Pinkugakure est un village où la vie est rose, les petits oiseaux chantent, tout le monde est heureux et se sent bien. Il est dirigé par la belle Sakura Haruno, qui règne avec douceur et bonté. Malheureusement, tout n'est pas aussi rose qu'il n'y paraît. Dans l'ombre, l'ASK mijote un plan secret pour détruire Pinkugakure ou...pour le sauver ?
Aquaria (Féminin), le 04/11/2011 Chapitre 8 !
Ah là, là, mon préféré, je me suis tordue de rire en l'écrivant, et je me marre toujours autant en le lisant. Rien que le titre me fait rire, déjà. Franchement, j'espère que vous allez l'aimer. Dire que je fais subir des tas de tracas aux A-ASK alors que j'en suis membre...mais c'était tellement marrant^^
Saya est le personnage de fana-rükk, j'ai sûrement écorché son pseudo, et je m'en excuse auprès d'elle. Pourquoi l'empoisonneuse ? Parce que j'ai eu l'idée d'un des poisons avant d'écrire la fic et que je cherchais quelqu'un pour le rôle. Je trouve qu'il lui va bien.
Bon, j'arrête mon discours inintéressant.
Bonne lecture (ou pas :p )
Chapitre 8: Substances stupéfiantes
Dans son repaire personnel, situé dans les catacombes de Pinkugakure, le village caché rose, Saya, membre de la redoutable ASK, travaillait dur. Spécialisée dans l’herboristerie et surnommée « l’empoisonneuse » autant par ses camarades que par ses ennemis, elle s’affairait à concocter de nouveaux poisons pour pourrir encore et toujours plus la vie à la Pinkukage, j’ai nommé Sakura Haruno.
Depuis quelques semaines, Saya travaillait sur divers projets dont elle était assez fière. Ce jour-là, elle en avait terminé avec les tests les plus élémentaires, et elle devait maintenant tester l’effet de ses poisons sur les gens.
C’était donc l’occasion idéale pour jouer un bon tour à Sakura et ses pions. Elle pourrait ainsi joindre l’utile à l’agréable.
Ricanant, Saya prépara ses munitions et quitta le repaire des ASK en se frottant les mains.
Essai 1 : La potion « fou-rire »
Il était bien tôt sur Pinkugakure, mais Sakura et son assistante Ayaka étaient déjà au travail. Leur quotidien n’était pas de tout repos avec les coups tordus des ASK.
C’était lundi, et les lundis matin, la jeune assistante de la Pinkukage avait toujours un peu de mal à émerger. Du coup, en arrivant au bureau, elle se préparait un pichet entier de café pour tenir le coup. C’était pour elle la seule façon de ne pas s’endormir dans les coins.
Les ASK avaient longuement espionné Sakura, Ayaka et leur entourage pour tout connaître de leurs habitudes. Ainsi, Saya connaissait l’addiction d’Ayaka au café le lundi matin. Elle décida de se servir de cette faille pour essayer sa première mixture. Sournoisement, elle se glissa dans le bureau de la jeune fille et glissa quelques gouttes d’une petite potion rouge clair dans la cafetière posée sur le bureau, tellement en évidence que l’ASK se demanda un instant si ce n’était pas un piège. Pourtant, tout se passa bien et elle put retourner se cacher sans s’être fait prendre. Il ne restait plus qu’à attendre.
Ayaka ne tarda pas à revenir du bureau de sa supérieure, une pile de dossiers dans les bras, baillant à s’en décrocher la mâchoire. Elle posa son fardeau dans une armoire métallique et en prit un nouveau paquet. Avant de repartir au boulot, elle s’arrêta pour se servir une grande tasse de café et la boire d‘un trait. Tranquillement et continuant à bailler, elle examina plusieurs papiers qu’elle classa. Saya attendait, anxieuse. A première vue, il ne se passait rien : la potion aurait-elle raté ?
Brutalement, Ayaka prit une profonde inspiration et l’empoisonneuse retint son souffle. Mais l’assistante de la Pinkukage se contenta de ramasser ses papiers et de rejoindre Sakura. Saya, décidée à voir si son poison ne marchait vraiment pas, la suivit discrètement.
_ Sakura-sama ! Lança Ayaka. Voici les nouveaux papiers que vous devez signer !
_ Aaah, encore de la paperasse…soupira Sakura. Je comprends maintenant l’aversion de Tsunade-sama pour l’enfer administratif…
Ayaka éclata de rire. Sa supérieure lui jeta un regard interloqué.
_ Je ne savais pas que mes malheurs t’amusaient, Ayaka, persifla-t-elle. Aurais-tu rejoint sans me le dire l’armée des ASK ?
_ M-m-mais…balbutia la jeune fille, qui avait du mal à respirer. P-pa-pas, pa-pas d-du t-t-tout !
Son fou rire était incontrôlable. Elle lâcha tous les documents qui s’envolèrent et après un rapide « Excusez-moi ! », elle fila en quatrième vitesse, laissant une Sakura hurlant de colère en voyant tous ses papiers étalés au sol.
Saya était satisfaite : les effets de sa potion qui provoquait un fou-rire impossible à contrôler marchaient plutôt bien. Elle suivit Ayaka jusqu’aux toilettes où elle s’était enfermée.
La crise de fou rire de la jeune fille dura dix bonnes minutes, durant lesquelles elle essaya sans succès de se calmer en s’inondant le visage d’eau froide. Quand elle fut enfin calmée, elle s’essuya le visage, étonnée. Elle ne comprenait pas ce qui lui était arrivé, elle s’était mise à rire sans raison, et sans pouvoir s’arrêter. Haussant les épaules, elle décida que c’était sûrement ses nerfs qui commençaient à lâcher. Il faudrait qu’elle pense à demander des congés à Sakura.
Revenue dans le bureau de la Pinkukage, elle s’excusa platement et lui promit de travailler trois fois plus durant la journée pour se faire pardonner son comportement discutable.
Les deux filles reprirent leur travail consciencieux. Saya attendait tranquillement qu’Ayaka boive une nouvelle tasse de café. La première fois, la potion avait agi environ dix minutes, elle voulait savoir si ce temps restait toujours le même ou s’il était variable.
Sa patience fut récompensée assez rapidement. Il manqua très vite à Ayaka sa dose de caféine, et elle profita d’un nouveau passage dans son bureau pour boire une deuxième tasse de café. Après quelques instants, elle recommença de nouveau à rire. Prise de panique, la fillette fila de nouveau à toute vitesse vers les toilettes pour ne pas que Sakura la voie à nouveau complètement hystérique. Ce fut comme ça une grande partie de la journée, la pauvre assistante naviguant entre les toilettes et son bureau, ne sachant absolument pas ce qu’il se passait. Dans l’après-midi, elle entendit des bruits étranges venant de la bibliothèque, mais engluée jusqu’au cou dans son problème, elle ne chercha pas à savoir ce que fabriquait Minami et l’événement fut rapidement chassé de sa mémoire.
Saya put constater que son poison ne faisait effectivement effet que dix minutes, ni plus ni moins. Sérieusement, elle prit des notes et partit à la recherche d’une autre victime pour tester une nouvelle potion.
Essai 2 : La potion « neko »
Saya, satisfaite de l’effet de sa potion fou-rire, partit en quête d’un nouveau pion de Sakura. Alors qu’elle se baladait incognito dans le bâtiment, elle passa devant la bibliothèque. La porte était entrouverte, et on pouvait apercevoir Minami en train de classer consciencieusement ses livres adorés. L’empoisonneuse eut un sourire narquois à la vue de sa nouvelle victime.
Il fallait savoir que la jeune bibliothécaire carburait à tout ce qui était sucré. Elle disposait d’une petite réserve de chocolat, gâteau et bonbons dans son bureau, sur lesquels elle veillait telle une lionne. Saya décida de se servir de ce petit penchant pour exécuter son plan. Quelques biscuits au chocolat étaient posés sur la table derrière Minami, prêts à être mangé. L’empoisonneuse se glissa furtivement jusqu’à eux, en subtilisa un qu’elle mangea vite fait, puis déposa une goutte d’un liquide mauve pâle sur un des rescapés. Minami fit tomber un livre sur son pied juste au même moment, et ses jurons l’empêchèrent de remarquer quoi que ce soit.
De toute manière, elle n’aurait tout de même rien remarqué. Ses pensées étaient tournées vers sa cousine Ayaka, qu’elle avait plusieurs fois vue aller et venir en riant comme une hystérique. Minami se posait des questions sur l’équilibre mental de sa cousine, et se dit qu’il faudrait vraiment que Sakura cesse de l’exploiter. Elle devait la convaincre de lui laisser prendre des vacances.
Pensivement, la jeune fille prit son biscuit piégé et le grignota sans se douter de rien.
Les effets se firent aussitôt sentir. Une violente brûlure aux oreilles et en bas du dos arracha un couinement de douleur à la bibliothécaire. Elle n’eut pas le temps de réagir que des oreilles et une queue de chat lui avaient subitement poussé.
_ Aaargh ! ! Hurla-t-elle, horrifiée. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? !
Saya se tordait silencieusement de rire. Sa potion « neko » avait marché à la perfection, et la tête que faisait Minami valait son pesant d’or. La jeune fille se précipita sur la porte de la bibliothèque pour la verrouiller. Elle n’avait pas l’intention de se laisser voir affublée d’un attirail tel que celui qu’elle portait.
_ Si je trouve le petit malin qui m’a fait ça, je jure qu’il regrettera d’être né ! Siffla-t-elle.
En attendant, Minami admettait qu’elle était dans la merde. Elle n’allait tout de même pas se balader dans les rues avec des oreilles et une queue de chat ! Elle allait devenir l’attraction du jour…
Il fallait vite faire partir ces trucs.
Comme toute bonne bibliothécaire qui se respecte, Minami se tourna vers ses livres. L’un d’eux pourrait certainement lui apporter la solution à son problème. Aussitôt, elle se mit à l’œuvre, observée par Saya qui attendait impatiemment les autres effets de sa potion.
Et Minami en faisait les frais. Elle avait beau s’acharner à essayer de lire, elle ne parvenait pas à se concentrer. Elle lut une phrase, leva la tête, regarda le ciel, se gratta le bout du nez, lut trois mots, agita le pied, regarda le plafond où volaient les mouches, lut un titre de chapitre, tapota sa page, examina le bois de la table…
_ Raaaah ! ! Rugit-elle en se levant d’un bond, envoyant valser son manuel.
La si flegmatique Minami se mit à faire les cent pas dans sa bibliothèque, bouillonnante de rage. Tout en marchant, elle marmonnait des trucs incompréhensibles et Saya s’approcha pour entendre ce qu’elle pouvait bien raconter.
_ Celui qui m’a fait ça, il va le payer ! Sifflait Minami. Je vais le tuer, l’assassiner, l’abattre, le descendre, l’anéantir, le massacrer, le détruire, l’annihiler, l’éviscérer…
Vu le vocabulaire étendu de la jeune fille, elle pouvait continuer comme ça encore un petit moment. Saya s’inquiétait un peu pour sa sécurité es espéra que personne ne découvre que c’était elle la responsable. Minami était du genre vengeur et elle pouvait devenir très méchante si elle le voulait.
Un papillon entra soudainement dans la pièce, distrayant Minami de ses idées de représailles qui devenaient de plus en plus sanglantes. La jeune fille fixa l’insecte, les sourcils froncés. Son attention n’était plus occupée que par cette petite chose virevoltante colorée. Elle se sentait une irrésistible envie de l’attraper. Aussitôt, elle bondit, déployant des réflexes et une agilité qu’elle n’avait aucunement en temps normal. Elle atterrit souplement en haut d’une étagère, qui bascula sous son poids, entraînant la chute de centaines de livres dans un fracas épouvantable.
Même la chute de ses précieux livres ne toucha pas Minami, uniquement concentrée sur son objectif qui était d’attraper ce fichu papillon qui continuait à voleter de-ci de-là, comme si de rien n’était.
Minami continua à le pourchasser un long moment, mettant sa bibliothèque à sac aussi efficacement qu’un troupeau de kikoolol enragés, observé par Saya qui croyait sincèrement pouvoir mourir de rire. Soudainement, alors qu’elle se tenait en équilibre instable sur une chaise, ses attributs de chats disparurent d’un coup, ainsi que l’instinct animal. Elle s’étala brutalement au sol et se releva en se frottant le coude.
_ Aïe, aïe, aïe, j’ai maaaal…
Elle se tut en observant le carnage qui s’étalait devant ses yeux. Un hurlement d’horreur s’échappa de ses lèvres alors qu’elle observait tous les livres et les étagères à terre. De longues heures de travail l’attendaient pour tout remettre en ordre…
Saya, satisfaite et s’étant tapé une bonne tranche de fou rire, fila sans demander son reste à la recherche d’une nouvelle victime. Décidément, elle s’amusait beaucoup aujourd’hui…
Essai 3 : La potion « barbe »
L’empoisonneuse était ravie des effets de ses nouvelles potions. Cependant, elle n’avait encore rien testé sur Sakura, et décida de pallier tout de suite à ce manque. Elle avait justement quelque chose qu’elle voulait absolument essayer dans sa poche. Tranquillement, elle mit son plan en route. Elle avait besoin d’un seau rempli d’eau agrémenté de quelques gouttes de potion verte et d’un bout de ficelle. Elle installa son système sur la porte des toilettes et attendit.
Sa victime préférée ne tarda pas à arriver, ses longs cheveux roses se balançant au rythme de ses pas, reconnaissables entre mille. Sakura chantonnait un petit air et n’était absolument pas méfiante. Elle poussa la porte…et se reçut le contenu du seau de plein fouet.
_ Kyaaaah ! ! Hurla-t-elle d’une voix suraigüe.
Saya fut obligée de se déboucher les oreilles afin de pouvoir entendre la suite. Sakura, trempée jusqu’aux os, menaçait de mort l’imbécile qui avait installé un seau au-dessus d’une porte, alors que ce n’était pas sa place. Elle flanqua un coup de pied dans le seau et rentra dans les toilettes pour se sécher un peu. Heureusement qu’elle avait des vêtements de rechange dans son bureau…
Alors qu’elle s’examinait dans le miroir en soulevant d’un air dépité ses mèches roses mouillées, elle vit une barbe lui pousser soudainement au menton. Sakura hurla de nouveau, du plus fort qu’elle put, complètement horrifiée. Pourtant, c’était une très jolie barbe, épaisse, fournie, bouclée, d’une magnifique couleur rose. Peu de personnes pouvaient se vanter d’avoir une barbe aussi originale.
Paniquée, Sakura se détourna de son reflet dans le miroir et se fit à faire les cent pas dans les toilettes.
_ Qu’est-ce que je vais faire ? Gémissait-elle. Si quelqu’un me voit comme ça, c’est la honte assurée ! Il faut absolument que je me débarrasse de ça ! Si les ASK me voient comme ça, c’en est fini de moi ! Je n’aurai plus qu’à me suicider ! Non, non, pas me suicider. Certainement pas, même. Je les ferai toutes bouffer jusqu’à la dernière par mon familier. Non mais ! Bon, en attendant, faut que je me débarrasse de ça. Mais comment faire ? Il faut que je rentre chez moi !
Sakura prit sa veste et l’enroula autour de sa tête pour ne pas qu’on la voie. Evidemment, elle se fit remarquer ainsi accoutrée, mais personne n’osa faire de réflexions à la Pinkukage. Cette dernière entra comme une furie dans son bureau, faisant sursauter Ayaka, qui finissait sa cafetière.
_ Sakura-sama ?
_ Aya-chan, je suis pas très bien, je rentre à la maison ! Bafouilla la Pinkukage. S’il te plaît, occupe-toi de tout en mon absence. Et bientôt, je t’offrirais des vacances, tu en as besoin !
Et sans attendre la réponse de son assistante interloquée, Sakura fila, suivie sans le savoir par Saya.
Dès qu’elle fut arrivée chez elle, la Pinkukage s’enferma dans sa salle de bains en claquant la porte. Elle put enfin enlever la veste qui lui cachait la vue et l’empêchait presque de respirer. Le résultat était toujours aussi catastrophique, du moins à ses yeux. Saya trouvait que tout cela était décidément fort amusant.
Sakura n’était cependant pas de son avis - bien qu’elle ne le sache pas - et elle n’avait plus qu’une seule chose en tête : se débarrasser de cette barbe gênante. Elle prit donc son matériel d’épilation et entreprit de raser méthodiquement cette pilosité qui gâchait sa féminité. Elle y passa beaucoup de temps, pour être sûre de bien enlever le moindre poil. Saya était impressionnée d’autant de concentration de la part de Sakura. On voyait qu’elle faisait très attention à son apparence.
Quand elle eut fini, elle s’installa dans son salon rose, un miroir à la main, et attendit. Aucune nouvelle barbe ne poussa, et au bout d’une heure, elle poussa un soupir soulagé. Saya nota dans son petit calepin que son poison ne faisait effet qu’une fois. Elle aurait aimé que la barbe continue à pousser même si on l’enlevait et se promit d’y travailler. Elle était un peu déçue du résultat, mais elle avait une autre potion en réserve. Et elle se dit que, puisqu’elle était chez Sakura, autant en profiter…
Essai 4 : La potion « juron »
Saya fouina donc dans la grande et belle maison de la Pinkukage à la recherche de l’élément qui lui permettrait de tester sa potion. Quand elle arriva dans sa chambre - rose comme tout le reste - elle aperçut un très beau perroquet blanc et rose endormi dans sa cage. L’empoisonneuse sourit, c’était exactement ce qu’il lui fallait ! Elle s’approcha donc en douce de l’animal, et avec une seringue, lui injecta un liquide d’un rose criard. L’oiseau, sentant la piqure, se mit à brailler de toute la force de ses poumons en battant frénétiquement des ailes. Un peu inquiète à l’idée d’être découverte, Saya fila se cacher, juste au moment où Sakura ouvrait la porte de sa chambre, alertée par le bruit.
_ Coco ? Que t’arrive t-il ?
_ Couac ! Brailla l’animal. Horreur et damnation ! Un monstre !
_ Coco ? Répéta Sakura, stupéfaite.
_ Aaaaah ! Hurla l’animal. Ne m’approche pas, tête de barbe à papa ! Recule, bubble-gum ! !
_ Mais enfin, Coco, c’est moi ! Tu reconnais pas ta Sakura ?
_ Je t’ai dit de dégager, boudin ! Siffla Coco. Tu vois pas que tu pollues mon existence ? Rien que de te voir, j’ai envie de gerber !
Sakura n’en revenait pas que son perroquet, si raffiné, si doux, puisse employer de tels termes, surtout envers elle. La moutarde lui monta au nez.
_ Coco ! C’est les ASK qui t’ont embobiné, c’est ça ? Hein, c’est ça ? C’est sûrement ça, tu ne serais pas devenu un voyou sinon !
_ C’toi le voyou ! Chantonna l’oiseau en se balançant sur une patte. Enfin, dans ton cas, t’es plutôt une voyelle…En fait, je crois que t’es même pas assez intelligente pour être une voyelle ! Et j’ai pas eu besoin des ASK pour réaliser que t’étais une erreur de la nature !
La Pinkukage était choquée. Coco, quand à lui, chantonnait des « Vilain bubble-gum ! Affreux blob rose ! » et autres surnoms tout aussi plaisant en continuant de se balancer dans sa cage. Saya n’en revenait pas de l’efficacité de son poison.
_ Silence, sale bestiole ! Rugit Sakura, exaspérée des insultes de son oiseau.
Ce dernier poussa le cri d’une personne qu’on égorge et se laissa tomber de son perchoir. Il tomba sur le sol de sa cage, les ailes en croix, les yeux fermés, faisant le mort.
_ Tu as fini ton cinéma ? Persifla Sakura. Je sais que t’es pas mort, je suis pas si bête que ça !
Coco ouvrit un œil.
_ Vraiment ? Lança-t-il, l’air innocent. Pourtant, à te voir, on dirait…
La Pinkukage se rua vers lui avec un éclair meurtrier dans le regard. Le perroquet se mit à hurler et à se jeter contre la porte de sa cage en espérant qu’elle s’ouvre, mais Sakura la fermait toujours soigneusement. Il était bloqué, et il le savait.
Le soir venu, les chats errants du quartier furent très surpris d’avoir du poulet rôti à dîner, mais aucun ne s’en plaignit et ils dégustèrent ce plat de luxe avec grand plaisir. Quant à Sakura, après sa coupable action vengeresse, elle décida de retourner au travail pour calmer ses nerfs.
Si elle avait su…
Car Saya, choquée du spectacle sanglant auquel elle avait assisté, avait décidé d’humilier une dernière fois la Pinkukage en testant l’ultime de ses potions en cours de test.
En mémoire de Coco, innocente victime de son tour pendable…
Essai 5 : La potion « cochon »
C’était bientôt la fin de la journée. Tous les ninjas de Sakura étaient réunis dans la cour, attendant qu’il soit six heures pour rentrer chez eux. Saya les observait du haut du tout sur lequel elle s’était perchée. A la main, elle tenait deux bombes fumigènes qui contenaient son dernier poison. Elle attendait que les quatre-vingt huit Chuunin de la garde de Sakura soit tous réunis pour faire un carnage.
Plus que deux…
Elle voyait Ayaka qui observait le ciel par la fenêtre. La jeune assistante de la Pinkukage avait fini la cafetière piégée et ni riait plus comme une dégénérée bonne à enfermer, ce dont elle était grandement soulagée. Parfait, songea l’empoisonneuse, elle serait aux premières loges pour assister au spectacle.
Les deux derniers ninjas sortirent dans la cour en bavardant.
Avec un ricanement machiavélique, Saya lança ses fumigènes au milieu de la cour. Dès qu’elles touchèrent le sol, une épaisse fumée violette envahit toute la cour, bouchant totalement la vue. Il y eut beaucoup de cris, puis ce fut le silence. Ayaka s’était écrasée contre la fenêtre, les yeux écarquillés. Saya n’avait pas pu l’entendre, mais elle s’était sûrement mise à hurler. Sakura - qui était revenue de chez elle - se hâta de la rejoindre.
Les deux A-ASK attendirent avec angoisse que la fumée se dissipe. Il fallut du temps, mais cela finit par arriver. Et une scène des plus insolites s’offrit à leurs yeux : tous les ninjas de Sakura s’étaient transformés en porcelets, roses et grassouillets, qui grognaient à qui mieux mieux en cavalant dans la cour.
_ Pinkukage-sama ! Glapit Ayaka en sortant dans la cour. Mais-mais-mais…!
_ Qu’est-ce que c’est encore que ça ? ! Rugit Sakura. J’en ai vraiment marre, aujourd’hui ! ! J’vais les tuer ! !
_ Qui ça ?
_ Les ASK, bien entendu ! Qui ça pourrait être d’autre ?
Ayaka ne répondit pas parce qu’elle n’avait pas de preuves, mais elle se doutait bien que sa supérieure avait raison. Il n’y avait que les ASK pour faire des trucs pareils.
_ Ah, beurk ! Va t’en, sale bête !
Sakura avait fait un bond en arrière alors qu’un des porcelets s’étaient approchés d’elle, posant une patte boueuse sur sa jolie robe.
_ Ayaka, fais quelque chose ! Couina la Pinkukage.
_ Je veux bien, mais je dois faire quoi ?
_ Rassemblons-les ! Y en qui essaient déjà de s’échapper ! Vite, je n’ai pas envie de leur courir après à travers tout le village.
Sakura et Ayaka commencèrent alors à attraper tous les porcelets qui couraient dans les coins pour les enfermer dans une fosse dôton creusée par la petite assistante. Il leur fallut une bonne heure pour tous les récupérer, sous le regard d’une Saya morte de rire, et quand elles eurent fini, elles étaient dans un état pitoyable.
Ayaka s’essuya le front, y étalant un peu plus de saletés. Sakura pleurait toutes les larmes de son corps.
_ Mes habits ! Mes cheveux ! Je suis dans un état dé-plo-ra-ble ! !
_ J’ai chaud…soupira Ayaka.
_ Il faut absolument que je rentre à la maison ! Poursuivait la Pinkukage à fond dans son délire. Je dois absolument me laver, changer de vêtements ! Je peux pas rester dans cet état !
_ Mais Sakura-sama, que faisons-nous de vos hommes ?
_ Bah, il ne peut rien leur arriver de plus ici. Ils finiront par reprendre leur apparence originelle, et si c’est pas le cas, je me débrouillerai pour concocter un antidote. J’y vais, moi. Au revoir, Aya-chan, à demain ! !
Et la majestueuse Pinkukage s’en fut en courant, pressée de retrouver un état plus hygiénique. Ayaka était un peu embêtée, mais se dit que de toute façon, elle ne pouvait rien faire de plus. Elle ordonna qu’on donne à boire et à manger aux porcelets, bien regagna elle-aussi sa demeure. Dans la nuit, tous les ninjas reprirent leur état normal et rentrèrent tranquillement chez eux. C’était la fin de cette journée bien riche en rebondissements.
***
La journée était presque finie, Saya avait bien travaillé. Mais désormais, il était tard, la jeune fille avait faim, et elle n’avait plus qu’une envie : celle de passer une soirée tranquille. Elle rentra donc chez elle, déposa toutes les notes qu’elle avait prises sur son bureau afin de pouvoir les mettre au propre le lendemain. Certaines potions étaient très satisfaisantes, il lui suffisait de retravailler les autres pour obtenir un résultat parfait. Mais en attendant, Saya allait se reposer.
Et voilà ! Vous avez aimé ? N'hésitez pas à me le dire, les commentaires sont les bienvenues, même si vous n'avez pas aimé, parce que ça peut m'aider à m'améliorer (si c'est constructif bien entendu). A la prochaine !