Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Liés par le Destin - "Les Larmes de l'Ombre"

Alors que paix et prospérité semblent enfin régner sur le continent ninja. Alors que les frères de l’éclipse semblent promis au plus bel avenir, une terrible menace jusqu’alors oubliée émerge d’entre les ténèbres. Celle-ci ouvrira les portes à l’une des ères les plus sombres et sanguinaires de l’histoire. Venez, amis, venez… Je vous invite à découvrir cette génération de ninjas que vous adorez tous, dans le tournant d’une des pages les plus importantes des chroniques ninjas.
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hitsu_akimoto (Masculin), le 14/08/2011
Alors, voilà une fic postée depuis bien longtemps sur fanfic.fr, que j'ai enfin décidée de poster sur WON. J'espère qu'elle vous plaira à tous. N'hésitez pas à me faire part de vos impressions, par le biais de mp, commentaires ou autres voies du genre.
Merci à vous tous. Spéciale dédicace à tous les membres du clan des Crazy Laziers, qui sont des personnes géniales, je dois dire.




Chapitre 5: La menage Emergente



Ils y étaient… Enfin, ils y étaient finalement parvenus. Après plusieurs heures de courses et de recherches incessantes au sein des forêts verdoyantes de Hi no Kuni, l’escouade régentée par Shikamaru avait enfin retrouvé la trace des ninjas d’0to. Le verdict était loin d’être favorable. D’un certain côté, ils étaient satisfaits d’avoir mené à bien la première étape de la mission, mais d’un autre, les choses s’avéraient bien moins rassurantes qu’elles ne le devaient. En effet, les forces qu’ils avaient découvertes et qui défilaient désormais sous les yeux des trois ninjas de Konoha outrepassaient tout ce qu’ils avaient pu imaginer jusqu’ici. Les informations qui avaient été confiées à l’Hokage la veille semblaient bien dérisoires. Une unité ? Non. En réalité, la force ennemie qui avait été repérée pour se déplacer sans autorisation protocolaire dans les territoires du pays du feu n’en était pas une. Il s’agissait au minimum de toute une garnison qui avait dressé son campement parmi la multitude d’arbres définissant les paysages environnants. Combien étaient-ils ? Cinquante ? Cent ? Deux cent ? La densité numérique était incertaine et de par ce fait, effrayante. Cela en était à un tel point que, sous la surprise, Konohamaru avait juré. Selon lui, le village entier d’Oto s’était déplacé.

- C’est impossible ! s’exclama l’héritier des Sarutobi. Vous avez vu leur nombre ?
- Tais-toi Konohamaru, l’interrompit Shikamaru avant que Kakashi ne mette sa main devant la bouche du jeune homme. Tu vas nous faire repérer…
- Qu’est-ce que tu en penses, Shikamaru ? interrogea le ninja copieur, abasourdi lui aussi. L’un de nous devrait peut-être rebrousser chemin pour annoncer la nouvelle à Hokage-sama.
- Je partage votre point de vue, certifia le brun au catogan. Mais il est encore trop tôt pour cela… Je suis d’avis que nous devons nous infiltrer parmi ces hommes pour en savoir plus. Il est maintenant clair que ceci ne dit rien qui vaille pour Konoha, mais nous ne savons même pas de quoi il en retourne. Il nous faut plus d’informations. Il en va du bien être de la nation.
- Très bien… Alors, on fait quoi ?
- Nous devons nous saisir de trois ninjas et prendre leur place. Il faudra les interroger pour obtenir le maximum d’informations. Si ce ne sont que des "sans grade", nous devrons cerner leur identité et leur comportement. Ensuite, nous prendrons leur apparence et nous nous infiltrerons dans le camp.
- Haï !
- Qu’est-ce que tu penses de ceux-là ? demanda Konohamaru après avoir repris son calme, pointant du doigt trois ninjas écartés du groupe. Ils sont relativement éloignés des autres et ils ont l’air plutôt distraits, tu ne trouves pas ?
- Oui, je suis d’accord, partagea le manipulateur des ombres. Maintenant, il faut trouver un moyen pour les attirer ici.
- Ok ! s’exclama Konohamaru, d’un enthousiasme non feint. Laisse-moi faire…
- Tu as une idée en tête ? interrogea le ninja aux cheveux argent, intrigué.
- Et ben… commença Konohamaru. Au début, j’ai pensé à l’Oiroke no Jutsu, ou encore au Harem no Jutsu…
- Baka, l’interrompirent en cœur Shikamaru et Kakashi, avant de lui asséner un coup sur la tête d’un même geste.
- Laissez-moi finir, se plaignit le Chuunin. J’ai juste pensé à ça au début. C’est probablement devenu un réflexe habituel chez moi, à force d’usage. Mais je ne suis pas écervelé à ce point non plus. En fait, je pensais effectuer un Rasengan. La lumière bleutée de l’orbe attirerait probablement ces trois là.
- Hmmm… L’idée est pas mal, concorda Shikamaru. Mais un tantinet trop risquée à mon goût. N’étant pas très naturelle, la lueur provoquée attirerait probablement d’autres ennemis en perspective. Je pense que sur ce coup-là, il vaut mieux me laisser faire. Je vais étirer mon ombre jusqu’à eux, et dès qu’ils l’auront aperçu je la ramènerai dans notre direction pour les attirer. Ça sera moins visible, je te l’accorde. Mais ça sera moins étrange. Après tout, l’ombre est une chose plutôt habituelle au milieu de toute cette végétation. Vous n’êtes pas d’accord ?
- Hai, répliquèrent le Chuunin et le jônin.
- Bon… C’est parti, préparez-vous ! s’exclama-t-il avant de joindre ses mains, signe de sa technique habituelle.

Chose dite. Chose faite. L’ombre qui se trouvait alors sous les pieds du brun se mouvementa puis s’étira en une frénétique danse à travers les arbres et fourrés. A ce signal, Konohamaru et Kakashi se postèrent derrière un arbre, guettant la réaction des trois ninjas d’Oto. Le jeune Nara, lui, n’accorda pas un seul regard à ses coéquipiers. Accroupi dans sa position habituelle, le brun dévouait toute son attention aux ombres qu’il manipulait. Il n’avait droit qu’à une seule chance. Aussi, lorsque les soldats aperçurent une étrange silhouette se dessiner sur le sol, s’approchant d’eux puis se retirant derrières les arbres, ils la suivirent.
Quelques minutes plus tard, le verdit était unanime. Les ninjas d’Oto ne pouvaient qu’être de rang inférieur. Assaillis par surprise par le fils du croc blanc et le jeune Sarutobi, les ninjas n’eurent même pas le temps d’amorcer un quelconque geste. Ils furent assommés, ligotés à un tronc d’arbre, puis bâillonnés afin de ne pas faire de bruit.
- Réveillez-vous, ordonna Konohamaru à l’adresse des trois hommes, avant d’en gifler un au hasard et de défaire le foulard qui allait empêchait l’interrogatoire.
- Du calme Konohamaru, reprit Shikamaru. Il ne faut pas faire trop de bruit.
- Hein… Qu’est-ce qui passe ? grogna le ninja giflé, émergeant de l’état somnolent dans lequel il avait été propulsé contre son gré.

Bien qu’étourdi, le ninja cagoulé s’efforça de reprendre ses esprits afin de fixer ceux qui l’avaient assommé quelques instants plus temps. Après avoir observé le bandeau frontal que portait le fils du croc blanc, il afficha une mine de dégoût, puis leur adressa le regard le plus hostile dont il était capable.

- Tsss ! Des rats de Konoha, grogna-t-il de sa voix rauque, avant de cracher aux pieds de Konohamaru.
- Des rats ? répéta Konohamaru qui avait du mal à contenir son irritation face à l’insulte que venait de leur porter le prisonnier. Je te conseille de ne pas trop faire le héros, mon gars… Tu ne te trouves pas vraiment dans une situation à ton avantage, alors tu ferais mieux de commencer à nous donner des informations si tu ne veux pas que ça tourne mal… On va commencer simplement. Quel est ton nom ?
- Espèce d’enfoiré, pesta le ninja du son. Si tu crois que je vais te le dire… Tu peux toujours courir.

Ce qu’il ne s’attendait pas fut de recevoir un coup de poing de l’homme qui semblait le plus calme des trois ninjas de Konoha. Il reprit ses esprits, et fut surpris de découvrir que le ninja masqué et même le ninja qui l’avait giflé auparavant semblaient tout aussi surpris que lui. Il pointa alors cette fois-ci son regard hargneux sur l’homme au catogan qui l’avait frappé et qui, pour la première fois lui adressa la parole, après s’être agenouillé à sa hauteur et avoir approché son visage à quelques centimètres du sien.

- Alors, je vais essayer de t’expliquer la situation assez brièvement, commença Shikamaru. Pour faire simple, tu te trouves dans une mauvaise situation. Une très mauvaise situation, poursuivit-il d’une voix qui s’enfonçait dans un ton plus lugubre et effrayant à chaque parole prononcée. Vois-tu… Nous nous sommes suffisamment éloignés du campement que vous avez établis et je viens d’effectuer un Jutsu d’insonorisation dans un périmètre de vingt mètres autour de nous. En d’autres termes, tes compagnons ne te retrouveront pas et nous pouvons faire de toi ce que nous voulons… Nous sommes peut-être des ninjas de Konoha, mais sache que la feuille a révisé sa politique depuis la guerre de l’œil de la lune. Alors, il vaudrait mieux pour toi que tu déballes tout ce que tu sais, c’est clair ? Si cela s’avère nécessaire, je n’hésiterai pas un seul instant à te soumettre à diverses tortures… Des tortures qui réduiront ton corps à l’état de cendre, et qui déchireront ton esprit de toutes parts, ceci jusqu’à ce que tu perdes la raison. J’ai honte de le dire, mais il y a bien longtemps que la pitié et la merci ont quitté les terres du pays du feu, vois-tu ?

Sidérés par les propos terrifiants que venait de tenir le jounin d’élite du village caché des feuilles, le shinobi d’Oto ne put réprimer un hoquet de terreur. Ne se trouvant qu’à quelques centimètres du regard perçant et glacial du seigneur des ombres, il fut forcé de détourner le regard.

- Cet homme ne bluffe pas… pensa-t-il, des gouttes commençant à perler de la cagoule imbibée de sueur qu’il portait.
- Alors ? reprit Shikamaru d’une voix macabre, tandis qu’une ombre menaçante pointue et acérée s’était allongée de sa main, s’approchant ainsi dangereusement du cou du ninja. Tu t’es décidé à parler ?
- Oui, je parlerai… répondit le soldat terrifié. Je parlerai… Je vous dirai tout ce que je sais… Mon nom est Mayumura, je ne suis qu’un simple Chuunin du village d’Oto.
Voyant qu’il avait obtenu ce qu’il convoitait de par son stratagème, Shikamaru se releva et tourna le dos au prisonnier, laissant soudainement apparaitre un sourire sur ses lèvres. Lentement il s’éloigna des deux captifs endormis et de l’homme qu’il avait fait céder.
- Kakashi ! fit.il, posant une main sur l’épaule du shinobi aux cheveux argentés. Je vous confie le reste ? J’ai besoin de fumer un peu…
- Haï ! Compte sur moi, répondit le fils du croc blanc avant de rejoindre les captifs à son tour et de les soumettre à quelque questions diplomatiques.
- Tu m’as surpris Shikamaru, l’interpella l’héritier des Sarutobi, encore éberlué par l’attitude qu’avait adopté son aîné. Je ne savais pas que tu soumettais tes ennemis à une si forte pression psychologique sur les champs de bataille. Je ne savais pas que tu étais aussi ce genre de ninja. Je ne connaissais que ton bon côté. En fin de compte, je te croyais plus miséricordieux envers tes ennemis.
- Les choses ont changé, Konohamaru. Sur le champ de bataille, nous ne pouvons pas nous permettre ce genre de luxe, se défendit Shikamaru. Et puis, comme tu l’as toi-même souligné, poursuivit-il d’un sourire discret, il ne s’agissait que d’une simple pression psychologique. Je n’ai placé aucun Jutsu d’insonorisation.
- Quand bien même, insista le Chuunin au foulard. Tu m’as quand même surpris.
- Crois-moi… Cela était un vrai traitement de faveur en comparaison aux missions que j’ai effectuées avec Ibiki. Je suis trop gentil… Il me le reprochait d’ailleurs trop souvent.

***

Il courait encore et encore, mais plus rien. Naruto ne parvenait plus à retrouver la piste de son adversaire. Lui avait-il échappé ? Il n’en savait rien, mais cette course poursuite engrenée depuis plusieurs heures commençait à irriter le blond au plus haut point. Comment pouvait-il être si rapide ? Son ennemi était redoutable, certes. Mais il était formellement impossible qu’il puisse être plus rapide que Naruto. Lui, à qui on avait attribué le surnom de la flamme jaune en hommage à ses capacités expéditives et véloces qui ressemblaient étrangement à celle de son père, le quatrième du nom Minato Namikaze, autrement connu comme l’éclair jaune de Konoha. Lui, qui avait triomphé d’entre tous pendant la guerre de l’œil de la lune. Lui, qui, aujourd’hui, portait tout l’espoir et l’honneur de la nation du feu sous son aile. Il ne pouvait être vaincu sur le plan pur de la vitesse.
Et pourtant, voyant qu’il ne parvenait toujours pas à retrouver la trace de son adversaire, un terrible sentiment d’impuissance gagnait peu à peu l’esprit du jeune Uzumaki. Finalement, Naruto s’arrêta un court instant et s’adossa à un tronc d’arbre. Il resta là, ainsi, muet, quelques instants au gré du vent. Ne voulant pas céder face aux sentiments qui s’engageaient en lui, il contempla la nature qui l’entourait. Sa tentative fut vaine. La flamme jaune ne parvenait pas à refouler cette frustration envahissante. Dégoûté du laxisme dont il avait fait preuve au cours des derniers mois, ne trouvant plus d’ennemi à sa taille au cours des missions qu’il réalisait pour la feuille, l’ancien disciple du sannin fulminait… Il fulminait contre lui-même et la stupidité qui semblait toujours l’incuber malgré le temps passé. Pris de rage, il se retourna brusquement et brisa le tronc d’arbre auquel il était adossé d’un coup de poing. Ayant interrompu le silence qui régnait dans la forêt, de magnifiques oiseaux au plumage bleu prirent leur envol s’éloignant à grands battements d’ailes du lieu qu’ils avaient établi comme domicile provisoire. Mais ce ne fut pas tout. Une voix méandreuse retentit alors dans l’immensité de la forêt. Un ricanement sinueux. Fait étrange, même si Naruto savait pertinemment que personne ne se trouvait à proximité de lui, il parvenait à entendre très distinctement la voix. C’était une voix d’homme. Il était presque possible de dire par le timbre entonné que le propriétaire de cette voix cherchait délibérément à se faire entendre par le blond. Comme s’il s’avait que la flamme jaune allait se trouver en ce lieu à cet instant.

- Rapide Comme Le Vent, Lent Comme La Forêt, Envahissant Et Pillant Comme Le Feu, Immobile Comme Une Montagne, Impénétrable Comme Le Yin, Se Mouvant Tel Un Eclair.
- Qui va là ? s’écria Naruto, cherchant à percevoir l’origine du son.

Mais la voix n’en tint pas compte. Elle poursuivit son poème, comme si les paroles de la flamme jaune ne lui importaient que peu.

- Le grand général Sun Tzu l’avait annoncé parmi tant d’autres, reprit l’homme d’une voix plus rauque. L’élu parmi les héros. Il l’avait proclamé. Il t’avait proclamé, continua-t-il faisant cette fois-ci clairement comprendre que le message se destinait au porteur du démon.
- Montre-toi… s’écria Naruto dans un hurlement de colère. Cesse de te cacher. Je t’ai reconnu. Tu sais tout aussi bien que moi que je n’aime pas tes énigmes.

Mais aucune silhouette ne daigna se détacher du paysage. Comme si la situation divertissait le propriétaire, celui-ci réitéra son rire dans un ton qui accusait clairement la démence et qui résonna dans la vastitude des forêts luxuriantes.

- Je ne vois que faiblesse... L’élu se serait-il donc perdu ? Se serait-il écarté du destin qui lui avait été promis ?
- Montre-toi, répéta Naruto enragé.
- L’avenir a changé, Naruto Uzumaki. Les fondations sur lesquelles tu te reposes ne seront bientôt plus de ce monde. Aujourd’hui, je ne vois qu’ascension et chute… Ta chute, Naruto… Le chemin que tu empruntes sera bientôt incarné par le sang.
- Sors de ta cachette, beugla le Jinchuuriki avant de briser un deuxième arbre d’un autre coup de poing qui témoignait toute la fureur animant son esprit.

***

- Quels sont vos plans ?
- Je ne dirai plus rien, répondit le ninja cagoulé…
- Comment ? fit le jônin masqué du village caché des feuilles, avant d’agripper la tête du shinobi d’Oto et de le regarder fixement de son œil noir.
- Je ne dirai plus rien, répéta le dénommé Mayumura. Faites de moi ce que vous voulez, mais je ne dirai plus un mot. Je sais que je ne suis qu’un ninja de classe inférieure, mais je suis tout de même un ninja. Je garderai ma fierté jusqu’à l’au-delà, alors tuez-moi si ça vous chante, déclara-t-il sans détourner les yeux du regard insistant du ninja aux cheveux cendrés.

Stupéfié par les propos que venait de tenir le Chuunin d’Oto, le ninja copieur approfondit son regard déjà insistant. Les prunelles vertes de l’homme ne fléchirent pas. Ainsi confronté, Kakashi réalisa l’étendue de la détermination dont faisait preuve le Chuunin et lâcha un soupir.

- Mmmmm... Je vois, fit-il avant de lâcher prise de la tête de son ennemi. Je n’ai jamais été très affilié aux techniques et politiques de torture, vois-tu. Donc on va simplifier les choses, déclara-t-il d’une voix morne avant de relever son bandeau, dévoilant pour la première fois l’œil qui lui avait été greffé pendant son enfance.
- Qu’est-ce que ? fit le ninja, paniquant à la vue d’un œil rouge pénétrant.
- Regarde-moi dans les yeux, ordonna le ninja copieur avant d’agripper à nouveau la tête du soldat et de dévoiler la pupille du clan Uchiwa. SHARINGAN !

Au même instant où Kakashi prononça le mot de l’arcane légendaire, l’homme s’écroula au sol, inerte.

- Qu’est-ce que tu as fait ? Il est mort ? questionna Konohamaru, inquiet d’avoir assisté à un tel acte.

Le cadet de la flamme jaune était ainsi. Il avait beau avoir grandi et suivi l’enseignement de l’un des plus terribles shinobis de ce monde, son âme n’avait pas changé. Konohamaru était toujours la même personne bienveillante. Malgré la soudaine déviation du comportement de celui qu’il admirait depuis la guerre, le représentant des Sarutobi ne s’était pas écarté de ses rêves d’enfant. Malgré les nombreuses tentatives de dissuasion de Naruto envers cette vision qu’il qualifiait comme trop utopique pour un monde de ninjas, pas une seule fois Konohamaru n’avait cédé. Il était et resterait un pacifique à jamais, et ce sans l’ombre d’un doute…Voyant la mine dépitée que le Chuunin au foulard affichait, ces souvenirs revinrent en mémoire du ninja copieur.

- Ne t’inquiète pas, répondit le fils du croc blanc dans un sourire. Bien que j’aie récemment découvert un pouvoir qui me le permettait, je me suis contenté de le soumettre à un sort de genjutsu. Il dort à poings fermés et n’est pas près de se réveiller. Nous avons au moins quatre ou cinq heures devant nous pour nous infiltrer.
- Parfait. Alors, on …
- Attends deux secondes, Konohamaru.
- Quoi ? grogna l’interpellé.
- A la base, cette mission consiste essentiellement à récolter des informations sur la force ennemie, l’aurais-tu oublié ? fit le jônin dans un ton dont l’autorité se déclarait de toute évidence. J’aimerais juste faire le point des informations récoltées jusqu’à présent, poursuivit-il. Si, selon mes critères, je considère que les informations que nous possédons en ce moment sont suffisantes, j’avorte l’infiltration et nous rentrons au bercail.
- Quoi ? s’exclama Konohamaru. Mais on vient à peine d’arriver, et puis…
- Shikamaru a raison, Konohamaru. Il en va de la sécurité du village.

Après avoir pris l’apparence des prisonniers qu’ils avaient assommés et dissimulés derrière des buissons, l’escouade des shinobis de Konoha s’infiltra dans le camp ennemi. La vastitude du camp des ninjas du son paraissait sans fin.

- Kuzo ! Ça n’en finit jamais…
- Tais-toi, Konohamaru, ordonna le fils du croc blanc. Tu vas vraiment finir par nous repérer.
- Mais… Kakashi-sensei ! Vous avez vu la taille de cette base ? Je suis sûr qu’avec une telle organisation mise en place, les ninjas d’Oto sont fin prêts à assaillir les remparts de Konoha. Qui sait si on n’essuiera pas une attaque dès demain ?
-Je dois reconnaître qu’il n’a pas vraiment tort, Kakashi, intervint Shikamaru. On ferait mieux de ne pas trop s’attarder sur les lieux. Cette histoire sent déjà la galère à plein nez.
- Ça ne me rassure pas non plus, confia Kakashi. Mais comme l’a déjà dit Shikamaru. Il faut qu’on obtienne d’avantages d’informations.
- Mais comment est-ce qu’on va faire ça ? On ne va quand même pas rejoindre la garnison et se mettre à questionner le premier venu.
- Bien sûr que non, le coupa Shikamaru. Il faut d’ailleurs éviter tout contact avec les autres soldats du camp. Si quelqu’un cherche à nous aborder, faites semblant de ne pas l’avoir vu, et s’il insiste, contentez-vous de répondre d’un hochement. Ne parlez sous aucun prétexte…
- Là-dessus, il n’y aucun souci à se faire. Comme Naruto, je pense que Konohamaru est…
- Regardez, l’interrompit le jeune Sarutobi pointant du doigt une tente qui sortait de l’ordinaire.

En effet, se distinguant des autres tentes établies dans le camp, celle-ci semblait plus grande et avait été dressée au bout du camp.

- C’est ce qu’on cherchait, non ? demanda Konohamaru, plus vraiment sûr de lui.
- Oui, c’est exact, confirma le manipulateur des ombres. Il me semble que tu as enfin déniché sur la tente des dirigeants de cette garnison. La question demeure. J’espère que nous pourrons mettre la main sur quelques documents importants.

Bien que personne n’ait encore croisé les trois ninjas se déplaçant au sein du camp, la tension monta. Afin d’obtenir des informations, la tente qui était devenu leur objectif devait primordialement être vide. S’ils avaient le malheur de tomber sur l’un des dirigeants, ils seraient dénoncés et la mission tomberait à l’eau. Ils avancèrent donc. Ils jetèrent un coup d’œil rapide aux alentours avant de se glisser sous la tente mais une voix rauque et forte les interpella.

- Hey, vous, là ! Qu’est-ce que vous faites ici ?

N’ayant plus vraiment d’autre choix, les ninjas abandonnèrent l’idée et se tournèrent vers le propriétaire de la voix. Cette dernière avait été si sèche et glaciale qu’elle ne pouvait appartenir qu’à un haut gradé. La vision qu’ils eurent se confirma. Etrangement, Shikamaru eut comme l’impression d’avoir déjà vu cet homme. Mais il était incapable de se rappeler où exactement. L’homme n’était pas vêtu de la tenue habituelle des ninjas de classe moyenne d’Oto. Il ne portait pas de cagoule et semblait loin d’être commode. Ses cheveux longs et sombres étaient noués par un catogan. De graves cicatrices de guerre ornaient son visage et son œil droit était recouvert d’un cache œil. Sans doute en avait-il déjà fait tribu par le passé.

- Je vous ai posé une question, tonna l’homme.
- Enfin un client, susurra Konohamaru. Laissez, je vais m’en charger.

Mais il n’en fit rien. D’un simple coup d’œil lancé par Shikamaru, le jeune Chuunin de Konoha s’abstint de tout acte similaire. La subtilité était l’un des atouts principaux de cette mission. Tenter de mener cette investigation par la force brute pouvait ruiner toute forme de réussite.

- Alors ? réitéra le fameux colosse.
- Surtout, ne fais rien, chuchota Shikamaru à l’oreille de l’héritier des Sarutobi. Ne l’attaque sous aucun prétexte. On ne sait encore que trop peu de choses.
- Qu’est-ce que toutes ces messes basses, hein ? grogna le ninja d’Oto d’un ton bourru.
- Rien, répondit Shikamaru à l’adresse de son ennemi. On s’est juste un peu éloignés de la garnison parce que j’avais besoin de soulager ma vessie, répondit-il feignant étonnement bien cette nécessité physique naturelle.
- Hmmmm, grogna le ninja. Et alors ? Vous faites comme les filles, maintenant ? Vous avez besoin d’y aller en groupe ?
- Il se trouve que nous en avons tous eu envie au même moment, intervint Kakashi pour la première fois. Excusez-nous, senpai, s’exclama-t-il d’une fausse voix naïve que ses amis ne lui connaissaient pas.
- Hmmmm, ça ira pour cette fois, répondit le ninja tout en les fixant d’un regard suspicieux. Allez rejoindre vos camarades. La cloche du souper a déjà sonné.

Ainsi, sous l’escorte du ninja qui les avait interpellés, ils rejoignirent les unités dans une clairière où toute la garnison semblait s’être réunie. Celle-ci avait été transformée en une sorte de cantine improvisée. Un grand nombre de soldats étaient déjà assis en tailleurs à même le sol pour déjeuner, tandis que d’autres faisaient la file auprès d’une table aménagée en guise de comptoir, où trois cuisiniers servaient le repas aux troupes. «Incroyable ! pensèrent en chœur les trois ninjas infiltrés.» Alors que ceux-ci cherchaient à éviter tout contact, ils avaient été amenés dans le pire repaire possible. Celui qu’on pouvait estimer comme la tanière du loup, considérant qu’elle regorgeait d’une infinie multitude d’ennemis.

- Alors ? Qu’est-ce que vous attendez pour vous mettre à la queue ? interrogea le ninja qui les avait amenés en ce lieu.
- Et bien…. C’est que nous n’avons pas vraiment faim, senpai, tenta Konohamaru d’une voix plus enjouée que la normale.
- Allons…. Ne faites pas les timides, insista l’homme avant de les convier à le rejoindre d’un geste de main qui se voulait amical. Une alimentation saine, régulière et non-excessive est importante dans le quotidien du ninja. Ce n’est pas comme si nous avions l’occasion de rassasier nos estomacs plaintifs au cours de nos missions.

Voyant qu’ils n’avaient pas vraiment d’autre choix s’ils ne voulaient pas éveiller les soupçons, Shikamaru indiqua à ses amis de se laisser guider par cet homme d’un regard qu’ils comprirent tous. Le seigneur des ombres avait le sentiment qu’ils pourraient obtenir plus d’informations grâce à ce ninja qui se mélangeait assez curieusement aux ninjas de rang inférieur. Ils reçurent le plat qui semblait être le menu attitré de la journée aux hommes d’Oto, puis allèrent s’asseoir dans un espace libre laissé sur l’herbe mousseuse, avant d’être invités à nouveau par le singulier shinobi qui s’était joint à un groupe d’une dizaine de ninjas assis en cercle.
- Vous comptiez manger tous seuls ? Allons, vous n’allez pas vous isoler comme ça. Je ne me suis pas présenté tout à l’heure. Je m’appelle Katsuro, et je suis le chef de l’unité 11 de la troisième division. Voici d’ailleurs quelques ninjas de mon unité.

Il se mit alors à citer les noms de tous les ninjas présents, qui répondirent respectivement d’un hochement de tête amical ou d’un geste de la main, à chaque fois qu’ils étaient nommés.

- Alors ? Comment vous appelez vous ? interrogea Katsuro afin de lancer la conversation et d’animer un repas qui s’annonçait plutôt banal à ses yeux.
- Et bien, moi c’est Zennosuke, improvisa le fils du croc blanc afin d’inciter à ses compagnons d’en faire autant.
- Ya... Yasuhiko, hasarda Shikamaru, surpris par la vivacité d’esprit de son aîné.
- Sanshiro, enchaîna Konohamaru.
- Vous appartenez à quelle unité ? demanda l’un des hommes à l’adresse de Konohamaru, qui n’avait pas fixé son nom.
- Et bien…intervint Shikamaru. Nous n’en avons pas encore.
- Comment ça « pas encore » ? demanda Katsuro méfiant, d’une voix qui semblait s’être soudainement rendurcie. Qu’est-ce que ça veut dire ?
- En fait, nous venons tout juste d’arriver au camp. Nous sommes rentrés de mission au village il y a quelques jours, et nous avons été promus au rang de classe moyenne. Quand cela a été fait, on nous a ordonnés de rejoindre le camp sans trop nous en expliquer la raison. Il semblerait que tout ninja apte à se battre devait rejoindre ce point-ci.
- Etrange, fit l’un des hommes... Je croyais que la présence de tous nos ninjas avait été exigée pour le jour du départ. Vous étiez en mission quand Takage-sama nous a briefés pour l’ordre d’assaut ?
- Comme vous pouvez le constater, nous sommes les premiers surpris, feignit Shikamaru voyant clairement le doute qui commençait à s’installer dans la tête des ninjas qui lui faisaient face. On nous a indiqués le point de repos, et ordonnés de nous intégrer aux forces en guise de nouveaux renforts.
- Et ceci, sans vous affilier à une quelconque unité ? questionna Katsuro, décidément pas convaincu.
-C’est là la triste vérité, répondit Konohamaru, prenant la parole à son tour.
- Hmmmm…. C’est étrange, insista Katsuro. Je pense qu’il est bien plus probable qu’ils vous l’aient dit et que vous l’ayez oublié. Mais qu’importe, j’irais m’informer auprès du centre de renseignements. Nous avons probablement reçu une missive à votre sujet.
- Allons, capitaine, intervint l’un de ses hommes. Vous n’allez pas encore commencer à tourmenter d’autres ninjas que nous. Premièrement, il est fort probable qu’ils ne soient pas sous vos ordres. Et en plus, là, nous sommes en train de manger. S’ils disent qu’ils viennent d’arriver, laissez-les au moins manger en paix.
- Hmmmpf ! Ne commence pas à être insolent, Yajiro, répliqua Katsuro à l’adresse du ninja qui venait de tirer les espions de Konoha du pétrin.
- On se calme, patron, intervint un autre ninja… Vous aurez tout le temps pour lui passer un savon d’ici à l’assaut.
- En tout cas. Je n’en sais rien pour vous, mais cette soupe est excellente, s’exclama soudainement Konohamaru d’un sourire qui brisa toute tension.
- Ça, c’est bien vrai, Sanshiro répondirent les ninjas d’Oto avant de s’esclaffer de rire à leur tour.

Ce fut alors Kakashi qui brisa ce moment pour reprendre la conversation d’un ton plus sérieux.

- Alors, comme on vous l’a déjà dit. On nous a déjà expliqué la raison pour laquelle on était là dans les grandes lignes. Mais comme nous n’avons pas pu assister au briefing de Takage-sama, les informations demeurent très vagues. Il y a du nouveau en ce qui concerne l’assaut ? Un moment précis pour l’attaque a déjà été défini ?
- Et ben… Comme tu le sais déjà, l’assaut de Konoha est prévu pour après-demain, répondit l’un des hommes assis.
- Oui, ça, je le sais déjà, merci.
- Ben, pour le reste, tout va dépendre de l’unité à laquelle vous appartenez. Nous partirons tous à l’aube, mais il y aura des moments d’attaques différents selon votre appartenance. Non seulement les cinq divisions opèreront sur des flancs différents des remparts, mais en plus, la plupart des unités des divisions se relayeront au cours de la bataille et frapperont à des points différents.
- Une chose est sûre, intervint un autre homme. Ces chiens de la feuille ne savent vraiment pas à quoi s’attendre, s’exclama-t-il avant de plonger dans un rictus qui inspira un profond dégoût à Shikamaru.

Malgré cela, Kakashi et Shikamaru étant munis d’une sagesse et expérience peu commune parvinrent à dissimuler leurs émotions non sans peine. Ce qu’ils craignaient surtout était la réaction de Konohamaru, qui était plutôt reconnu pour posséder un tempérament explosif. Or, à leur plus grande surprise, le neveu de l’ancien maître de Shikamaru ne sembla pas relever la note. Il ne cilla pas et se contenta de rentrer dans le jeu de l’ennemi, qui à leur avantage, était plus enclin à la conversation qu’ils auraient pu l’espérer.

- Tu as raison, dit-il. J’ai vraiment hâte de détruire les remparts de Konoha. Ces chiens ne perdent rien pour attendre. Par contre, il y a une chose qui m’échappe. Pourquoi est-ce qu’on doit attendre jusqu’à après demain ? Ça va quand même faire longtemps qu’on la prépare cette bataille, osa insinuer Konohamaru afin d’obtenir plus d’informations.
- Evidemment, répondit l’un des hommes. Nous sommes prêts depuis très longtemps. Et puis… De toute façon, Oto est le village ninja le plus fort qui puisse exister. Je pense que la seule raison pour laquelle Takage-sama a attendu pour lancer l’attaque, c’est pour attendre nos alliés. Car je pense que si ça ne dépendait que d’Oto, il y a longtemps qu’on aurait lancé cette attaque.
- Nos alliés ? s’écria Konohamaru, ne pouvant dissimuler la surprise dans sa voix.
- Ben oui, nos alliés, pardi. Tu te doutes bien qu’on a dû attendre pour fragiliser l’alliance. Tous les villages se préparent à attaquer en même temps, afin qu’il n’y ait aucun renfort possible de la part de l’alliance. J’espère seulement que Takage-sama a su privilégier notre village dans cette guerre. Iwa et Kiri n’ont pas intérêt à réclamer plus que ce qui leur a été dû. C’est Oto qui doit dominer ce continent de sa puissance et nul autre village. D’ailleurs, je pense que…
- ATSUJI, ARRÊTE, interrompit Katsuro s’écriant de toutes ses forces.
-Qu’est-ce qu’il se passe, chef ? demanda le dénommé Atsuji, voyant que le chef de son unité s’était relevé soudainement et l’avait interrompu de cette façon.
- Ne dis plus un mot, je te dis… fit Katsuro dans un ton accusant dangereusement la colère. Il y a anguille sous roche. Ces gens-là ne sont pas d’Oto !
- Quoi ? s’écrièrent les soldats de la onzième unité, avant de se relever à leur tour et de sortir un kunaï de leurs poches.

L’atmosphère était tout à coup devenue oppressante, lourde. Ne pouvant ignorer le cri de surprise qu’avait poussé Katsuro quelques instants plus tôt, tous les ninjas dans la clairière s’étaient retournés vers l’endroit où se trouvait la onzième unité. Les soldats qui composaient cette même unité, eux, s’étaient relevés et pointaient leurs kunais face à Shikamaru, Kakashi et Konohamaru.

- Allons, allons, Katsuro! tenta Konohamaru d’une voix amicale. Qu’est-ce que vous êtes en train de raconter ? Nous sommes bien évidemment d’Oto. Nous…
- Tais-toi, chien galeux. Ordonna Katsuro. Tu n’es pas d’ici !
- Vous êtes sûrs de ce que vous avancez, capitaine ? demanda timidement l’un des hommes de l’unité, n’étant pas vraiment sûr de ce qu’avançait Katsuro. Ce sont vraiment des ennemis ?
- Je te dis qu’ils ne sont pas d’ici, réitéra le chef d’unité. Il y anguille sous roche ici. Tu n’as pas vu la réaction que Sanshiro – si cela s’avère être véritablement son nom - a eue lorsque tu as parlé d’alliés ? On aurait dit qu’il n’était même pas au courant des alliés du village et ça, c’est impossible. J’ai déjà fort mal à croire qu’il y ait eu des gens encore en mission lorsque Takage-sama a fait le briefing d’avant bataille, mais il est impossible que ces trois-là ne connaissent pas les villages qui sont nos alliés. Takage-sama a fait référence à Iwa et Kiri bon nombre de fois au cours de ces derniers mois.
- Allons, allons… s’exclama Shikamaru les mains levés vers le ciel, le disculpant d’un tel acte. Vous voyez bien qu’on est d’ici, continua-t-il en s’avançant calmement.
- PLUS UN PAS, s’écria Katsuro. Déclinez votre identité…
- Nous vous avons déjà dit que nous sommes d’Oto, insista Shikamaru.
- J’ai dit « déclinez votre identité », réitéra Katsuro.
- Yasuhiko Yuuichi, prononça clairement Shikamaru d’un air inflexible.
- Zennosuke Kenshiro, fit Kakashi du même ton
- Sanshiro Sato, conclut Konohamaru toujours du même ton.
- Je vois… fit Katsuro d’un ton qui témoignait de plus en plus de violence. Alors, vous voulez continuer avec cette histoire, n’est-ce pas ? Dans ce cas, si vous êtes vraiment des ninjas d’Oto, comme vous affirmez l’être, vous ne verrez pas d’inconvénients à me citer le troisième décret fondamental du code militaire des ninjas du son, n’est-ce pas ?

Cette fois-ci, il savait… Shikamaru savait qu’ils étaient tous fichus. Ils n’avaient aucune échappatoire possible face à un tel surnombre d’ennemis. Il avait beau posséder un quotient intellectuel bien au-dessus de la moyenne, il ne pouvait nullement citer un décret qui lui était inconnu. Il était rusé certes, mais pas devin. Comment allait-il pouvoir sauver son unité de cette mauvaise passe ? Comment allait-il pouvoir échapper à plusieurs centaines d’hommes ? Comment ? Comment ? Comment en étaient-ils arrivés là ? Ils s’étaient fait avoir comme des bleus, et tout cela était de sa faute.

- Alors, j’attends toujours votre réponse, espions. Hurla Katsuro dans un cri menaçant de démence.

Il fallait qu’il se calme. Il fallait qu’il réfléchisse à un plan d’action. Le futur dirigeant du clan Nara devait s’échapper vivant, lui et toute son équipe. Après tout, celle-ci était sous sa responsabilité. Il l’avait acceptée à son départ de mission et il s’était promis de ne plus jamais faillir à son devoir de chef depuis l’échec auquel il avait fait face pendant la mission de sauvetage de Sasuke. Aujourd’hui, il avait échoué mais il devait trouver une solution. Comment allait-il pouvoir faire ?

- Alors ? hurla Katsuro. Votre silence en dit beaucoup trop long, et vous n’êtes pas d’ici, c’est certain. Mais ne vous triturez pas les méninges, ce n’est pas grave…. Je vais vous le dire haut et fort, moi, quel est notre troisième décret du code militaire. « La force militaire victorieuse clame la victoire sienne avant d’entrer sur le champ de bataille. La force militaire vaincue rentre sur le champ de bataille et recherche la victoire. » Alors, satisfaits, espions ?

Réalisant que la mission d’infiltration s’était transformée en un véritable et lourd échec, les trois ninjas de Konoha ôtèrent leurs cagoules et reprirent leurs apparences.

- Ahah ! ria Katsuro. Alors comme ça, on a affaire à des petits rats de Konoha, hein ? Déclinez votre identité, bande de rats.

Shikamaru savait que cela allait être le moment de vérité. Au lieu de devoir affronter une unité d’une vingtaine d’hommes, il avait affaire à une garnison entière. Non seulement tous les ninjas se trouvant dans la clairière étaient armés jusqu’aux dents et fixaient le trio de Konoha d’un seul et même regard menaçant, mais en plus, tous les ninjas du camp qui ne se trouvaient pas dans la clairière à ce moment-là venaient d’arriver, ameutés par les hurlements d’alerte.
Il considéra brièvement Kakashi et Konohamaru, puis voyant que leur regard brûlait de la même détermination que la sienne, tous trois hochèrent la tête dans un même sens. Ces regards voulaient tout dire. Ils n’allaient pas frémir. Ils n’allaient pas hésiter. Ils allaient faire face. Ils allaient se battre. C’était ça, la volonté du feu….

- Vous êtes prêts ?
- Haï, acquiescèrent d’une même voix Konohamaru et Kakashi.
- A mon signal… Un, Deux, Trois !




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