Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Alors que paix et prospérité semblent enfin régner sur le continent ninja. Alors que les frères de l’éclipse semblent promis au plus bel avenir, une terrible menace jusqu’alors oubliée émerge d’entre les ténèbres. Celle-ci ouvrira les portes à l’une des ères les plus sombres et sanguinaires de l’histoire.
Venez, amis, venez…
Je vous invite à découvrir cette génération de ninjas que vous adorez tous, dans le tournant d’une des pages les plus importantes des chroniques ninjas.
hitsu_akimoto (Masculin), le 14/08/2011 Alors, voilà une fic postée depuis bien longtemps sur fanfic.fr, que j'ai enfin décidée de poster sur WON. J'espère qu'elle vous plaira à tous. N'hésitez pas à me faire part de vos impressions, par le biais de mp, commentaires ou autres voies du genre.
Merci à vous tous. Spéciale dédicace à tous les membres du clan des Crazy Laziers, qui sont des personnes géniales, je dois dire.
Chapitre 4: Présages et Héritages
Il était encore tôt, preuve en était de la fraîcheur qui écumait de la rosée du matin. Malgré tout, le soleil se dressait déjà bien haut dans le ciel. Le majestueux astre inondait le village d’un bain de lumière inhabituel pour une heure si matinale, ce qui bien entendu, allait enchanter les enfants à leur réveil. Pourtant, aussi étrange que cela pouvait paraitre, ce climat resplendissant n’enchantait pas tout le monde. En effet, le brun au catogan, lui, n’était pas enthousiaste. Après tout, la lumière et l’obscurité n’étaient pas connues pour faire bon ménage. Quand bien même, Shikamaru Nara était un shinobi. Il ne pouvait pas se permettre d’éviter les missions même si les conditions atmosphériques l’importunaient.
Aussi, il se hâta de rejoindre le bureau de l’Hokage du pays du feu. Il ne voulait pas tâter du poing de la dirigeante de la cité militaire. Celle-ci avait beau être dans la soixantaine, elle n’en était toujours pas moins redoutable. Finalement, il y parvint au bout de cinq minutes de marche rythmée. Il reprit son souffle, puis lorsque le brun allait ouvrir la porte, il se ravisa. Quelques voix familières se firent entendre et Shikamaru ne voulait pas interrompre une conversation importante. Il toqua donc à trois reprises sur le bois massif.
- Entrez, ordonna l’Hokage de sa voix vigoureuse.
Obéissant immédiatement, l’héritier des Nara se glissa dans le bureau.
- Bien le bonjour, Hokage-sama, s’exclama-t-il avant de s’agenouiller dans un salut respectueux.
- Ah, Shikamaru ! Je t’attendais justement.
- Excusez-moi si je suis en retard.
- Non, non… Ce n’est pas grave, tes camarades viennent d’arriver également. Je t’attendais pour explique en quoi va consister votre mission d’aujourd’hui.
Votre mission ? Alors, comme cela, sa mission n’était pas en solo ? Intrigué, Shikamaru releva la tête. Quelle ne fut sa surprise quand il découvrit que les deux camarades en question dont l’Hokage faisait référence étaient deux shinobis extrêmement réputés à Konoha. Le premier n’était ni plus ni moins que le célèbre ninja copieur en personne, Hatake Kakashi. Quant au deuxième, c’était un bien plus jeune ninja. Tout comme Naruto et Shikamaru, c’était un chuunin qui avait forgé et accru sa réputation au cours de la dernière guerre. Il s’agissait du seul ninja jusqu’à ce jour ayant eu l’honneur de suivre l’enseignement de la flamme jaune. Un valeureux ninja descendant d’une lignée noble presque éteinte. Bien évidemment, cela ne pouvait être que l’héritier du troisième du nom, Sarutobi Konohamaru.
La curiosité du ninja aux deux cents points de QI ne s’éveilla que d’avantage. Comment cela pouvait-il se réaliser ? L’Hokage comptait-elle vraiment réunir trois des meilleurs ninjas du village caché des feuilles pour une simple mission ?
- Hm… Veuillez m’excuser, Hokage-sama. Peut-être ai-je mal entendu, mais vous avez bien dit « votre » mission ? questionna Shikamaru du ton le plus humble possible, afin d’éviter une réponse foudroyante.
- Oui, Shikamaru. Tu m’as bien entendu. Aujourd’hui, tu as été assigné à une mission d’équipe, et non une mission individuelle.
- Je comprends tes doutes Shikamaru, fit Kakashi s’immisçant pour la première fois dans la conversation. J’ai été moi-même très surpris quand j’ai appris que les autres shinobis qu’Hokage-sama a convoqué étaient toi et Konohamaru.
- Galère, tout ça ne me dit rien qui vaille, lâcha Shikamaru dans un soupir.
- Tu as quelque chose à dire, Shikamaru ? demanda Tsunade, d’un ton qui menaçait de se noircir de colère à tout moment.
- Non, Hokage-sama… fit l’interrogé.
- De toute façon, tu n’as pas besoin de dire grand-chose, le censura-t-elle. Il me suffit de regarder ton visage pour comprendre ce à quoi tu penses. Hmmm… De toute façon, je ne vais pas vous mentir. Les craintes que vous devez avoir en ce moment-même peuvent être réellement fondées. La mission que je vais vous confier est pour l’instant de rang B, mais elle risque d’évoluer à tout moment sur un rang de type S, comme vous deviez vous en douter. Il s’agit donc d’une mission de la plus haute importance.
- Ah bon ? l’interrompit Konohamaru, prenant la parole à son tour. Ben, je ne vois pas pourquoi vous nous avez tous réunis, Baa-chan ! J’aurais largement suffi pour mener cette mission à bien.
- Je te conseille de changer tout de suite d’attitude, Konohamaru. Il m’a suffi d’un seul gamin arrogant dans ma vie, gronda Tsunade s’emportant face à l’attitude du disciple de Naruto. Je n’en ai pas besoin d’autre.
Voyant la menace s’intensifier dans l’atmosphère, Konohamaru se défit de son attitude folâtre habituelle et rejoint ses deux aînés, profitant ainsi d’une plus grande distance entre lui et d’éventuels coups qui pourraient survenir du pupitre.
- Bien… reprit Tsunade. Je vois que tout le monde s’est calmé. Je vais donc vous expliquer en quoi consiste votre mission. Je ne sais pas si vous avez déjà vu Naruto depuis son retour.
Ne voulant pas interrompre l’Hokage de leurs voix, les trois shinobis acquiescèrent d’un signe de tête.
- Très bien…reprit-elle. Dans ce cas, je ne sais pas si vous avez-pu vous en rendre compte, mais la dernière mission de Naruto a plutôt été longue. Et bien, voyez-vous, il y a une raison à tout cela. Naruto était parti en mission d’espionnage. J’aurais préféré que les résultats de son rapport ne présentent pas de résultats concluants, mais ça n’a pas été le cas. Il semblerait que le réseau d’espionnage et d’information de Naruto ait découvert une nouvelle force ennemie. Malheureusement, nous ne savons toujours pas à quel type d’adversaire nous avons affaire. Naruto m’a dit que deux puissances étaient en ce moment en pleine croissance et en mouvement. L’une d’entre elles serait le village caché du son, plus précisément Oto. Et l’autre serait une organisation dont nous ignorons encore tout. En ce qui concerne l’organisation, Naruto s’en charge déjà. Il est venu ce matin-même m’informer qu’il partait à la recherche de nouvelles données qui pourraient être intéressantes. En revanche, quelques mesures doivent être prises en ce qui concerne Oto. Tout comme moi, vous connaissez la situation de ce village. Enchevêtré dans une position politique fermée, les informations provenant d’Oto se sont faites de plus en plus rares. Nous ne savons absolument rien de ce qui a pu se passer en son sein au cours des dernières années. Par conséquent, votre mission consiste à récupérer des informations sur la force militaire d’Oto.
Bien qu’extrêmement attentif aux consignes de l’Hokage, Shikamaru ne put s’empêcher de penser à son ami blond. Le fait de savoir que Naruto venait déjà de repartir en mission alors qu’il venait à peine d’arriver ne fit que confirmer les inquiétudes du jeune Nara. Cela prouvait que Naruto était toujours aussi affecté…. Cela prouvait qu’il ne vivait plus… Le fils du Yondaime s’était enfermé dans un monde où la voie du ninja régnait en maître... Un monde où le code martial ne pouvait être transgressé et une chose aussi futile que le repos ne pouvait subsister.
- Bon, on y va, alors ? s’exclama Konohamaru, ne pouvant visiblement pas tenir en place, ce qui draina Shikamaru hors de ses pensées.
- Un instant, fit Tsunade d’une voix plus tonitruante que jamais. Je tiens à vous le rappeler et à être très précise sur ce point. Ceci n’est qu’une mission d’observation et d’infiltration, si nécessaire. Vous devez rejoindre les unités d’Oto qui ont été repérées dans les forêts du pays du feu par Naruto et découvrir quel est leur objectif, rien de plus… Me suis-je bien fait comprendre ? Je ne veux aucune bavure. Votre mission consiste simplement à savoir si leurs intentions ont un quelconque rapport avec Konoha et si elles sont de nature hostile. Une fois que vous avez récupéré ces données, rentrez au bercail, et tenez-moi informée. C’est clair ?
- Hai, entonnèrent en chœur les trois ninjas, s’agenouillant en humbles soldats qu’ils étaient, puis tout en posant leurs poings droits sur le cœur en guise de serment.
- Alors, rompez…
Se conformant à la mission qui les attendait, les trois ninjas s’évaporèrent dans des nuages de fumée.
(…)
Loin de là, au même instant, un homme sillonnait les collines verdoyantes du pays du feu à une incroyable vitesse. Sa vélocité était fulgurante… Inhumaine… Il n’y avait aucun doute quant à son identité. La seule chose que l’on pouvait apercevoir dans son déplacement était une flamme jaune défilant entre les arbres et les buissons. Depuis combien de temps courait-il ? Il n’en savait rien, mais l’héritier du Yondaime était certain que cela faisait plusieurs heures qu’il cavalait comme un dératé dans ce comté, sans s’accorder un seul répit. Il lui arrivait parfois de cesser sa gracieuse et silencieuse course afin de repérer quelques éventuelles traces laissées en ces paysages irréguliers. Il ne chassait pas. Enfin, pas l’animal tout du moins. En réalité, Naruto était en train de pister quelqu’un qu’il ne connaissait que trop bien. Quelqu’un qui lui avait échappé pendant une trop longue période.
- Shikishio, grogna-t-il avant de s’élancer d’une branche d’arbre. Je n’arrive pas à croire qu’il ait déjà dix lieues d’avance. Où est-ce qu’il a appris à se déplacer comme ça ? Je suis supposé être plus rapide.
Se maudissant de l’incompétence et de la stupidité qui l’incubaient, il étouffa sa colère et accéléra le pas. Courir à cette vitesse était déjà bien assez suffisant. Parler tout seul n’allait nullement résoudre la situation. Bien au contraire, cela ne pouvait que l’empirer. Il ne voulait pas perdre son souffle. Il ne le pouvait pas. Cet homme jouissait de sa liberté depuis déjà trop longtemps.
***
Une heure. C’était ce qui fut convenu. Après être sortis du bureau de l’Hokage, les trois ninjas avaient décidé d’un commun accord de se retrouver à la porte du village dans une heure afin de partir en mission. Pour être habitué à se préparer en moins de dix minutes, d’après Konohamaru disposer d’une heure était un luxe. Cependant, Shikamaru ne l’entendait pas de cette oreille. Etant doté d’une grande minutie, celui-ci considérait qu’afin de mener une mission à bien, il valait mieux bénéficier d’un certain temps de préparation. Cela permettait de mettre en révision l’arsenal que le ninja avait à sa disposition. Puis, une fois sélectionnées les armes les plus appropriées à la mission, cela permettait d’élaborer quelques stratégies ou tactiques militaires en fonction du groupe. Ce jour là ne fit donc pas exception à la règle... Le manipulateur des ombres répéta ces quelques rituels auxquels il était habitué, puis, voyant qu’il lui restait encore un peu de temps avant de rejoindre le point de rencontre, Shikamaru vagua dans la cité. Ce fut seulement quand il se souvint qu’il n’avait pas encore allumé de cigarette sur la tombe de son maître, comme il le faisait régulièrement précédant ses départs de mission, il prit la direction du cimetière. De temps à autres sur son chemin, il jetait un coup d’œil rapide aux horloges des boutiques. L’heure se rapprochait inéluctablement, il ne devait pas perdre beaucoup de temps. Il accéléra donc la cadence. Preuve en était de l’animation du village qui s’intensifiait petit à petit. Il était possible de percevoir les voix des commerçants qui résonnaient à travers les grandes rues. Shikamaru poursuivit donc son chemin, s’éloignant ainsi de l’agitation grandissante. Les sons se firent plus légers et moins réguliers. Aussi, lorsque Shikamaru fut certain d’être arrivé à destination, il ferma les yeux, ce qui permit à son corps de s’imprégner de cette sensation de quiétude qui lui était nécessaire. Interrompant ce moment, trois voix familières l’interpellèrent.
- SENSEI ! SENSEI !
Non, ce n’était pas possible. N’allait-il pas avoir un seul instant de répit ? Se résignant à son sort, l’homme au catogan ouvrit les yeux et découvrit trois enfants qu’il connaissait très bien. Il s’agissait de l’équipe qu’il dirigeait. Une équipe de jeunes enfants ninjas qui n’avait été formée que récemment. Celle-ci était composée de deux garçons et d’une fille, tous trois âgés d’une douzaine d’années. Aussi différents que pouvaient l’être la lune, la terre et le ciel, aucun des trois garnements ne se ressemblait. Leurs simples noms permettaient de réaliser au combien la différence de leurs origines pouvait être grande. Tous étaient issus d’un clan respecté et possédaient d’incroyables caractéristiques. Le premier garçon, Shigeno Hyuuga, par exemple, était issu de la branche mineure de l’un des clans majeurs du village. Soit le clan de l’œil blanc comme son nom l’indiquait. Le second garçon nommé Kenshin, lui, était issu d’un clan plus restreint, mais non moins respecté. Le clan Yamanaka. Puis pour finir, la seule fille du groupe, Suzuna, était issue du même clan que son professeur, c’était pour ainsi dire un autre clan majeur de Konoha gakure no satô. Le clan Nara.
Adossés au muret de l’entrée du site funèbre, ceux-ci l’attendaient. Ils lui faisaient face, et l’accueillaient d’un large sourire. Après tout, la seule équipe de bambins qu’avait prise en charge Shikamaru s’était formée sur de solides liens. D’autant plus que les trois enfants vouaient une forte admiration envers le jeune sensei.
- SENSEI ! SENSEI ! répétèrent-ils en chœur.
- Ça va, ça va… J’ai entendu les enfants, répondit Shikamaru ne pouvant s’empêcher de sourire à son tour.
- Alors, sensei ? s’écria la jeune fille qui semblait survoltée. Qu’est-ce qu’on va faire aujourd’hui ? On va s’entraîner ou on part en mission ?
- Et bien, bredouilla Shikamaru mal à l’aise face aux yeux pétillant d’espoir de la fillette. Je suis désolé Suzuna, mais…. Aujourd’hui, je ne vais pas pouvoir vous entraîner. Une mission m’a été confiée et je ne peux la refuser.
- Tu vois ? Je te l’avais dit, fit Shigeno à l’adresse de sa coéquipière. Si Shikamaru-sensei était disponible pour nous entraîner, il nous l’aurait fait savoir, baka. On s’est encore déplacés pour rien.
Voyant la mine déçue et peinée qui résulta sur le visage d’habitude si jovial de la jeune fille, une très désagréable sensation de culpabilité s’empara de Shikamaru. La petite n’avait décidément pas changé.
FLASHBACK
Ce jour-ci était différent des autres. Ce n’était pas vraiment une journée à marquer d’une pierre blanche, mais c’était la toute première fois que Shikamaru allait être hissé au rang de professeur. Aussi, il arriva légèrement en retard en salle de classe, ce qui eut pour don d’irriter les trois gamins qu’il allait prendre sous son aile.
- Suzuna… Tiens-toi tranquille, soupira Kenshin n’en pouvant plus de l’attitude survoltée de la jeune fille du clan Nara.
- Mais… Qu’est-ce qu’il fabrique, notre professeur ? Tu peux me le dire, Kenshin ?
- Une chose est sûre. Sautiller dans tous les sens ne va rien changer à la situation. Alors, calme-toi un peu Suzuna, s’il-te-plaît. Moi aussi, je suis curieux de voir à quoi il ressemble, mais ouvrir et refermer la porte toutes les cinq secondes ne nous avancera à rien, déclara Shigeno de sa voix impassible.
Ce fut l’irruption du jônin d’élite dans la salle qui mit fin à toute discussion.
- Désolé, les enfants. Je suis en retard.
- Qui êtes-vous ? interrogea Suzuna, intriguée par l’allure du jônin.
- Mon nom est Shikamaru Nara. Je suis votre sensei. Alors, on va dehors un petit instant ?
***
- Bon, on va commencer par les présentations, déclara le seigneur des ombres tout en allumant une cigarette.
- Quel genre de trucs vous voulez savoir ? fit Kenshin.
- Et bien… Ce que vous voulez. Ce que vous aimez. Ce que vous détestez. Vos rêves pour l’avenir. Vos loisirs. Les trucs classiques, quoi…
- Pourquoi ne commencez-vous pas, sensei ?
- Ma foi, pourquoi pas. Bon… Comme je vous l’ai déjà dit, mon nom est Shikamaru Nara. On m’a confié l’équipe 11 à partir d’aujourd’hui. Je tiens donc à vous prévenir d’ores et déjà que je serai sévère. Votre vie ne sera plus de tout repos partir d’ici. Et puis… Attendez ! s’interrompit-il en apercevant quelques larmes perler du coin des yeux de ses élèves. Vous n’allez tout de même pas vous mettre à pleurer pour si peu ?
- On ne pleure pas… répliqua Kenshin, irrité par l’attitude de son nouveau professeur. C’est la fumée de votre cigarette. Ça pique les yeux !
- Ah bon ! souffla Shikamaru. J’ai eu peur de vous avoir déjà effrayés. On reprend, alors ? Lequel d’entre vous veut commencer ?
- Théoriquement, ça devrait encore être vous, maître, répondit Shigeno d’un ton neutre. Vous n’avez toujours pas parlé de ce que vous aimiez ni de quoi que ce soit, d’ailleurs.
- Galère… J’ai comme l’impression que tu es un petit malin, toi, déclara Shikamaru à l’adresse du garçon aux yeux nacrés. Mais soit. Ce que j’aime ? Le calme, la paix et… le reste ne vous regarde pas. Ce que je déteste ? Le bruit, la couardise, l’égoïsme et... le reste ne vous regarde pas non plus. Mes rêves pour l’avenir ? Je vous le dirai peut-être un autre jour. Et puis… Quant aux loisirs, j’aime jouer au shôgi de temps en temps et regarder les nuages. Voilà, satisfaits ?
- Ça ne nous avance pas vraiment beaucoup, répliqua Shigeno. En fait, ce qu’on a surtout pu comprendre, c’est que votre vie privée ne nous regarde pas, sensei.
- Et bien, on va commencer par toi, petit génie.
- Humpf ! grogna le concerné à l’entente du mot génie. Je m’appelle Shigeno Hyuuga. J’aime m’entrainer quotidiennement pour améliorer mon taijutsu. Je déteste les lâches et les vantards. Et…. Mon rêve pour l’avenir, c’est qu’un jour, je puisse me hisser au niveau du génie de notre clan, Neji-sama.
- Bien… Au suivant, fit Shikamaru.
- D’accord ! Moi, je m’appelle Kenshin Yamanaka. J’aime lire et étudier. J’adore plus particulièrement être avec mon père quand il veut bien m’apprendre quelques hijutsu du clan Yamanaka. Malheureusement, j’ai un très mauvais taijutsu donc je déteste ça. Mon rêve c’est de prouver au monde que l’on peut être un excellent ninja sans y avoir recours. Je veux montrer que rien qu’avec le ninjutsu et le genjutsu, on peut faire de grandes choses. Ça représente tout pour moi.
- Humm ! Je vois. Tu as là un rêve respectable, jeune homme. Il semblerait que tu sois la dernière du groupe, alors…
- Suzuna. Mon nom est Suzuna Nara, s’exclama-t-elle d’une voix énergique. Personnellement, je ne vois pas par quoi commencer. J’aime… J’aime mon clan, j’aime mes amis, j’aime l’entraînement. Je déteste les machos qui prétendent que les filles devraient abandonner la voie du ninja.
- Galère, pensa Shikamaru. Me voilà face à une Temari-bis. Mais qu’est-ce qu’elles ont ces filles avec leurs mouvements féministes ?
- Je souhaite d’ailleurs prouver qu’il n’y a pas de différences entre les filles et les garçons, poursuivit Suzuna. Je veux montrer que les kunoichis peuvent être aussi fortes que les shinobis. Il y a deux personnes que j’admire dans ce village. La première, c’est la cinquième Hokage, Tsunade-sama. Quant à la deuxième, il s’agit du héros de Konoha, Naruto-sama. Mon rêve, c’est de les surpasser et de devenir un jour la kunoichi la plus forte qui ait jamais existé à Konoha.
FIN DU FLASHBACK
C’était ainsi. La petite Suzuna n’avait pas changée. Toujours égale à elle-même, celle-ci n’avait de cesse d’harceler son jeune professeur afin de se parfaire. Les liens entre ces ceux-là s’étaient d’ailleurs tissés plus facilement, étant tout deux issus du même clan. Certes, Shikamaru provenait d’une lignée noble dominante mais il n’en était pas moins un Nara. Celui-ci s’était pris d’affection pour la jeune Suzuna, mais il n’en laissait rien paraitre. En tant que maître, il se devait d’être équitable envers chacun de ses élèves. Mais Suzuna restait Suzuna. Une fille au tempérament hyperactif, mais une fille adorable. Une brillante kunoichi qui se dévouait corps et âme au cours de chaque entrainement et de chaque mission, dans le seul objectif d’atteindre un beau jour ses rêves.
Reprenant ses esprits, Shikamaru ne put s’empêcher de sourire voyant la petite Nara faire la moue. Elle ne changerait décidément pas.
- Je suis désolé, fit-il. Un ninja ne peut ignorer les ordres qui lui sont donnés. Je dois accomplir ma mission et de par ce fait, une journée de repos est accordée à l’équipe 11.
- Pff ! Une journée de repos… souffla Kenshin. Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir y faire ? Je voulais apprendre de nouvelles techniques, moi.
- Je suis vraiment désolé, réitéra le seigneur des ombres. Mais ne vous inquiétez pas, dès que je reviens de mission, je promets d’enseigner un nouvelle technique à chacun d’entre vous.
A ces mots, les visages des enfants s’illuminèrent laissant place à de radieux sourires bien plus agréables que la mine qu’ils affichaient. Ils ne lui en voulaient plus. Rassuré, Shikamaru fit un clin d’œil à ces protégés, puis disparut dans un nuage de fumée.
***
Etrangement, Shikamaru ne fut pas le premier à parvenir au point de rencontre. Un autre shinobi se tenait déjà face aux grandes portes et semblait attendre ses deux coéquipiers, plongé dans sa lecture. Intrigué, le manipulateur des ombres accéléra son pas. L’idée de découvrir Konohamaru s’adonner à la lecture était pour le moins amusante. Alors qu’il allait finalement appeler Konohamaru, il se ravisa quand il se rendit compte que la chevelure du shinobi qui l’attendait était argentée. Shikamaru se concentra donc d’avantage pour vérifier s’il ne se trompait pas. Quelle ne fut sa surprise quand il se rendit compte que le premier shinobi arrivé au point de rencontre n’était nul autre que le ninja copieur, Kakashi no sharingan, celui que la réputation de retardataire poursuivait depuis plus de dix ans.
- Hey ! Kakashi ! s’exclama le brun.
- Humm ? Ah, Shikamaru ! fit l’interpellé avant de ranger le livre dans son sac à dos. Te voilà enfin arrivé.
- Encore plongé dans ces lectures obscènes, hein ?
- Qui, moi ? répondit le ninja masqué, mal à l’aise. Pas du tout, il s’agissait d’un livre sur des stratégies d’espionnage militaire.
- Espionnage militaire ? Mouais, mon œil répondit le brun d’un ton qui laissait clairement transparaitre la suspicion qu’il témoignait à son pair. Je parie qu’il s’agit d’un tout autre type d’espionnage… Franchement, je n’arrive pas à comprendre pourquoi vous lisez ces bouquins alors que ça fait plus de trois ans que vous êtes en couple. Ça ne dérange pas Anko, tout ça ?
- Oh ! En fait, Anko est à peu près pareille que moi en ce qui concerne ce sujet. D’ailleurs, tu sais… Il nous arrive parfois d’utili….
- STOP ! L’interrompit Shikamaru d’une voix plus forte que d’habitude. On s’arrête là, Kakashi ! Ce n’est pas que vos ébats amoureux ne m’intéressent pas, mais si vous pouviez éviter certains détails qui relèvent plus de votre intimité, je vous en serais reconnaissant.
- Oh ! Je crois que tu as raison, Shikamaru. Il y a certaines choses qu’il vaudrait mieux que tu ne saches pas, concorda le fils du croc blanc avant d’amorcer un large sourire derrière son masque noir.
- Bon sang ! Mais que fait Konohamaru ? glapit Shikamaru, sans prêter attention à l’expression du shinobi masqué.
- Je n’en sais rien, répondit Kakashi. Mais il ne devrait plus tarder. Après tout, il ne manque plus que cinq minutes avant l’heure que nous avions convenue. Et je… Qu’est-ce qu’il y a encore ? interrogea-t-il apercevant une grimace renouvelée par son interlocuteur. J’ai dit quelque chose de mal ?
- Non, non… fit le manipulateur des ombres, confus. C’est juste…. Que vous êtes un peu bizarre aujourd’hui ! Il se passe quelque chose ?
- Et bien, commença Kakashi.
Mais il fut interrompu par l’arrivée inopinée du dernier compère.
- Yo ! Salut tout le monde… lança Konohamaru de sont ton habituellement enjoué. Désolé, je suis un peu en retard. Comme on s’était dit « une heure tapante » et qu’on a Kakashi dans l’équipe, j’ai pensé que j’avais le temps de faire une petite visite à mon cousin. Mais j’avais tort… Je n’arrive pas à croire que Kakashi soit arrivé avant moi.
- A vrai dire… J’étais le premier arrivé, argua le concerné pour sa défense.
- Quoi ? beugla Konohamaru, ne pouvant croire ce qu’il venait d’entendre. Il se passe quelque-chose ? Vous êtes malade, Kakashi-sensei ?
- Mais non. Pas du tout. Et puis, épargne-moi le « sensei », tu veux bien. Pour commencer, je n’ai jamais été ton maître. Et puis, tu n’es plus un aspirant ninja. Nous sommes tous les trois des shinobis d’élite du village, ce qui revient à dire que nous sommes sur un pied d’égalité.
- Oui, mais… A vrai dire, je me sentirais mal si je devais vous appeler Kakashi. Après tout, vous avez été le maître de celui qui a pris en charge une grande partie de mon éducation militaire. Alors, bon ! Ce serait vraiment trop bizarre…
- Je pense qu’on va pouvoir se mettre en route alors, déclara le jônin aux cheveux argentés. Bon… Quelle est la stratégie de la mission, Shikamaru ? poursuivit-il reportant cette fois-ci son regard sur le jeune Nara. Je suppose que tu as déjà un plan.
- Pardon ? fit le concerné, abasourdi par la question que venait de lui poser l’un des hommes qu’il admirait le plus dans le village. Comment ça, le plan ? Depuis quand est-ce que je suis supposé diriger cette mission ?
- Il est vrai que Tsunade-sama n’a pas désigné de chef d’équipe, attesta Kakashi. Mais je pense que tu es celui qui a les capacités les adéquates pour ce rôle. Alors….
- Minute… coupa le brun au catogan. Attendez un peu ! Pourquoi est-ce que ça doit-être moi ? Je ne suis pas d’accord, poursuivit-il. Celui qui doit diriger cette unité, c’est vous, Kakashi. Vous avez bien plus d’expérience que moi et puis, vos capacités dépassent inexorablement les miennes.
- Je ne crois pas, non, contredit le jônin masqué. Il est vrai que modestie mise à part, mes capacités ne sont pas dérisoires et je ne m’en suis pas trop mal sorti de ma carrière de ninja. Mais je ne possède certainement pas un quotient intellectuel qui dépasse les deux cent points. Je ne peux pas prévoir plus de seize coups à l’avance, tout en les ayant pesé une centaine de fois. Alors je crois que…
- Si aucun de vous ne veut de ce rôle, intervint Konohamaru pour la première fois. Je peux prendre la tête de l’unité.
- NON, s’écrièrent instinctivement les deux shinobis d’une même voix.
Les deux hurlements s’étaient faits simultanément. Il était clair que malgré la différence d’opinion qui avait existé entre les deux jônins, tous deux partageaient le même avis en ce qui concernait le chuunin. Confier cette tâche à Konohamaru était hors de question.
- Ça va… grogna l’héritier des Sarutobi, vexé d’une telle réponse. Je disais ça parce que vous ne vous décidiez pas.
Réalisant le comique de la situation, les shinobis échangèrent quelques coups d’œil. Puis, après s’être considérés mutuellement, ils ne purent s’empêcher de s’esclaffer de rire. Finalement, Konohamaru n’avait pas changé tant que cela. Il avait beau être devenu un shinobi craint à travers les lignes ennemies, il possédait quelques fois une attitude unique. Malgré son incroyable puissance, il était parfois capable de faire preuve d’une puérilité hors du commun. Et ainsi, Konohamaru ressemblait aujourd’hui à Naruto lorsqu’il avait quinze ans. Il ressemblait au Naruto qui avait malheureusement disparu depuis plusieurs années.
- Bon, alors… reprit Kakashi, mettant un terme à la soudaine ambiance euphorique. C’est décidé ? Shikamaru prend la tête de l’unité ? Questionna-t-il guettant la réaction de ses deux compères.
- Pour ma part, je n’y vois pas d’inconvénient, répondit Konohamaru, ce qui sembla faire le plus grand bonheur du shinobi au sharingan.
- Galère… Vous êtes vraiment emmerdants quand vous le voulez, soupira Shikamaru, signe qu’il s’était résigné à la demande des deux shinobis.
- Bien, fit Kakashi. C’est décidé ! Alors, on y va ?
- Une minute, l’interpella le manipulateur des ombres.
- Quoi ? s’emporta Konohamaru. Tu ne peux pas nous expliquer les plans que tu as peaufinés en cours de route ?
- Ce n’est pas ça, répondit l’héritier de Nara. Même si j’ai accepté le rôle de chef d’unité, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a anguille sous roche.
- De quoi tu parles ? interrogea intrigué le jeune Sarutobi.
- Tu n’as rien remarqué ? Le comportement de Kakashi ne te chiffonne pas, aujourd’hui ?
- Qu’est-ce que tu veux dire, par là ? fit Kakashi, surpris d’être ciblé par le jônin d’élite.
- Et bien… Ce n’est pas que je doute de vous, Kakashi. Je trouve juste que vous agissez bizarrement aujourd’hui. Comment dire ? Vous arrivez à l’heure avant tout le monde, chose qui n’arrive pas fort souvent, reconnaissez-le. Et puis… en plus, malgré le fait que j’aie accepté de prendre le rôle de chef d’unité, je dois dire que je ne comprends pas votre choix. En temps normal, vous ne m’auriez jamais laissé face à ce choix. Vous auriez pris la charge de l’équipe sans broncher, afin de me délester de cette responsabilité. Je vous ai déjà vus faire face á des situations bien plus critiques, quand vous dirigiez l’équipe 10 au cours de la guerre, et jamais je ne vous aie vu refuser ce poids sur vos épaules. Alors, j’ai beau me triturer l’esprit, je n’arrive pas à déchiffrer votre attitude. Elle reste pour moi un vrai mystère. Que se passe-t-il ? Y aurait-il quelque chose que vous ne nous auriez pas dit ?
- Et bien… fit Kakashi tout en se grattant l’arrière de la tête, signe d’un certain malaise. Je ne voulais pas en parler avant la mission, mais tu as raison, Shikamaru. J’ai du mal à rester moi-même, aujourd’hui. Vois-tu ? Il m’est arrivé quelque chose et j’ai beau y mettre tous mes efforts, je n’arrive pas à me l’enlever de mon esprit. Je sais que selon l’article 25 du code des ninjas, un ninja doit savoir faire abstraction de ses sentiments, mais en ce moment-ci, j’en suis tout bonnement incapable.
- Je me disais bien, rétorqua Shikamaru, un sourire se dessinant sur son visage. Alors, qu’est-ce qui se passe ?
- Et bien… Comment dire les choses ? Moi-même, j’ai encore du mal à le croire. Je ne parviens pas encore à le dire correctement, mais pour faire simple… Je vais être papa ! proféra le ninja aux cheveux argentés, ne pouvant réprimer un sourire se dessiner derrière son masque.
- QUOI ? s’exclamèrent les deux shinobis dans un beuglement unisson, n’étant nullement capables de se contenir face à l’incroyable nouvelle.
Shikamaru était abasourdi. Il n’osait croire la nouvelle. Avait-il bien entendu ? Le ninja copieur avait-il réellement annoncé qu’il allait être père de famille ?
- Attendez, attendez…. fit le brun au catogan. J’ai dû mal entendre ! Vous allez être quoi ?
- Non, non, tu as bien entendu Shikamaru, rétorqua l’héritier du croc blanc de Konoha. Je vais bientôt être papa.
Papa. Papa. Ces mots résonnaient dans l’esprit du manipulateur des ombres. Alors, il en était ainsi ? Le ninja copieur allait bientôt être père de famille. Shikamaru était abasourdi, mais il ne put s’empêcher de trouver la situation cocasse. Celui que l’on réprimandait souvent pour ses lectures obscènes. Celui qui, quelques années auparavant, refusait tout compromis dans ses relations, malgré les nombreuses invitations nocturnes de Naruto qui existaient dans le seul but de mettre Hatake Kakashi en couple. Shikamaru ne se souvenait pas les raisons exactes mais à la suite de l’une des conversations qu’il avait entretenues avec le jeune Uzumaki, il avait compris qu’un drame était survenu dans la vie du ninja copieur et que celui-ci avait amené l’héritier du croc blanc à décliner et s’isoler de relations amoureuses. Il se souvenait très distinctement des paroles que Naruto avait dites en hommage à son sensei. « C'est quelqu'un de bien. Il mérite d'être heureux. » Et puis, il y avait eu cette relation en laquelle personne n’avait cru. Peu de personnes savaient comment elle avait débutée, mais il était clair qu’une relation s’était initiée entre Kakashi Hatake et Anko Mitarashi depuis que la dirigeante de Konoha les avait réunis en binôme pour effectuer quelques missions de haut niveau. Combien d’années étaient passées depuis ce temps-là ? Deux ? Trois, peut-être... Alors que Shikamaru était en proie aux calculs dans ses souvenirs, les soudaines paroles de Konohamaru dissipèrent les songes dans lesquels le jeune Nara s’était plongé.
- Mais… Comment est-ce arrivé ? demanda l’ancien disciple de la flamme jaune.
- Et bien, je ne vais pas te faire un dessin, mais….
- STOP ! hurla Shikamaru. Je vous ai déjà dit que je ne voulais pas de détails en ce qui concernait ce sujet.
- Euh, oui je sais… fit Kakashi. Je n’allais d’ailleurs rien dévoiler de mes relations sexuelles… Ce que je cherchais à dire, c’est que jusqu’à hier, je n’en savais rien. Et hier ! Anko m’a dit qu’elle avait quelque chose d’important à me dire. Comme j’étais inquiet, je me suis dépêché de la rejoindre. Et c’est là qu’elle m’a dit qu’elle attendait un enfant de moi.
Anko enceinte ? Shikamaru avait beau essayé de l’imaginer, il ne parvenait pas à se former l’image de la jônin qui avait dirigé la seconde épreuve de l’examen chuunin quelques années auparavant dans ces conditions. Anko était trop… différente.
- Et alors ? fit Konohamaru tout excité. C’est une fille ou un garçon ?
- On n’en sait encore rien, répondit sereinement le ninja copieur. Anko ne l’a pas su longtemps avant moi. Ce n’est d’ailleurs que tout récemment qu’elle a commencé à avoir des doutes sur sa grossesse. Et donc, comme elle avait des doutes sur ce qui lui arrivait pendant les dernières missions (vomissement, maux de tête, appétit excessif). Bon, je ne vais pas vous faire un cours là-dessus, elle a fait le test. Bref, pour résumer, c’est encore trop tôt pour le savoir.
- Eh ben, sourit Konohamaru. Si j’avais su qu’un jour vous seriez père de famille, Kakashi-sensei !
- Comment ça, un jour ? fit Kakashi, surpris de cette remarque. Je suis encore jeune… Et puis, je t’ai déjà dit d’arrêter avec les "sensei".
- Oui, mais… Comment dire ? Je n’arrive pas à trouver les mots.
- Je pense que les seuls mots que tu puisses lui dire, ce sont des choses comme "bravo" ou "félicitations". Fit Shikamaru, s’adressant au jeune Sarutobi. D’ailleurs, je vous les souhaite en premier, Kakashi ! Omedeto gozaimasu (toutes mes félicitations) ! poursuivit-il, fixant cette fois-ci de ses yeux charbonnés le ninja aux cheveux argent.
- Oui, omedeto Kakashi-sensei, fit cette fois-ci Konohamaru à son tour.
- Et bien, je pense qu’on va pouvoir partir pour de bon cette fois-ci, fit Shikamaru d’un ton solennel. Ça ne m’enchante pas des masses, mais c’est moi, le chef d’unité, donc je vous expliquerai le plan en route.
- Haï ! Concordèrent Kakashi et Konohamaru d’une même voix.
- Et puis, la nouvelle que nous vient d’annoncer Kakashi est une bonne chose, après tout. Nous avons là une bonne raison pour nous dépêcher de rentrer… Pas vrai, Kakashi ?
- Je crois, oui… répondit le concerné quelque peu gêné.
***
De son côté, Naruto poursuivait son pistage. Sa prodigieuse course l’exténuait mais le réceptacle du démon à neuf queues ne voulait pas y penser. Ce n’était pas le moment de faiblir car pour la première fois de la journée, il semblait gagner du terrain sur son adversaire. Le laisser fuir à nouveau était inconcevable à ses yeux. Cet homme était dangereux. Trop dangereux. Il ne pouvait échapper au courroux de la justice du pays du feu plus longtemps. Classé comme ennemi du village de Konoha gakure sous le rang S, les consignes étaient de l’arrêter mort ou vif. C’était une menace envers la nation du feu que la flamme jaune s’était juré personnellement d’abattre.
Naruto accéléra donc encore le pas. Sa respiration se voyait de plus en plus haletante, mais il l’ignora. Chaque pas comptait pour se rapprocher d’avantage de son ennemi. Il ne pouvait se laisser distraire. Pourtant malgré sa détermination, un bruit dans les fourrés l’interpella. Il stoppa donc sa course puis s’approcha. Aussi inébranlable fusse sa détermination, la nature du bruissement qui émanait au travers de la luxuriante végétation attirait l’attention du blond. Il s’agissait d’un gémissement. Naruto s’avança donc à pas de loup vers la source sonore et découvrit un animal blessé. Il s’agissait d’un cerf qui, prostré sur l’herbe mousseuse, gémissait de douleur. Naruto l’observa plus attentivement et identifia la raison de cette attitude. Une longue blessure ornait les côtes du pauvre animal, ce qui l’empêchait de bouger et de respirer convenablement. Inquiet, Naruto s’avança lentement vers la pauvre bête qui, surprise, sursauta à son approche et renouvela son gémissement de plus belle, la douleur étant trop forte pour se mouvementer.
- Ne t’inquiète pas… Je ne vais pas te faire de mal, susurra suavement Naruto, afin d’apaiser la méfiance du cerf.
Il savait que c’était loin d’être l’un des domaines dans lesquels il excellait, mais la flamme jaune avait pris de pitié l’animal cornu. Aussi, il se concentra quelques instants afin de se remettre en mémoire les quelques leçons de base dont lui avait fait part Sakura par le passé, puis il assomma l’animal, ce dernier étant trop apeuré pour être touché par un humain. Une fois cela fait, il soigna le cerf. Naruto était conscient qu’il était loin d’être un expert, aussi il se contenta de prodiguer les premiers soins, chose qui lui était déjà extrêmement difficile à réaliser, car même s’il avait évolué en tant que ninja, Naruto n’avait toujours pas un contrôle très affuté de son chakra. En effet, celui qui était connu comme une légende dans le pays du feu était surtout réputé pour avoir d’incroyables techniques qui exigeaient une quantité astronomique de chakra. Quand il eut fini son travail qu’il jugeait insuffisant, il reprit sa route, disparaissant dans un jais de flamme qui traçait sa route.
- Kuzo ! J’ai encore perdu du terrain…