Fiction: L'eau, l'arme et la foudre

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- S'il-vous-plaît, Hokage-sama ! Tout sauf ça ! Je ferais tout ce que vous voudrez, je ferais un régime, j'arrêterais de martyriser mes coéquipiers, je ne me plaindrais plus jamais quand vous nous donnerez une mission difficile pour un salaire misérable, mais ne me donnez pas une bande de gamins pleurnichards !
Sarutobi poussa un soupir, il faisait de son mieux pour ignorer la diatribe d'Anko mais c'était assez difficile, surtout quand la personne en question s'accrochait à votre pied avec l'énergie du désespoir. C'était dans des situations comme celle-ci que le poids des années se faisait le plus sentir et il regrettait de ne pas pouvoir la faire lâcher ; et à cause de ça, il allait devoir perdre un temps précieux à discuter avec elle.
- Allons Anko, arrête ton cirque ! Si j'ai choisi de te confier cette équipe, c'est que j'ai confiance en tes capacités, je suis sur que tu feras une excellente sensei.
- Mais ça, je le savais déjà ! C'est pas moi le problème, c'est eux ! Ils vont tout le temps pleurnicher, réclamer leur maman, demander à faire une pause toutes les cinq heures.
- Le jour où tu arriveras à faire demander sa maman à Naruto, j'accepterais peut-être de retirer la direction de l'équipe mais...
En voyant l'étincelle qui s'était brusquement allumé dans les yeux d'Anko, Sarutobi jugea plus prudent de revenir sur ses paroles.
- Enfin c'est une façon de parler bien sûr !
- S'il-vous-plaît Hokage-sama..... Et puis Gemna et Raidô seront perdus sans moi !
- Mais non, c'est Aoba qui va te remplacer, il fera ça très bien, ne t'inquiètes pas.
- J'ai une idée ! Pourquoi est-ce que Gemna ne s'occuperait pas d'eux jusqu'à leurs...dix-huit ans et puis, moi je prends le relais quand ils n'ont plus besoin...enfin, quand ils sont suffisamment mûr pour recevoir mon enseignement ?
- Non.
- Ou alors, Raidô, il fera ça très bien, il a toujours été très doué pour nouer des liens avec les jeunes !
- Non.
- Ou bien...
- Toi ?
- Oui ! Euh..non !
- Allons, ça suffit Anko, il serait peut-être tant que tu agisses en grande fille et que tu prennes tes responsabilité. En tant qu'Hokage, je t'ordonne de prendre en charge cette équipe.
Ceci étant dit, Sarutobi tourna les talons et partit, la tête haute, vers son bureau, laissant une Anko catastrophé, à genoux dans le couloir.
Elle resta un long moment assise par terre, quand quelqu'un posa une main sur son épaule. Elle tourna la tête et vit Kakashi qui lui souriait.
- Allons, ne t'inquiètes pas pour ça, tu n'as qu'à faire comme moi.
Anko leva un sourcil interrogateur, toute son attention tourné sur Kakashi.
- Moi, tous les ans le vieux s'acharne à me refiler des gamins et à chaque fois, je les recale.
Une étincelle s'alluma à nouveau dans les yeux d'Anko, c'était infaillible.


Anko passa rapidement une main dans ses cheveux pour les coiffer convenablement, réajusta sa veste, prit une grande inspiration et rentra dans la salle de classe un grand sourire aux lèvres.
- L'équipe Un !
Aussitôt trois têtes se redressèrent, sourires aux lèvres.
- Vous êtes recalés ! ,déclara joyeusement Anko avant de pivoter, tombant nez à nez avec l'Hokage qui la regardait avec un regard peu amène.
Anko balbutia quelques mots avant de se résigner et de pivoter à nouveau.
- L'équipe Un ! Venez, c'était une blague !

[i]Ouf, qu'est-ce que j'ai eu peur.
Mais, elle était nulle sa blague ?!
Heureusement que j'ai empêché Naruto de mettre une brosse dans l'embrasure de la porte, sinon... [/i]

Iruka rompit sa transformation et poussa un soupir de soulagement. Heureusement que Gemna était venu lui donner ce conseil.


Ils suivirent leur nouveau sensei qui les emmena d'un pas rapide jusqu'à la falaise des Hokages. Là, elle s'installa négligemment contre la rambarde pendant qu'ils s'asseyaient en tailleur devant elle.
- Bien, on va commencer par des présentations. Donc je m'appelle Anko Mitarashi et je serai votre sensei. Maintenant, vous allez me dire votre nom, ce que vous aimez, détestez dans la vie, vos hobbies, vos rêves pour l'avenir. Enfin, ce genre d'absurdités, quoi ! Allez, à toi de commencer.
- Moi, je m'appelle Tenten. J'adore tout ce qui concerne les armes ninjas ! J'aime plus particulièrement les armes à lancer. J'aime bien aussi les classer et puis les comparer. Et puis aussi j'aime bien les nettoyer et puis les aiguiser. Et puis, j'aime bien les..
- Je crois qu'on a compris ! ,la coupa grossièrement Anko. Et qu'est-ce que tu détestes ?
- Moi, je déteste voir des armes inutilisées, émoussées ou cassées. Je déteste aussi les gens qui n'aiment pas les armes. Et puis je déteste ne pas avoir d'armes sur moi. Et puis, je déteste...
- Stop ! Je crois qu'on a saisi l'essentiel du message ! Bon, pour les hobbies, je crois que j'ai déjà deviné, donc ton rêve pour l'avenir ?
- Et bien, je veux devenir aussi forte que la Sannin légendaire Tsunade pour..., Tenten s'arrêta de parler en voyant la tête de son sensei, qui la regardait bouche bée.
- Ça va sensei ? ,demanda-t-elle gentiment.
- Oui, oui, ça va ! Recommence, j'ai du mal entendre.
- D'accord ! Je disais que je voulais devenir aussi forte que la Sannin Tsunade, pour prouver au monde et à Neji Hyûga que l'on peut être une grande ninja, même en étant une femme !
- Euh...tu sais, c'est bien d'avoir de l'ambition mais il faut aussi savoir se limiter, hein ? Parce que Tsunade, c'est quand même un sacré niveau. Enfin, on en rediscutera, à toi, la tête d'abruti.
- Je m'appelle Naruto Uzumaki ! Ce que j'aime particulièrement c'est aller manger des ramens « Chez Ichiraku », et j'aime surtout quand c'est Iruka-sensei qui me les paye. Sinon, ce que j'aime plus particulièrement dans les ramens, ce sont les nouilles qui sont bien cuites et qui..
- D'accord ! Ce que tu détestes ?
- Alors, moi ce que je déteste c'est attendre que les ramens cuisent. Aussi, je déteste quand les ramens sont trop chauds et que je me brûle la langue et que je suis obligé d'attendre qu'ils refroidissent.
- Stop ! On va jouer un petit jeu, à partir de maintenant tu vas répondre à mes questions sans avoir le droit de dire une seule fois le mot « ramen ». Donc, je recommence, qu'est-ce que tu détestes ?
- Ben..Je déteste qu'on me traite de ratés !
- Ah tu vois ! Tout de suite, le niveau s'élève un peu. Bon, les hobbies, ça va être « ramens », non ? Bon, dis-moi vite ton rêve qu'on en finisse.
- Je veux devenir Hokage ! Sensei ?!
Naruto contempla bêtement son sensei qui restait figé dans un hébétement béat.
- Euh..Excusez-moi ! Je crois que mon cœur a raté un battement. Tu peux répéter ?
- Ouais ! Je veux devenir Hokage pour prouver ma valeur à tous les villageois et à tous ceux qui m'ont traités de ratés comme Sasuke Uchiwa et Neji Hyûga !
- Euh... Tu sais, je crois que pour être un bon ninja, il faut être capable d'avoir un retour sur soi-même objectif et de savoir cerner ces limites. C'est vraiment important le discernement pour un ninja mais on en rediscutera. Sinon, c'est qui ce Neji Hyûga ?
- C'est mon cousin, intervint timidement Hinata.
- Ah, je vois ! Et il ne veut pas que tu épouses Naruto ! Je comprends, déclara pensivement Anko en hochant la tête. Bien, et toi ?
- Je m'appelle Hinata Hyûga ,répondit d'une petite voix l'intéressé, un peu intimidé. Euh..je n'aime rien de particulier. Et je déteste rien de particulier non plus.
- Allez ! Il y'a bien un truc qui te met hors de toi, qui te donne envie de tout casser, de hurler de rage !
- Ben... j'aime pas qu'on mette la pression.
Un sourire sadique apparut sur les lèvres d'Anko avant de rapidement disparaître, laissant place à un gentil sourire de composition.
- J'ai pas vraiment de hobbies, continua timidement Hinata. Enfin, j'aime bien aller m'entraîner avec Naruto et Tenten.
- Je vois, et à part prouver ta valeur à Neji Hyûga, c'est quoi ton rêve pour l'avenir ?
- Prouver ma valeur à mon clan....
- Ah ! Voilà ! Enfin, un objectif réaliste ! Prenez-en de la graine les autres. Euh, c'est quoi déjà ton clan ?
- Ben, le clan Hyûga.
- Ah oui...Bon, il faudra peut-être revoir ton objectif à la baisse, mais on s'en contentera. Bien pour conclure ce petit échange, je dirai que vous avez tous les trois des vies très passionnantes et je suis sûr qu'on pourrait rester des heures à en discuter mais je dois, malheureusement, vous laisser. Rendez-vous demain matin à neuf heures à la porte Nord. Prenez de quoi survivre !
Et sur ces sages paroles, Anko disparut dans un nuage de fumée, laissant ses trois élèves catastrophés.





Voilà, donc un chapitre sans grande prétention qui , encore une fois, sert surtout de transition.

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