Fiction: Entre chat et souris... (terminée)

Entre Temari et Shikamaru rien n'est jamais facile... Entre une tueuse à gage et un inspecteur non plus... Et si à cela on ajoutait un jeu ? Un peu de rivalité et des passés douloureux ? Qui au nom de sa justice finira par justifier ses actes ? Qui au nom de sa fierté gagnera ce pari ?
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Tragédie | Mots: 53958 | Comments: 59 | Favs: 48
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Ris@ (Féminin), le 26/02/2011
Un chapitre un peu plus long que d'habitude (mais bon...quelques paragraphes en plus pas de quoi en être fière) xD
J'ai beaucoup aimé écrire ce chapitre là.
Comme on me l'a demandé dans un commentaire: oui, je garde les liens de parenté des personnages du manga Naruto. Donc vous pouvez déjà sans doute vous douter de la suite! =)

Musique: Ai otsuka -friends




Chapitre 9: Sur le chemin de la mort...



Trois ans auparavant :

Elle avait seize ans depuis deux jours. Personne ne s'était rappelé de cet évènement. Personne ne le savait non plus. Après tout, son dossier était confidentiel, et donc impossible d'accès pour la majorité des agents ici. Temari haussa les épaules. Elle était devenue assez grande pour se passer de ces sourires hypocrites collés sur les visages de gens qu'elle ne connaissait pas ou très peu. Elle n'était plus la gamine qui croyait en ses rêves périmés. Elle n'était plus la fragile petite fille d'il y avait un an. Aujourd'hui, une nouvelle Temari avait vu le jour. Aujourd'hui, où elle recevait son diplôme, elle renaissait sous le nom de "numéro 62". Elle ne verserait plus jamais de larmes. Elle ne verserait que du sang.
Elle défendrait son pays, elle se battrait pour que le meurtre soit éradiqué par ce même acte. En réalité, elle n'avait jamais cru une seconde à cette "justice". Elle se disait simplement que puisque la justice l'avait trompé, elle pouvait bien en faire de même. Pour Temari, défendre une cause se résumait simplement à tirer une balle. C'était une logique très simple et qui lui allait parfaitement. Elle ne cherchait pas d'explication rationnelle. Elle exécutait les ordres. Elle obéissait pour être aimée. Pour être respectée et crainte par ses supérieurs. Pour pouvoir rester un peu plus longtemps auprès des rares gens avec lesquels elle s'entendait "bien". Pour encore voir un sourire sur les lèvres de son mentor. Pour entendre le rire joyeux de son amie Tenten. Pour pouvoir se venger. Pour pouvoir, encore une fois, voir ce monde si cruel.
Une voix résonna dans le grand hall où l'on avait installé une estrade. Les quatre vieux qu'elle avait vu pour la première fois il y a un an refirent leur apparition. Elle reconnut son mentor: Shikaku, puis Orochimaru qui avait tué froidement un garçon pour avoir admiré la belle poitrine de la troisième vieille qui n'était autre que Tsunade. Enfin, le dernier des quatre s'appelait Kakashi.
Temari ne connaissait rien de plus sur eux. Leur noms étaient les seules choses qu'ils avaient eu le droit de connaître.
Au milieu de la scène, une large table où plusieurs armes étaient disposées de façon très ordonnée. Révolvers, snipers, sabres ou même haches trônaient parmi quelques diplômes. Temari fronça les sourcils. Personne, à part elle, ne semblait vouloir s'en inquiéter.
Il y a une minorité de diplômes par rapport au nombre d'élèves qui ont suivi la formation…est-ce que…?
Elle n'eut pas le temps d'achever sa pensée qu'elle fut confirmée par Tsunade qui s'était avancée d'un pas:

- Aujourd'hui c'est le grand jour pour certains d'entre vous. Vous avez tous suivi les mêmes cours, et aujourd'hui nous devons tester vos capacités. C'est pour cela que chacun votre tour vous devrez affronter un de vos camarades et le tuer. Si vous réussissez, votre nouvelle vie commencera.

Ces paroles résonnèrent comme un souffle de mort froid et cruel. Temari, elle, avait un sourire sardonique. Comment ne pas se douter de cette épreuve après toutes les horreurs qu'ils avaient tous vécu ? Cela ne paraissait-il pas logique ? La jeune fille lança un regard complice à Tenten qui souriait tout comme elle. Elles savaient depuis le moment où elles avaient vu les armes, que rien ne serait gagné.
Orochimaru commença à énoncer les groupes et Temari pria pour ne pas se retrouver avec Tenten. Si c'était le cas, elle l'éliminerait comme elle devait le faire. Ce n'était pas le problème. Le hic, c'était qu'elle n'était pas sûre d'être la plus forte sur ce combat.

- Trentième combat: 62 et 63.

La jeune fille ne connaissait pas celui ou celle qui portait ce numéro. Elle fut néanmoins soulagée de savoir qu'elle ne serait pas la cible de Tenten qui avait été nommée "numéro 83". Elle leva un regard absent sur celui qui semblait être son adversaire. Il se dirigeait vers elle, le regard planté sur ses pieds. Il était brun et deux orbes noir triste étaient plantés dans ses orbites. À part ça, la jeune fille ne remarqua rien d'autre. Pas même l'éclat de peur dans les yeux de son adversaire. Elle ne s'en soucia pas jusqu'à ce qu'on les appelle.
Elle gravit alors lentement l'estrade en prenant en main l'arme qu'on lui avait assigné : un sabre tout comme au garçon. Tous les regards étaient posés sur eux et elle se sentit presque flattée. Elle savait cependant qu'ils s'en fichaient tous. Ce n'était qu'une distraction pour eux. Rien de plus.
Elle jeta un œil à son mentor qui avait la tête baissée, comme s'il refusait de voir le spectacle. Temari se sentit vexée qu'il n'ait pas un comportement un peu plus digne pour la meilleure élève qu'il n'ait jamais eu.
Elle se mit en position de combat et son adversaire fit de même: le souffle déjà court.
Il faisait chaud dans cette salle. C'était maintenant qu'elle s'en apercevait. Ses mains étaient moites et elle n'arrivait pas à tenir correctement son arme. Kakashi lança le signal et elle s'élança sur son adversaire.
Leurs sabres s'entrechoquèrent et ils luttèrent quelques secondes pour savoir qui de lui ou d'elle était le plus fort physiquement. Sans surprise, ce fut le garçon brun. La jeune blonde s'éloigna agilement avant de recevoir un coup dans l'épaule. La lame déchira sa manche qui tomba à terre. Un filet de sang coula le long de sa peau pâle. Elle sourit. Elle aimait ce genre de combat où chacun défendait sa vie. Elle aimait le son de son cœur qui bondissait dans sa poitrine, prêt à tuer l'autre. Elle aimait les regards décidés de ses adversaires. Elle aimait les voir en difficulté. Elle aimait se rendre compte que la situation n'était pas plus contrôlée pour elle que pour le garçon.

- Finissons-en. Proposa-t-il en se fléchissant.
- Très bonne idée. Répondit-elle en courant vers le brun.

Elle se figea un instant. Cette voix…ne la connaissait-elle pas ? Elle secoua la tête. Impossible. Elle ne l'avait jamais vu auparavant.
Son sabre rencontra celui du numéro 63 et elle enchaîna plusieurs attaques pour pouvoir enfin entrevoir une ouverture où elle y plongea bien profondément son arme dans la cuisse de garçon. Il hurla. Elle s'en délecta. Il lâcha l'arme en se laissant tomber à terre. Temari prit le sabre du brun pour le jeter loin derrière elle. Il n'avait plus aucune chance. C'était fini. Ils s'étaient battus honnêtement. Ils s'étaient affrontés avec la même arme, avec les mêmes chances de gagner ou de perdre, mais Temari avait été plus douée que lui. Elle avait su faire preuve de plus de tactique et de plus de vitesse que lui. Elle avait vaincu une fois de plus.
Le jeune homme rampa vers son sabre, mais la jeune femme lui barra la route en plantant sa lame dans la main. Il hurla davantage en commençant à sangloter. Ses larmes traduisaient sans doute sa panique. Le sang de sa main bouillonnait presque lorsqu'elle tournait son arme dans la chair de sa victime. Un sourire sadique déchira l'expression neutre de Temari.
Les yeux clairs de la jeune fille se levèrent vers son mentor qui la regardait en se pinçant les lèvres comme s'il s'empêchait de parler. Il ferma un instant les yeux en hochant la tête. Elle leva alors sa lame ensanglantée pour achever sa proie et dans son dernier souffle de vie, le brun lui souffla:

- Je m'appelle Kankuro. Souviens-toi de ce nom, s'il te plaît.

Elle soupira en abattant son sabre sur le cou tendre du garçon qui s'éteignit.

- Kankuro hein ? Qu'est-ce que ton nom pourrait bien m'apporter ? Enfin…je suppose qu'on ne refuse pas les dernières volontés d'un mort. Soupira-t-elle en récupérant son diplôme d'un air détaché.

Aujourd'hui, ni mes larmes, ni vos visages ne feront surface dans mon esprit. Jamais plus je ne me laisserai berner. Jamais plus je ne me laisserai tromper. pensa t-elle en descendant de la scène.
Quelques élèves se débarrassèrent du corps et nettoyèrent le sang dans un silence de plomb. Tenten, quant à elle, félicita la jeune fille qui commencerait sa carrière dès demain.

Trois ans plus tard :

Son portable vibre sur sa table de chevet. Il résonne dans toute la chambre froide et silencieuse. On pourrait croire qu'il tremble. La jeune femme lève un œil sur son réveil: deux heures quatre du matin. Elle raccroche sans se demander pourquoi le flic l'appelle à cette heure là. Après tout elle s'en fiche: son sommeil est trop précieux pour accorder un brin d'importance à ce gêneur.
Elle se retourne dans son lit en repartant dans son rêve agité.
Le portable vibre sur la table de chevet. Une nouvelle fois, le petit bruit traverse la pièce et Temari sursaute en regardant l'heure: trois heures vingt-quatre. Elle fronce les sourcils en raccrochant encore une fois, mais cette fois-ci il ne lui laisse pas le loisir de se rendormir qu'il rappelle encore une fois.
Exaspérée et vraiment fatiguée, la jeune blonde se décide à décrocher:

- Quoi ? T'as vraiment rien à faire la nuit ? Souffle t-elle en colère.
- Si, j'ai bien d'autres choses à faire, mais si tu décrochais au lieu de m'ignorer je ne serais pas obligé de sacrifier mon sommeil. Rétorque-t-il.
- Ton sommeil ?! Et le mien ?

Il soupire au bout du fil. Elle fait de même en se redressant sur son matelas. Le silence se fait une place pendant quelques minutes dans la chambre froide de la jeune femme.

- Si c'est tout ce que tu as à dire je vais…
- Attends. L'interrompt-il

La voix du flic est sèche et autoritaire. Temari n'ose pas raccrocher. Elle attend alors. Ce qui l'étonne c'est qu'il ne s'empresse pas de continuer. Il attend encore quelques secondes dans le silence avant de demander:

- Il y a trois jours…c'est toi qui as tué les mecs dans l'entrepôt ?

On dirait qu'il est au courant…mais me pense-t-il être assez douée pour m'en occuper seule ?

- Oui, peut-être bien. Tu as trouvé ça comment ? C'était un grand spectacle, non ? Se moque-t-elle en se levant doucement.
- J'appelle ça un massacre. C'est dégueulasse ce que tu as fait, enflure.

Elle sourit. Que pouvait-elle espérer d'un flic ? Ils ne peuvent jamais comprendre quand les tueurs les aides. Elle bâille au bout du fil en ouvrant la porte de sa chambre.

- Alors ? Où t'en es dans ton "plan" ? Tu es prêt à me capturer ? Rigole-t-elle encore en se préparant un café.

Il ne répond pas. Il réfléchit à ce jour où il l'a vu dans l'entrepôt. Que peut-il dire après tout ? Qu'il l'a observé lorsqu'elle tuait ? Qu'il l'a vu avec son père ? Cette ordure de père qui l'a abandonné il y a bien longtemps pour se consacrer à une justice qu'il ne comprendrait jamais. Pourrait-il seulement lui expliquer que Shikaku Nara n'est qu'un père indigne ? Une ordure sans foi ni lois ? Et pourquoi lui dire ça d'ailleurs ? Il ne la connaît pas. Ils n'ont rien en commun. Elle est de la pire espèce; il représente la justice. Que peuvent-ils se dire ? Il se pince la lèvre en essayant de faire le vide. Rien ne les réunis, tous les opposes. Maintenant qu'il sait qu'elle est en lien avec Shikaku, il pourrait au moins l'utiliser pour la convaincre de le mener jusqu'à lui. Il se vengerait enfin. Une vengeance bien méritée.
Il aimerait tellement lui demander comment ils se sont rencontrés, il aimerait tellement en savoir plus sur lui. Sur ce père qui n'est qu'un mirage. Sur cet homme qui n'est qu'une voix dure et froide. Il aimerait connaître les raisons qui le poussent à téléphoner à cette fille d'ailleurs. Est-ce pour ce père là ? Ou est-ce simplement pour combler le vide de son appartement froid ? Jouer n'est-il pas d'ailleurs dangereux pour lui et sa carrière ? Il ne sait plus où il en est. Sa tête lui fait mal. Il ne s'était pas attendu à revoir surgir de si vieux souvenirs enfouis en lui.
Il ferme les yeux en soupirant une nouvelle fois:

- Un plan, hein ? Tu penses franchement que j'en ai besoin pour attraper une fille comme toi ?

Elle serre les dents. De la provocation ? Elle sourit en se servant une tasse d'un café immonde. Elle commence vraiment à perdre patience.

- J'avais oublié que j'avais affaire à un abruti. Ça doit être difficile de réfléchir pour toi !
- Pas vraiment puisque tu ne fonctionnes sous aucune logique. Je dois juste agir selon une conviction qui me guidera sans doute tout droit sur tes poignets où je refermerai mes menottes.

Oh…vraiment ? Que c'était plaisant de parler avec une personne qui ne comprenait rien à rien. Il ne pourrait jamais l'attraper. C'était pourtant si évident qu'elle se demandait comme il faisait pour se persuader du contraire. Une profonde méprise se réveilla dans l'esprit noir de Temari. L'éliminer ne serait plus un problème dorénavant. Il lui avait donné une raison. Elle s'était motivée. Enfin.
Elle le tuerait pour avoir consumé sa patience petit à petit, pour l'avoir provoqué et pour avoir osé l'affronter ne serait-ce qu'une seconde.
Elle détestait ce type. Elle ne savait pas pourquoi, mais c'était une certitude. Sa voix, ses airs détachés, ses regards en coin et tout ce qui se dégageait de cet être l'écœurait. C'était indéniable.

- Je pense qu'il est temps qu'on se voit, non ? Proposa-t-elle en sortant une clope de son paquet presque vide.
- Ah ? Tu veux déjà me tuer ? J'aimerais bien voir comment tu vas t'y prendre…sans doute une balle dans ma tronche, hein ? Comme avec tous ces salopards que t'as déjà tué. Répliqua-t-il avec haine.

Elle rit. Un rire sadique. Se croit-il plus malin à l'énerver comme ça ? Si c'est le cas, il est plus stupide qu'elle le pensait:

- Si tu veux je peux commencer par éliminer chaque personne à laquelle tu tiens, sous tes yeux. Je peux te torturer, t'arracher les ongles un à un, te couper les doigts et te les faire bouffer ensuite. C'est comme tu veux, Shikamaru…

Elle avait soufflé son nom avec tellement de jouissance qu'il s'était glacé d'effroi. Cette femme ne rigolait pas. Elle était vraiment prête à le tuer maintenant. Il serra les poings en repensant à Sarutobi Asuma: son mentor qui avait été tué pour avoir essayé de le protéger. Il avait été le seul qui avait compté dans le cœur du jeune homme. Il avait remplacé son père et cette malade lui avait déjà pris tout ce qu'on aurait pu lui prendre.

- Demain, dix heures sur le toit. Ne sois pas en retard: je déteste attendre.

Il raccroche le premier comme si ça pouvait faire du mal à Temari. Elle se contente de jeter le portable sur la table.
Demain ? Ça lui laissait juste le temps de finir sa nuit. C'était parfait.



J'ai adoré écrire la conversation téléphonique entre Temari et Shikamaru. En fait, au début ça devait être plus calme comme conversation, mais je me suis rappelé de certain "éléments" qui faisait que cette discutions pouvait être tout, sauf calme. (Mes excuses si je n'ai pas assez insisté sur la colère des deux personnages...-_-')
Laissez moi vos commentaires, ils me font tous très plaisir ^^
A bientôt j'espère :)




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