Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Naruto en chansons

Détrompez-vous, Naruto ne va pas faire une comédie musicale (quoique, ça pourrait être amusant). J'ai juste mis ce titre pour un recueil de song-fics sur ce manga. Il y aura de tous les genres, et j'essaierais de ne pas pas toujours mettre les mêmes personnages.
Spoil | Général | Mots: 1627 | Comments: 2
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Aquaria (Féminin), le 01/03/2011
J'ai toujours eu plusieurs idées de situations ou de personnages dans Naruto qui iraient bien avec des chansons que j'écoute. Je n'ai jamais écrit dessus, mais j'ai décidé de m'y mettre. Normalement, je ne devrais rien écrire de trop osé ou gore, donc ce sera du tout public. Si jamais il devait y avoir une scène dérangeante, je préviendrais avant.
Alors, pour la première chanson, j'ai décidé de mettre "Quand le rideau tombe" de l'Opéra rock Mozart. Ce sera Naruto le héros, avec un petit Naru/Sasu, mais tout innocent, ce sera juste sous-entendu. Enfin, attendez-vous à quelque chose de larmoyant, j'ai vraiment versé dans le mélancolique, voire le drame, là, puisque c'est une death-fic.
Bonne lecture !




Chapitre 1: Quand le rideau tombe



Ils se prosternent

Et tu planes sur les sommets

Mais quand le rideau tombe


Cela faisait maintenant huit ans. Huit ans qu’il était Hokage. Il avait enfin réalisé son rêve, après des années à lui courir après, à s’entraîner avec acharnement. Il n’avait eu de cesse d’y arriver, et maintenant, c’était enfin le cas. Il était le chef des shinobis du pays du feu, c’est lui qui régnait sur eux désormais. Tsunade lui avait cédé la place il y avait huit ans. Elle avait confiance en lui, elle avait placé tous ses espoirs en son nom. Il en avait tellement rêvé. C’était son but ultime, le rêve d’une vie. Il avait réussi, lui, alors qu’il n’était rien, au départ. C’était un peu sa revanche sur la vie. Les autres Kage lui faisaient confiance, il avait prouvé maintes et maintes fois sa loyauté, son courage et sa générosité. Il faisait un chef respecté et aimé de tous. Mais pourtant…

Leurs cris obscènes

Résonnent comme tes vanités

Mais quand le rideau tombe


Bien sûr, il n’avait pas pu arriver à cette place sans changer. Il avait été obligé. Tout avait commencé par un mariage d’intérêt, avec une riche héritière. Oh, il l’aimait bien, sa petite Hinata, c’était une véritable amie, mais il n’avait jamais éprouvé la passion qu’elle ressentait à son égard. Oui, il avait fini par comprendre que la jeune Hyûga l’aimait depuis toujours. Sakura s’était d’ailleurs chargée de lui enfoncer ça dans le crâne, à sa manière. Sakura…elle qu’il avait aimé plus que sa propre vie, au détriment de sa personne, pendant des années. Oh, il ne regrettait rien, il aimait tellement sa rose, elle avait été sa meilleure amie, sa sœur. Aujourd’hui, il travaillait dur pour faire de Konoha une puissance toujours plus grande. Il était devenu froid, orgueilleux, craignait sans cesse pour sa vie au point d’en être paranoïaque. Son propre intérêt comptait plus pour ses ninjas que le leur. Et il pensait que ça allait de soi. Un shinobi doit mourir pour sa patrie, donc pour son Kage. Lui qui autrefois était un vrai rayon de soleil, qui ne souhaitait que venir en aide aux autres…Il se dégoûtait.

Toutes les gloires sont vaines

Elles se mettent personne au monde


A quoi bon tout ça ? Il se posait souvent cette question. A quoi bon être au sommet, respecté par tous, craint par ses ennemis ? Tout ça ne servait à rien, il n’avait jamais réussi à mener à bien la plus importante de ses missions, cette promesse d’enfant qu’il avait scellé à celle qu’il aimait à l’époque. Il n’était pas né avec ce poste, il en avait rêvé, mais finalement, il aurait tout cédé pour tenir cette promesse, pour le ramener, lui. Lui. Son cœur se serrait toujours douloureusement quand il pensait à cette personne-là. Il avait été tant pour lui. Il avait été tout pour lui, plus que n’importe qui. Il lui avait fallu du temps pour arriver à comprendre la nature des sentiments qu’il éprouvait pour lui. Mais maintenant qu’il savait, il regrettait de ne pas avoir insisté. Il avait mis fin aux jours de la personne qu’il aimait de sa propre main. Il n’avait plus jamais été le même depuis. Et dire que c’était cette action qui l’avait placé sur le siège du Hokage…

Quand le rideau tombe

Tu retournes avec tes ombres

Elles te sont fidèles

Dieu, que la gloire est mortelle


Il gardait son masque de bonne humeur tout le jour, écoutant avec patience les complaintes, attribuant des missions, peaufinant toujours plus ses stratégies, renforçant les alliances, signant des moissons de documents. Tout travail d’un bon Hokage. Tout le monde s’accordait qu’il faisait magnifiquement son travail. Il avait toujours un mot gentil pour tout le monde. Personne ne pouvait se douter de ce qu’il endurait tout au fond de lui-même. Plus personne. La seule qui aurait pu partager son chagrin était partie, définitivement. Elle avait été tuée en mission, sa Sakura, ou plutôt, elle s’était laissée tuer. Elle ne supportait pas la vie sans lui. Il avait appris cette nouvelle un jour, au retour de son unité. Il n’avait rien montré, rien, il avait accueilli l’information avec le sang-froid propre au dirigeant d’un village caché. Mais au fond, ce qui lui restait de cœur se brisait. Il avait vaillamment attendu la fin de la journée, avait envoyé un message à Hinata pour le prévenir qu’il rentrerait plus tard et était parti admirer le soleil couchant sur les visages sculptée des Hokage. Le sien aussi y était désormais, pour l’éternité. C’est là, sous le regard bienveillant des anciens Hokage, qu’il avait laissé libre cours à son chagrin. Son cœur déjà meurtri se ferma définitivement. Il n’était plus capable de rien ressentir. Il avait perdu les seules personnes à qui il tenait, et par sa faute. Leurs fantômes devaient le hanter à jamais. Il n’avait plus un instant de repos.

Quand le rideau tombe

Et que les décors s’effondrent

Tu implores le Ciel

Dieu, que la gloire est cruelle…tu meurs avec elle


Et pourtant, il n’avait pas achevé sa vie, donné pour de bon une fin à l’équipe 7. Non, il avait continué à vivre, à survivre plutôt. Son cœur était froid, dur, à jamais fermé. Rien ni personne ne pourrait plus jamais le faire renaître, pas sa femme, si même ses enfants. Il s’éloignait de plus en plus de la compagnie des autres, imperceptiblement. Personne n’avait rien remarqué. Ils étaient aveuglés par la comédie qu’il jouait en quasi-permanence. Il prenait de plus en plus l’habitude de s’isoler près des visages sculptés des anciens Hokages. Il disait qu’il aimait y réfléchir. En réalité, c’était pour enfin laisser libre cours au chagrin qui le rongeait en permanence. Il n’attendait plus rien de la vie, il voulait en finir, mais il ne voulait pas juste se laisser mourir, ou se suicider. Il voulait mourir en vrai shinobi, terrassé par un adversaire, même si c’était fait semblant. Il voulait en finir de la même façon que ses coéquipiers, dignement. Il implorait les esprits des défunts de lui accorder le salut. Il ne supportait plus la vie qu’il menait, il mourait à petit feu, son agonie était sans fin. Il cherchait sans cesse un moyen d’arriver à cette mission qui lui permettrait d’en finir, mais le destin était cruel, et lui refusait même une mort honorable. Aucune mission, aucun ennemi n’était suffisamment dangereux pour que sa mort paraisse naturelle. Des fois, il regrettait cette puissance qui lui venait du démon-renard. S’il avait été un homme normal, tout aurait été plus facile. Mais non, tout lui était refusé, même le repos de l’âme, auprès de ceux qu’il aimait. Et il continuait à avancer sans que personne ne se doute de rien…

Ils t’ont damné

Ils t’ont jeté sur les braises

Mais quand le bateau sombre


Dire qu’autrefois, il voulait vivre à tout prix et que tout le monde souhaitait le voir mort. La situation avait changé, maintenant, c’était le contraire, dieu que la vie était injuste. Alors que quand il était enfant, il se souvenait des regards glacés, haineux, que tous portaient sur lui. Pour eux, il n’était que le démon-renard, qui avait fait tellement de mal, tué tant de vie. Il n’était même pas considéré comme un enfant. Et pourtant, il n’y était pour rien, il n’avait jamais rien fait de mal. Les crimes du démon-renard n’était pas les siens, il était né juste pour lui servir de réceptacle, pour le reste de sa vie. Ce statut lui avait apporté tellement d’ennuis, de souffrances…Il lui avait fallut tellement de temps, et tellement de volonté, pour arriver à s’attirer la reconnaissance des villageois. Il avait dû en baver avant d’en arriver à être accepté. Tous ceux qui l’avaient aidé étaient partis pour un voyage sans retour, ils l’avaient tous laissés seul. Il n’avait plus personne, et sa solitude lui pesait encore plus lourdement qu’avant. A quoi bon tout ça ? Il n’était rien d’autre que le Hokage, il avait beau être aimé et respecté de tout le monde, personne ne le considérait juste comme « lui ». Il n’était plus que le Hokage, même plus une personne à part entière. Il ne se doutait pas de cet aspect-là des choses quand il était enfant. Ce poste lui paraissait si idyllique à l’époque. Il pensait que c’était le seul moyen d’être reconnu à sa juste valeur. Finalement, il n’en avait pas eu besoin. Des gens l’avaient aimés, mais ils n’étaient plus. Et il n’aspirait plus qu’à les rejoindre. Il n’en eut pas l’occasion, jusqu’à ce jour-là…Ce jour précis, Konoha était en deuil. Le valeureux Hokage était mort, lors d’une mission qu’il était le seul à avoir pu accomplir. Finalement, ses ennemis l’avaient emporté dans la tombe, mais il n’en avait pas laissé un seul en vie. Il était mort en héros, sauvant le village d’une destruction quasi-certaine. Et ce jour-là, le ciel pleurait aussi. Personne n’aurait pu douter de ce qu’il s’était réellement passé.

Tout s’est envolé

Quand les clameurs se taisent


Et ce jour-là, alors que le ciel et le village pleurait, l’âme d’un homme blessé par la vie s’envolait joyeusement, apaisée, rejoindre ceux qu’il aimait, qui l’avaient aimés en retour. Il entendait les gens pleurer derrière lui, sa femme, ses enfants, ses amis, mais il ne se retourna pas. Ceux qui étaient vraiment importants pour lui l’attendaient devant, avec un sourire chaleureux, en lui tendant les bras. Il ne souffrirait plus jamais, car ils étaient ensemble, désormais, pour l’éternité.
Et alors que l’âme du Hokage disparaissait dans les nuages, il entendit le village de Konoha prononcer une dernière fois son nom, en un dernier hommage :
_ Adieu…Naruto Uzumaki.
Et ce fut le silence. Les clameurs des vivants s’éteignirent à jamais. Il était arrivé chez lui. Enfin.





Voilà, voilà ! Vraiment larmoyant, hein ? Mettez-moi un comm pour me dire ce que vous en avez pensé, ça me fera plaisir, et puis ça me permettra aussi de m'améliorer. Merci^^



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