Fiction: Tayuya et Kimimaro (terminée)

Petit résumé: A l'âge de sept ans, une jeune fille au nom de Tayuya se fait recruter par un certain Orochimaru. Et c'est en le suivant qu'elle rencontrera Jirobo, Kidoumaru et Sakon qui voue une certaine affection à l'égard de celle ci qui évoluera avec le temps. Mais c'est sans compter la présence d'un certain Kimimaro que Tayuya va avec les années apprendre à connaître mais surtout à aimer... Voila, fic que je poste ici, je l'avais mise ailleurs mais je vais la faire partagé ici. Bonne lecture
Classé: -16D | Action/Aventure / Romance | Mots: 44239 | Comments: 25 | Favs: 9
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ministribulle (Féminin), le 01/04/2012
C'est le dernier chapitre. C'était cool hein??(ou pas, je sais --") Pardonnez toutes ces scènes bizarres, mais j'espère que vous avez pris du bon temps, haha (ouais, j'arrête) Bonne lecture.



Chapitre 12: L'heure des révélations



Sakon



« Putain, ma tête! Qu'est-ce que... »
J'ouvris les yeux et un putain de soleil les ébloui.
-Wha, j'ai mal au crâne, gémis-je. Pourquoi cette migraine?
Je me pris la tête entre mes mains, essayant vainement de soulager la douleur.
-J'ai dû boire pour me réveiller avec un mal de crâne comme ça. Je m'en souviens à peine.
Je partis dans de longues réflexions pour tout me remémorer.
« Il y a eu l'entraînement au niveau deux, ça Ok. Ensuite, la sortie en ville avec Tayuya et les autres, le casino et enfin... le bar... J'ai bu quelques verres, j'en ai proposé un à Tayuya et Kimimaro et après … ah oui, j'ai aidé Jirobo pour la fille là et ensuite... »
Une once d'angoisse me parcourut.
« Kimimaro, Tayuya....Non, c'est pas vrai!!! »
-Tayuya!!!
Elle m'avait dit qu'elle m'avait quitté. Tout ça pour ce connard de Kimimaro.
-Non, c'est pas possible! Paniquai-je. J'ai bu, j'ai peut être mal compris.
Je pris un fringue dans ma course et me précipitai aux couloirs. J'appelai son nom tout en regardant dans tous les coins. Mes pas me menèrent dans sa chambre. J'ouvris la porte sans frapper et l'appelai une fois encore. Mais il n’y avait personne.
-Tayuya, balbutiai-je, ne me dis pas que...
Je fis rapidement demi-tour de nouveau à sa recherche. La panique s'emparait de moi; je ne voulais pas que ça arrive, je ne voulais pas qu'elle se lie à lui, je voulais qu'elle soit avec moi.
Mes pensées me fendirent le cœur mais je ravalai mes sanglots et essayai de la retrouver. Je me mis à courir, comme je n'ai jamais couru ici. J'appelais son nom mais elle ne me répondait pas. Dans ma course, je tombai nez à nez avec le mec de mes cauchemars.
-Kimimaro! M'écriai-je.
Ce dernier me regarda d'un air blasé et me dit avec sa voix que je haïssais tant :
-Tu peux pas crier moins fort, on entend que toi, c'est pénible.
-Où est Tayuya?!!! Dîtes moi où elle est!!
Il soupira, ce qui accentua ma colère.
-Si tu réfléchissais un peu, tu aurais ta réponse.
-S'il vous plaît, ne me dîtes pas qu'elle...
-Tu sais très bien où elle peut se trouver, tu n'es pas complétement débile. J'espère que tu t'en remettras, Sakon.
-Laissez-moi! M'exclamai-je.
Je le laissai en plan et accourus à contrecœur...vers la chambre de Kimimaro. Chacun de mes pas m'avançait vers l'insupportable vérité et j'en avais mal. Mais malgré la douleur, je poursuivis mon chemin. Je mis que peu de temps à atteindre mon objectif. Ouvrir cette porte me parut un défi impossible à relever. Tout mon courage s'en était allé et mes yeux commençaient à s'humidifier malgré moi.
« Ouvre »me dis-je, « ouvre, tu n'as plus rien à perdre »
Ma main se posa sur le poignet de la porte et sans un bruit, je l'ouvris. Tout était lumineux dans cette chambre et c'est sans difficultés que je pus voir Tayuya dans ce lit. Ce lit dont j'aurais voulu qu'elle ne se couche jamais. Des larmes ne tardèrent pas à rouler sur mes joues et néanmoins, un sourire s'afficha sur mon visage. Un sourire nerveux.
Elle ne s'était pas réveillée et était recouverte d'une couette, qu'elle devait humer avec joie étant donné qu'elle était recouverte de l'odeur de celui qu'elle aimait.
« Je vais péter un plomb.... »
J'essuyai d'un revers de mains mes pleurs qui avaient déjà noyé mes yeux.
« Allez, un mec, ça ne doit pas pleurer. C'est bon pour les gonzesses. Et puis merde, je suis un ninja moi. Je ne devrais pas réagir comme ça....Mais pourtant, j'y peux rien. Ça me fait juste trop mal. Je peux pas contrôler ma souffrance. »
J'éclatai un sanglot que je tus aussi sec en me plaquant ma main sur la bouche.
« Ressaisis-toi. Mais non, je peux pas! Ma douce Tayuya, la femme de mes putains de rêves s'est faite.........par ce connard, je le hais, je le hais!!!!Il a brisé ma vie. Je le déteste. Tayuya, qu'est-ce que tu m'as fait?!!! Ça fait trop mal.
Mes larmes coulèrent bien plus abondamment que je ne l'aurais cru, inondant mes joues.
-Je vais le tuer, murmurai-je entre mes pleurs. Il va me le payer...
J'avais mis tant de temps avant de faire de Tayuya ma copine et lui, il me l'avait enlevée moins de deux jours plus tard.
« Il ne peut pas l'aimer comme moi je l'aime. Il faut que je le prouve à Tayuya et qu'elle redevienne mienne... »
Encore un fois, j'essuyai mes larmes qui revenaient sans cesse à la charge et repris mes esprits.
-C'est hors de question que ce connard fasse de toi sa femme. Je ferai tout pour empêcher ça.
Je refermai la porte derrière moi, laissant celle qui me rendait si heureux et en même temps tellement malheureux en ces temps-ci
-Kimimaro, tu vas y laisser tes os!(hahaha!)

Kimimaro

Après avoir pris mon café et fais ma petite pause cigarette, j'en revins dans mes appartements où je m'attendais à coup sûr à rencontrer ce pauvre Sakon. Contrairement à lui, la journée s'annonçait bonne pour moi; Tayuya avait mis les choses au clair et il m'était à présent permis de faire tout ce que je voulais au moment que je voulais avec elle. Cela me mettait en joie. Cependant, il me devait de rester sur mes gardes; connaissant Sakon, il se pourrait que je me fasse attaquer par ce dernier à n'importe quel instant.
« Donc, méfie-toi »
Avec prudence, j'ouvris la porte de ma chambre et me mis à regarder dans tous les coins pour regarder si il ne s'était pas planquer quelque part. Mais je ne vis que Tayuya, encore endormie.
-Tu dors beaucoup, toi...
-Hein?
Elle se redressa et chercha la provenance de la voix qui l'avait réveillée. Après m'avoir vu, elle esquissa un sourire.
-Kimimaro, c'est toi....euh enfin...
Je lui souris aussi.
-Allez, tutoie-moi. Y a pas de problèmes.
-Euh, oui d''accord.
Elle baissa son regard et cacha son corps en le couvrant de la couette. Je vins à elle et m'assis à ses cotés
-J'ai vu Sakon, lui dis-je.
-Sakon....et qu'est-ce qu'il t'a dit?
-Il te cherchait. Il a sans doute dût passer te voir ici pour confirmer ses doutes. C'est malheureux
-Mon dieu, il faut que j'aille le voir!
Tayuya se débarrassa de la couverture et s'avança en dehors du lit.
« Non, reste là »
Je lui pris le poignet afin de l'arrêter.
-Ne bouge pas, Tayuya.
Elle sembla étonnée mais tenta ensuite de se libérer de mon étreinte.
-Kimimaro, je dois lui parler. Je lui ai dit des choses en étant bourrée. Je me dois de tout lui expliquer en étant net d'esprit.
-Tu lui parleras plus tard. Tu as tout le temps pour ça.
-Mais c'est important! Insista-t-elle.
-Mais non, ça ne l'est pas.
-Lâche-moi! S’écria-t-elle. Sakon est mon ami, je ne veux pas le laisser souffrir tout seul. Laisse-moi lui parler!
-Tais-toi à la fin!!!
-.....
Elle se tut en fuyant mon regard. Elle avait renoncé à se dégager de ma main.
-J'en ai plus que marre d'entendre parler de ce Sakon, lui dis-je. A cause de ce mec, je ne peux même pas passer une matinée tranquille en compagnie de celle qui est à présent à moi. Il occupe toutes tes pensées, c'est à se demander à qui tu penses le plus entre celui-là et moi.
-Pardonne-moi. C'est une période très mouvementée. J'ai du mal à tout gérer.
-Oublie-le, ne serait-ce que dix minutes.
Elle hocha la tête et finit par me regarder. Mes yeux louchèrent vers sa poitrine, me couvrant ainsi de soudaines envies.
-Ne pense plus qu'à toi et à moi pendant au moins dix minutes, lui dis-je. Au moins le temps que je te fasse rêver.
-....
Je retirai mes chaussures à la va vite et monta complétement dans le lit. De mon baiser, je la fis coucher de nouveau contre son oreiller. Ses jambes se replièrent, caressant mon corps encore vêtu. Je m'empressai de retirer mon fringue et le jetai à terre en même que Tayuya enflammait mon ventre en m'embrassant passionnément.
-C'est beaucoup mieux comme ça, lui murmurai-je ensuite.
Elle acquiesça sans sourire et se laissa docilement toucher par mes soins. Malgré ses baisers, je la sentais distraite et rien ne m'énervait plus.
-Arrête ça, lui ordonnai-je.
-Comment?
-Tu n'es pas avec moi, là. Tu penses encore à lui. Arrête ou je vais m'énerver.
-Comprends-moi, Kimimaro me dit-elle.
-J'essaie mais non je ne te comprends pas. Pourquoi te prendre la tête pour ça alors que je suis là à m'occuper de toi? C'est vexant, putain.
-Pardonne-moi, mon amour, s'excusa-t-elle
« Mon amour? ».
Ce fut bien la première fois que l'on m'appelait ainsi. J'ai eu droit à « mon ange » étant petit, d'après mes vagues souvenirs, mais alors « mon amour », jamais. Je trouvais ça mignon. Mais en utilisant le pronom « mon », cela signifiait que je lui appartenais. Je ne savais pas comment je devais le prendre.
-J'aimerais que tu comprennes, Kimimaro. J'ai fait du mal à Sakon. Et je m'en veux, c'est normal que j'y pense.
-Tu vas finir par regretter d'être avec moi si tu continues comme ça.
-Non, je ne le regretterai jamais.
-Je finirai par le tuer, ce mec.
-....
-Vraiment....
Elle m'esquissa un sourire dénué de joie sans doute pour apaiser ces tensions.
-Tayuya...Si tu ne peux pas l'oublier par toi-même alors c'est moi qui vais te le faire sortir de la tête. Je sais exactement comment m'y prendre.
J'enlevai d'un seul geste le reste de la couverture qui la recouvrait, offrant ainsi tout son corps à mes yeux.
-Je veux sentir ton regard sur moi, je veux voir dans tes yeux ce désir qui te dévore, fais-moi ce plaisir, ma Tayuya.
Ses bras s'enlacèrent autour de mes épaules et je sentis ses doigts se recroquevillaient sur mon dos.
-Kimimaro, j' ai besoin de toi, me dit-elle en évitant mon regard.
-T'inquiète je suis là.
Elle m'offrit enfin un de ses doux baisers.
-Si tu savais comme je t'aime, me murmura-t-elle.
Je laissai mes mains caresser ses cuisses tout en affichant un sourire après ses mots.
-Enfin, tu te décides à te vouer à moi. Je commençais à perdre patience.
Elle n'avait plus rien à me dire et moi non plus. Seuls nos sourires, nos regards nous faisaient comprendre ce que nous ressentions et cela me suffisait pour le moment...

Ukon (et oui, pourquoi pas?)

« Ah, ça fait tout de même plaisir de revenir ici, ça manquait!! »
Mais bizarrement, tout me semblait bien mort.
« D'habitude, j'entends toujours quelqu'un gueuler ».
Mais là, aucun son ne perturba cet étrange silence.
« Eh ben, ça fait peur. Où est Sakon? »
-Sakon, wesh mon frère, t'es là?!!
Mais personne ne rodait dans le coin.
« Bah, merde alors! Ils ont déserté ou quoi? Ils m'ont abandonné les salops!! ».
Je finis par entendre des bruits de pas et je me précipitai pour savoir de qui il s'agissait.
-Oh, putain tu m'as fait peur! S'écria mon pote Kidoumaru.
-Salut, toi! Comment va la vie??
-Tranquille et la tienne? Où t'étais? Ça fait un bail qu'on ne t'avait vu.
-Un peu partout, mais je n'ai rien fais de spécial. Tu saurais où se trouve Sakon?
-Ah, je ne sais pas. Je ne l'ai pas vu ce matin. Je n'ai pas vu grand monde à part Kimimaro.
-Oh lui...Il ne m'avait pas manqué.
-Il a été sympa hier, il nous a emmené au bar et tout.
Cela m'étonna.
-Lui? Vous emmenez dans un bar? Il y a un souci.
-On a fait le forcing mais il s'est prêté au jeu.
-Ah ouais.. Et Tayuya, elle est où, cette petite?
Il haussa les épaules.
-Je n'en sais rien non plus.
-Eh ben, ils sont morts ?
-Non, mais ça doit squatter dans le coin, j'en sais rien. Tu viens, on va se fumer une clope dehors?
-Ouais, vas-y.
Kidoumaru entama la marche tandis que je cherchais toujours des yeux mon cher frère.

Sakon

« Cette fois, je vais le voir et je vais le niquer!! »
Jamais je n'avais ressentis une telle détermination à accomplir quelque chose dans ma jeune vie; je voulais tuer Kimimaro et j'étais persuadé que j’y parviendrai.
« Je vais le niquer et Tayuya s'en remettra à moi. C'est obligé »
Au fond de moi, j'étais aussi persuadé que si je mettais fin à la vie de Kimimaro, ma douce ne saurait pas me pardonner. Mais j'évacuai cette idée de ma tête; pour moi, il n’y avait pas d'autres recours. Alors va pour l'assassinat de Kimimaro. C'était tout ce que mon être souhaitait.
Personne n'aurait pu me faire changer d'avis, me faire revenir à la raison tant mes intentions étaient nettes dans ma tête même si il m'était difficile d'imaginer la mort de Kimimaro.
« Je vais te tuer, connard »
Je ne savais pas comment j'allais procéder pour ce faire. Mais cela ne m'impressionnait pas. Ma volonté suffirait à lui faire pousser son dernier soupir. Oui, rien que par ma volonté, j'en étais tellement sûr et pourtant....
Il m'a fallu d'une seconde d'écoute à travers cette porte que je m'étais décidé à défoncer pour porter atteinte à la vie de mon ennemi pour me faire perdre toute raison de continuer.
-Encore, Kimimaro, susurrait cette voix qui me faisait frémir.
Celle de Tayuya... Et ces doux gémissements parvenaient à mes oreilles, me couvrant de chagrin. A seulement quelques mètres, ma tendre prenait son pied avec celui que j'allais haïr jusqu'à la fin de mes jours.
-Non...balbutiai-je.
-Continue....
-Je ne veux pas entendre ça. Je t'en supplie, mon amour; tais-toi. Je ne veux pas....dis-je d'une voix faible.
Mais elle ne pouvait entendre mes plaintes et elle continuait. Je devais partir d'ici. Écouter tout ça me faisait tellement mal, mais un quelque chose me retenait de m'en aller.
« Arrête, je t'en prie, je ne peux pas supporter ça. Mais putain, ça fait mal »
Je m'adossai contre la porte et finis par me laisser glisser jusqu'à en finir à terre. Sans savoir pourquoi, je me mis à cogner de façon répété ma tête en arrière, comme si cela s'avérait nécessaire. Je n'étais plus vraiment moi-même, plus vraiment sur terre. Seul les sons de sa voix et celle de l'autre me lier à la réalité. Sinon, je partais loin dans mes pensées, me demandant des centaines de fois ce que j'avais de moins que lui, ce qu'il avait de mieux que moi, ce petit plus qui faisait toute la différence pour Tayuya. Je me rappelais de notre baiser, de cette soirée que nous avions passée et aussi de ses mots lorsqu'elle m'avait annoncé que Kimimaro s'était emparé d'elle.
C'est en clignant des yeux que je me rendis enfin compte que des larmes s'étaient versées ; je ne pris pas la peine de m'en essuyer. De toute manière, il en coulerait d'autres automatiquement. Cela n'était d'aucune utilité.
-Ouais, ça fait sacrément mal, marmonnai-je. Mais je ne peux rien y faire. Peut-être devrais-je aller en finir avec ma vie au lieu d'en finir avec celle de Kimimaro. Tayuya en souffrirait moins sans doute. Et tout le monde y trouverait son compte. J'aurai du y penser avant.
Je voulais me lever mais la force n'était pas avec moi. Elle était bien loin d'ailleurs. Tout portait à croire que l'on voulait me tuer sur place en me faisant écouter les batifolages de ma douce et de cet enfoiré.
-Peut être que c'est une façon plausible de mourir. Rester ici peut suffire à me tuer Je n'ai qu'à essayer....
Mes paupières se fermèrent petit à petit, engourdis par la fatigue causée par mes pleurs. J'y trouvais un certain havre de paix...
Une voix familière vint interrompre mes étranges rêveries. Celle....de mon frère.

Ukon

-Oh Sakon!! M’écriai-je. Ça fait sisir de te revoir.... Qu'est-ce que t'as?
Il n'avait même pas relevé que je lui parlais.
-Genre, tu m'ignores. Qu'est-ce que tu fais devant la porte de Kimimaro?
-....
Malgré le fait qu'il avait la tête baissée, je devinais qu'il n'était pas en grande forme. Je m'approchai de lui et à mon plus grand étonnement j'entendis de drôles de bruits mais néanmoins familier de l'autre côté de la porte.
-Bah, putain, ça baise dur à côté. Avec qui il prend son pied, le Kimimaro, hein? Il cachait bien son jeu, le petit salopiaud!
Mais Sakon ne réagit pas à ce que je venais de lui dire et ne répondit pas non plus à la même occasion à ma question.
-Eh, Sakon, ça va? Lui demandai-je en commençant à m'inquiéter.
-Non, finit-il par me dire. Ça va pas du tout.
Je mis à sa hauteur afin de lui faire face et lui relevai le visage.
-Sakon...
Ses joues étaient inondées de larmes.
-Ohlala, mon frère, qu'est-ce qui ne va pas? Réponds moi.....C'est ce qui se passe à côté qui te rends comme ça?
-....
C'est à ce moment-là que je compris
-Avec qui il couche à côté, Kimimaro? Ne me dis pas que c'est avec T...
-Ta technique d'assassinat, tu peux la mettre en œuvre sur moi, Ukon?
J'en écarquillai les yeux.
-C'est Tayuya qu'il est en train d'enfourner, c'est ça?
-Alors, tu veux bien me tuer?
-Sakon...Dis pas de conneries, allez viens par là.
Ses yeux larmoyants me regardèrent empli de désespoir. J'avais de la peine pour lui. Je n'étais pas sans ignorer la fascination qu'il vouait à la belle Tayuya. Il me parlait sans cesse d'elle, de ce qu'elle avait pu lui dire dans la journée jusqu'au moindre geste d'affection qu'elle aurait commis sur lui. Je lui avais déjà proposé de venir faire un tour avec moi en ville à la recherche de nana à s'envoyer dans un hôtel ou je ne sais où. Mais il restait sur ses positions me déclarant à chaque fois: « Non, c'est hors de questions. La fille avec qui je veux le faire, c'est Tayuya et nulle autre ne pourra prendre la place qu'elle tient dans mon cœur »
Alors, l'entendre jouir à coté, d'autant plus avec Kimimaro qu'il n'a jamais vraiment apprécié, devait sans doute briser tous ces rêves, l'anéantir.
Sakon finit par se réfugier dans mes bras et éclata en sanglots comme je ne l'avais jamais vu auparavant.
-Allez, mon frère, ça va aller, lui assurai-je. Restons pas là, je t'emmène en ville avec moi. On va se faire une sortie entre frangins. Ok?
-Ukon, je vais pas bien du tout, me dit-il entre deux sanglots.
-Je sais, va. Allez, on bouge.
Sakon me libéra de son étreinte me laissant ainsi me relever. Je l'aidai à faire de même en lui tendant ma main. Une fois debout, je le pris par l'épaule et l'emmena à la sortie du repaire.
-Je suis désolé pour ce qu'il t'arrive Sakon lui dis-je une fois à l'extérieur. Tu méritais vraiment d'être heureux avec elle. C'est dégelasse ce qu'a pu te faire Kimimaro.
-Et encore, tu ne sais pas tout, me lança-t-il d'une voix pleine d'assurance, ce qui m'étonna, étant donné son frêle état.
-Qu'est ce qui s'est passé? Lui demandai-je.
-Je serai d'autant plus à plaindre lorsque je te raconterai ce qu'il s'est passé ces derniers jours.
-Dis-moi tout.
J'orientai mon regard vers mon frère qui s'essuyait quelques larmes rebelles avant qu'il ne me tienne ces propos:
-Vois-tu, mon rêve s'était en quelque sorte réalisé...

Tayuya

-Vas-y, dis-je dans un murmure. Encore....
Ses lèvres se déposèrent à nouveau sur les miennes, m'élançant une énième fois le bas du ventre plus qu'il ne l'était en ces instants.
-Dis-moi en plus, Tayuya, me fredonna-t-il à l'oreille. Exprime davantage le plaisir que je te procure.
Il fit un mouvement qui me fit plus gémir que les autres. Je ne retins pas le cri que cela me fit pousser.
-Mais encore, me murmura-t-il avant de soupirer à son tour au creux de mon cou.
Mes paupières avaient du mal à rester ouvertes tant elles étaient engourdis par le plaisir.
-Tu es trop muette, ma Tayuya, me lança-t-il de cette voix qui me faisait fondre. Je veux entendre le son de ta voix à un débit beaucoup plus élevé que celui-ci. Peut-être que ce que je te donne ne te suffit pas.
Je n'avais plus la force de répondre quoique ce soit et me laissais aller en fonction de ses faits et gestes. Mais il me lança encore:
-Je veux t'entendre crier mon nom.
Il accéléra la cadence pour me faire réagir, ce qu'il réussit à faire d'ailleurs.
-Kimimaro, continue, lui dis-je en m'accrochant autour sa nuque.
Il s'accapara une nouvelle fois de mes lèvres, caressant dans un même temps ma langue qui ne suivait plus rien du tout.
-Dis-moi que tu m'aimes, murmura-t-il entre deux soupirs, dis-moi que tu es mienne.
Ses mèches de cheveux s'enroulèrent entre mes doigts que je repliais sur eux-mêmes pour résister vainement à ce que je ressentais.
-Dis le moi, se répéta-t-il. Je veux que tu prononces ces mots.
Mais je commençai à perdre pieds avec ce qu'il m'arrivait; je ne pouvais plus rien dire mais seulement soupirer à son oreille. Je resserrai davantage mon étreinte pour ensuite finir par laisser mes bras glisser, atterrissant sur l'oreiller. Mais il voulait que je lui dise; je ravalai ma salive avant de pouvoir formuler ces mots:
-Mon amour de Kimimaro, je t'aime tant.
Il m'esquissa un tendre sourire aussitôt effacer par un gémissement qu'il n'avait pu garder.
-Moi aussi je t'.....
Soudain ses yeux s'écarquillèrent et il se retira de moi en une seconde.
-Kimimaro? M'étonnai-je.
Sans n y rien comprendre, Kimimaro se mit à tousser et plaqua sa main contre sa bouche.
-Eh, Kimimaro, m'inquiétai-je. Ça va?
Il détourna son regard du mien et continua à tousser sans avoir vraiment l'air de se calmer. Je me contentai de lui caresser le dos en attendant que sa toux s'en aille.
Et celle-ci s'atténua quelques secondes plus tard. Il reprit son souffle tout en conservant sa main contre ses lèvres. Je me risquai à lui redemander si tout allait bien. Il hocha la tête sans pour autant me délivrer quelques paroles. Soudain, il se leva et se dirigea vers sa salle de bain.
-Kimimaro? L'appelai-je.
-Je reviens, ne t'inquiète pas, je vais bien.
Et il s'enferma, me laissant seule et à nouveau à réfléchir à Sakon qui ne m'était pas totalement sortit de la tête, contrairement à ce que m'avait dit Kimimaro quelques temps auparavant.

Kimimaro

« Putain, ça me reprend, ces conneries là... »
Enfin, je retirai ma main de ma bouche et découvris ce que je m'attendais bien évidemment à voir; du sang. Et malheureusement pas seulement quelques gouttes. Il commençait à s'égoutter de la paume de ma main et je me précipitai au lavabo pour ne pas en foutre partout dans la salle de bain. Je finis par regarder mon reflet sur le miroir et je pus m'apercevoir avec ce sang coulant du bord de mes lèvres
« Qu'est-ce que ça peut vouloir dire? Serais-je malade? Je vais me décider à aller voir Kabuto, je ne pensais pas en arriver là mais je préfère le consulter au cas où... ».
J'ouvris le robinet et me lavai donc soigneusement les mains pour enlever toute trace de ce liquide rouge Je fis aussi passer un coup d'eau sur le visage afin de nettoyer le reste et finis par boire quelques gorgées pour enlever l'horrible goût que cela m'avait laissé dans la bouche. J'essuyai d'un revers de main les gouttes d'eaux qui perlaient de mes lèvres et fermai le robinet. Seul le bruit du siphon vint perturber mes pensées.
« Non, je ne vais pas lui dire pour ce truc » songeai-je. « Elle serait capable de paniquer. Et puis, cela ne doit pas être bien grave. Je n'ai pas à lui faire peur pour si peu. Revenons à elle comme si rien ne s'était passé ».
Je me passai un rapide coup de serviette sur le visage et les mains avant de retrouver Tayuya qui n'avait pas changé de position depuis ma soudaine fuite. Elle me regarda d'un air interrogateur, sans doute voulait-elle la raison qui m’avait poussé à rejoindre ma salle de bain.
-Ce n'est rien, lui assurai-je en retournant sur le lit. Juste une toux qui m'a surpris, rien de plus.
-Tu en es sûr? J'ai l'impression que c'est un peu plus grave non?
-Je te dis que ce n'est rien. C'est sans doute dû à la cigarette. Ça a attaqué mes poumons.
-Je t'ai déjà dit d'arrêter ça. Tu as vu dans quel état ça t'as mis?
-Oui, je ferai plus attention....
Je sentis la chaleur de sa main sur mon épaule. Je tournai la tête afin de la regarder.
-Ce serait bien que tu arrêtes, hein? Me lança-t-elle.
-Ne t'en fais pas pour moi, ça va le faire. Tayuya, je dois y aller. Excuse-moi.
Elle hocha la tête et me fit un léger baiser sur la joue. Je l'embrassai à mon tour mais sur les lèvres avant de me retourner dans ma salle de bain pour un petit brin de toilette. J'en sortis quelques minutes habillé et décochai un dernier sourire à Tayuya avant de quitter la pièce.

Tayuya

Je ne tardai pas à faire de même que Kimimaro et me permis de me laver dans sa salle de bain. Je fus coupé dans mon élan lorsque je vis mon reflet dans la glace. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas regardée et j'avoue avoir bugée sur mon visage durant un certain temps. Je recoiffai quelques mèches rebelles tout en pensant à lui.
« Il faut que j'aille voir Sakon », me dis-je.
Je passai rapidement sous la douche; je lavai à la vite mes cheveux avec le shampoing de Kimimaro, je passai de brefs jets d'eaux dessus et finis par me mettre du gel douche sur le corps avant de me sécher avec la première serviette que je vis. Ce qui fut embêtant, c'est que Kimimaro ne possédait pas de sèche-cheveux et je ne pouvais donc pas faire mon brushing.
« Merde, ça le fait pas ça »
Je me demandais si ça valait la peine que j'aille chercher le mien dans ma chambre quand j'entendis quelqu'un frapper à la porte.
« Putain, c'est qui? »
J'hésitai à ouvrir la porte mais je me décidai finalement à accueillir cette personne. Bien évidemment, j'allais me présenter devant elle en mode « je sors de la douche » mais je ne pouvais me mettre un fringue sinon j'allais le tremper...
J'ouvris en trombe et je vis Orochimaru écarquillant les yeux en me voyant.
-Euh, salut, me salua-t-il.
-B...Bonjour...Désolée, je ne suis pas en tenue convenable pour recevoir une personne...
-N'aies crainte, cela ne me dérange absolument pas.
« Le contraire m'aurait étonnée... »
-Dis-moi, tu saurais où est Kimimaro? Je dois lui parler.
-Il est parti il y a peu de temps, lui répondis-je.
-Je vois. Tu me dis si je suis trop indiscret mais...Qu'est-ce que tu fabriques ici?
-....
Je n'avais aucune envie de déballer ma vie à Orochimaru. Mais il avait beau nous faire croire qu'on avait le choix de lui répondre ou non, il valait mieux se positionner sur la première alternative.
-Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas ta chambre, poursuivit-il.
-Je...J'ai dormi avec Kimimaro, cette nuit.
Orochimaru se mit à rire et me dit ensuite:
-Tu peux dire « coucher avec », ce serait plus adapté.
Je fuyais son regard. Pour qui devait-il me prendre? Après avoir pris connaissance de ma liaison avec Sakon, voilà qu'il me surprenait en serviette de bain dans la chambre de Kimimaro. Il devait se dire que je n'étais qu'une traînée...
-Tu n'étais pas en couple avec Sakon? Enfin, je n'ai pas à m'incruster dans tes histoires. Tayuya, pendant que je te tiens, ton niveau deux, t'en est où?
Cela me gênait beaucoup de me présenter à lui vêtue de cette manière, surtout après son étrange approche de l'autre coup.
-J...j'y suis arrivée, lui déclarai-je.
-Oh, c'est bien tout ça. Comment y est tu parvenu?
-Je me suis entraînée pour ça.
-Ma proposition de la dernière fois t'a effrayé pour t'être mise à travailler ton sceau?
-Kimimaro s'est occupé de ça. Sans doute pour accomplir à bien la mission que vous nous préparez.
-Il ne s'est pas qu'occupé de ton sceau, apparemment, s'esclaffa-t-il.
-.....
-Allez, fais pas cette tête. C'est bien si ça te permet de conserver le moral. C'est ce qui compte. Bon, je vais essayer de trouver Kimimaro. Passe une bonne journée, ma petite.
Je hochai la tête et le regardai partir.
« Enfin! Bon, faut que je me prépare. »
Je séchai à l'aide d'une autre serviette mes cheveux et le reste du corps et enfilai les vêtements que j'avais préparés la veille.
Je quittai la chambre et partis à la recherche de Sakon. Je ne savais pas quoi lui dire, comment lui présenter les événements mais qu'importait. J'improviserai au moment venu et espérais que malgré tout ceci, lui et moi allons conserver cette amitié qui nous liait autrefois.

Sakon

-Merci de m'avoir écouté et réconforté, Ukon, le remerciai-je sur le chemin du retour.
-T'inquiète mon frère, je serais toujours là pour toi, s'exclama-t-il en me tapotant le dos.
-Eh, pas trop fort.
Ukon sortit une cigarette de son paquet et à mon étonnement m'en tendit une. Je lui fis signe que je n'en voulais pas mais il insista:
-Allez mec, prends en une. Ça te détendra.
-Non, je ne pense pas.
-Écoute ton frère, va
-Mais sérieusement Ukon. Tu crois vraiment qu'un truc qui fait crever va réussir à me détendre? Ou alors, il faut un peu de temps pour s’y habituer et éventuellement qu'il nous apaise.
-J'ai autre chose à te proposer, si tu veux…
Il s'arrêta et sortit de sa sacoche une petite boîte en métal.
-Mais qu'est-ce que c'est ?
Il me sourit et finit par l'ouvrir. Il en sortit un petit comprimé.
-Non mais d'où est ce que tu sors ça? Et puis c'est quoi d'abord?
-Ceci se somme Mdma. Aussi appelé la « molécule du bonheur ». Je me l'étais prise pour moi mais si ça peut t'aider à surmonter ton chagrin, je la donne de bon cœur.
-Mon frère, t'es devenu un drogué?
- Non, rassure-toi. Je teste un peu ce que la vie propose, c'est tout. Je ne t'incite pas à en prendre mais je sais que tu es malheureux et je me dis peut-être que cela te sera utile.
Ce comprimé m'intriguait. Et s’il pouvait me faire ravaler mon malheur? Je voulais tant refouler ce chagrin qui me dévorait et je fus bien tenté de le lui prendre. Mais avant cela, je voulais m'informer:
-Et qu'est-ce que ça fait dans le corps?
-Ça, je ne peux pas trop t'en dire étant donné que je n'ai pas essayé. Mais d'après ce que j'ai pu en entendre dire, cela te met dans un état d'euphorie, de bien-être absolu.
-Ce serait génial, ça, murmurai-je. Et quoi d'autres?
Tout ceci m'intéressait. Ukon avait beau avoir voulu m'aider, j'étais encore assailli par la douleur et j'étais prêt à tout pour m'en échapper.
-Euh, tu seras plus sensible aux sons, tu auras une autre perception de la couleur enfin des trucs comme ça, je n'en sais rien.
Mais pour vivre tout ceci, j'étais bien conscient qu'il y avait forcément des effets néfastes ou des espèces de chutes.
-Et quels sont les effets secondaires? Lui demandai-je en prenant son cachet des mains.
-Eh bien....malheureusement, ce sera un peu l'effet inverse de tout ce que je viens de te dire.
-Je t'écoute.
Il sembla réfléchir et commença à me citer:
-Tu tomberas sans doute dans une petite dépression, tu seras anxieux. Je ne sais pas trop en fait.
-D'accord, acquiesçai-je, j'en prends.
-Comment? T'en prends vraiment?
-Ouais, je veux planer un peu.
Ukon sembla soucieux mais il n'avait qu’à pas m'en proposer.
-En combien de temps je ressentirai les premières sensations?
-Environ une demi-heure après que tu l'aies avalé. Peut-être une heure.
-J'arrête de te souler ensuite mais combien de temps ça dure?
-J'ai été vérifié ça et il semblerait que t'en ai pour six heures maximum.
-C'est parfait, dis-je. T'as de l'eau sur toi?
-Tu le prends tout de suite? S'étonna Ukon.
-Pourquoi attendre? Ton truc me fait rêver. Le temps que ça fasse effet, on sera revenu et je pourrai me poser je ne sais où et profiter.
Il hocha la tête et sortit un petite gourde et me la tendit. Je lui pris des mains et me mis à regarder une dernière fois le cachet avant que je ne l'avale. Ukon ne me quitta pas des yeux et me demanda ensuite si ça allait.
-Pour l'instant non, mais ça ira mieux dans peu de temps.
Il me fit un sourire et nous reprîmes notre route. Je marchai avec angoisse et en même temps plein d'excitation et mine de rien cela me faisait déjà penser à autre chose qu'à Tayuya. N'était-ce pas le but recherché? J'en fus bien heureux.
De temps en temps, Ukon me demandait si je sentais déjà des trucs mais rien ne venait pour l'instant mais je ne m'en inquiétais pas. Après tout, on m'avait laissé un délai allant jusqu'à une heure.
« Je commencerai à m'énerver quand une heure se sera écoulée »
Et enfin, nous étions de retour. Une trentaine de minutes avaient passé. Il me redemanda encore comment j'allais.
-Ukon, je t'ai déjà dit que....
Sans prévenir, une onde de chaleur parcourut toutes les parties de mon corps, me montant jusqu'à la tête. J'expirai tout ce que j'avais.
-Merde, c'est bon ça, murmurai-je.
Ceci me fit sourire.
-Sakon, tu as quelques effets là? Me demanda mon frère.
Je le regardai et intensifiai mon sourire. Je ne compris pas pourquoi mais je m'en allai vers lui et le pris dans mes bras:
-Je t'aime, mon frère, lui dis-je.
-Ouais, ça commence, lança-t-il en répondant à mon étreinte.
-Je me sens super bien, je te jure.
De doux frissons me montèrent une fois encore dans le cerveau. Ça en était presque excitant.
Je me libérai de ses bras et me dirigeai aux alentours de la forêt.
-Sakon, tu vas où? M'interpella-t-il.
Sans m'arrêter, je lui fis un signe avant de lui dire:
-T'inquiète, je vais pas bien loin. Je vais me poser et puis je vais planer tout seul. C'est tout ce que je veux. Oublier ces conneries, oublier Tayuya...J'ai du chemin à faire, j'ai déjà prononcé son nom.
-....
Il ne me dit plus rien et c'est en état d'extase complète que je m'en allais m'enfoncer dans la forêt. Je m'arrêtais de temps en temps quand cette délicieuse sensation m'élançait plus que d'habitude et je reprenais ma route. Quelques temps plus tard, je me décidai à me poser devant le grand lac de cette forêt. Je m'adossai contre un arbre non loin du rivage et me laissai en un geste lent glisser contre le tronc. Je poussai un profond soupir de bien-être.
-Putain que c'est bon, balbutiai-je en fermant les yeux.
Ma tête se penchait sur le côté en esquissant toujours ce sourire, s'effacant par moment par ces doux tremblements qui me parcouraient.
-C'est carrément jouissif, murmurai-je. Ouais, c'est exactement ça.
Je n'avais plus aucun repère temporel mais je m'en foutais totalement. Personne ne m'attendait après tout. Tout ce que je voulais, c'est que cette sensation ne s'arrête pas.

Tayuya

L'horloge indiquait que l'après-midi allait prendre fin et malgré mes recherches, je n'avais toujours pas rencontré Sakon. Blasée, je m'étais finalement posée dans le salon en attendant son arrivée. Il y avait là-bas Kidoumaru qui fumait sa clope. Je lui demandai:
-Excuse mais t'aurais pas vu Sakon ?
Il se tira une latte avant de me dire:
-C'est la deuxième fois qu'on me le demande aujourd'hui. Mais la dernière fois que j'ai eu de ses nouvelles, il était avec Ukon.
-Ukon? M'étonnai-je. Il est revenu?
-Ouais, ce matin. Mais sinon, je ne l'ai pas vu de la journée.
-Je vois.... T'as une clope pour moi, Kidoumaru?
-Oui, viens par là.
Je m'en allais vers Kidoumaru et lui pris une cigarette. Je souris lorsque je vis la marque:
-Philippe Morris, comme Kimimaro, dis-je.
-Ah, t'as remarqué ce qu'il fumait lui?
-Bah oui…
-Ah....
-Yo, tout le monde!
Je regardai d'où venait cette voix et j'eus un saut au cœur:
-Sak... Ah, c'est toi Ukon.
-Bonsoir, la belle. Ça va? Me demanda-t-elle
-Oui, ça va... Et toi?
-Je vais bien, je te remercie. Contrairement à Sakon.
-Qu'est-ce qu'il à Sakon? Demanda aussitôt Kidoumaru.
-Tu es au courant, c'est ça? Dis-je sans enthousiasme. Il t'en a parlé? Qu'est-ce qu'il t'a dit?
Il piqua une cigarette du paquet de Kidoumaru qui poussa un grognement et l'alluma avant de me déclarer:
-Oui, je suis au courant et inutile de te préciser qu'il est dans un état déplorable. Vous lui avez fait du mal, toi et Kimimaro.
-Hein? Qu'est-ce qu'il fout là-dedans Kimimaro? Nous interpellâmes Kidoumaru.
-Je sais bien que je lui ai fait du mal, dis-je en baissant les yeux. Mais tout est si compliqué. Il savait que j'aimais Kimimaro et devait bien se douter que s’il acceptait de sortir avec moi, je l'aurai quitté pour lui.
-Et bien dans ce cas, tu n'aurais pas dû accepter de coucher avec Sakon. Tu aurais dû le recaler et lui rappeler ton amour pour Kimimaro. Enfin merde, tu n'es pas si bête quand même?
-Mais je ne savais pas que Kimimaro finirait par m'accepter, me défendis-je en ayant conscience de ma faute. Je savais que Sakon m'aimait et que rien ne serait possible avec mon véritable amour. J'ai accepté de me laisser toucher, j'ai cru que ça pouvait le faire avec lui. Mais il a suffi que j'entende Kimimaro prononcer ces mots là et j'étais déjà sous son emprise. J'aime Kimimaro et ce malgré la douleur que cela peut provoquer chez Sakon. Je regrette de lui avoir fait subir ça.
-Je vois...me dit Ukon en fumant.
-Vous me dîtes si je me foire mais... Kimimaro est avec toi, Tayuya? Se renseigna Kidoumaru.
Ukon acquiesça à ma place.
-Eh ben...Mais j'avais cru comprendre qu'il avait déjà une meuf.
-Kidoumaru, t'es long à la détente. C'est de moi qu'il parlait! M'exclamai-je.
- Ah OK, je ne dis plus rien.
Je regardai de nouveau Ukon et lui demandai:
-Dis-moi où je peux le trouver.
-Je ne sais pas exactement où il se trouve. Non loin, dans la forêt m'avait-il dit. Fais gaffe à lui si tu le retrouve.
-Oui mais pourquoi?
-Tu verras. Va le retrouver. Ça lui fera peut-être du bien si vous vous parlez.
-J'y vais, lui dis-je en posant ma cigarette que je n'avais pratiquement pas fumé.
Je quittai Kidoumaru et Ukon pour me rendre dans la forêt. J'arrivais au bout du couloir quand je vis Kimimaro s'avançait vers moi.
-Où tu vas comme ça? Me demanda-t-il.
-Retrouver Sakon, lui répondis-je avec appréhension.
Il fronça légèrement les sourcils et me dit:
-Qu'est-ce qu'il fout dehors, lui?
-Je ne sais pas, c'est Ukon qui m'a dit où il était. Je dois lui parler.
-Fais donc. On en entendra plus parler ensuite.
J'acquiesçai et commençai à reprendre ma route mais Kimimaro m'arrêta. Il me tint ensuite ses paroles:
-Tayuya, je te le redis: ne fais preuve d'aucune compassion avec lui. N'accepte pas de rester avec lui par pitié. Cela serait fort regrettable. Je te fais confiance.
-Tu me fais confiance...Tu peux compter sur moi.
Ses bras s'enlacèrent autour de mes hanches.
-Alors, c'est parfait, me susurra-t-il. J'attends ton retour.
Il m'offrit un tendre baiser avant de relâcher son étreinte et de s'en aller.
« Kimimaro... »
Je revins à mes occupations et sortis du repaire. Malgré une heure peu avancée, il faisait déjà assez sombre et retrouver Sakon dans ces conditions allait s'avérer compliqué.
« Ne déprimons pas d'avance et commençons les recherches »
Je ne savais pas vraiment où aller mais je marchais quand même et finis par monter aux arbres pour une meilleure vue et une meilleure course aussi.
J'avais beau regarder dans tous les sens, rien ne me sauta aux yeux, aucune trace de vie. Et je commençai à désespérer.
« C'est vraiment chiant, où il pourrait se cacher, ce Sakon? Oh peut être là où nous l'avions fait...Ce serait symbolique d'un côté... ».
Je dirigeai mes pas vers l'Est et rejoignis en peu de temps la fameuse plaine où avait né ma fascination pour Kimimaro mais aussi où Sakon et moi avions couché ensemble la première et seule fois.
Mais aucunes traces de sa présence dans le coin.
« Mais merde, je vais y passer la nuit si ça continue ».
Et soudain, je sentis un chakra. Son chakra. Il semblait complétement dérangé et je fus prise d'inquiétude.
« Il est près du lac, j'y vais »
Et j'accourus vers cet endroit, le souffle coupé.
Arrivée au bord du lac, je m'accordai quelques secondes de repos, histoire de régulariser ma respiration. Je relevai la tête et enfin je le vis.
Il était adossé contre un arbre et n'avait pas remarqué ma présence. Une boule de stress se nicha dans mon ventre mais je me motivai à aller le rejoindre.
Le silence de la nature accentuait cette espèce d'angoisse que je ressentais. Au bout de quelques minutes, j'arrivais et il fut à mes pieds. Il n'avait pas relevé sa tête et semblait presque dormir. Je m'agenouillai pour me mettre et sa hauteur et me risquai enfin à lui parler:
-Euh, Sakon. Je suis venu pour te parler un peu de tu sais quoi. Tu veux bien hein?
-....
Mais il ne répondit rien.
-Eh, Sakon. Tu m'entends? Tu vas bien?
Son rire perturba le silence qui s'imposait à la fin de mes paroles.
-Tu me demandes si ça va bien? Toi, Tayuya, tu me demandes ça? Mais c'est plutôt à moi de te demander si ça va après ta question.
-Sakon, je....
-Mais t'inquiète, ça va très bien, Tayuya. On m'a donné un truc et je vais trèèès bien. Tu peux y aller.
-Sakon, regarde-moi, lui ordonnai-je. Qu'est-ce que t'as pris? Répond.
-Je n'ai rien à te devoir. Laisse-moi rêver tranquille. Je ne veux plus te voir. Ça me fait trop mal. Je ne veux plus entendre ça. Va-t’en, mon amour.
-Entendre quoi? Sakon, regarde-moi.
Je le secouai pour le stimuler un peu et il finit par me regarder. Son visage m'inquiéta.
-Répond moi, Sakon.
-Pourquoi veux-tu savoir tout ça? Je ne compte plus pour toi. Laisse-moi m'en remettre.
-Ne dis pas de conneries, répliquai-je. Je ne serais pas venu te chercher si tu ne comptais plus pour moi.
-Alors pourquoi m'avoir fait du mal?
-Sakon....
-Ce que j'ai pris, ma tendre Tayuya, c'est quelque chose pour oublier tout ça. Et ça fait drôlement du bien. Je te le conseille. On ne sait jamais. Si Kimimaro ne veut plus de toi, ça te ferait ravaler ta douleur. Ça marche plutôt bien.
-On t'a donné une espèce de drogue?
-Ça s'appelle « la molécule du bonheur » me répondit-il en souriant. Il porte bien son nom; je nage dedans depuis je ne sais combien de temps. Essaie, peut être que ça te fera plus jouir que Kimimaro même si ça risque d'être compliqué.
-Pourquoi me dire ça ? Lui demandai-je d'une voix fébrile
Il poussa un profond soupir de joie ou de je ne sais quoi avant de me dire:
-Je t'ai entendu ce matin. Tu prenais un pied évident. Je suis un peu jaloux de ce Kimimaro. J'aurais tant voulu te faire ce plaisir-là, moi aussi. Mais tant pis. A la place, je te propose la Mdma. C'est peut être tout aussi orgasmique; ce sera à toi de juger.
-Sakon, pardonne-moi, lui dis-je. Je ne voulais pas te faire subir tout ça.
-Je ne t'en voudrai jamais. Je t'aime bien trop pour ça; je ne pourrai jamais oublier ce que tu as pu m'offrir. Mais j'en voudrai toujours à Kimimaro de m'avoir volé mon amour. Tu sais, j'ai failli le tuer ce matin.
J'écarquillai les yeux.
-Euh, ah oui?
Il s'esclaffa avant de poursuivre:
-Ouais, mais le son de ta voix m'a bouleversé; je n'ai rien pu faire.
Il rit tout en commençant à se lever.
-Cela fait un bail que je suis ici. Je vais peut être rentré.
Je hochai la tête et me relevai à mon tour. Je m'en retournai vers lui. Il me sourit avant de me tenir ces mots:
-Pardonne-moi, Tayuya.
-Comment?....
Je ne tardai pas à comprendre ce pourquoi il s'était excusé; il me plaqua sans douceur contre l'arbre et me tint par les hanches.
-Arrête, Sakon!! M’écriai-je.
-Pourquoi? Murmura-t-il à mon oreille.
Il laissa échapper un sanglot, ce qui me surprit.
-Sakon, ne pleure pas, lui dis-je.
-Je t'aime, me déclara-t-il.
Je ravalai ma salive.
-Alors pourquoi? Balbutia-t-il.
-Lâche moi, lui dis-je d'une voix peu convaincante.
-T'entends, ma douce? Je t'aime.
-Je le sais.
-Je t'aime, je te désire, je te veux.
Il se lova contre mon cou, me couvrant de honteux frissons.
« N'y pense même pas »
-Sakon, il faut qu'on rentre, lui dis-je.
-Je n'en ai aucune envie. Putain ton odeur, elle me manquait tant.
-Non, ne dis pas ça, murmurai-je en l'enlaçant.
-Dis-moi, pourquoi il l'aurait le droit de toucher ton corps?
-Mais Sakon, je l'aime. C'est tout à fait normal. C'est ce que tu fais qui n'est pas normal.
-J'ai besoin de faire ça, me déclara-t-il.
-Tu vas devoir t'en passer. Tu es mon ami et tu ne dois pas me faire ça.
-J'ai envie de te prendre, ma douce.
Ses paroles m'affolèrent et pourtant je ne savais pas comment le repousser. Il était si mal je ne voulais pas le rendre plus malheureux.
-Me caresser en pensant à toi, ça ne me suffit plus depuis longtemps. Je n'ai pas géré la première fois, mais laisse-moi réessayer. Moi aussi je te ferai crier.
-Tais-toi, Sakon. Tu ne peux plus le faire avec moi maintenant.
-Je ne veux pas l'imaginer, je ne peux pas l'imaginer.
« Qu'est-ce que je fais maintenant? Je le tape? »
-Laisse-moi m'accaparer de toi, me lança-t-il avant de me passer un coup de langue au creux de ma gorge.
-Non, lui répliquai-je en canalisant ma respiration.
-Tu en as envie, ma chérie.
Je me repris et lui déclara d'une voix plus forte:
-Ça suffit tes conneries, Sakon! Lâche-moi immédiatement. C'est fini tout ça. Dégage de là!
Il se retira de mon cou et me regarda.
-C'est pour ça que je m'étais excusé tout à l'heure, me dit-il. Alors, tu me pardonnes et maintenant je peux te faire ce que je veux.
-Ça ne peut pas marcher comme ça, répliquai-je en ramenant mes mains vers mon corps. Je te le répète: Arrête ça, Sakon.
-Tu es toute rouge, Tayuya. C'est parce que tu as honte? Honte de ce que je peux te faire éprouver malgré l'amour sans équivoque que tu portes à Kimimaro.
-....Tu te fais des films. Je devrais te foutre une baffe pour ce que tu me fais en ce moment.
-Mais tu ne le fais pas.
-Je ne veux pas te rendre plus malheureux que tu ne l'es.
- Tape-moi rapidement, dans ce cas. Tu risques de te retrouver nue plus vite que tu ne le croies.
-Tu ne ferais pas ça, Sakon. Et à quoi devait nous mener cette discussion, au juste? Même si cela n'en a pas l'air, elle avait pour but d'officialiser notre rupture. Je peux concevoir qu'il y ait quelques débordements mais tout de même. Là, ça va trop loin.
-Jusqu'où je peux aller alors?
-Sakon, je....
« On va faire comme ça »
-Je te fais une dernière grâce, Ok?
-Je t'écoute.
Avec un peu d'hésitation, je posai mes mains sur son tee-shirt. Il soupira de joie.
-Je te permet de m'embrasser une dernière fois, tu entends? Une dernière fois.
-Ah ouais, c'est tout ce que je peux obtenir?
-Je ne devrais même pas t'offrir ce baiser.
-Je vois. Laisse-moi le savourer, alors. Je te demanderai de n'opposer aucun signe de résistance. Joue le jeu; fais comme si tu étais mienne.
J'avais peur de ce que cela pouvait bien vouloir dire mais j'acquiesçai.
- Bien, donne-moi une minute.
« Une minute?? »
Mes inquiétudes furent rapidement fondées étant donné qu'il commença à balader ses mains sous mon vêtement. Je me retins de ne pas lui gueuler dessus en me mordant les lèvres. Il la passa ensuite à mes cuisses.
« Il va trop loin, il ne comprend rien »
Il déposa à nouveau ses lèvres sur mon cou; je fermai les yeux en attendant que ça passe. Mais contre mon gré, tout ceci me parcourait de frissons.
« Laisse tomber, va »
Sa main remonta lentement jusqu'à finir à mon entre-jambe. Je fus prise d'un coup de chaleur.
-Sakon!!, répliquai-je.
-Chht, je n'ai pas fini.
-Ne tente rien, OK?
-....
Il la retira de cet endroit et revint la placer sous mon haut.
- Pourquoi devrions-nous nous arrêter qu'à un simple baiser? Ton corps est bouillant, tu en meurs d'envie.
-Non, c'est faux rétorquai-je.
-Si tu le dis...Bon dans ce cas, je vais en finir avec ton calvaire.
Il releva son visage pour affronter mon regard.
-Eh merde, je suis en plein rêve, balbutia-t-il. Et je me réveillerai bientôt. Tu ne voudras plus jamais de moi, je vais redescendre de mon nuage et je vais finir en dépression.
-Sakon, même si ce n'est pas de la manière que tu le voudrais, je serai toujours là pour toi. Je voudrai toujours t'avoir près de moi.
Il s'esclaffa et caressa mon visage.
-Tu es mignonne. Moi aussi, je serai là pour toi. Seulement, tes histoires de cœurs avec lui, je ne voudrai pas en entendre parler. Mais sinon, je serai ouvert à tous tes problèmes.
-Je te remercie Sakon.
-Juste avant que tout cela se termine....Je t'aime et t'aimerai toujours.
Il colla son nez contre ma joue et resta un moment ainsi. Il m'incita à relever davantage mon visage à l'aide de sa main droite et de la manière la plus lente possible, il vint coller ses lèvres aux miennes. Je laissai ma tête se pencher tout contre l'arbre et comme il me l'avait demandé, je me vouais entièrement à lui en répondant passionnément à son baiser. Ses larmes vinrent couler sur mon visage. Et je l'embrassai avec fougue pour lui faire refouler sa douleur. Nous nous arrêtâmes un moment mais nous reprîmes aussitôt. Il me désirait et cela me faisait du mal de ne pas lui apporter ce qu'il voulait. Mais je ne pouvais rien y faire. Tout ce que je pouvais lui offrir fut ces derniers baisers.
Ses mains se baladaient tout au long de mon corps tandis que les miennes restèrent recroquevillées à sa nuque. Ce fut la dernière fois que je suçais ses lèvres, goûtais sa langue, et sentait ses mains contre moi. Il mit beaucoup de temps à se détacher de moi mais il finit par me libérer en un dernier coup de langue. Il baissa la tête et se retourna.
-Merci Tayuya, bredouilla-t-il. Tu n'avais pas à faire ça pour moi.
-Je l'ai fait....un peu pour moi aussi, avouai-je. C'est fini, maintenant.
-Ouais, rentrons.
Il commença à s'en aller.
-Attends, Sakon! L'appelai-je.
Il tourna légèrement la tête. Je m'avançai vers lui et lui pris la main.
-On y va.
Il esquissa un petit sourire et ce fut ainsi que mon histoire entre Sakon et moi se clôt; Sakon avait la vie devant lui pour retrouver quelqu'un qui saurait faire battre son cœur et moi j'avais la mienne pour continuer ma romance avec celui qui me faisait vibrer.

Kimimaro

-Alors, qu'est ce qui t'amènes ici, Kimimaro? Me demanda Kabuto en rangeant ses médocs dans des placards.
-Il y a quelque chose qui ne va pas en ce moment chez moi. Il m'arrive souvent de tousser et de cracher du sang.
-Ah et depuis combien de temps?
Je réfléchi rapidement avant de lui dire:
-Trois mois environ.
-Ok, je vais t'ausculter. Allonge-toi à la table là-bas, me lança-t-il en la désignant d'un coup de tête.
Sans attendre, je m’y dirigeai et m'allongai comme convenu. Kabuto me rejoignit rapidement et commença par me faire une prise de sang.
-Je verrai ça tout à l'heure, déclara-t-il en posant le flacon de mon sang sur une table. Je te fais une radio et je vais étudier ça.
-Fais ce que bon te semble.
Comme prévu, il me passa donc une radio et alla ensuite rapidement chercher les résultats. Et pour ma plus grande frayeur, il resta longuement dessus sans me dire mot.
-Eh bah alors, qu'est-ce que c'est? Lui demandai-je.
-Euh reste là un moment.
Il se retira et prit avec lui le flacon de sang avant de se rendre à la pièce d'à côté. Tout cela n'annonçait rien de bon.
De longues minutes passèrent, me couvrant d'impatience.
« Bon, qu'est-ce qu'il fout là »
Il ne revint que plus d'une demi-heure plus tard.
-T'en as mis du temps, je peux savoir pourquoi?
-.....
Il ne me regardait pas dans les yeux et je remarquais qu'il bougeait ses mains de manière très nerveuse.
Je compris que quelque chose n'allait pas.
-Dis-moi ce qu'il passe, Kabuto.
-J.....
-N'ai pas peur de me le dire....
Il se passa les mains dans les cheveux et réussit enfin à me bredouiller ceci:
-J'ai étudié ta radio. Je t'épargne la complexité de ta composition squelettique et je m'en vais directement te dire ceci....
Il me laissait en haleine.
-Allez dis le moi, qu'est-ce qu'il se passe?!
-Je suis désolé Kimimaro...
-Dis le moi, putain!!!
Il me regarda d'une manière extrêmement grave et me lança :
-Kimimaro, tu es malade. Tu sais ce que ça veut dire..
Je ravalai ma salive. S’il disait que j'étais malade cela voulait dire...que j'étais condamné.
-Quel genre de mal me ronge? Lui demandai-je en conservant un certain calme.
-Je l'ignore, justement. J'étudierai ton cas mais je pense ne pas pouvoir y faire grand de chose. Cela attaque tes os mais aussi tout ton corps cellulaire. Je te ferai un bien meilleur diagnostic demain.
J'acquiesçai et lui posai l'horrible question:
-Combien de temps il me reste?
Il baissa son regard à nouveau et cela me couvrit de tremblements.
-Je pense quelques années, peut être cinq ans.
-Cinq ans, c'est tout ce qu'il me reste...
Mais ça ne suffisait pas cinq ans. J'avais bien trop de choses à faire avant ma mort. Notamment avec Tayuya qui avait fait prendre un nouveau tournant à ma vie.
« Comment vais-je lui annoncer ça moi? Elle ne s'en remettra pas »
-Je te remercie, Kabuto lui dis-je avant de m'en aller vers sa porte.
-Je te prépare des médicaments pour te soigner quand même. Reviens me voir demain, j'aurai des examens à te faire passer.
-Entendu, à demain.
Et je sortis d'ici.
« Merde, cinq ans »
J'évacuai cette idée de la tête.
« Ne pensons pas à ça, après tout je ne suis pas encore mort »
Il me restait que peu de temps alors il me devait profiter de chaque moment, de chaque câlin en sa compagnie, d'entraîner mon équipe pour l'emmener au sommet et d'assouvir tous les besoins d'Orochimaru.
« Ainsi se dérouleront mes derniers jours en tant que Kimimaro Kaguya »
Je m'en revins dans ma chambre et je vis Tayuya en train de se coiffer dans la glace. Elle me vit par celle-ci et m'esquissa un grand sourire.
-Oh, Kimimaro, comment tu vas?
-Moi? Tout va très bien.
-Je m'étais dit qu'il serait peut-être bien que tu te fasses ausculter. Peut-être que tes poumons sont déjà attaqués non?
Je pris sur moi-même et lui dis:
-J'ai déjà pris les devants. Kabuto m'a dit que je n'avais rien à craindre. Rassurée?
-Oui! S’exclama-t-elle.
Elle se leva et se lova contre moi; je me mis à caresser ses cheveux.
« Je te conserverai de ce malheur, je te dirai ce qui me tue lorsque tu m'assisteras sur mon lit de mort, pas avant. C'est mieux comme ça »
Je m'emparai de ses lèvres et je fus encore victime de mes pulsions si bien que je la plaquai comme le matin de cette même journée contre mon lit.
-Tu seras à moi jusqu'à la fin de mes jours, lui dis-je en descendant les bretelles de sa nuisette.
Elle acquiesça et m'embrassa.
Oui, à moi. Pendant encore cinq ans, elle sera à moi.....


Fin




Finiii. J'avais fait une suite mais elle est inutile, je préfère laisser comme ça finalement. On ne va pas me revoir poster des choses ici. Donc bonne continuation à tous ^__^



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