Fiction: Collision

Ils sont tous différents, certains rêveurs, d'autres pragmatiques, riches et pauvres, hommes et femmes, une soirée, un appartement les ferons se rencontrer. Ils vont s'aimer, se haïr, se déchirer, se réconcilier... Personnages OOC, Yaoi (mais pas que), couples divers...
Classé: -16D | Drame / Romance | Mots: 15426 | Comments: 4 | Favs: 10
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kuroekai (Féminin), le 19/01/2011
Cette histoire me trotte dans la tête depuis trop longtemps pour être ignorée. Le style est bien différent de ce que j'ai fait jusqu'à présent, mais non moins personnel.
Laissez moi vos impressions, elles seront lues et appréciées, peu importe leur contenu.




Chapitre 1: Garage



Garage.

« L’amour n’a peut être de raisonnable que sa folie … »

Une phrase, une citation, inscrite telle une guirlande parant d’intellect une publicité vulgaire sur un journal quotidien d’un aéroport parisien. 
Un jeune homme lève la tête de ce torchon de papier qu’il froisse déjà entre ses mains alors qu’il bascule la tête en arrière en fermant les paupières et souffle avec un sourire amer peint sur le visage. Ses yeux ont parcourus cette phrase une bonne dizaine de fois en une minute. Depuis, elle martèle ses tempes, traverse son cerveau en rebondissant dans son crâne comme l’écho d’une voix lointaine dans une grotte froide et austère. 
Cette grotte, c’est lui. Il est aussi froid que son architecture minérale, aussi creux que ses boyaux qui s’enchevêtrent les uns dans les autres, perdant le sens même de leur route et la logique de leur croisements incessants. Il est cette odeur de mort et de rien qui en embaume l’air, ce fantôme de solitude qui y veille inlassablement, ce murmure du silence qui s’y terre depuis qu’elle s’est creusée. 

Il ouvre les yeux, ses grands yeux violacés qui se perdent sur le plafond. Encore une fois, il a trop réfléchit, encore une fois, il a laissé son mal-être le reprendre. Pourquoi une grotte ? Pourquoi se projette-t-il toujours dans une grotte ? Pourquoi des pensées si noires ? Et puis finalement, pourquoi vouloir savoir pourquoi ? Il est ainsi fait voilà tout, c’est un rêveur.
Les derniers voyageurs rentrent dans le couloir derrière le comptoir où les hôtesses discutent. Il doit être le dernier maintenant. Il aime être le dernier.

Il souffle en se relevant, secouant par la même sa chevelure blonde, fraichement teinte dans laquelle il passe une main négligente. Il marche lentement, son sac à la main, les yeux cernés de noir, et passe le contrôle devant le sourire charmant de quelques bécasses en uniforme. Enfin, il monte dans l’avion.

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« Tokyo, un jour de brume »

Aussitôt écrite, la phrase est effacée au son caractéristique d’une touche « Delete » écrasée avec rage. Il n’arrivera donc jamais à commencer cet essai ridicule pour lequel il a offert son aide à un ami bien moins littéraire que lui. Lui, Sasuke Uchiwa, 18 ans bientôt et futur diplômé du lycée Konoha de Tokyo. Lui, homosexuel reconnu et non moins fameux pour sa cote de popularité auprès des filles, adolescent lunatique à nul autre pareil, fêtard sans égal et intellectuel reconnu. Merde, pense-t-il presque tout haut. De son essai sur cette ville qui l’étouffe, il se retrouve à se lancer des fleurs, mais n’est-ce pas vrai tout ça ?
Peut-être pas la partie sur l’homosexualité reconnue. Disons simplement, qu’il est de ces jeunes hommes gâtés par la nature qui, non contents d’avoir à leurs pieds tout ce qui porte une culotte, s’essayeraient plus que volontiers au retirage de slips et de caleçons. En fait disons les choses clairement, il est homosexuel mais préfère se faire passer pour un type ouvert d’esprit, capable de sauter tout ce qui est monté sur deux jambes. Bref, Sasuke Uchiwa est un adolescent ordinaire d’une génération qui aime à se perdre dans les paradis artificiels que Baudelaire décrivait si bien en son temps. Et aujourd’hui comme souvent depuis quelques semaines, il se sent comme piégé dans une existence statique et futile dont il aimerait s’échapper quelques heures. Dure vie que celle d’un enfant gâté, riche, beau et talentueux…

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Le bruit d’une porte qui claque et le vacarme assourdissant d’un train qui passe à vive allure près, bien trop près des fenêtres fragiles d’un appartement d’un quartier étudiant. Une tête qui se soulève. Un autre corps qui gigote. Deux cadavres, deux jeunes hommes étendus presque inconscients sur les vestiges d’une fête qui a du être grandiose. L’un se lève, trébuche sur les détritus qui encombrent le sol et se passe une main molle sur les yeux pour en retirer la crasse du sommeil. Celui là est brun, ses dread logs solidement attachés par un élastique détendus en haut de son crâne, piercings aux oreilles, tatouage tribal dans le dos, un de ces motifs sans forme et sans véritable sens qu’on peut trouver partout sur des autocollants. Il est torse nu, son corps, maigre presque sans muscle, plutôt une longue silhouette sans relief, une carcasse molle mais non moins alléchante. Son jean au prix exorbitant, qu’il a volé chez un « ami » tient mal sur ses hanches et entraine avec lui dans sa chute ce pauvre boxer, laissant voir la raie des fesses de son propriétaire à son camarade encore couché à même le sol. 

-Shikaa…. Geint une voix venant du plancher, s’extirpant difficilement de la bouche d’un Adonis blond couché au sol. Tu veux bien virer ton vieux cul de mon champ de vision… J’aimerais bien me réveiller sur autre chose que cette vision d’horreur !

-Comme si t’avais jamais vu une raie… répond l’autre, la voix aussi endormie que celle implorante de son ami.

-Jamais aussi moche que la tienne…

-Va te faire !

-Toi aussi !

Et voilà ce deuxième presque cadavre qui se redresse, portrait inverse du propriétaire de cet appartement que trop d’excès en si peu de jours ont transformé en champ de bataille. Lui, est grand, autant que l’autre et c’est leur seul point commun physique, il est élancé, finement musclé, blond, les yeux sans doute trop bleu pour être vrais et le visage ceinturé de fines cicatrices sur ses joues. 
Leur petite joute verbale continue encore quelques temps pendant que l’autre tourne comme un lion en cage dans la pièce moyenne faisant office de salon, et que l’autre tente tant bien que mal de se soulever de ce parquet trop dur pour son dos. Le premier encore debout à la recherche d’une boisson non alcoolisé, quête semble-t-il vaine dans cet océan de cadavre de bouteilles, s’allume une cigarette en faisant craquer sous ses pieds les détritus de la rue venus élire domicile dans cette habitation précaire. Le deuxième, lui, encore rivé au sol malgré ses tentatives, admet son échec en silence tout en se roulant un cône de tabac et de résine marron, mêlés. 

On peut lire, trop peut-être, sur leurs visages les stigmates de nuits trop courtes et de soirées trop arrosées. Enfin, le blond se lève, lui aussi torse nu, arborant fièrement d’innombrables tatouages sur son corps subtilement dessiné, une croix sur chaque omoplate, Quatre traits noir de longueur différente sur le flanc droit de son ventre et disparaissant sous son pantalon au niveau de son aine, une tête de chat coiffé d’un chapeau melon sur son sein gauche, et une clé de sol sur l’intérieur de son poignet droit. Viennent s’ajouter à tant d’effets de style, quantité invraisemblable d’anneaux sur l’oreille droite et de pierres enfoncées dans le cartilage de la gauche. Cheveux gras en pétard, chaîne en argent autour du cou, bref, archétype si ce n’est plus, total du parfait fêtard jeune et insouciant, conscient, et c’est peu de le dire, de l’attraction qu'il ’exerce et fier de se parer d’artifice pour devenir œuvre d’art ambulante. 

Voilà donc ce que deviennent nos jeunes, peut-être trop libres, sûrement trop rêveurs, et manifestement trop désireux d’évasion.

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Arrivée en grande pompe d’une demoiselle aux cheveux roses bien trop fardée. Poitrine mise en avant par débardeur presque inexistant, short moulant dans lequel ses fesses semblent étouffer, et doc martens rose bonbon en réponse aux cheveux susmentionnés. Calcul simple et rapide pour résultat tout aussi évident : pouf post puberté faussement originale. 
Tel est sûrement la réaction de l’original véritable devant Sakura Haruno, et avouons ce qui doit l’être, avis totalement forgé et exact. Arrivée donc de la rose, comme elle se fait fièrement appelée, quand ce n’est pas le vulgaire pinky girl, chez le précédent cité et décrit Sasuke Uchiwa, meilleur ami utilitaire pour sa cote au bahut et amour secret depuis bien trop d’années. 
Que le lecteur se rassure, elle en a surement l’air mais est bien moins détestable qu’il n’y paraît. En effet, sous couvert d’une provocation affichée et totalement assumée, se cache un cœur gros comme ça et la sensibilité d’une adolescente fleur bleu de douze ans et demi. 

La voilà, donc, qui s’avance, comme d’habitude, le sourire aux lèvres, dans la magnifique et luxueuse demeure Uchiwa, faisant fausses révérences et saluts respectueux à tous les membres de la famille qu’elle croise sur son passage tandis que l’ainé des deux frères venu rendre visite à sa famille, la salut sans grande conviction. La bonne, en douce esclave soumise et attentionnée mène donc la donzelle jusqu'à l’étage, sanctuaire protégé du cadet des fils de cette « noble » famille comme on dirait en bonne société, et la laisse à la porte non sans un regard de reproche à sa tenue débraillée. La voilà qui entre telle une tornade, ayant pour seul but d’étrangler de ses petits bras l’habitant des lieux, toujours aussi abattu et méditatif dans son fauteuil que lorsque nous l’avons quitté plus tôt. 

-Sakura…. Tu m’étouffes ! Dégage !

Qu’il est dur de s’entendre réprimander par son meilleur ami, pédé comme un phoque aussi considéré secrètement comme l’amour de sa vie. Mais ne nous trompons pas sur la demoiselle, elle le sait et l’accepte et ce genre de réactions acerbes lui sont habituelles et étrangement précieuses.

-Ça va mon Sasu ?

-Non…

Pour changer. Et oui s’il faut illustrer d’un visage la bipolarité, alors celui du cadet Uchiwa en est l’incarnation. 

-Alors, qu’est-ce qu’il t’arrive cette fois-ci ?

-Kiba m’a demandé de l’aider pour sa composition, et je n’arrive pas à y mettre…

-Bah, laisse tomber….

Petit silence complice, celui que partageraient le diable et son bras droit au moment de commettre quelques larsens. Encore une fois ils échangent une œillade entendue, et puis tout naturellement le brun referme son cahier, jette au loin son stylo, referme le couvercle de son ordinateur portable et s’allume une nouvelle cigarette aussi fier que si l’idée venait de lui. Silence encore ente les deux compères, puis élévation, pas franchement agréable de voix mielleuse de pinky girl :

-Alors, ce soir on va faire la fête avec ton frère c’est ça ?

-Non, ce soir on va MANGER avec des amis de mon frère, et des amis des amis de mon frère.

-A ton avis je me change, répond-elle, totalement étrangère à cette explication sans grand intérêt. 

-Si c’est pour que ce soit pire alors évite…

-OH, Sasu ! 

………………………………………………………


Silence rythmé de bruit de fumée qu’on recrache dans un appartement du centre ville aux murs remplis de tags artistiques. Deux corps nus, entremêlés dans une position des plus difficiles à décrire sur un canapé, et mine post-orgasmique affichée sur visages souriant bêtement. 
L’air est donc assez lourd et moite, transpirant légèrement des ébats commis ici plus tôt. Les deux silhouettes sur le canapé se détachent enfin dans un enchevêtrement de gestes encore moins possible à décrire que l’était leur union. Une magnifique jeune femme brune se lève et marche nue, dans l’appartement tandis que se posent sur elle des yeux rêveurs et encore plein d’appétit d’un beau mâle aux cheveux gris. Que le lecteur se rassure, il ne sera pas question ici de gérontophilie, mais bien du ninja copieur en personne, devenu pour cause de besoin de personnage, protagoniste attirant. 

Bien. Voilà donc cette nymphe brune sortie des eaux qui se saisit d’une bière fraiche et la porte à ses lèvres, tout en en apportant une autre à son étalon inerte sur le canapé, et le même étalon qui la gratifie au passage d’un doux effleurement de la fesse gauche alors qu’elle passe devant lui pour aller à la douche. La douche est plantée à même le mur qui fait face au canapé, sorte de construction de brique en verre qui laisse deviner sans vraiment montrer ce qu’il renferme. Bref, douche classe de loft qui l’est tout autant, car bien aménagé, dans un immeuble crasseux, d’un quartier miteux, abritant prostituées et drogués comme des trésors à protéger. Mais aussi et surtout, quartier de fête et de jeunesse, d’art et peuplé de rencontres éphémères et gratuites plus fondatrices qu’un millier d’encyclopédies, par leur diversité. 
Voilà donc l’environnement étrangement stable du couple Kakashi / Anko, lui graphiste, elle professeur d’art dramatique et danseuse reconnue, ensemble depuis plus de 6 ans et semble-t-il pas prêts de se séparer. 

-T’as prévu quoi pour ce soir ? demande l’homme de ces lieux à sa Venus qui prend l’eau.

-C'est-à-dire ? Répond la vénus en question, la voix étouffée par le son claquant des gouttes qui percutent le carrelage. 

-Bah, tu m’as dit qu’on recevait ce soir…

-Ah oui…. Bah je ne sais pas vraiment. On va faire ça cool, commander des trucs à manger, boire un peu, fumer un peu et passer une bonne soirée.

-Tu as invité qui ?

-Naruto, Shikamaru, Kankuro,Temari, Pain, Itachi et il m’a dit qu’il ramènerait son petit frère et une copine à lui, répond-t-elle en sortant de la douche, une serviette nouée autour de son corps encore couvert d’eau.

-T’as invité Itachi ? demande Mr Grey, les yeux grands ouverts et les sourcils froncés.

-Bah oui, répond Anko en s’asseyant sur le canapé, saisissant au passage la cigarette de son conjoint qu’elle porte à sa bouche. Tu as bossé pour lui, et je l’ai trouvé sympa alors je l’ai invité.

-Ouais, sans plus….

-Et bien moi je l’aime bien alors tu feras avec, susurre-t-elle langoureusement à l’oreille de son Apollon. 

…………………………………………………………

Réveil brutal par sonnerie trop bruyante d’un téléphone qui geint. Une tête blonde et féminine qui se tourne et ramasse l’objet tant haï en l’instant pour le porter à son oreille, et fait jaillir de sa bouche un « Allo » endormi. Une voix autre voix lui répond, sourde, étouffée par son oreiller qu’elle pousse enragée d’être réveillée par cette voix qu’elle ne connait que trop.

-Putain Kankurô il est 15 heure, je dors !

« Ouais, je sais vieille larve » répond l’autre voix masculine et rauque à l’autre bout du fil, pas le moins du monde perturbée de réveiller la jeune femme.

« Tu viens ce soir chez Kakashi ? »

-Quoi chez Kakashi ? De quoi tu parles, bredouille la blonde en levant la tête de son oreiller les yeux plissés, gênés par la lumière qui les éblouis.

« Youhou ! Tem ! On est Vendredi, on est invités chez Anko et Kakashi ce soir ! »

-Ah ouais… Ouais bah bien-sûr que je viens… Tu y vas toi ?

« Évidemment, Pain sera là, pas question que je le manque ! Pourquoi ? »

-Disons que j’espérais ne pas voir la vieille face d’anchois de mon crétin de frère mais je ferais avec…

« Toujours aussi mignonne ! » répond l’autre en imitant la voix d’une grand-mère sénile. « On a plus douze Tem, on peut aller dans les mêmes fêtes sans se hurler dessus »

-Ouais, c’est bon j’ai compris l’idée. Bon à plus, j’ai besoin de repos !

« OK, Bye. »

Le téléphone raccroché, la revoilà qui fourre sa tête sous son oreiller devant le bruit de la rue qui lui parvient trop clairement à cause de la fenêtre ouverte. Elle ne se lève pas pourtant, trop paresseuse, trop endormie éveillée.

…………………………………………………..


Écho lointain d’une douche dans appartement insalubre d’étudiant trop fêtard. Silhouette amorphe sur un canapé en ruine, rond de fumée opaque, iris dilaté et blanc rougi par ingestion de THC. La douche s’arrête, ramène à la réalité l’esprit égaré de l’Adonis blond échoué comme un bateau sans mouillage dans cette carcasse de canapé. Le brun aux logs sort de sa douche, une serviette nouée autour de ses hanches alors que l’autre peine à lever ses yeux lointains.

-Naruto… Naruto ! 

-Hn ?

-Va te laver… 

-Ouais… répond le blond qui se lève, le pas hésitant, le torse toujours à nu et son jean noir aux bouton et braguette encore ouverts. On fait quoi ce soir ? Articule-il en s’étirant comme un chat.

-On va chez Kakashi… Ça va être la Loumba ! Répond l’autre avec une voix étrangement aiguë pour lui.

-Ah… Ouais…

-Fait au moins semblant d’être content…

Naruto fait une grimace censée mimer un sourire puis s’en va vers la salle de bain. L’autre se met à tourner dans son appartement, plus semblable en cet instant à une porcherie, et tente de se trouver de quoi s’habiller décemment. Non, ne te méprends pas lecteur, le jeune homme que je décris ne se cherche pas une tenue de bal, mais bien un vêtement propre et si possible convenable, soit, ni trop petit ni trop grand, quête pour le moins délicate dans l’amas de tissus en tout genre qui constitue son armoire. Et oui, le jeune homme fêtard et rêveur n’a que faire de ses meubles hors de prix, made in china, aussi facile à monter qu’une fusée Apollo, que le commun des mortels aime tant contempler dans les catalogues IKEA. Ses codes vestimentaires lui sont propres aussi, comme sa vision du rangement. Un pantalon gris taché de bombe de peinture, un t-shirt à tête de Mickey tenant dans sa main une bouteille de vodka et une chemise légèrement déchirée deviennent facilement pour lui un smoking élégant. Les chaussures ? Mais voyons, la paire de Doc martens offerte avec dégouts pas des grands parents généreux lors de sa période haevy metal suffiront largement, même si elles sont détendues et délavées. 

Voilà donc le premier de ces deux romantique moderne propre comme un sous neuf. Ne lui reste plus à trouver maintenant que de quoi vêtir également son ami, soit un vieux t-shirt gris à poids rouges, un jean jaune canari et une paire de chaussettes imprimés panthère… Il sera magnifique.
Le voilà d’ailleurs, ce Rimbaud moderne qui sort de sous sa douche tout juste paré d’un boxer que l’autre lui a balancé plu tôt. 

-Tiens, je t’ai trouvé des fringues…

-Files moi juste un T-shirt, et des chaussettes, je vais garder mon jean.

-Il sent le rhum à dix bornes ton Jean…

-Putain Shika on va chez Kakashi, pas à un défilé de mode. Et de toute façon je ne pourrais pas être plus ridicule que toi.

-Que tu crois, mon beau… Regarde le magnifique t-shirt que tonton Shika t’a trouvé ! Répond-il en exposant à la vue médusé de l’autre son trésor enfoui. 

-Il y a des fois où je me demande vraiment où tu trouves des horreurs pareilles… renchérit l’autre atterré, mais néanmoins résigné en saisissant l’objet.

……………………………………………………….

On quitte d’un côté les beaux quartiers de la capitale nippone, de l’autre les faubourgs peu chers, mais surtout peu recommandables que les étudiants prennent pour refuge pour se diriger vers des lieux biens moins réputés pour leur savoir vivre. Ils sont élégants, ridicules, softs, ringards, ou clones vivant des punks de Trainspotting, tous différents dans une génération si semblable.
Ils sont tantôt riches, tantôt pauvres, filles ou bien garçons, rebelles où conservateurs, idéalistes ou pragmatiques, mais marchent de deux bords opposés de cette ville fourmilière vers une seule destination. 
Cet appartement, cette soirée, ces gens qui en apparence ne promettent rien, bouleverseront à jamais ceux qui vont s’y mêler. Leurs vies vont changer, certaines en pires, d’autres en mieux, mais elles ne seront plus jamais les mêmes.




Et bien ? Merde retentissante, bide modéré, bon récit, ou chef d'oeuvre ? Dites moi tout, je prends tout !



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