Fiction: Histoire d'un Cerisier et d'un Epouvantail

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Histoire d’un Cerisier et d’un Epouvantail
Chapitre 2
Mon senseï et ses sourires.




« Ohayoo Sakura-chan. Je crois qu’il faut qu’on parle. »

Je restai muette face à cette phrase étrange ; parler de quoi, au juste ? Je hochai tout de même la tête, un air interrogateur sur le visage. Avait-il déchiffré mes sentiments pour lui, ou…

« Sakura-chan, poursuivit-il, ce qui se passe avec Sasuke-kun et Naruto-kun commence à devenir invivable, du moins pour l’équipe.
- Que… que voulez-vous dire par là, senseï, réussis-je à articuler. J’étais brusquement très soulagée.
- Réfléchis, Sakura-chan. Cinq matins sur sept, nous sommes obligés d’annuler l’entraînement, ou, plus grave, je suis obligé d’effectuer seul une mission qui vous est destinée… »

Je le coupai brusquement dans sa tirade :

« Mais, Kakashi-senseï, je suis disponible, moi, ces matins-là !
- Je le sais, mais il serait injuste de te déranger alors que, jusqu’à présent, je laissais les deux autres faire comme bon leur semble, ne crois-tu pas ? »

Il me fit un de ses clins d’oeils si craquants, et je dus rougir, car il rit doucement, avant de continuer :

« De toutes façons, je ne devrais pas avoir à tolérer ce genre de situation. Il lança un bref regard sur le ciel pour en déduire l’heure. Naruto-kun et Sasuke-kun ne devraient plus tarder. Quand ils seront là, je mettrai les points sur les i. »

Il esquissa un sourire derrière son masque, comme pour me rassurer. Je lui rendis gentiment, et nous nous tûmes.
Nous n’eûmes pas à attendre longtemps, car ils arrivèrent bientôt. Ils étaient eux aussi en avance par rapport à l’heure du rendez-vous, sans doute voulaient-ils en profiter pour se peloter allègrement. Cette hypothèse me semblait plus que plausible, car ils se tenaient par la main, et que Naruto-chan dévorait Sasuke-kun des yeux. Dès qu’ils nous virent, ils prirent l’air apeuré - surtout pour Naruto-chan, car Sasuke-kun était toujours très froid -, et descellèrent leurs doigts en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
A côté de moi, Kakashi-senseï ricana narquoisement, tandis que j’affichais la mine coupable - mais moqueuse - de la personne qui sait ce qui va arriver sans n’en être plus qu’à moitié désolée. Je vis Sasuke-kun nous dévisager à tour de rôle, l’air passablement énervé :

« Depuis combien de temps le saviez-vous ? »

Je me mordis la lèvre, et Kakashi-senseï et moi répliquâmes en chœur, sans le vouloir :

« Quatre mois et deux semaines, désolés !
- Hein, s’écria Naruto-chan, vous étiez au courant depuis le début ?
- Apparemment, oui, murmurai-je doucement.
- Vous auriez pu nous le dire. »

Je fus pétrifiée par le ton froid qu’avait employé Sasuke-kun.

« Ca suffit les garçons, déclara sèchement notre senseï. Je suis très déçu que vous ne vous entraîniez plus autant qu’avant - du moins pas à la même chose, seize ans n’est-il pas un âge un peu jeune pour ça ? »

Nous suffoquâmes tous les trois, moi parce que j’imaginais très bien ce que Kakashi-senseï voulait dire, et les deux autres parce qu’il avait tapé juste. Naruto-chan ouvrit la bouche pour parler, mais son amant plaqua sa main dessus, préférant énoncer les faits avec sa froideur habituelle plutôt qu’avec le manque de tact légendaire de Naruto-chan.

« Ne dites pas n’importe quoi, Kakashi-senseï, nous… il semblait avoir du mal à trouver ses mots. Ne l’avons… pas fait. - Et, de toutes façons, nous nous entraînons de notre côté.
- Haï, renchérit mon coéquipier blond avec son adorable air niais, d’ailleurs, j’ai progressé sur mon Rasengan ! Vous voulez voir, Kakashi-senseï, hein, dites !
- Sans façons. Il soupira profondément. Laissons cette histoire de côté pour l’instant, nous avons une mission à accomplir.
- Yatta ! On doit faire quoi ? C’est pas une mission de rang D, hein ?
- Naru-chan, le tempéra Sasuke-kun, calme-toi…
- Haï Sasu-chan ! »

Je lançai un regard oblique à Kakashi-senseï pour voir ce qu’il en pensait. Quelle ne fut pas ma surprise quand je croisai le sien - de regard -, me rendant compte que, lui aussi, guettait ma réaction ! Je rougis fortement, troublée : il m’avait souri d’une autre façon que d’habitude. J’étais aux anges.

« Bon, les garçons, on arrête les papouilles et on écoute… tiens, Sakura-chan, me souffla-t-il en me tendant un rouleau de parchemin épais, tu peux lire l’ordre de mission pendant que j’essaie de leur faire comprendre ce qu’on va devoir faire. »

Je lui répondis un bref « merci », et m’emparai du parchemin pour le lire. Il ne me fallut que peu de temps pour comprendre ce qu’il y avait marqué, nous devions juste nous rendre dans la forêt de Konoha et y intercepter un messager… après ces caractères-là, la feuille était déchirée. Un bref coup d’œil sur la veste de mon senseï, d’où dépassait un autre bout de papier, m’assura qu’il avait toutes les informations concernant la mission. Apparemment, nous allions devoir obéir à ses ordres sans avoir notre mot à dire.
Confiante, je haussai les épaules ; la tâche n’avait pour l’instant pas bien l’air difficile, et Kakashi-senseï était - de toutes façons - un ninja trop expérimenté pour commettre une faute qui nous mettrait en danger. J’avais une confiance aveugle en lui, je lui vouais une admiration sans bornes ; il aurait pu m’ordonner de m’envoyer tête la première dans une embuscade tenue par la Team Rocket - mais d’où sortais-je ce nom ? -, que je l’aurais fait, et sans sourciller.
Aussitôt que Naruto-chan eut saisi les grandes lignes de la mission, nous commençâmes notre chemin. Notre senseï nous guidait, et nous le suivions à distance, comme il nous l’avait imposé. Cet écart commençait d’ailleurs à m’inquiéter, car il n’avait pas précisé pourquoi nous devions nous tenir aussi éloignés de lui ; peut-être partait-il en avant pour nous éviter des pièges et des combats ? Je me calmai tout de même vite ; il savait ce qu’il faisait, et, avec un maître comme lui, nous ne courions aucun risque.
Tout à coup, un drôle de bruit me sortit de mes pensées. Tout en continuant à bondir de branches en branches, je me retournai machinalement pour voir ce qui se passait. Bien malgré moi, je sursautai, et me réceptionnai mal sur ma branche. Tandis que je glissais à une vitesse effroyable vers le sol, sans aucune prise où m’accrocher, je fermai les yeux.
Un petit « paf » et une sensation de chaleur me les fit rouvrir grand d’un seul coup. Non, je ne rêvais pas, j’étais bien dans les bras de…

« Kakashi-senseï ?! »



Wannatori : C'est stupide...
deedee : De quoi ?
Wannatori : Sakura doit finir avec Ino. Pas avec Kakashi.
deedee : Mais j'ai pas le droit de changer de temps en temps ?
Wannatori : Si tu veux...
deedee : De toute façon, le prochain chapitre est déjà écrit !
Wannatori : Moui, et y'a -
deedee : Urusaiiii !
Wannatori : Je voulais juste dire que y'a pas encore de chapitre après le troisième... flemmarde et idiote...
deedee : J'ai cru que tu allais dire autre chose.

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