vu. Au moins, on ne s'était pas fait repérer.

-Au fait, qu'est-ce qu'il te voulait, ce mec?
-Ce mec? M’esclaffai-je. Rien de spécial. Juste deux, trois choses à éclaircir.
-Je vois et c'est réglé maintenant?
-Pas tout à fait. En tout cas pour ma part.

Il hocha la tête.

-Très bien. J'espère que cela ne perturbera pas ta mission.
-Soyez sans craintes, je sais faire la part des choses.
-Parfait. Reste près de moi. On va les choper ensemble.
-Pas de soucis.

Nous commençâmes les recherches. Et je ne pus passer à côté de tous ces couples qui se promenaient gaiement dans les ruelles. C'était si mignon. Je rêvais moi aussi de faire ça. Avec lui.
Je regardais sans cesse Kimimaro, tout en évitant de me prendre les gens de plein fouet.
Je m'étais demandé s’ils pensaient que lui et moi étions ensembles. Cette pensée me fit sourire.
Le talkie-walkie se remit à parler:

-Première personne capturée par Sakon. Il nous attend non loin du village.
-Très bien, dîtes lui d'être discret.
-Nous lui dirons.

Kimimaro coupa l'appareil et le rangea rapidement dans sa poche. Autant éviter d'afficher notre magouille devant tout le monde.
Soudain, il me prit par le poignet et m'emmena dans une ruelle peu fréquentée.

-Qu'est ce qui se p...
-Chut, murmura-t-il en posant ses doigts sur mes lèvres. Nos victimes sont dans le coin.

Sans qu'il s'en rende compte, il m'avait carrément plaqué contre un mur. « Putain, mon dos »
Mais la douleur fut vite remplacée par une étrange sensation de bien-être. Voir Kimimaro si près de moi me rendait follement bien. Je l'imaginais me faire ce que Sakon avait si bien fait tout à l'heure. « Ouais, ce serait grave kiffant ».
Je ravalai ma salive. Il n'y avait pas à penser à ça. Même si c'était drôlement bon....

-Ils sont rentrés dans ce bâtiment qui est au fond, m'indiqua-t-il en me montrant l'endroit d'un coup de tête. Il y'avait un enfant d'une dizaine d'années et un ninja. C'est parfait pour nous deux, non?

Son regard se posa dans mes yeux, mes joues rosirent.

-T'es prête? Demanda-t-il

Je hochai la tête. Ensuite, il libéra mes lèvres en enlevant sa main et se rendit en premier devant la porte de là où se trouvaient nos cibles.

-Approche et surtout reste derrière moi, m'ordonna-t-il. Ne t'engages pas trop dans la bataille. Je ne souhaite pas qu'il te blesse.

Je lui répondis que oui.

-Parfait, je rentre. Fais attention, OK?
-Oui, allons-y maintenant.

Ce fut à son tour d'acquiescer et il ouvrit avec prudence la porte. L'endroit était en ruine et poussiéreux.

-C'est bizarre d'emmener un enfant ici, m'étonnai-je.
-Oui, cela doit être une histoire louche. Reste sur tes gardes.

Il s'enfonça dans la pénombre de la pièce, tout en regardant autour de lui. Je ne le quittai pas d'une semelle, j'étais même à la limite de m'accrocher à son vêtement.
Nos pas crissaient sous les planchers de bois et je me demandai comment il était possible que personne n'ait remarqué notre présence.
Soudain, Kimimaro s'arrêta, je manquai de lui foncer dedans. Ses bras me firent signe de ne plus avancer. Ça y est, on était repérés.
Il leva la tête. Je fis de même. Quelqu'un nous observait à l'étage supérieur.

-C'est lui, m'informa Kimimaro. Ne t'inquiète pas, je m'en occupe.
-Non! M’affolai-je. Ce mec a l'air fort. Il pourrait vous tuer.

Kimimaro soupira.

-Je t'ai déjà dit tout à l'heure d'aller dire ça à d'autres. Ce gars n'a aucune chance de me tenir tête. Éloignes-toi, je vais m'en charger.

La personne en question sauta pour venir à notre rencontre.

-Qui êtes-vous??! s'écria-t-il
-Tayuya, j'attaque tout de suite. Vas-t’en.
-S'il vous plaît, faites attention.
-Ça va aller, ne t'inquiète pas. Va donc chercher l'enfant qui était avec lui.
-Vous ne toucherez pas à mon fils!!!
-À tout de suite, Tayuya.

Kimimaro se rua sur l'individu et sortit l'un de ses os du bras. J'entendis l'homme demander de quoi il s'agissait et aussi le bruit de la lame qui traversait un corps. Plus rien ensuite.
Je me retournai pour voir ce qu'il s'était passé. Kimimaro était debout, regardant le corps de l'homme gisant sur le sol dans une belle mare de sang.

-Déjà?! Hallucinai-je.
-Je t'avais bien dit de ne pas t'inquiéter. Bon, il faut trouver l'enfant maintenant...
-Papa!!!!!Hurla une voix.

Kimimaro se dirigea vers elle. Nous vîmes un petit garçon pleurer à chaudes larmes de l'autre côté de la pièce. Il me dit :

-Tayuya, tu t'en charge. Je vais prévenir les autres que nous en avons bientôt fini.
-Bien, acquiesçai-je. Je vous rejoins très bientôt.

Je me mis face à l'enfant. Il tremblait de tous ses membres tout en sanglotant.

-Je vous en prie, laissez-moi !
-Vu ta situation, il serait préférable que tu rejoignes ton père.

De ma poche, je sortis ma chère flûte traversière. L'enfant fut surpris, s'attendant surement à ce que je m'empare d'une arme.

-Ça peut paraître bizarre mais c'est bien avec cet instrument que je vais mettre fin à ta vie. Je vais te jouer un petit morceau, tu mourras juste après.

Il s'arrêta de pleurer, probablement épuisé. Je posais mes lèvres sur l'embouchure de ma flûte, je réfléchis rapidement aux notes que je devais entonner et je commençai à jouer mon air meurtrier. Ma somptueuse mélodie, celle que j'avais mis tant de temps à maîtriser résonnait avec grâce dans la pièce. Je ne faisais même plus attention à l'enfant que j'étais en train de tuer. Je me concentrai seulement sur mes doigts, le son de ma flûte, mon souffle etc...
Je ne me suis rendue compte qu'au bout de cinq minutes qu'il avait déjà lâché son dernier soupir.

-Si ça se trouve, il est mort depuis le début du morceau.

Sa mort a dû être douloureuse. Mon genjutsu lui avait fait fondre son bras et toute sa chair. Sa souffrance était telle que même si cela n'était qu'une illusion, il n'avait pas pu y survivre.

-Pauvre petit...

Je pris le corps de l'enfant dans mes bras et je rejoignis Kimimaro qui m'attendait déjà dehors.

-Bien joué et je parle aussi pour le morceau que tu as interprété.

Son compliment me fit sourire

-Je vous remercie.....

Kimimaro avait installé lamentablement l'homme qu'il avait tué auparavant dans l'espace poubelle.

-Nous allons-nous faire prendre si nous restons là avec les corps...
-Ne t'inquiète pas, ils arrivent bientôt.
-Qui??
-Ceux qui vont transporter les corps. Ce n'est certainement pas moi qui vais m'en charger..
-Je vois...

En effet, deux hommes vêtus de noirs arrivèrent peu de temps après.

-Excusez-nous pour le retard, nous avons fait du mieux qu'on a pu.
-Dépêchez-vous de ramener ces deux choses.
-Trés bien...

Ils s'exécutèrent. Ils nous saluèrent et s'en allèrent sans un bruit.

-Bien, mission accomplie, déclara Kimimaro. Partons d'ici maintenant.

Je hochai la tête. Et aussi vite que nous sommes venus, nous sommes repartis.
Nous attendions le reste du groupe à quelques kilomètres du village.
Ils arrivèrent plus d'une heure plus tard.

-Eh, ben. Bonjour la rapidité, grogna notre maître. Ça fait trois heures qu'on vous attend!!
-Désolé, on a eu quelques soucis, se défendit Jirôbô.

Je ne pus ignorer Sakon. Je remarquai qu'un bandage avait été posé sur son bras. Je le regardai. Il me fit un petit sourire. Je n'ai pas eu la force de le lui rendre.

-Bon, tirons nous si on veut revenir avant la tombée de la nuit, grommela Kimimaro.

Et il ne nous attendit pas pour s'en aller. Je savais que Sakon me tiendrait compagnie durant tout le chemin. Je ne savais pas en revanche ce que je devais en penser.
Je me mis à marcher en devinant qu'il allait bientôt m'interpeller. Mais il tarda et il ne me dit mot. C'est moi qui ai du me mettre face à lui pour qu'il vienne me parler.

-Tayuya, qu'est-ce qu'il y'a ? me demanda-t-il d'une petite voix.
-Ton bras, qu'est-ce qu'on t’a fait? Lui répondis-je par une question.

Il regarda son bandage et me dit:

-Ce n'est rien, je me suis battu.
-Ça a l'air d'être bien entaillé. On t’a bien soigné, j'espère?
-Oui, Kidoumaru s'en est chargé.

Je hochai la tête. Je lui pris son bras dans mes mains.

-Kabuto devrait guérir ça en deux secondes. Tu pourras l'enlever dès ce soir.
-Oui, sans doute. Ce sera compliqué de te prendre dans mes bras si ce n'est pas le cas.

Je lui décochai un sourire. Un sourire qui me fit vite renvoyé par Sakon. Son regard se fixa un tout petit peu plus bas que sur mes yeux. Il voulait encore m'embrasser.

-Sakon, murmurai-je.

Il soupira et passa devant mes yeux.

-EH, m'ignore pas!!M’écriai-je.
-Viens, on va avancer quand même.

J’acquiesçai et me mis à ses côtés. Nous ne nous dîmes plus un mot pendant tout le reste du voyage. Du moins, rien de bien passionnant...
Nous arrivâmes quelques temps plus tard « chez nous » et enfin, nous pûmes faire ce que nous voulions. Sakon alla directement voir Kabuto. Je l'attendis derrière la porte.
Quand il revint, il n'avait plus son bandage au bras.
Un sourire illumina son visage lorsqu'il me vit.

-Tu m'attendais? Me demanda-t-il.
-Tu viens faire un tour avec moi?

Sakon fut surpris mais il acquiesça toujours avec son grand sourire. Je faisais une connerie, mais le fait de sortir avec quelqu'un m'intriguait tellement que je voulus essayer avec Sakon, qui lui m'aimait passionnément.
Et notre conversation au talkie-walkie avait allumé quelque chose en moi. Il m'avait touché en quelques sorte.
Nous arrivâmes à la clairière où j'avais épié Kimimaro autrefois. Cependant, la lune n'était pas aussi belle ce soir-là.

-Euh, tu voulais me dire quelque chose? Balbutia-t-il.

Je me tournai vers lui. Malgré la pénombre, je pus distinguer la couleur rosie de ses joues. Cela me fit sourire.

-C'est demain ton anniversaire, Sakon?
-Euh, oui oui, demain, effectivement.

Ses yeux pénétrèrent dans les miens. Je n'attendis pas longtemps avant qu'il ne se rapproche de moi. Comme il y a quelques heures, ses bras m'enlacèrent autour de la taille, réveillant de doux frissons le long de mon corps. Ses lèvres se posèrent contre mon cou transi par le froid. Mes mains s'engouffrèrent dans ses cheveux et je me surpris à fermer les yeux. Je lui dis dans un murmure :

-Je suis désolé, Sakon. Je ne sais pas du tout quoi t'offrir pour tes 16 ans.
-Vraiment? Me dit-il dans la même intonation.

Il se retira de mon cou. Je relevai la tête pour pouvoir le regarder.

-Tout compte fait, j'ai peut-être une idée, lui susurrai je
-Laquelle?

Je lui fis un tendre sourire avant de rapprocher mes lèvres aux siennes. Il rapprocha mon corps du sien davantage.

-Embrasse-moi, me demanda-t-il en fermant les paupières.

Et enfin, je sentis mes lèvres sur les siennes. Ses mains s'enfoncèrent dans mes cheveux décoiffés, tandis que ma langue demanda à caresser la sienne. Il ne me refusa pas. Mon cœur s'emballa et mon désir aussi. Moi qui ne pensais ressentir ça que pour Kimimaro. Mais cette délicieuse chaleur se nicha dans mon ventre et plus bas encore..
La fièvre s'empara de tout mon corps une seconde fois. Une si douce fièvre.
Je voulais Sakon, je le désirai plus que tout.

-« Mais si je lui dis, il ne va plus se sentir et puis....

Et puis quoi? Je m'en fichais après tout!
Kimimaro ne voulait pas de moi. Il ne me voudrait jamais. Je n'avais plus à me faire du mal. Sakon m'aimait et me désirait aussi.

« Je n'ai plus à me priver »

Mes mains se crispèrent contre lui. Et ce fut dans une dernière caresse que notre baiser se clôtura.
Notre respiration devint saccadée. Ma tête se posa contre son torse ; j'entendis son cœur cogner fort contre sa poitrine.

« Et si on le faisait maintenant? » Songeai-je

Il posa ses lèvres sur mon front, déposant quelques baisers.
Je pris ses mains dans les miennes.

-Sakon...

Et sur ce, il m'emmena avec lui un peu plus loin. Je me laissais guider sans poser de questions. Il me plaqua contre un arbre ; je rougis comme une folle.

-J'ai jamais fait mais je sais comment ça marche.

Je savais de quoi il parlait. Une montée de stress me rongea le ventre, accompagné toujours de cette chaleur. Je pris ma respiration bien plus vite qu'à la normale.
-Je prendrai soin de toi, me lança-t-il à l'oreille. J'espère que ça te plaira.

Il lova une seconde fois son visage contre mon cou mais cette fois-ci, ses mains se posèrent sur mes leggins. Mes bras s'enlacèrent autour de sa nuque.

-Je t'aime, marmonna-t-il.
-Je sais, lui répondis-je, moi aussi.
-Tu veux bien que je continue?

Il releva son visage pour me regarder. Ma bouche lui dit que oui.
Nous nous embrassâmes à nouveau. Cette chaleur me brûla davantage le bas ventre et m'en faisait presque mal mais impossible d'arrêter. C'était tellement bon.
Sakon commença à me dévêtir. Il souleva ma tunique et ses mains se posèrent sur mes hanches à même la peau ; je frémis de plaisir.

- Sakon, déshabilles-toi.
-Attends, c'est toi que je veux voir.

Un bruit sourd me perturba. Je regardai au sol.

-Oh non, ma flûte m'écriai-je.
-Hein?

Je me libérai de son étreinte afin de la ramasser. Je restai assise par terre à la regarder. Sakon se mit à mes côtés.

-Elle n'a rien de cassé? Me demanda-t-il.
-Non, elle m'a l'air d'être en bon état, lui dis-je.
-Parfait dans ce cas...

Son bras gauche se passa sur mon épaule. Il rêvait de cet instant depuis tellement longtemps. Je m'adossai contre l'arbre de tout à l'heure. Sakon se mit devant moi et m'embrassa une fois encore.
Le baiser ensuite fini, il retira son tee-shirt et fut enfin torse nu devant moi. J'écarquillai les yeux. Ma bouche s'entrouvrit.

-Tu es magnifique, Sakon, lui dis-je d'une voix fébrile.

Il passa sa main droite dans les cheveux, gêné.

-C'est faux, je...enfin bref, c'est toi que je veux...

D'un geste lent, il me retira la tunique que j'avais vêtu. Je devinais que mes joues rosirent. Pour la première fois de ma vie, je me retrouvais en sous-vêtements devant quelqu'un. J'en fus affreusement honteuse. C'était quand même compliqué cette histoire.

-C'est toi qui est magnifique. Je ne vais pas pouvoir me retenir bien longtemps.

« Ça y-est, ce que j'avais pu lire, voir et même entendre, tout ça allait enfin m'arriver. Comment cela va se passer? »

Sakon se mit au-dessus de moi et tout en caressant mon dos il dégrafa mon soutien-gorge. Puis, il descendit sa main droite le long de mon ventre. Et il la passa là où on ne m'avait jamais touché. Mon désir se multipliait davantage.
Je souris.

« C'est ce soir que ça se passe »

Sakon me rendait folle en ralentissant ses gestes. Déjà si doué pour faire perdre la tête aux gens...
Et c'est avec impatience, angoisse et plaisir que j'attendais que Sakon m'emmène loin....




Yeaah, Sakon! T'as genre trop géré! Tayuya s'est laissé aller dans les bras de Sakon. Mais qu'en est-t-il de l'amour qu'elle éprouvait pour Kimimaro? L'a-t-elle oublié pour celui qui l'affectionne depuis son plus jeune âge? Seul le temps (que prendra les modérations) le dira. Yoo!



Chapitres: 1 2 3 4 [ 5 ] 6 7 8 9 10 11 12 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: