Fiction: Entre chat et souris... (terminée)

Entre Temari et Shikamaru rien n'est jamais facile... Entre une tueuse à gage et un inspecteur non plus... Et si à cela on ajoutait un jeu ? Un peu de rivalité et des passés douloureux ? Qui au nom de sa justice finira par justifier ses actes ? Qui au nom de sa fierté gagnera ce pari ?
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Tragédie | Mots: 53958 | Comments: 59 | Favs: 48
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Ris@ (Féminin), le 06/06/2011
Voilà !! Je suis super contente de ce chapitre parce que ça va vous faire trépigniez d'impatience ! xD
En réalité, ce chapitre devait être le dernier, mais en fait il était très long par rapport à ceux de d'habitude. J'ai donc décidé de le couper en deux ! (bin oui comme ça ce sera plus drôle !)

Il n'y a pas de musique particulière...j'en ai utilisées tellement (et j'ai oublié de les noter au fur et à mesure...) choisissez ce qu'il vous plait !

Bonne lecture !




Chapitre 21: A sa recherche...



Dans les rues noires de Konoha, deux ombres marchent en silence. Seule la pluie bat sur leurs peaux, les faisant frémir de temps en temps. Il n'y a personne dans la ville. Ce soir, les rues sont désertes, comme l'approche imminente d'une mort certaine. Les lourds nuages gris semblent vouloir cacher ce spectacle aux rayons de la lune qui baignent habituellement la nuit d'une douce lumière.
Les flaques sont noires, les parcs sont vides, et la pluie ne cesse de se fracasser contre le sol. Les arbres eux-mêmes semblent pleurer. Leurs longues branches s'étendent sur quelques mètres, avant de déverser à leur tour, les gouttes de pluie qui se sont échoué sur leurs feuilles.
Il n'y a pas un bruit. Pas même le son d'un moteur de voiture égarée, ni même un ou deux hommes ivre de chagrin et de folie. La ville semble morte, abandonnée à son triste sort.
Temari regarde son mentor du coin de l'œil. Elle tient sa main dans son sac, prête à sortir son arme. Elle continu de guider son mentor, au péril de son poste. Elle lui doit obéissance, même si elle sait que le conduire à son fils signifie une nouvelle sanction et un nouvel enfer pour elle. De toute façon ce sera pareil pour Shikaku. Doucement, elle souffle quand même:

- Tu es sûr ?

Shikaku tourne son regard vers son élève. Il la regarde comme une étrangère. Qui est-elle pour poser cette question ? Et d'abord, sûr de quoi ? De risquer son poste pour revoir un fils ? Pour revoir l'ombre d'un petit garçon devenu un homme sans son père ? Pour voir un inspecteur prêt à entraver ses principes pour la peau d'un de ses parents ?
Oui. Il en est sûr. Il faut qu'il le voie. Rien que pour finir ce qu'il a commencé.
Temari détourne le regard au bout de quelques secondes. Il n'y a pas besoin de réponse pour comprendre que Shikaku restera borné jusqu'à la fin. La jeune femme serre un peu plus fort son révolver resté dans son sac.
Au bout d'une heure de marche, les deux ombres noires arrivent à destination. L'hôtel rayonne d'une lumière dorée. Le hall semble en pleine activité, contrastant avec le silence qui entoure les deux personnages. Shikaku s'approche de l'hôtel, effleure le mur avec un sourire triste, puis demande à Temari de le suivre.
Elle sursaute, ne s'attendant pas à ce qu'elle soit conviée à leur retrouvailles. Elle avait certes l'intention de le suivre quoi qu'il arrive, mais elle s'était plutôt préparée à un refus catégorique de la part de son mentor. Temari reprit son aplomb en se mettant juste derrière lui, comme si elle devenait son ombre.
Shikaku s'engagea alors dans l'hôtel, guidé par les murmures discrets de son élève. Ils montèrent de nombreux étages, passant par des centaines de couloirs identiques. Ils ne croisèrent personnes, comme si tout le monde était au courant de cet entrevu.
Temari reconnu quelques endroits où elle était passée, puis, à l'embranchement d'un couloir, elle reconnu le numéro de chambre de Shikamaru. Elle s'arrêta, retenant Shikaku par l'épaule. Lorsqu'il tourna la tête vers elle, elle lui indiqua du bout du doigt la porte:

- C'est là.
- Tu en es certaine ? Il n'est pas permis de se tromper 62.

Elle frissonna. Shikaku n'utilisait son numéro que lorsqu'ils étaient en mission. Elle lui lança un regard inquiet, mais ne répondit pas, préférant juste hocher la tête.
Shikaku la poussa de son chemin pour s'approcher de la porte. Il l'effleura de la même manière qu'il l'avait fait avec le mur de l'hôtel: son sourire ne quittant pas son visage.
Temari resta là quelques secondes avant de se rapprocher de Shikaku.
Les missions de l'organisation consistaient à tuer. Elle le savait. Son malaise grandissait au fur et à mesure qu'ils étaient proches de Shikamaru. Elle se demandait quelles étaient les véritables intentions de son mentor. Pouvait-il seulement se résoudre à tuer son fils pour protéger sa propre existence? Elle ferma les yeux, se concentrant sur sa respiration. Elle était convaincue que Shikaku avait bon fond, et que ses principes étaient justes. Elle se souvenait de ses paroles: " Tu vois, Temari, l'homme sur le banc en face de nous ? Il a tué beaucoup d'enfants de ton âge. Il a brisé beaucoup de famille et fait couler autant de sang que de larmes. Ce sont ces personnes qui nuisent au monde. Ce sont elles qui font souffrir."
Shikamaru, lui, avait-il blessé des gens ? Avait-il, au nom de sa justice, briser des familles ?
Temari n'en n'était pas sûre et plus elle essayait de se persuader que Shikamaru était un salopard de première, moins elle y croyait. Après tout, il n'avait jamais rien fait qui allait à l'encontre de ses principes. Il n'avait même pas vengé la mort d'un de ses semblables lorsqu'elle en avait abattu un en pensant que c'était le Nara.
Shikaku tenta d'ouvrir la porte en vain. Il frappa trois grands coups, sans réponse. L'homme soupira, puis, avec une grande habilité, il força la porte avec un petit crochet de fer qu'il avait sorti de sa poche. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la porte était ouverte.
Les deux tueurs entrèrent sans que personne ne les voie. Sauf peut-être, une caméra ou deux.
Shikaku se précipita dans toutes les pièces, mais Temari savait qu'il ne trouverait rien. Elle s'était avancée jusque dans le salon, et elle avait aperçu une photo sur la table basse. Une photo qui venait de son bureau, là où il conservait tous les indices pouvant le mener à Shikaku. Doucement, elle prit la photo qui représentait un paysage. Elle le reconnaissait. C'était à partir du toit où ils s'étaient rencontrés qu'on pouvait contempler cette vue maussade. Était-ce un message ou juste un oubli de la part de l'inspecteur ? Temari retourna la photo et tressaillit lorsqu'elle vit un plan dessiné sur le verso. C'était un croquis qui conduisait droit vers son organisation. Shikamaru avait donc tout découvert; mais depuis combien de temps ? Temari n'avait pourtant pas remarqué qu'il était si près du but.
Je n'ai pas été assez attentive… maugréa-t-elle en apercevant son mentor revenir vers elle. Elle lui lança un regard froid en avouant:

- Je sais où il nous attend.

Shikaku fronça les sourcils en lui faisant signe de continuer:

- Ton fils veut qu'on se rendre sur le toit où j'ai tué le Président.

Les deux personnages se fixèrent encore quelques secondes, puis dans un même mouvement, ils sortirent de l'appartement de Shikamaru. Temari tendit la photo à son mentor, et lui montra le plan au verso. L'homme fronça les sourcils en murmurant:

- Le salopard…

Temari fut interloquée par le terme que venait d'utiliser son mentor pour qualifier son fils. Si quelqu'un devait dire quelque chose de ce genre, c'était bien elle. Après tout, Shikamaru était le fils adoré de son maître, non ? L'amour débordant de l'homme était-il en train de vaciller au fur et à mesure qu'il découvrait que son fils avait changé ?
Lorsque Shikaku voulut repartir, Temari le retint par le bras. Elle le regarda d'un air grave en lui soufflant:

- Tu es sûr ?
- Oui.

Cette fois, son mentor lui avait répondu. Elle le lâcha, puis le suivit lorsqu'il emprunta l'ascenseur pour redescendre. Il pleuvait toujours dehors. Temari regardait passivement par la vitre. La ville était noire de tristesse, de haine et de débauche. Les gens étaient tous pourris jusqu'au fond de leurs os. Le Monde pullulait d'Hommes malheureux, démoniaques et désespérés. Ceux-là étaient les pires. C'était ceux que Temari devait tuer. Ceux qu'elle devait pourchasser pour éteindre leurs souffles de folies.
Shikamaru en faisait-il parti ? Peut-être qu'après tout, cette fâcheuse obstination à vouloir tuer Shikaku était devenue de plus en plus grande, dévorant son être d'une haine indomptable. Si Shikamaru réussissait son coup, qui pourrait l'empêcher de recommencer sur une autre victime ? Allait-il se laisser envahir par la folie ? Pourrait-il se laisser bercer par le doux chant du sang et de la destruction ? Perdrait-il toute son humanité et ses principes ?
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Temari sortit de ses pensées pour suivre chaque pas de son mentor. Dans le hall, il y avait une atmosphère étrange. Quelque chose de froid, de malsain régnait dans ce qui était il y a peu, un endroit calme et chaleureux. Temari mis la main sur son arme, sentant un mauvais coup arriver.

- Shikaku… fit-elle en passant devant lui comme l'ombre menaçante de la mort.
- Oui, je sais. Il y a une unité de flic qui nous bloque la sortie. Tu vas t'en débarrasser.

Elle acquiesça doucement en sortant son couteau qu'elle avait caché sous son pantalon, à son mollet gauche. Elle tendit le poignard à Shikaku en lui soufflant:

- Il vaut mieux que tu ais quelque chose si jamais ça se gâte un peu.

Il accepta l'arme sans protester, puis les deux tueurs s'avancèrent vers l'entrée, avec l'impression de se jeter dans la gueule du loup.
C'était effectivement le cas. A peine après avoir franchi les quelques marches qui les séparaient du hall, une dizaine de lumière rouge se braquèrent sur les corps de Temari et Shikaku. Celui-ci eu un sourire.

- Comment on fait ? demanda Temari surprise par les moyens qu'employaient les services spéciaux pour deux malheureux tueurs.

La jeune femme aurait préféré affronter cette tripotée d'imbéciles avec son révolver et sa seule motivation à protéger Shikaku. Seulement, elle devait bien l'avouer, avec ses petites loupiotes rouges braquées sur elle…elle se sentait moins sûre d'elle.

- Attends encore un peu.

Temari tourna son regard vers son mentor. Son visage était confiant. La jeune femme se demandait s'il s'était préparé à ça. Après tout, c'était bien le genre de celui qu'elle respectait et qu'elle aimait comme un père. Les deux personnages se mirent dos à dos, se préparant à agir si toutefois rien n'arrivait comme le prétendait Shikaku.

- Ils arrivent. Chuchota le Nara en prenant doucement la main de son élève.

Elle ne répondit rien en sentant les doigts fins de son mentor se glisser dans les siens. Doucement, il saisit le révolver, et au moment où un coup de feu allié partit, il poussa Temari sur le côté pour ouvrir le feu à son tour. La jeune femme tomba à terre, effectuant une rapide roulade avant de se retrouver accroupi derrière un pilier.
Elle observa la scène avec stupéfaction. Une quinzaine d'agent de l'organisation était venu, avec Tsunade à la tête du groupe. Elle avait dans ses mains plusieurs poignards qu'elle jeta avec force en directions de plusieurs hommes de la loi. Elle en loupa qu'un seul qui fini par être achevé par Shikaku qui avait tiré une seule fois. Il se tourna ensuite vers son élève en lui jetant le révolver:

- Aller, on y va ! Ils s'occupent du reste !

Elle hocha la tête en se relevant. En passant près de la seule supérieure femme, elle lui adressa un remerciement silencieux. Lorsqu'elle arriva près de Shikaku, ils se mirent tous les deux à courir en direction de la sortit. Temari regarda autour d'elle, mais il semblait que les secours n'avaient aucun mal à en finir. Ils étaient en supériorité numérique après tout.
Dehors, il pleuvait toujours et le froid assaillit Temari. Elle ne s'en soucia pas, continuant de courir derrière Shikaku.

- Comment as-tu su pour les flics ? demanda-t-elle finalement.
- Il faut toujours couvrir nos arrières. Nous ne pouvons pas être en sécurité dans cette ville. C'est pour ça que l'organisation se cache. Nous ne serons jamais acceptés par la société.

Shikaku avait raison. L'organisation avait beau tuer des milliers de criminels chaque jour, tout le monde voyait uniquement les meurtres commis. Personne ne voulait voir au-delà, et par conséquent, personne ne les remercierait jamais. Personne ne voyait que par le meurtre, on en évitait beaucoup. Ces idiots ne comprenaient rien. Jamais.
Les paroles de Tenten revinrent cependant dans les pensées de Temari:
"Tu ne penses quand même pas que tous ceux que nous tuons sont coupables? Il y a forcément des innocents dans le tas."
Pouvait-elle croire les paroles de son amie ? C'était tellement absurde. Pourquoi abattre des innocents quand on sait qu'il y a encore tant de cinglés en liberté ? Non, Temari ne pouvait pas croire une chose aussi stupide. Après tout, Shikaku croyait en ces convictions, alors pourquoi pas elle ?
La voix de son maître l'interrompit dans le fil de ses pensées:

- Dans quel quartier se trouve Shikamaru ?

Elle s'arrêta à un carrefour pour regarder autour d'elle. Il y avait de nombreux immeubles touchant presque le ciel. Quand elle regardait en l'air, Temari avait l'impression que ces constructions pouvaient s'abattre sur elle à n'importe quel moment. Elle frissonna.
Elle jeta un œil à droite et à gauche, lu le nom de la rue, puis se mit à marcher dans une petite ruelle. C'était un raccourci bien pratique. Shikaku lui emboita le pas en silence.
Ils croisèrent quelques marchands illicites, leur proposant des prix alléchants pour quelques grammes d'une drogue nouvellement apparue. Temari n'écouta pas un traître mot de ses escrocs. Shikaku lui, lançait des regards furibonds aux hommes qui osaient lui demander s'il était client. Lorsqu'ils sortirent de la ruelle, ils se retrouvèrent devant l'immeuble où Temari avait rencontré Shikamaru. Elle s'arrêta doucement en pointant du doigt le haut du bâtiment:

- Il doit être là haut.
- Bien. Allons-y 62.

Lorsqu'il voulut partir, elle le retint par le bras, baissant la tête et lui soufflant:

- Sommes-nous… en mission ?

Il se dégagea sans mal, et puis repartit en balançant derrière lui:

- Seulement s'il se montre dangereux. Mais ne le tue pas. Menace-le juste avec ton arme. Tire un coup en l'air s'il insiste. C'est tout.

Pourquoi un air si grave sur ton visage ? Penses-tu réellement que Shikamaru pourrait se montrer menaçant envers son propre père ? se demanda-t-elle en hochant doucement la tête. Elle sursauta en pensant à son propre géniteur. Elle fronça les sourcils. Les situations étaient tout à fait différentes. Si elle aurait pu tuer celui qui l'avait trahi et abandonner, Shikamaru lui, savait que son père n'avait pas fait ce choix par plaisir.
Elle suivit Shikaku.
Oui, l'inspecteur le savait sans doute. Elle devait s'en convaincre avant d'atteindre le toit de l'immeuble.
Doucement, Shikaku grimpa sur les escaliers de secours, puis il gravit les marches une à une, doucement, très lentement, comme s'il se préparait lui aussi à cette rencontre qu'il avait attendu depuis tellement d'années déjà. Au dernier moment, il fit passer Temari devant. Il lui souffla:

- Tu sais ce que tu as à faire.

Elle hocha la tête.





Alors ? :D
Aller, à la prochaine !! (ou alors je laisse comme ça ? ) xD




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