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Fiction: It was written !

Diderot a écrit "Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène." Et si tout était écrit ? Et si tout ce que nous faisions,tout ce que nous accomplissions,n'avait aucune répercussion sur notre futur et que ces actions n'avait pour seuls effets de freiner ou accélérer l'échéance ? En fait la vérité est que nous ne sommes pas maître de notre destin.C'est l'histoire d'un pauvre homme de 47 ans.Sa femme,sa fille,tous l'ont quitté.Va-t-il reprendre son destin en main ?
Spoil | Tragédie | Mots: 1382 | Comments: 2
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Fight-Night (Masculin), le 25/02/2011




Chapitre 1: Vie de chien



Le récit que je vais vous raconter est celui d'un homme qui n'a jamais eu de chance dans sa vie, en fait, il vit la vie dont tout le monde rêve de ne pas avoir, vous savez ? La vie qu'on prend pour exemple quand on explique à son gosse "Tu vois chéri ? C'est pour ça qu'il faut bien travailler à l'école".

Konoha, village des ninjas de la feuille, un soir d'automne.
Une rue sombre et puante, un carton crasseux, c'est ici que vit ce brave homme dont le visage était marqué par les cruautés que les saisons avaient laissées sur leur passage, il avait toujours un beau sourire, un grand sourire qui en disait long sur les horreurs que ces yeux durs et marqués par l'insomnie avaient dû voir.
Ils l'avaient tous quitté, ils l'avaient tous abandonné, comme on abandonne son chien en l'attachant sous le premier peuplier qu'on croise sur la route en partant en vacances.

Recroquevillé sur lui-même en chien de fusil, dans le grand froid et le lourd silence de la nuit, à moitié endormi, à moitié éveillé, il ne trouvait jamais véritablement le sommeil. Chaque jour pour lui était une perpétuelle souffrance pour son coeur malade et ses poumons abîmés par le tabac et le grand froid des hivers, son corps souffrait, jour après jour ,il se nourrissait de boîtes périmées que la roulotte qui se trouvait en face de "chez lui" jetait aux ordures, quelques fois, quand il pleuvait, l'homme qui ne se lavait jamais se réfugiait sous le bout de taule qui couvrait les poubelles de la roulotte ou il avait été renvoyé un mois avant.

Aujourd'hui, un évènement inattendu va venir chambouler sa vie, il marche en direction de l'église du village ou il allait prier tous les dimanches, il a mal au coeur, très mal au coeur. Soudain il tomba et perdit connaissance, personne ne prête attention, personne ne l'aide car personne ne sait qui il est.
La nuit est tombée sur le village. Réveillé par une lèche sur le visage, c'était Shuki, la chienne qui l'accompagnait quelques fois sur le chemin de l'église et qui était sa seule amie d'ailleurs, il ne sentait plus ses jambes, son coeur lui faisait mal.
Tout à coup il se repassa sa vie dans sa tête, il fit le point sur sa vie, et les larmes aux yeux il pensa un instant à sa fille.
L'homme prit son courage à deux mains et essaya tant bien que mal de se relever malgré les courbatures de son dos malade et usé.
C'était décidé, il allait revoir sa fille, il allait changer son destin. Il caressa Shuki, l'embrassa et boita jusqu'à "chez lui".

Le lendemain il partit au marché avec les ryos qu'il avait gardé depuis quelques temps. Il dépensa toutes ses économies dans une paire de ciseaux, un rasoir et du dentifrice. Il alla ensuite au lac pour y faire sa toilette. Il coupa ses longs cheveux sales et puants, rasa sa longue barbe grisée par le temps et plongea dans le lac. Sur la rive, une bande de jeunes qui traînait souvent par ici l’appelèrent :
"Hey papi ! Cria l'un d’eux au pauvre homme
_Bonjour les jeunes vous allez bien ? Répondit le brave
_Ouais, ouais bon viens ici vide tes poches le vieux !
_Pardon ?"
A peine eut-il le temps de prononcer ce mot que la bande des cinq jeunes se jetèrent sur lui et le rouèrent de coups. L'homme tenta alors de se défendre et dans la bagarre, il frappa violemment l'un d'eux à la tête. Celui-ci tomba et resta inerte.
"Oh putain ! On s'casse les mecs !" Cria l'un d'eux en courant vers le village.
Le brave homme essoufflé s'approcha du jeune homme. Après quelques instants de réflexion, il souleva le corps du gamin et le porta sur son dos malade jusqu’à l'hôpital du village et le déposa devant les portes du grand bâtiment. Il retourna ensuite dans sa ruelle puante et s'écroula sur son bout de carton, Shuki ,qui l'attendait, vint se coucher près de lui. Il sourit, la caressa et s'endormit malgré la mésaventure de l'après midi.

Le lendemain il alla chez la mère de sa fille qui habitait en périphérie du village et frappa, son ex-femme, Mujufuki, lui ouvrit:
"Bonjour Mujufuki, je...
_Qu'est-ce que tu fais là ? Va-t-en ! On ne veut plus te voir ici tu n'a donc pas compris ? Répondit froidement Mujufuki.
_Je veux juste voir ma fille s'il te plaît...
_Non ! Dégage ! Tu as déjà fais assez de mal comme ça !
_Mais...
_Va-t-en !"

Soudain sa fille, Nikki, arriva :
"Maman je ne trouve plus le...
_Nikki va immédiatement dans ta chambre !
_... Nikki... Dit timidement le pauvre homme en rougissant.
_...Attends maman, laisse, dit Nikki en sortant de la maison.
_Mais qu'est-ce que tu fais ? Répondit la mère révoltée.
_Je vais lui parler s'il te plaît laisse-nous un moment.
_...D'accord... Répondit la mère en fermant la porte.
_Alors tu veux quoi ?
_Nikki, je... j'ai eu une attaque et je voulais venir te voir parce que j'me sens... J'me sens un peu seul ces temps-ci et...
_...Quoi ? Mais t'es vraiment pas possible toi... Tu es... Et qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ? Où tu étais toi quand j'avais besoin de toi ?
_Nikki...
_Tu crois qu'après toutes ses années tu peux revenir comme ça et tout oublier ?
_Mais j'aimerais juste passer du temps avec toi parce que tu me manques et tu es ma fille...
_Non ! Laisse-nous tranquilles ! Tu sais quoi ? Ton attaque j'm'en fiche ! Dégages d'ici et ne reviens plus jamais tu m'entends ? Jamais !"

Nikki courut à la maison et ferma la porte.
Le pauvre homme resta immobile un moment, les yeux rivés sur la porte, puis, il se retourna et boita jusqu'au village, la larme à l'oeil. Arrivant dans sa ruelle sombre et glaciale, il regarda son bout de carton rongé par la moisissure il s'assit, soupira et vit arriver Shuki et d'autres chiens errants et puants. Il sourit et leva les yeux au ciel.
"Finalement, peut-être que je suis mieux ici, avec mes vrais amis..."

Les jours passèrent, les semaines, les mois, la maladie qui rongeait le pauvre homme s'aggravait jour après jour, heures après heures et secondes après secondes. La souffrance était tellement horrible que seule la mort pouvait le guérir de son incurable maladie. Il crachait du sang, ses poumons étaient remplit d'humus puant infectant peu à peu les organes de ses entrailles. Son coeur, ne battait plus normalement, quelques fois il s'arrêtait quelques secondes, puis il se mettait à battre très vite comme une série de coup de poings à l'intérieur de ses entrailles. Il perdait peu à peu la raison, ses idées n'étaient plus très claires, il mourrait chaque jour un peu plus.

Un matin, les autorités locales trouvèrent le cadavre du pauvre homme, il était là, inerte, bleu et froid, les bras à demi tendus vers le ciel.
On ne savait pas vraiment à quel moment il avait cessé de vivre. Mort de froid, mort de chagrin. Shuki était là elle aussi, elle était toujours là.
Et c'est ainsi que tous les jours, Shuki venait attendre le pauvre homme en face de la ruelle et même quelques fois, on l'entendait "crier" son chagrin aux pleines lunes, elle pleurait la mort de ce pauvre homme, ce pauvre homme avait 47 ans et vivait dans cette ruelle, sur ce bout de carton.

Diderot a écrit "Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène." Et si tout était écrit ? Et si tout ce que nous faisions, tout ce que nous accomplissions, n'avait aucune répercussion sur notre futur et que ces actions n'avaient pour seuls effets de freiner ou accélérer l'échéance ? En fait la vérité est que nous ne sommes pas maître de notre destin. Peu importe les choix ou les décisions que chacun d'entre nous entreprenons. La vérité est là, nous nous rapprochons tous un peu plus chaque secondes de notre funeste et triste destin qui est celui-ci : la mort. C'était l'histoire d'un pauvre homme de 47 ans. Sa femme, sa fille, tous l'avaient abandonné. Son nom était Gokumaru, il s'appelait Gokumaru...




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