Fiction: Hinata, ma vie, ma fille. (terminée)

Si Hiashi Hyuuga n'était pas un salaud ? S'il aimait sa fille sans réussir à lui dire ? S'il avait de bonnes raisons de la traiter comme il le fait ? Si sa fille était sa seule raison de vivre ? Si Hiashi Hyuuga était humain ? Eh bien, je pense que ça donnerait ça. Sur "Avoir une fille". Songfic, UO.
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Hanabi-chan63 (Féminin), le 26/12/2010
Je l'ai écris bah... de hier à aujourd'hui. xD
Je me suis demandé ce que ça serait si le méchant Hiashi était un père aimant, mais aussi un Hyuuga.

J'espère que ça vous plaira.




Chapitre 1: Avoir une fille.



Avoir une fille
Une petite opale
Des yeux qui brillent
Une peau si pâle



Hiashi, presque vingt ans de moins, se voyait encore annoncer par sa femme, revenue de l’échographie à laquelle il n’avait pu assister : « C’est une fille. »
Une fille.
Il avait été complètement assommé par la nouvelle. Un garçon, il aurait su comment s’y prendre. Un garçon aime se battre par nature, il a l’esprit de compétition. Et surtout, dans l’univers froid des Hyuuga, il aurait mille fois préféré un garçon parce qu’il aurait été bien mieux accepté. Il ne fallait pas oublier que son premier enfant hériterait un jour de son titre de chef de clan.
Son cœur de pierre s’était serré lors de la naissance de la petite Hinata. Dès la naissance, si frêle, si fragile. Il avait eu tellement peur de la casser, cette jolie petite fille à l’avenir si froid. S’il n’avait pas été un Hyuuga, il se serait enfui, loin, très loin de Konoha et de sa famille, loin du monde ninja, dans un endroit où la violence n’aurait pas existé.
Plus il la regardait, plus il avait peur pour elle. Si petite, si légère. Dans ses bras, il la sentait à peine. Comment pouvait-elle assumer la charge qui lui incombait ?
L’Héritière.
Hiashi avait mal de savoir ce qu’elle allait endurer pour l’avoir enduré lui-même. Hiashi était malade d’angoisse pour ce bébé qui connaîtrait toutes les souffrances. Née pour servir son clan, née pour le diriger. Elle n’aurait pas le choix.
Le bébé dévoila ses yeux d’un blanc de neige, presque aussi blanc que sa peau et le fier Hiashi eut envie de pleurer. Il avait beau savoir que ces pupilles blanches venaient de lui, il les redécouvrit dans le regard de son enfant. Alors que la couleur de ses propres yeux s’orientait vers le gris, ceux de la nouvelle-née était plus blancs, plus purs que ceux de n’importe quel autre Hyuuga. Et il n’y avait dans son regard que de l’innocence. Elle n’était pas prête, le serait-elle jamais ?
Il se jura de rester vivant et capable de gouverner son clan le plus longtemps possible. Il devinait en elle, en cette enfant à peine née et déjà chargée de responsabilités, une trop grande douceur. Il se devait de lui donner le temps de vivre et d’apprendre à être l’Héritière.



Avoir une fille
C'est faire une femme



Il ne l’avait pas vue grandir. Depuis qu’elle était enfant, elle n’avait fait qu’embellir de jour en jour. Tout le portrait de sa mère, qu’elle n’avait d’ailleurs pas connu bien longtemps. La jeune femme était morte en couche, laissant à Hiashi un autre enfant, et une peine immense. S’il n’avait pas choisi son épouse, il l’avait aimée. La perdre fut la plus grande déchirure qu’il eut jamais connu, pire même que celle qu’avait causé la perte de son frère jumeau, deux ans auparavant. Lui au moins avait choisi de mourir.
Par la fenêtre de son bureau, il regarda sa fille aînée s’entrainer, encore et encore. Il n’y a pas si longtemps, elle n’était qu’une toute petite fille qui, intimidée par le nombre de gens présents, s’accrochait à lui.
Et à présent, c’était lui qui s’accrochait à ses souvenirs, coupable de ne pas l’avoir laissée vivre. S’il ne l’avait pas tuée, il avait assassiné son enfance, et mutilé son adolescence. Chaque larmes d'Hinata lui rappelait qu’il était le pire père du monde, chacun de ses bégaiements hésitants que c’était sa faute si elle ne s’affirmait pas, qu’il l’écrasait de son unique présence.
Les épaules alourdies de responsabilités, elle se démenait dans une famille qui ne l’aimait pas. C’était vrai, les Hyuuga haïssaient leur Héritière. Si faible, plus que beaucoup d’entre eux, et plus que Neji, le « génie » de la Bunke. Elle donnait une bonne raison à la branche secondaire de réclamer leur indépendance. Ils la voyaient encore comme une enfant. Hiashi n’était pas d’accord avec eux. En la regardant s’entraîner, chaque jour, il prenait conscience qu’elle n’était plus une enfant.
Elle était plus qu’une femme, plus qu’une simple kunoichi. Elle avait l’étoffe d’un chef de clan.
Mais elle ne le savait pas encore.



Une petite virtuose
Avant ses gammes



Sa petite Hinata. Hiashi admirait sa fille. Depuis qu’elle savait marcher, il l’entraînait au combat, ne lui laissant rien passer, exigeant d’elle plus que de n’importe qui d’autre. Il l’étouffait de remontrances, il la méprisait en apparence. Cependant, c’était lui qu’il haïssait de lui faire subir tout ça. Elle se débrouillait bien, pourtant. Elle avait des gestes précis, même s’ils manquaient de rapidité.
Mais elle n’avait que trois ans… Le père et l’homme qu’il était savait bien que c’était plus que suffisant pour une enfant de cet âge. Mais le chef de clan et l’Hyuuga en voulait plus, toujours plus.



Avoir une fille
Un cœur de sable



Il l’avait brisée. Il avait brisé son propre enfant. Comme si elle n’avait pas déjà assez souffert. Il avait sentit son cœur s’effriter à chacune de ses remarques acerbes, se disloquer. Tomber en miettes. Le sien en avait fait de même à chaque fois. Mais les Hyuuga n’étaient jamais de bons parents. Même son frère Hisashi, que Neji admire tant, ne l’était pas. Plus que lui, certainement, mais Hiashi n’était pas assez stupide pour penser qu’un homme meilleur père que lui était un bon père. Il était parfaitement possible d’avoir encore bien du chemin à faire avant, même si l’on était supérieur à lui sur ce point. Ce qui n’était pas bien difficile, d’ailleurs.
Hinata n’était pas faible, elle était sa faiblesse.
Savoir qu’il était possible de lui faire mal si facilement, savoir que d’autres pourraient lui faire du mal… cela mettait Hiashi, cet arrogant chef de clan et ce shinobi exemplaire, dans une angoisse incommensurable. Il était Hyuuga, il ne le dirait donc jamais, mais il aurait donné tout ce qu’il possédait pour avoir le droit de rattraper les erreurs qu’il avait commises de lui-même. S’il n’y paraissait pas, tous les dirigeants des Hyuuga avaient souffert tout ce qu’ils pouvaient. C’était là leur destin : ne jamais connaître le repos tant qu’ils n’auraient pas atteint la perfection et la conserver. On ne pardonnait pas à un chef de clan, et encore moins à l’Héritière. C’était triste, mais rien ne pouvait y changer. Chez les Hyuuga, les traditions sont immuables, alors Hiashi avait fait de sa première née une âme en peine. C’était la seule façon pour elle d’acquérir la sagesse nécessaire à son avenir.



Cadeau de Dieu
Cadeau du Diable



Hinata, ce bébé qui avait changé sa vie. La plus belle chose qu’il aurait jamais pu lui arriver et la pire aussi. La venue au monde de sa fille l’avait détruit, mais d’une destruction si douce. Son bourreau lui-même ignorait ses souffrances. Comment un enfant d’un jour à peine aurait deviné qu’il causerait tant de souffrance chez un homme aussi fort que Hiashi ? Mais, pour la première fois, ce n’était pour lui qu’il avait peur. C’était pour cette petite inconnue qui venait s’immiscer dans sa vie.
Il l’avait désirée, il l’avait voulue tellement différente.
Il ne l’aurait jamais abandonnée, il aurait préféré qu’elle ne naisse pas en tant que sa fille.
Il ne s’agissait pas d’avoir honte de la « faiblesse » au combat de sa progéniture. Seulement de sentir son cœur battre plus fort à la vue de cette petite fille qui lui offrait ce premier cadeau de la fête des pères, seulement de vouloir à tout prix la mettre à l’abri tout en s’en sachant incapable et pire, source de ses malheurs.
Il s’en serait frappé la tête contre les murs.
La première fois, toute première fois qu’il l’avait entraînée, il l’avait fait seul à seul avec elle. Rien que tous les deux. Et il n’oublierait jamais le visage de Hinata, déjà si ravissante, empli de joie à la simple idée de passer du temps avec son père jamais présent. Il n’oublierait jamais non plus que c’était la dernière fois qu’il l’avait vue heureuse et que c’était de sa faute.



Avoir une fille
C'est faire un crime
Où le coupable est la victime
Avoir une fille



« Avoir une fille, c’est faire un crime, où le coupable est la victime. » Où donc avait-il entendu cette phrase ? En tout cas, elle ne résumait que trop le lien qui l’unissait à Hinata. Cette jeune femme en fleur dont la seule vue lui arrachait le cœur. Il avait tué le bonheur et la confiance en elle, elle avait anéanti ses projets de vie.
« J’aurai voulu un garçon. »
C’était encore vrai, mais plus pour les mêmes raisons. Hinata avait développé une véritable force, un esprit de compétition hors normes, quoi qu’il lui dise. Non, à présent, il aurait voulu un garçon parce les garçons ne pleurent pas, ou le cachent.
Combien de fois sa fille avait-elle tenté de refouler ses larmes sans résultat, les laissant dévaler ses joues au rythme des chutes du Niagara ? Il souffrait de chaque étincelle de souffrance : une ébauche de larme, un éclat dans le regard, une lèvre qui tremble, des yeux qui se baissent, un visage qui perd ses couleurs... tout ce qui prouvait la peine de sa fille lui perçait le cœur de part en part, le tuait à petit feu.
S’il était coupable de sa douleur, il en était également l’objet.



Elle est ma vie, elle est mon sang
Elle est le fruit de mes vingt ans



Hiashi n’était pas un père démonstratif, et d’ailleurs, on aurait même pu dire qu’il n’était pas un père du tout, si l’on prenait comme critère l’attention accordé sa descendance.
Mais Hiashi, malgré tous ses défauts, malgré tout ce qui faisait de lui un père méprisable, aimait sa fille plus que n’importe qui sur la terre. Il aurait tué pour elle, il serait allé à l’encontre de tous ses principes. Il regrettait seulement de n’avoir pas pu lutter contre lui-même, d’être resté aussi passif face aux appels de détresse de sa fille.
Hinata était tout pour lui. Elle partageait son sang, elle faisait sa vie. Sans elle, il n’aurait plus eu de raison d’exister. Bien sûr qu’il aimait Hanabi de toutes ses forces, également. Mais il avait toujours su que sa cadette se débrouillerait toute seule. Hanabi était née forte et indépendante. Et puis, il n’avait pas la même relation qu’avec Hinata. Il n’avait jamais regardé Hanabi pleuré de toutes ses forces, pendant des heures, sans jamais la prendre dans ses ou la consoler. Il n’avait jamais fait preuve d’autant d’acharnement à faire d’elle l’enfant parfaite.
Avec Hinata… c’était une relation masochiste où chacun d’eux dominait l’autre à sa manière.
Hiashi se rappela de l’accouchement de sa femme. Chez les Hyuuga, c’était le père qui donnait son nom à l’enfant. Sa femme lui avait fait jurer de l’appeler Hanayo, « fleur du monde ». Mais il n’avait pas pu. Lorsqu’on lui avait mis ce bébé, ce si petit bébé dans les bras, il avait été incapable de lui donner le nom que sa femme voulait pour leur fille. L’enfant avait ouvert les yeux, et lui avait souri. Le monde s’était éclairé autour de lui, il avait vu la beauté du monde dans les yeux de pureté. Alors, il avait trouvé son nom.
Hinata, « lieu ensoleillé ».



Et je maudis tous ses amants
Elle est ma vie, elle est mon sang
Et je maudis tous ses amants



Hinata était sa source de lumière et sa raison d’entrer dans les ténèbres. Hinata était sa fille, et il ne voulait pas la voir s’en aller. Comme tous les pères, il avait détesté les garçons qui tournaient autour de sa fille. A ses yeux, Hinata avait toujours été la plus belle. Il avait mis beaucoup de temps à se rendre compte que c’était une réalité, et que, si elle ne s’en rendait pas forcément compte, son visage d’ange et sa douceur lui attirait bien plus que l’amitié des mâles qui l’entouraient. Il avait pris conscience de cela lorsqu’il avait vu les passants se retourner sur sa fille, et remarqué que le nombre de garçons dans sa vie avait triplé. Un bon paquet des meilleurs partis du pays avaient eu vent de la beauté des Hyuuga, devenue légendaire à son insu. Et il ne serait venu à l’idée de personne de lui en parler. C’était innocente qu’elle était si belle, et l’embarras de la nouvelle aurait pu la ternir.
Sa fille aînée était sa vie et son sang. Et Hiashi Hyuuga, aussi stoïque qu’il restât devant les soupirants de sa fille, les haïssaient tous. Il voulait la garder auprès de lui, et il savait pourtant qu’elle voulait partir, et lui échapper. Comment lui en vouloir, après ce qu’il lui avait fait ? C’était d’ailleurs à ça qu’on reconnaissait les Hyuuga : ils avaient tous envie de renverser l’ordre établi, tous envie de fuir très loin, mais aucun ne le faisait.
Un sens de l’honneur trop développé les en empêchait.
En ça, tous les Hyuuga se ressemblaient, et c’était bien un des seuls traits de caractères qu’il avait avec Hinata.
Et il était très fier que ce soit la loyauté.



Avoir une fille, c'est trembler de peur
Qu'elle se maquille pour un menteur



Hinata, avec ses yeux étincelants, ses traits bien dessinés, son teint de porcelaine, ses cheveux aussi longs que soyeux, ses courbes harmonieuses… Hinata qui déchaînait les passions sans le savoir.
Hiashi, avec ses pupilles ternes et blessées, son visage dur taillé le marbre, ses cheveux aussi ordonnés que lui… Hiashi qui ne ressentait plus grand-chose.
Et pourtant, dés qu’il s’agissait d’Hinata, son cœur endurci par les années devenait lave en fusion.
Evidemment qu’il ne montrait rien à Hinata ! Elle aurait pu deviner qu’il l’aimait plus que la vie elle-même. Et elle aurait eu confiance en lui. Il ne pouvait pas se le permettre. Elle devait penser par elle-même, agir par elle-même, devenir sûre d’elle et alors seulement elle pourrait être digne de son titre
Le titre d’Héritière. Ca, Hiashi lui en avait rebattu les oreilles. C’était la seule chose dont il se donnait le droit de lui parler. Entraînement, puissance, Hyuuga, tradition. Le champ de conversation était pour le moins restreint, mais pour sa fille, il avait renoncé à être un bon père. Il ne lui parlait pas de sa mère, ni ne lui disait qu’il l’aimait comme il n’aurait jamais cru possible, et ce depuis sa naissance. Il ne lui disait pas de faire attention à ses fréquentations, même lorsqu’il était évident qu’elle allait en souffrir. Même s’il avait envie de lui hurler d’être prudente, de lui souhaiter tout le bonheur du monde ou simplement que son cœur était la seule chose qu’elle devait protéger.
Quoiqu’il puisse arriver, Hiashi restait égal à lui-même. Hiashi était un Hyuuga.



Avoir une fille, c'est plus jamais
Traiter les femmes, comme je l'ai fait
Avoir une fille



Dans sa jeunesse, il avait été un vrai tombeur. Mais pas le tombeur sympa et souriant. Non, lui avait réduit en miettes le cœur de nombre de femmes. Et sans aucun remords. Cependant, quand il avait vu sa fille de quinze ans se désoler à cause d’un chagrin d’amour, une remarque dérangeante lui était venue à l’esprit : « Il y a quelques années, ce salaud aurait pu être toi. » Sur le coup, il avait eu du mal à réaliser. Puis il s’était employé à utiliser un ton plus doux avec les femmes qu’il rejetait. A ne plus les mépriser. Parce qu’elles étaient les filles d’un autre homme, qui les aimait probablement comme lui aimait sa princesse. Et elle l’était à plus d’un titre. Aux yeux de son père, mais également à ceux de tous. Elle était la princesse héritière de la dynastie des Hyuuga.



Je hais les hommes, et leurs regards
Je sais leurs ruses, et leurs victoires
Et quand viendra le jour, où l'un d'eux
Me prendra ma fille, en m'appelant monsieur
Alors ce jour, et pour toujours
Je fermerai à double tour
Mon cœur et je deviendrai sourd



« Hinata va bien se marier un jour, ou au moins avoir un petit ami sérieux. »
C’était une des pensées qui hantaient son esprit depuis plusieurs années, et il ne pouvait s’empêcher d’en être désespéré. Mais ça ne pouvait pas être autrement. Dans la ribambelle de garçons qui s’agitaient autour d’elle, sa fille en choisirait bien un. Tôt ou tard.
Et, plus triste et plus mal que jamais, il verrait son enfant le quitter au profit d’un autre qui ne l’aimerait jamais autant que lui. Dire « je t’aime », c’était pour beaucoup de ces autres d’une grande facilité. Mais lui n’avait jamais réussi à le dire, même à femme. Alors, à la fille qu’il repoussait depuis si longtemps… Il aurait essayé qu’il n’y serait pas arrivé. Il voyait ce jour maudit arriver à grand pas. Des bruits de pas qu’il n’identifiait pas, les rêveries de Hinata, des voix qui chuchotaient dans l’espoir vain de ne pas être entendues.
Alors, il attendait, la peur au ventre, lui qui n’avait jamais craint la fatalité. Il attendait d’être relégué au second rang dans la vie de celle qu’il ne cesserait jamais d’aimer.



Avoir une fille, c'est continuer à espérer
Et croire encore, que quand viendra le jour de ma mort
Elle portera tout au fond de son corps
Cette étincelle de celui ou celle qui à son tour
Et par amour, viendra crier le cœur si lourd



Hiashi Hyuuga avait toujours accepté tous les coups du destin, ce destin qui empoisonnait sa famille. Mais pour Hinata, ce n’était pas un destin d’exception qu’il désirait. Pour Hinata, il voulait tordre le cou à cette fatalité qu’il avait en horreur. Elle était peut-être moins puissante que son cousin ou sa sœur, mais contrairement à eux, elle représentait la fraîcheur et la nouveauté, l’innovation et le renouveau.
Lorsque lui partirait, il faudra qu’elle reste, et qu’elle crie. Il faudra qu’elle comprenne que tous les espoirs qu’il avait nourris, c’était à elle qu’il les léguait.
Hinata Hyuuga, sa fille, était son soleil et sa lumière, sa vie et sa douleur, sa douceur et sa haine. C’était celle sur qui il plaçait toute sa mise.
Il pariait sur elle, et sur sa force de vivre. Il pariait sur l’étincelle de son regard.
Il misait tout sur la capacité à aimer de sa fille aînée, et d’agir par amour quelque soient les circonstances.



Avoir une fille
Une petite opale
Des yeux qui brillent
Une peau si pâle



Hiashi Hyuuga jeta un dernier coup d’œil par la fenêtre. Elle ne s’entraînait plus. Il nota, surpris, qu’elle avait arrêté plus tôt que d’habitude.
On frappa à sa porte, l’interrompant dans ses pensées.
- Entrez.
- Père, je voudrais vous parler.
- Je t’écoute.
Il la regardait, belle et puissante. Pour la première fois, c’était elle qui prenait l’initiative de le voir. De l’affronter. Il l’examina. Elle se tenait très droite, le fixait dans les yeux. Une détermination sans faille.
- J’ai deux choses à vous annoncer, Père. La première est que je me sens prête à assumer ma position d’Héritière, et je viens réclamer la place qui me revient de droit, annonça-t-elle sans détour.
Hiashi resta stoïque, attendant la seconde nouvelle. Pourtant, il n’avait jamais été aussi fier d’elle qu’en ce moment. Il avait eu raison de miser sur elle.
- Ensuite, je quitte le domicile familial pour m’installer en collocation avec mon équipe.
Hiashi Hyuuga était, justement, un Hyuuga. Alors, il resta immobile, et hocha la tête en guise d’assentiment. Sa fille aînée, sa fille chérie partait et prenait sa vie en main, ainsi que rien de moins que le clan Hyuuga dans la foulée.
Il n’avait jamais été aussi fier.
Il n’avait jamais eu aussi mal.



Avoir une fille
C'est faire un crime
Où le coupable est la victime
Avoir une fille

Avoir une fille...




Je ne sais pas quoi penser ce OS-ci...

Pouvez-vous me le dire ?




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