Fiction: Un Secret

La vie d'un Uchiwa est aussi remplie de mystère que ses songes. Sasuke rêve, se souvient, et poursuit sa vie... Personnages OOC et Yaoi.
Classé: -12D | Romance | Mots: 41564 | Comments: 22 | Favs: 14
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kuroekai (Féminin), le 12/01/2011
Le chapitre 2 m'ayant moi-même déçue, et chose regrettable, m'ayant privé d'une nouvelle déclaration d'amour de HyeSun, bienveillante correctrice, voilà le chapitre 3 en guise de présent d'excuse.

J'espère avoir rattrapé le cafouillage nauséabond de mon deuxième chapitre, et si tel n'est pas le cas, alors fustiges-moi Ô toi, vénérable lecteur, je t'en serais redevable ! Dans le cas contraire, soit, si plaisir de la lecture il y a eut, les avis positifs, seront eux aussi grandement appréciés.




Chapitre 3: Mélancolie.



Mélancolie.

Celui qui veut unir dans un accord mystique
L'ombre avec la chaleur, la nuit avec le jour,
Ne chauffera jamais son corps paralytique
A ce rouge soleil que l'on nomme l'amour ! (1)


Cette première fois est devenue une habitude en une semaine. Pas une seule fois tu ne m’as rejoins dans ma chambre, et chaque soir tu m’as barré l’entrée de la tienne, devant laquelle je me suis parfois laissé tomber de chagrin.
Je te détestes, t’insultes et te maudis en silence, parce que tu me délaisses et m’abandonne dans l’ambivalence de mes sentiments. Je me perds dans leur profondeur et leurs contradictions. C’est une étrange équation qui s’empare de mon crâne, car je t’adore, te chéris et t’idolâtres peut-être trop alors que tu me fuis et me laisse en arrière. Mon amour devient haine et comme tu es maître de ce premier sentiment, tu deviens aussi l’objet du second.
Ton image dans ma tête commence à fendre mon crâne, je te vois partout et nulle part, et même ma colère t’est destinée. Je te hais pour avoir fait de moi ton prisonnier, et plus encore pour ne pas le comprendre, je te hais pour être devenu ma vie et pire que tout je te hais car je t’aime est que c’est là mon drame.

Ces pensées m’ont tenues en éveil toute la nuit. Je me lève avec peine, mon corps comme retenu par un poids dans la chaleur bienveillante de mes draps qui me rappelle tes bras. Peu importe, je ne veux plus souffrir pour toi et à cause de toi, je ne veux plus être esclave de tes gestes et de tes futiles moments de considération à mon égard. La rage m’emporte alors que je sors de ma chambre pour me retrouver plongé dans la froideur de ce dojo que tu prives de ta présence.

Tu n’es pas là, une fois de plus. Sans toi, ces murs qui m’enferment me paraissent plus proches, plus étouffants. Je vogue dans cette maison sans âme, sans joie, je vais de-ci de-là, je m’occupe comme je peux, en rangeant les rares traces de toi que tu me laisses apercevoir. Tu n’as jamais été doué pour le rangement mais il faut avouer que la déception qu’on t’a infligé t’as changé, là encore. La pièce est étrangement ordonnée, calme dans son austère propreté. Tes affaires roulées en boule dans tous les coins ont disparues, sauf un t-shirt qui traîne devant moi comme un appel au crime. Je le ramasse et le porte à mon nez, me laissant envahir de ton odeur musquée qui m’a tant manqué cette semaine. Puis, je vais à ta chambre, moins pour remettre ce T-shirt à sa place que pour me laisser submerger de cette trace de toi qui embaume l’air de cette pièce.

Les draps de ton lit sont défaits, froissés, témoins silencieux de tes nuits agitées. Je laisse tomber ce T-shirt sur le sol qui ne fait pas le poids devant l’étreinte chaude que me laisse entrevoir tes draps. Mes envies de meurtre et mes élans de haine me quittent alors que je m’allonge sur les traces de ton corps et pose ma tête sur cet oreiller imprégné de ta fragrance. Je ferme les yeux pour contempler ton visage et ton corps qui m’apparaissent, souvenirs gonflés par cette impression de t’avoir tout près de moi. Dans mon esprit, ton corps nu se dessine, presque scintillant dans sa magnificence. Je goutte en rêve l’arôme salé de ta nuque sur laquelle tes cheveux se promènent, bercés par mon souffle qui te fait te raidir et t’animer comme un pantin dont je tiens les ficelles. Je te vois te tourner vers moi, offrir au yeux du monde l’éclat parfait de tes diamants bleus qui me regardent pleins d’amour et de tendresse et anime en moi un feu qui me réchauffe plus encore que la proximité d’un brasier ardent. Je goutte ses lèvres qui s’animent dans un murmure inaudible où tu me dirais « je t’aime », et laisse leur contact doux s’infiltrer dans mon être jusque dans mes os.

Mon rêve se brise, trop conscient que je suis de la futilité d’imaginer un être tel que toi lorsque, même peinte par les dieux, son estampe statique n’est rien comparée à l’éclat qui l’entoure lorsqu’il prend vie.
Mes yeux que j’ai ré-ouverts se perdent dans la contemplation de cette antre que tu oses appeler chambre, quand la réalité m’apparait. Ton antre n’est plus. De toi, il ne reste en ces lieux que le parfum âpre et délicieux de ta peau sur ces draps. Tu as enfermé tes affaires dans les boites que tu n’avais, jusqu'à alors, pas complètement vidées, mais que tu laissais ouvertes comme pour me montrer que tes propriétés ne m’étaient pas interdites. J’ouvre ton armoire et n’y découvre que le vide.


Je reste là planté, impuissant, incapable de penser à autre chose qu’à ta silhouette qui s’éloigne de moi. Dans mon esprit, la peur a supplanté tout autre sentiment, la haine, la colère, la douleur. Je suis seulement pétrifié à l’idée même que tu m’abandonnes.
Alors je me mets à courir dans la maison, à la recherche d’un signe, un mot, une explication qui ne vient pas. Je suis presque hystérique, mon souffle est laborieux, me yeux sont remplis de larmes que j’implore de s’écouler car elles me brûlent de leur salinité. Je sors sur la terrasse, je suis torse nu mais je ne sens pas le froid, je ne sais ce que je cherche si ce n’est toi peut-être. Je cours comme un enfant désœuvré perdu dans une foule d’anonymes. Ma foule à moi c’est le vide que tu me laisses dans lequel je commence déjà à perdre pied et qui m’étouffe littéralement.

Enfin je vois une silhouette devant moi mais mes larmes la rendent floue. Je marche vers elle, elle avance vers moi. Le soulagement m’étreint mais déjà je réalise que ce n’est pas toi. J’aurais offert m’a vie pour que tu m’apparaisses et j’en remerciais déjà les cieux. Mais qui est donc cet importun venu contempler le spectacle pathétique de mon désespoir hystérique ? Est-il ton messager, venu m’apprendre ton départ, ton abandon, ta trahison ? Que veut donc ce Nara dont la présence m’insupporte car il n’est pas toi ? Qu’il parle ou s’en aille mais qu’il me laisse à mon agonie car c’est tout ce qu’il me reste.

Sa voix s’élève, calme et rassurante, empreinte d’une inquiétude non feinte qui me bouleverse comme elle finit de me terrasser. Je me tourne vers lui, prend conscience de son visage, de ses yeux posés sur moi dans leur sourd interrogatoire, et de cette main chaude sur mon épaule. Son touché me replace dans le monde réel et je vois alors en lui de quoi répondre à mes questions. J’ai froid maintenant, tellement froid, comme si ma vie se trouvait prisonnière d’un glacier dont seules ses réponses pourraient me libérer.

-Où est Naruto ? dis-je avec une voix perdue et hésitante.

Il me regarde comme un démens et je ne peux lui en vouloir, car j’en ai sûrement l’air.

-Tu…Tu as vu Naruto ?

Mes plaintes deviennent ridicules à mes propres oreilles. Les faux semblants n’ont plus leur place, notre secret n’a plus d’importance, je veux savoir.

-Sasuke… Viens… Allez viens, tu vas attraper la mort.

Sa voix est chaude, mélodieuse, confortable, comme deux bras qui s’ouvre pour étreindre un marmot apeuré. Je le suis jusqu’au dojo où il entre comme un ami familier qu’il est pour moi, pour nous. Il m’installe sur le canapé et déjà j’emprisonne ma tête dans mes mains pour réfléchir à ce qu’il vient de se passer. J’ai l’impression de me réveiller d’un rêve étrange ou d’un affreux cauchemar, alors que derrière moi, je l’entends qui s’agite dans la cuisine.

Il revient avec une couverture qu’il pose sur mes épaules, comme tu le faisais il n’y a encore pas si longtemps, et une tasse de thé chaud qu’il me glisse dans les mains.

-Naruto est parti en mission…

Shikamaru m’a dis ça avec une mine désolée et confuse. Je le vois qui s’interroge, hésite et puis finalement, sa voix une fois de plus s’élève et résonne dans ce cloaque sans âme qu'est devenu notre maison.

-En fait… Il a demandé à Godaime de lui assigner une mission de longue durée… Il est partit tôt ce matin avec Kakashi et Neji et … Et il m’a demandé de te prévenir.

Un coup, une chute, l’impression de mort peut-être, je ne sais pas comment décrire ce que ces mots m’ont infligés. Je ne dis rien, Shikamaru non plus. Il attend semble-t-il préoccupé, un signe de ma réaction qui ne vient pas. Je reste là les yeux ouverts, cette tasse brûlante entre les doigts, incapable de parler, de bouger ou même de penser. Je bois une gorgée de mon thé et laisse cette brûlante morsure enflammer ma gorge serrée. La douleur nous rappelle que l’on est vivant, et moi j’appelle la mort de mes vœux.

-Sasuke ?

Il était devant moi depuis tout ce temps mais je ne le voyais pas. Sa voix me fait prendre conscience de lui et je secoue la tête comme pour remettre de l’ordre dans mes pensées embrouillées.

-Ca va… Ca va…

Ma voix sonne faux. Comment pourrait-il en être autrement ?

-Euh, je… Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais si tu as besoin de parler à quelqu’un… je suis là, déclare le Nara en me regardant dans les yeux.

Les gens changent, c’est une vérité fondamentale. Dans ses yeux, pas de « galère » pas d’ironie, pas de jugement, seulement cet éclat magnifique de son amitié sincère. Je le regarde surpris, à la fois de cette proposition et de ce qu’elle sous entend. S’étant aperçu de mon malaise, il sort un paquet de cigarette de sa poche et m’en offre une en s’allumant la sienne. Je la prends et attends qu’il poursuive.

-Tu sais… De tous les shinobis de Konoha, je suis celui qui a fait le plus de missions avec toi et Naruto ces dernières années, si on exclu Kakashi, bien-sûr. Alors… je… je sais le lien qui vous uni tous les deux.

-Et savoir que deux de tes amis son amants… Ca ne te choque pas ?

Je ne sais même pas pourquoi je pose cette question qui semble le gêner plus qu’autre chose. Je fais peut-être de lui le bouc émissaire de ma propre tristesse. Le mal est une maladie contagieuse qu’on afflige aux autres lorsqu’on l’a subis soi-même.

-Evidemment, dis comme ça, c’est assez… Bizarre, me répond-il en se grattant l’arrière du crâne. Mais je crois à la force des sentiments, et, quand quelqu’un compte vraiment, alors peu importe qu’il soit un homme, une femme… ou même un lapin…

Nous rions ensemble à cette dernière remarque, et il reprend :

-C’est ce pourquoi nous nous battons, n’est ce pas ? Pour protéger ce qui fait la beauté de la vie : l’amour des autres, la liberté, le bonheur, et aussi toutes ces petites choses futiles qui participent à notre bien être. Je ne te dirais pas que je comprends, que je l’accepte ou que je trouve cela scandaleux parce que ça n’a pas lieu d’être. Parce que chacun est libre de choisir la voie par laquelle il arrivera à s’épanouir et parce que personne n’est en droit de juger ce qui fait le bonheur des autres à partir du moment où cela ne blesse personne. Je n’ai ni à approuver ni à désapprouver, c’est votre vie, et cela ne fait aucun tort aux autres, et ceux qui disent le contraire ne méritent pas que l’on se batte pour eux.

Ce discours d’une humanité et d’une sagesse troublante pour un jeune homme de son âge, il l’a déclaré sans grands airs, sans fanfreluche et sans fioriture, il a simplement exprimé, je crois, son nindô et je pense pouvoir dire qu’il peut en être fier. Shikamaru fait parti de ces personnes rares, fidèles et généreuses qui ne cessent jamais de nous surprendre et de nous ébahir par ce qu’elles ont de plus merveilleux.

-Il n’y a plus de tort à faire… Cette mission est une sorte de point final, je crois, dis-je en coupant court au fil de mes pensées.

-C’est pour ça que si tu as besoin de parler à quelqu’un, je suis là… Bon ce sera carrément galère mais je serais là, renchérit-il avec un grand sourire.

-Un Uchiwa ne parle pas de ce genre de chose, dis-je sur le même ton.

-Et un Uchiwa se retrouve toujours à souffrir seul à cause de ça…

Sa voix grave est devenue étrangement douce en me disant cela. Je lève sur lui des yeux remplis de gratitude silencieuse, et lui répond par un sourire mélancolique mais n’ajoute rien. Il se lève et jette son paquet de cigarettes sur la table basse :

-La nicotine reste notre plus farouche alliée dans ce genre de cas… Pour le reste, tu sais où me trouver… A n’importe quel moment.

Nos yeux se plantent face à face pendant quelques instants, alors je hoche la tête et il me répond en me mimant. Puis, sa silhouette comme elle était apparue, disparaît derrière la cloison comme une ombre qui se faufile, et je reste là, seul, si seul, terriblement seul…



Les jours comme de nouvelles séances de torture, passent sans que tu ne reviennes. Mon agonie est chevrotante, tantôt insoutenable, tantôt au repos, mais toujours présente. Je pense à toi souvent, trop souvent, et quand je ne le fais pas, une voix dans ma tête me reproche ce manque de considération et ramène ton visage au devant de mes pensées.
Le temps s’écoule lentement, toujours trop lentement, mes journées me paraissent interminables, cloué comme je le suis dans un village caché qui n’a presque pas de missions à offrir aux ninjas avide d’échappatoire que je deviens. Mes moments de quiétudes d’autrefois ont disparus, mes tourments me rattrapent, tous autant qu’ils sont.

Par ton abandon, ce nous que je chérissais tant et que tu as détruit laisse une plaie purulente sur mon cœur déjà en miette. Les démons de mon passé me rattrapent, cette famille chérie et disparue dont le souvenir est gâtée par l’odeur nauséabonde de la trahison, ce frère haït qui ne méritait que l’amour et cet amour perdu pour lequel je me suis a jamais damné. Ma colère se retourne contre moi, pauvre petit être pitoyable, incapable de ne vivre que pour lui-même, tantôt vivant pour tuer un frère qu'il aurait dût chérir, tantôt dévoué à un soleil qui a quitté la toile tendue de son ciel.

Je parcours cette maison qui était notre nid et qui sans toi à perdue toute sa beauté et ses promesses de joie. Je m’y cloître des heures durant, des journées entières, contemplant le triste spectacle de ma vie qui s’étiole. Je m’assois dehors, sur la terrasse, comme tu le faisais si souvent et je regarde face à moi la vie qui se poursuit en une succession de fluctuations saisonnières. La pluie glacée a remplacé la neige, teintant, de larmes qui volent autour d’elles les couleurs des objets qu’elles recouvrent, tout ce qu’elles trouvent pour perchoir. Notre beau jardin semble en désolation et répond silencieusement à mon visage défiguré de tristesse. Le ciel, comme moi, est gris et terne, et fait souffler partout un vent qui glace la chair et le cœur en sifflant comme un mauvais présage.

Un mois a passé depuis ce jour où tu es partit, et maintenant comme alors, je te cherche des yeux sans pouvoir t’apercevoir. Je suis devenu une ombre dans ce village qui est le nôtre, une ombre perdue qui ne se voit plus elle-même et qui se terre dans les coins sombre pour mieux disparaître.
Shikamaru est venu me voir, souvent et ensemble nous avons rit en parlant de sujets futiles qui invariablement revenaient toujours à toi.

Mais pourquoi faut-il que tu sois partout, que chaque pensées me ramènent à toi, toi, toujours toi ? Pourquoi ne puis-je faire comme tout le monde, passer outre ma peine et continuer à vivre ? Quelles sont ces chaînes indestructibles qui me raccrochent à un être insaisissable qui se rit de me voir en peine, trainer derrière lui comme un chien qui implore que son maître ralentisse l’allure ?
Ma mélancolie est devenue ma plus fidèle compagne et au fil du temps je me surprends à la cultiver, à en prendre soin, car elle est tout ce qu’il me reste de ce monde que nous nous étions créé. Je contemple les autres en jalousant leur bonheur, je maudis leurs joies et rigole de leurs peines qui me semblent dérisoires. Je suis devenu ce vieil homme aigri que l’on croise souvent à l’entrée d’un parc et qui ressasse continuellement les drames de sa vie en gâtant celle des autres.
Mon parc à moi ce sont ces « amis » qui m’entourent et ne comprennent de ma tristesse que ce que j’en laisse voir, soit une mine grave et parfois affectée qui ne tranche pas vraiment avec ma façade habituelle.

Sakura passe le plus clair de son temps à vouloir partager le mien, et bien que sa présence me soit parfois gênante, je la remercie de ses tentatives infructueuses de générosité. Mon malheur a au moins le mérite de faire le bonheur de quelqu’un, car elle est toute en sourire quand nous marchons dans la rue ensemble. Pourtant même elle, est une partie de toi que je ne peux oublier, son amour pour moi a créer celui que nous partagions, quand meurtri par la douleur d’un sentiment qu’elle te refusait, tu t’es vengé d’elle en faisant de moi ton arme la plus efficace. Ses sentiments pour moi n’ont sans doute jamais changés à la façon dont elle me regarde et j’en éprouve une certaine honte, en profitant d’elle pour me tirer de l’abîme dans laquelle tu m’as plongé.

Je crois pourtant qu’elle souffre bien moins que moi. Ce n’est pas ma tendresse pour ma douce mélancolie qui m’en persuade, mais la conviction profonde qu’un amour partagé comme l’union parfaite entre deux âmes, et par la suite piétinée par celui-là même qui en donnait tout le sens, défigure bien plus le cœur qu’une affection cachée aux yeux de tous et qui s’abreuve d’images idéalisées de l’imagination.
Je me convaincs qu’elle m’aimerait moins si elle me connaissait comme toi tu me connais, si elle voyait ce que je t’ai laissé voir de moi : ce jeune homme à l’allure fière, parfois aussi fragile qu’un enfant que la vie avait décidé de proscrire de sa longue liste des ayants droit au bonheur.

Une nouvelle conviction s’empare de moi au fur et à mesure que le temps s’écoule, celle qu’un homme ne vivant que pour lui et par lui ne souffrira jamais des peines que l’abandon fait naître chez une âme esseulée, car, et c’est une pure vérité, l’amour de soi est une idylle qui ne finit jamais. (2)
La notre, et j’en suis sûr, à présent est achevée, elle s’est tarie comme elle avait commencée, sans un mot, mais restera à jamais ce que la vie m’a offert de plus cher, et tout à la fois, la chose la plus douloureuse qu’elle m’ait jamais repris.


(1) Extrait du poème « Femmes damnées », de Charles Baudelaire.
(2) « L’amour de soi est une idylle qui ne finit jamais », Oscar Wilde.




Alors oui, j'en conviens, plus de 3000 mots pour décrire la phase dépressive d'un Uchiwa habituellement si prompt à ne penser qu'a sa gueule c'est surement un peu abusé, mais saches, Ô toi lecteur, que torturer le petit Sharingan est un de mes passe temps favoris !

Reviews, si vous êtes inspirés, et encore une fois, critiques (constructives, évidemment) ou éloges seront pareillement appréciées.




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