Fiction: Entre chat et souris... (terminée)

Entre Temari et Shikamaru rien n'est jamais facile... Entre une tueuse à gage et un inspecteur non plus... Et si à cela on ajoutait un jeu ? Un peu de rivalité et des passés douloureux ? Qui au nom de sa justice finira par justifier ses actes ? Qui au nom de sa fierté gagnera ce pari ?
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Tragédie | Mots: 53958 | Comments: 59 | Favs: 48
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Ris@ (Féminin), le 21/01/2011
Eh bah! On pourra dire que j'en ai bavé pour l'écrire celui là ! Il faut dire que j'ai eu une idée lumineuse en histoire, une autre en anglais et ainsi de suite jusqu'à ce que je choisisse ce que je voulais faire comme genre de fic (oui c'était à peu près là que je décidais vraiment du tournent que je voulais que ça prenne) donc entre deux cours j'ai enfin décidé que ça serait comme ça ! =)

j'espère ne pas vous décevoir.
Musique: Dance with the devil de Breaking Benjamin OU Welcome home de Radical face.




Chapitre 5: Un souvenir ne meurt jamais... il s'endort simplement...



Quatre ans auparavant :

Elle s'installa sur la chaise qu'on lui avait désignée. Après des heures de voiture dans un silence le plus total, Temari ne fut même pas surprise lorsqu'elle n'entendit rien dans cette immense salle remplie de petites filles et de petits garçons en tout genre.
Elle avait longtemps réfléchi, remis en place toute ses pensées, son esprit était maintenant résolu à être ce qu'on lui demanderait d'être. Elle avait eu le temps de chercher le "pourquoi" de sa question restée sans réponse par ses parents qui n'étaient à ses yeux que de véritables traîtres.
Le regard de sa mère la traversa un instant et des larmes s'incrustèrent aux bords de ses yeux bleus. Non. Elle n'avait pas pleuré lorsque sa mère l'avait serrée tendrement dans ses bras et que son père lui avait caressé les cheveux. Elle n'avait pas esquissé un sourire triste ni même une plainte. La jeune fille baissa les yeux : trop habituée à les écouter, elle avait été entrainée dans une sombre affaire… elle le sentait.
Temari était sur une chaise en bois très inconfortable, parmi tant d'autres. A côté d'elle, une jeune fille à peine plus jeune qu'elle. Elle avait la tête baissée et ses épaules tremblaient à cause de ses sanglots silencieux. La jeune inconnue était brune et ses longs cheveux cachaient son visage qui semblait pâle. La blonde ne voulut pas la réconforter: consciente de sa propre faiblesse.
Soudain, sur la grande estrade qui semblait surplombée toute la salle, quatre personnes s'avancèrent pour les fixer avec dédain.
L'un était un homme d'une vingtaine d'année. Il était plutôt beau garçon, malgré ses cheveux étrangement gris. Sur son œil gauche, une cicatrice semblait lui fendre la vue en deux, et la couleur de son iris ressemblait à la couleur du sang. Son autre œil était fort heureusement pour lui intact. Temari ressentit toute l'expérience qui émanait de l'homme et elle se mit à le respecter avant même de le connaître. C'était quelque chose d'étrange. Il semblait calme et paisible mais son regard dur contrastait étrangement avec ce qui émanait de lui.
La deuxième personne était une femme à peine plus âgée. Dix années en plus peut-être…
Elle avait de longs cheveux blonds qu'elle avait coiffés en deux longues couettes qui cascadaient le long de son dos. Elle s'était appliqué un rouge à lèvre pâle et son sourire provocant ne plut pas à Temari. Ses deux yeux noisette avaient un air malicieux.
Cette femme avait une poitrine plutôt développée et la jeune fille soupira lorsque son voisin de droite la siffla en la reluquant.
La troisième personne chercha instantanément du regard l'individu qui avait émis ce bruit désagréable et tira une balle dans la tête du garçon. Il s'écroula et des cris, ainsi que des pleurs de panique emmenèrent la salle dans un chahut général.
Temari, elle, était restée calme : juste trop pétrifiée à l'idée que l'homme pointe son arme sur elle. Une goutte de sueur coula le long de sa tempe.
Papa… Maman… qu'est-ce que je fais ici ? Est-ce une punition ? Je vous en prie venez me chercher. Je ne me plaindrai plus, je ne vous dérangerai plus !
L'homme avait une cinquantaine d'année. Il avait de longs cheveux noirs qui lui couvraient presque tout le visage. Seul son sourire ignoble et ses deux yeux d'un vert rayonnant étaient assez visibles pour dire qu'il était "humain". Du moins, il en avait l'apparence. Sa peau était très pâle… presque transparente.
Temari déglutit et se décrispa quand il rangea son arme sous le regard de fer du dernier individu. Celui-ci pria l'assemblée de se taire et, au bout de quelques minutes, le silence de plomb qui avait régné depuis le début reprit sa place.
Celui à qui tout le monde avait obéi avait de longues cicatrices sur le visage. Une sur le côté droit de son front et une autre sur sa joue droite. Ses cheveux étaient détachés et ils cascadaient le long de ses épaules. Son regard perçant était d'un noir profond et une petite barbichette avait vu le jour depuis quelques jours seulement.
Il s'avança de deux pas puis prit la parole d'une voix claire et forte :

- Je m'appelle Shikaku et voici mes collègues : Kakashi, Tsunade et Orochimaru. N'essayez jamais de connaître autre chose que ces noms là. Aujourd'hui vous êtes tous rassemblés dans un but précis : commencer votre apprentissage vers l'enfer de la mort. Nous avons pris connaissance de vos situations et pour beaucoup : vous êtes orphelins ou vous êtes rejetés par vos parents.

Rejetés…?
L'homme poursuivit :

- En restant avec nous, nous vous offrons une vie, un but à suivre. Un rêve pour certain, une routine pour d'autres. Je ne vous demande pas d'apprécier ça, mais de servir votre pays et votre monde. En tuant des gens vous en sauverez beaucoup. La justice est partout : quoi qu'on face, quoi qu'on juge, la justice se manifeste tout le temps. Tuer n'est pas pire que d'enfermer des gens dans des prisons. Rien ne vous oblige à rester ici, mais si votre justice n'est pas là… alors elle ne sera nulle part.

Cette dernière phrase en effraya beaucoup : même Temari. Certain, plus audacieux, soufflèrent et s'en allèrent d'une démarche crispée. Ils savaient ce qui les attendait de l'autre côté de la porte. Une imposante porte d'ailleurs. Le peu qui partit n'avaient plus rien à perdre. Ils étaient seuls. Sans famille, sans attache et s'en nulle part où aller ensuite. Sans un endroit pour vivre. Sans vie dès le début d'ailleurs. Ils étaient totalement désespérés.
"A quoi bon ?" se disaient-ils sans doute. "Pourquoi défendre un monde qui ne m'a jamais accepté ? Pourquoi prendre les armes pour des gens qui ne m'ont jamais aimé ? qui ne m'ont jamais désiré ?"
Alors ils partirent, tout en sachant toutefois que c'était la dernière fois qu'ils partiraient d'un lieu. Tout en sachant que derrière cette porte c'était le néant qui les attendait.
Temari eu du respect pour toutes ces personnes-là. Du respect et de la pitié.
Au revoir. Que votre peine et votre haine ne vous emporte pas trop loin dans les ténèbres…
La porte se referma, et comme tout le monde s'y attendait, le bruit des balles se fit entendre dans le silence le plus totale. La jeune fille serra les poings en baissant la tête en n'essayant de ne pas penser aux cadavres qui devaient tomber…
Une ou deux minutes après le carnage elle releva la tête.
Elle avait compris une chose : la discipline était importante ici. La discipline, le talent et la volonté.
Papa, Maman… je vous promets que je ferais de mon mieux. Tous les jours je m'entraînerais. Tous les jours je me lèverais avec cette même hargne qui m'habite aujourd'hui. Tous les jours jusqu'au jour où… je me vengerais. Et alors, là, rien ni personne ne pourra plus m'empêcher de détruire ce monde si cruel. Plus rien ni personne n'entravera mon chemin de haine. J'éliminerai, je tuerai tous ceux qui diront vouloir "m'aider". Je n'aurai plus aucune pitié. Rien que de la méprise pour tous ces gens sans vie, sans but.
Oui. Dès aujourd'hui commençait sa vie. Sa véritable vie.

Quatre ans plus tard :

Elle arma son sniper, s'allongea sur le toit d'un immeuble abandonné, puis attendit. Elle avait abattu froidement tous les représentants de l'ordre qui gardaient ce secteur. Elle sourit en pensant que Tenten aurait la surprise de voir une unité de flics débarquer chez elle…
Je ne pouvais pas me permettre de faire une erreur pareille, mais je m'en sortirais je pense. Et puis Tenten me couvrira sans doute.
Pendant plusieurs heures dans un froid déconcertant, elle fuma clopes sur clopes sans se soucier de sa santé. Cette fois, elle était vraiment seule. Sans couverture, sans rien pour la sauver.
Tout ça à cause du flic… ragea t-elle en regardant passivement dans le viseur de son arme. La rue était déserte. Enfin… juste quelques milliers d'insectes qui criaient le nom de leur président avec tant d'extase que ça en devenait louche…
Payés pour admirer la politique d'un pays en déclin ? se demanda-t-elle.
En y pensant bien, ce n'était pas son problème : sa mission était juste de l'éliminer… pas de juger ses actions. D'ailleurs elle ne savait pas exactement pourquoi elle devait le tuer…
Elle haussa les épaules. La seule chose à laquelle elle devait penser c'était de ne pas se faire choper. Quoi qu'il arrive.
Le vent balaya sa longue natte et elle sentit derrière elle, le poids d'une présence irritante :

- Qui êtes-vous ? demanda-t-elle froidement.
- C'est à moi de poser cette question, non ? Et puis allez-vous vraiment pointer une arme sur notre président ?
- En quoi ça vous regarde ? demanda-t-elle patiemment sans se retourner.

La voix avait l'air fatigué. Presque lassée d'une conversation déjà trop étendue. Temari ne put s'empêcher d'avoir un sourire en coin lorsque l'homme soupira :

- Vous savez… si vous êtes vraiment la femme dont tout le monde parle au bureau alors…
- Alors quoi ? Vous aller me tuer ?
-Non. Ma justice ne tue pas. Elle emprisonne.

Elle était bonne celle-là ! Temari ne put retenir un rire nerveux.
"La justice est partout: quoi qu'on fasse, quoi qu'on juge, la justice se manifeste tout le temps."
Elle avait un peu l'impression d'entendre encore les paroles de son mentor. Dans un geste fatigué, elle se retourna et resta figée lorsqu'elle reconnut l'homme qui était sorti du commissariat et qu'elle avait croisé dans le train.
C'était donc lui derrière cette voix lasse… se dit-elle en ne se levant pas pour autant:

- Qui êtes-vous ? Redemanda-t-elle en s'agitant un peu.
- Shikamaru Nara. Inspecteur dans le commissariat de cette ville.

Elle sourit. C'était lui. Lui qui avait osé la suspecter d'un crime dont effectivement elle était coupable. Lui, qui, au nom de sa justice avait entravé son chemin pour essayer de "l'enfermer". Lui qui lui avait fait commettre une erreur. Un meurtre injustifié. Lui qui allait bientôt mourir. Encore fallait-il déterminer comment…
Il s'avança d'un pas. Elle le laissa faire :

- Vous êtes sans doute "la tempête sanglante" ?

Voyez-vous ça… qui lui avait donné un nom pareil ? Tenten ? Elle sourit… c'était bien son genre après tout.

- Dans l'organisation on ne m'appelle pas comme ça mais oui… si vous voulez.
- Comment vous appelez-vous dans ce cas ?

Elle soupira en se tournant vers la rue pour voir arriver le président dans une voiture de parade : il ne faisait jamais rien à moitié lui. L'homme s'approcha encore de deux pas. Temari ne s'en inquiéta pas. Elle commença à presser la détente mais le coup ne partit pas.

- Bang… fit Shikamaru en imitant la forme d'une arme avec ses mains.

Quand a-t-il…? Comment…?
Elle ne put pas prendre le temps de recommencer son action que le moment était déjà presque passé. Elle aurait une autre chance... dans quelques secondes. Rouge de colère elle se leva et lui fit face. Elle se sentit mal à l'aise de voir quelqu'un si près d'elle. Après tout, depuis combien de temps était-elle seule ? Finalement elle s'en fichait. En revanche, la savoir si près du bord de l'immeuble la paniqua un peu plus.
L'homme la regardait avec calme. Il se savait sans doute plus en sécurité face à une femme.

- Saleté… comment avez-vous pu bidouiller mon arme ?
- Facile. Il suffit qu'une femme se spécialise dans le meurtre dès son plus jeune âge. Il nous faut aussi un bel inspecteur qui déconcentre cette même femme… pour qu'elle oublie de charger l'arme. A vrai dire, je ne pensais pas que vous étiez aussi bête. J'ai même eu peur que notre président ne meurt par votre faute, sourit-il en ne pouvant s'empêcher de se moquer.

Elle fronça les sourcils et lui envoya son poing dans la figure. Il tomba sur les fesses en retenant un juron.
Depuis quand ne suis-je pas une professionnelle ? Depuis quand je me laisse distraire ?!
Elle chargea l'arme de son révolver et abattit le président d'une seule balle. La foule fut choquée, émerveillée, ou juste trop décontenancée pour regarder d'où venait le tir. Temari profita du chahut général, mais souffla néanmoins à l'inspecteur :

- Ne prévenez personne de notre rencontre et nous pourrons jouer à un jeu la prochaine fois… vous voulez bien ?

Il ne répondit pas, se contentant de la regarder avec calme et maîtrise de lui-même. Elle sourit de toutes ses dents et s'en alla donner son rapport à ses supérieurs.
En démarrant sa moto, elle ne put s'empêcher de se demander pourquoi elle ne l'avait pas tué tout de suite…
Elle haussa finalement les épaules en se disant tout haut :

- Ce n'est qu'un jeu. Je ne peux pas perdre de toute façon…





ça vous a plu ? Si oui: tant mieux, je suis contente ! =)

Ah oui j'oubliais: si vous avez des musique à me proposer pour l'écriture de mes chapitres...je serais heureuse de les écouter pour voir si je peux faire un bon chapitre ! (oui je commence à être à court d'idée question accompagnement là...)




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