Fiction: Un paradis ensanglanté (terminée)

Une île inhabitée depuis des siècles comme destination de vacances. Un choix étrange, et lourd de conséquence... Disparition, paranoïa, tension, horreur, fantôme, meurtres... Malgré les liens d'amitié qui les unissent depuis l'enfance, rien n'est plus fort que l'instinct de survie... Place au massacre ! Ne vous faites pas d'illusion...Sur une île personne ne viendra vous sauver....
Classé: -12D | Action/Aventure / Horreur / Mystère | Mots: 42586 | Comments: 75 | Favs: 48
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naruto_best (Masculin), le 11/03/2011
Par quoi Terumi a-t-elle été effrayée ?
Que réserve le futur aux 10 vacanciers ?




Chapitre 4: L'oeil du Cyclone...



Ses yeux avaient perdu leur éclat habituel, ils brillaient, dû aux larmes, mais paradoxalement n’avaient pas d’éclat.

Shikamaru l’accueillie avec un air sérieux :

- Que se passe-t-il Terumi ?

Elle n’arrivait pas à se calmer, elle s’étouffait à vouloir expliquer les causes de sa peur.
Sasuke la serra dans ses bras, on l’entendit encore parler dans son torse, puis elle s’arrêta et il la lâcha.

- J’ai vu quelqu’un près de la cascade… dit-elle en regardant en bas comme par peur de la réaction du groupe. J’ai emmené Sasuke voir la cascade puisqu’il était fatigué en fin d’après-midi.
- Comment ça quelqu’un ? Je n’ai rien vu moi.
- Elle était dans ton dos, lorsque j’ai voulu te tirer dans l’eau.
- Elle ? dit Konan perplexe.
- Oui, c’était une fille, elle était blanche, son regard... était affreux, je l’ai croisé à peine une seconde j’en ai encore la chair de poule.

Elle prit la main de Shikamaru et la posa sur sa poitrine, elle n’était nullement gênée par la présence de son petit-ami à côté. Elle devait être vraiment chamboulée, pensa-t-il, pour briser ainsi toutes les barrières qu’elle avait fixé en rencontrant Sasuke. Son cœur s’emballait, irrégulier, ses battements ralentissaient de temps en temps pour reprendre de plus belle quelques secondes après.

- Bon allez enlève ta main, ça prend pas autant de temps de vérifier les pulsations, dit Sasuke en le regardant d’un mauvais œil.

Les amis ne se voyaient que très peu, la lune était à son premier quart et n’illuminait les jeunes que lorsque le ciel se dégageait momentanément de toutes traces de nuage. Des silhouettes noires discutaient d’une illusion qui avait effrayé l’une d’entre elles.

- Elle n’avait rien d’humain, ses yeux étaient froids, elle portait une sorte de robe rouge très claire comme déteinte et proche du blanc.
- Du rose ?
- Nan ! Je sais ce que c’est de rose ça n’en était pas… ses yeux nous fixaient, mais le pire…, ses pupilles se dilatèrent, c’était son sourire… elle souriait, pas un sourire de petite fille gentille. Les sourcils froncés, elle nous voulait du mal j’en suis sûre.
- Elle était peut-être intéressée par votre vie de couple, dit Temari, même les fantômes ont des hormones.
- Arrête avec ton ironie ! Je sais ce que j’ai vu, je ne resterai pas une journée de plus ici !

Elle se tourna vers son amour, ses grands yeux apeurés l’imploraient de la soutenir. Mais que pouvait-il faire ? Menacer Shikamaru de les emmener loin d’ici ? Il n’aimait pas avoir l’impression de forcer la main, mettre en péril l’organisation de six mois, les fonds fournis par la famille du riche étudiant, mettre en péril les vacances de tout le groupe pour une petite illusion de nuit ? À vrai dire personne, même pas Terumi avant cette nuit, ne croyait aux fantômes. Konan, ne disait rien, elles se connaissaient, elle était son amie d’enfance, la voir aussi blanche lui transmit sa peur. Elle n’avait toujours pas oublié ce silence dans la forêt, ce manque d’activité anormal de la faune. Elle regardait son amie pleurer dans les bras de Sasuke qui était impuissant. Konan avait l’impression que le groupe s’éloignait d’elle, comme aspiré par la forêt qui l’avoisinait. Le groupe disparut alors qu'elle entendait un rire qui lui glaça le sang derrière elle. Elle paniqua, se jeta à genoux et cria, comme pour freiner l’écart entre le groupe et elle. Itachi courut et la pris dans ses bras pour la calmer, il n’avait même pas peur de la signification que pourrait se faire Konan de son geste. Soudain, elle le vit à un mètre de son visage, il ne l’avait jamais vu ainsi, sa peau habituellement si rose était devenue rouge. Son visage était couvert de sueurs. Peu à peu, elle reprit sa couleur normale.

-Excusez-moi je ne sais pas ce qui m’a pris… Je n’aime pas parler ici, je vois des yeux... tout autour... partout dans la forêt...

Chacun regarda et effectivement la vue de la forêt à 300° autour d’eux était terrifiante.

- Bee ? Killer Bee ?! Merde t’es où !

Les jeunes n’en croyaient pas leurs yeux, dans ce noir ils n’avaient même pas remarqué l’absence du plus excentrique des deux jumeaux. Et il n’était pas le seul à manquer à l’appel, Saï avait également disparu.

- C’est insensé ils étaient les deux derrière moi dans l’escalier, je les revois encore enjamber l’escalier et tomber en fracas sur le parquet, dit Suigetsu.

Une boule au ventre remonta dans l’estomac d’Itachi, ce qu’il y avait de plus effrayant dans les histoires de fantôme… c’était leurs conséquences sur le cerveau. Terumi se mit à prétendre que c’était la petite fille qui était à l'origine de leurs disparitions, elle était sûre que son sourire appelait la souffrance. Un sourire horrible qui remontait jusqu’aux yeux.

-Arrête avec ces conneries ! Pas la peine de nous décrire ces détails sans importance, tu nous fais perdre du temps !

Temari commençait à perdre son sang-froid, avait-elle peur ? Impossible pas elle.

Les huit étudiants coururent en direction de la maison, Sasuke portait Temuri. Elle se blotissait dans ses bras, comme pour ne plus vouloir rouvrir les yeux, espérant que tout ceci n’était qu’un rêve, qu’un cauchemar...

Cette fois c’était bon, l’histoire avait eu raison de la conscience d’Itachi. Le vent soufflait, remuant les lourds feuillages des arbres, il craquait à son tour, il soufflait fort pour masquer ce qu’il croyait être une divergence de son ouïe. Un rire était émis de la forêt. Finalement il se décida de vérifier ses impressions.

- Tu entends Suigetsu ?
- Entendre quoi ?
- Nan rien…

Ce qu’il y avait de plus effrayant dans les histoires de fantôme… c’était leurs conséquences sur le cerveau… car si finalement la conscience était hors de cause ?

Ils ouvrirent les portes de la bâtisse et hurlèrent le nom des deux disparus, il n’y avait pas de lumière, l’électricité n’avait pas pu être raccordée aux lumières pour des raisons de temps. On avait prévu quelques lampe-torches, et lampes à huile pour éclairer les couloirs. Il était trop long de les allumer, les jeunes avançaient d’un pas hésitant dans la bâtisse silencieuse. Une lumière provenait de la cuisine, Suigetsu était sûr de lui, en quittant la maison aucune lumière n’était allumée. Shikamaru s’approcha avec Itachi. En silence, ils s’approchèrent de la dernière pièce du premier étage, lentement ils firent passer leur tête, le corps trapu de Bee était engouffré dans le frigo.

- ****** Bee tu peux pas répondre quand on t’appelle merde ?! lui dit son frère en colère.

Il se retourna une cuisse de poulet dans la bouche le regard hébété. Son frère s’approcha de lui et lui donna un coup sur la tête. Il avala de travers et recracha la cuisse.

- Ça va pas ou quoi ? Qu’est-ce qui te prends ?
- Pourquoi t’es pas sorti dehors avec nous ? T’as entendu crier Temuri toi aussi.
- Vous étiez déjà sept, un de plus un de moins, je vois pas ce que ça aurait changé, en plus j’avais faim.

Son raisonnement était étonnement vrai. Pourtant il fut perçu par les autres comme un comportement égoïste. Itachi lui-même avait du mal à repousser ce sentiment, les règles de société prenaient le pas sur toute trace de raisonnement objectif.

- Quoi… Sept ? pensa Itachi soudainement. Mais dans ce cas où est… ?

On entendit le sol du plafond craquer, la cuisine se situait en dessous de la chambre de Saï et Konan puisque celles-ci se situaient au fond de l'auberge tout comme la cuisine.

- Alors lui aussi il en tient une belle ! dit Temari.
- Une belle quoi ? lança Bee intrigué par le « aussi ».
- Une belle part de connerie.

Les jeunes grimpèrent pour le sermonner à son tour, ils montèrent les escaliers. Les marches grinçaient, et le bruit s’amplifiait le long du couloir vide. Itachi avait horreur de ce couloir, il était sombre, et aucun bruit ne provenait de la chambre de Saï. D’un pas hésitant, contre toutes les mises en garde de son corps, il s’efforçait de rester digne sentant le regard de Konan derrière celui de Shikamaru qui le fixait. Il fit face à la porte. Il entendit à l’intérieur un bruit qu’il ne définit pas. Il soupira soulagé mit la main sur la poignée et entra.

- Et toi, c’est quoi ton exc…

Itachi ouvrit, la Terre semblait s'être arrêtée de tourner pendant un quart de seconde. Il tomba à quatre pattes et vomit.
Shikamaru repoussa Konan en arrière avec son bras pour lui éviter l'affreux spectacle, mais trop tard elle avait vu la moitié du corps de l'adolescent blanchâtre.
Ses pieds étaient à un mètre du sol, effectuaient des vas-et-viens en rond. Le corps tournait en rotation par l’axe de la tête, le crâne sur le côté laissait sortir la langue, le visage ouvert comme appelant à l’aide, ses yeux tournés vers la porte observaient Shikamaru. Le bruit de la corde fut le seul maître de la maison pendant une seconde qui parut une éternité pour Itachi. Le corps se sépara en deux sous le poids de l’étudiant, avec un bruit de déchirement indescriptible, le cou faiblit par des entailles qui lui sectionnaient la moitié de l’aorte. La tête roula sur le plancher et s’arrêta en observant, de ses yeux révulsés, Itachi.

Il la regarda, resta figé, une goutte de sueur dévala la pente de son visage, tout devint noir dans la pièce, il s’écroula sur le sol… Il ne pouvait plus bouger, son cœur... s’était arrêté.



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