Fiction: Entre chat et souris... (terminée)

Entre Temari et Shikamaru rien n'est jamais facile... Entre une tueuse à gage et un inspecteur non plus... Et si à cela on ajoutait un jeu ? Un peu de rivalité et des passés douloureux ? Qui au nom de sa justice finira par justifier ses actes ? Qui au nom de sa fierté gagnera ce pari ?
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Tragédie | Mots: 53958 | Comments: 59 | Favs: 48
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Ris@ (Féminin), le 02/01/2011
Deuxième chapitre que j e n'ai pas mis longtemps à écrire (j'ai des moments comme ça où je rame pas trop pour écrire).
Je suis donc assez satisfaite du chapitre. J'espère simplement que le début n'est pas trop confus, mais en même temps j'avais pas trop envie de mettre des tonnes de détails qui aurait cassé le rythme du récit...(j'attends vos avis là dessus pour savoir quoi faire la prochaine fois...)

Bonne lecture en espérant que cela vous plaise =)

Musique: Danzai no Hana Guilty Sky (en version original si vous pouvez...c'est mieux je trouve ! ;) )




Chapitre 2: Accomplissement...



Un coup de feu.
Un hurlement de douleur, un bruit d'affalement. Temari s'accroupit derrière un mur, le souffle court. Un de moins. Elle charge de nouveau son arme. Un signe de tête à sa collègue. Elle sort en courant.
Deux coups de feu.
Une balle en pleine tête, l'autre dans la cuisse d'un homme. La brune s'occupe de son sort en l'achevant. La blonde ne s'arrête pas et fonce jusqu'à l'embranchement des couloirs.
Trois coups de feu.
Deux hommes à terre, le dernier a évité. Temari se plaque contre un mur. Une balle traverse le couloir à une vitesse impressionnante.

- Fonce ! lui crie Tenten en la couvrant.

La jeune femme se remet à courir. Son cœur bat vite. Trop vite. Elle pointe son arme sur une femme d'une cinquantaine d'années. Elle hausse les épaules. Les tueurs à gages n'ont pas d'âge limite pour tuer après tout…
Un coup de feu.
La femme s'écroule en crachant du sang.

- Encore combien ?! s'écrie Temari en rechargeant une nouvelle fois son arme.
- Jusqu'à ce qu'ils ne se jettent plus sur nous ! Répond l'autre en abattant trois hommes.

Elle soupire. Ce genre de mission, elle s'en passerait bien.
Trois coups de feu.
Quelques gouttes de sang l'effleurent. Elle ne prend pas le temps d'essuyer son visage pour tirer encore quatre coups de feu.
Elle s'agenouille derrière des caisses. Elle respire trois grands coups. Elle a toujours aussi peur comme si c'était la première fois. Ses mains tremblent. Ses inspirations sont bruyantes. Sa collègue vient la rejoindre en rechargeant frénétiquement son arme.

- On n'y arrivera pas, ils sont trop nombreux, Tenten…
- Tu penses ? Alors on va essayer avec ça. On verra s'ils font toujours les malins avec mon jouet préféré…

Elle sort de son sac une mitraillette qu'elle monte en moins de temps qu'il n'en faut à Temari pour protester. La brune se tourne vers la jeune femme et lui sourit d'un air sûr.

- Couvre-moi. Je vais les buter à ma façon.

Temari recharge son arme et sort de sa cachette pendant que la brune les mitraille le sourire aux lèvres.
Elle déteste ce genre de mission foireuse. Elle déteste l'odeur des morts, la sensation de malaise qu'elle a toujours lorsqu'elle tue beaucoup trop d'hommes. Elle ne s'arrête pas pour autant de tuer. C'est eux ou elle. Quitte à choisir, elle préfère encore vivre sa vie merdique plutôt que de crever comme un chien. Tenten recharge son arme et recommence à les abattre avec aisance. Les corps tombent. Le sang s'étale sur le sol et quelques cris d'agonie se font entendre malgré le son des balles qui fusent.
Soudain plus rien. Plus de cris. Plus de balles. Plus rien que le sang qui finit de s'échapper des corps. Plus rien que les deux jeunes femmes et leurs souffles bruyants. Plus rien que le silence pesant après une bataille.
La brune se redresse, range ses armes dans son sac et inspecte les environs avant de faire un signe de victoire à Temari qui se laisse tomber sur les fesses.
Quatre ans que ça dure et je n'y suis toujours pas habituée… se lamente-t-elle en soupirant.

- Voilà une bonne chose de faite ! Se complimente Tenten en aidant la blonde à se relever.

La jeune femme ne répond pas en regardant les corps sans vie. Tans de gens qu'elle ne connait pas. Tant d'étrangers…et tant de familles détruites. Tant de pleurs, tant de souffrances à venir…

- Rentrons. Fait-elle soudain en partant précipitamment.

L'autre acquiesce. Elles s'enfuient toutes les deux sans un bruit, sans une prière pour tous ces gens qu'elles ont abattus. Sans une pensées pour eux, sans un arrière-goût de remord. Elles ont appris que les Hommes sont irrécupérables. Ils finissent tous par se trahir eux-mêmes. Ils ternissent le monde de leurs bêtises. Ils pourrissent leur monde en vivant trop. La race humaine n'était pas faite pour vivre. C'était ce qu'on leur avait appris et Temari le pensait plus que quiconque.
L'organisation ne lui avait pas fait de cadeau et aussi difficile que cela avait été, elle n'avait jamais abandonné son apprentissage. Sa haine de la race humaine l'avait conduite ici. L'injustice de sa misérable vie l'avait amenée à devenir une femme de la pire espèce.
Temari savait que tuer ne résoudrait pas les problèmes du monde. Elle savait que les idéaux qu'elle défendait n'étaient pas juste. Elle savait que tout ceci n'étaient qu'une vilaine mascarade qui cachait bien plus que ça.
Elles arrivèrent à la gare où elles prirent le train jusqu'au terminus. Lorsqu'elles descendirent, la nuit était tombée. Tenten fila rejoindre son compagnon qui l'attendait tandis que Temari se rendait directement au QG pour faire son rapport le plus tôt possible. Plus vite elle recevrait son fric, mieux elle se porterait. Elle marcha donc pendant près d'une heure en direction d'un vieux bâtiment. Elle ne croisa personne. Après tout, ce quartier était bien connu pour être le repère de tous les mafieux. Personne d'honnête n'aurait eu à l'idée de venir traîner ici la nuit.
Lorsque le bâtiment se dessina devant elle, elle s'alluma une clope avant de se rendre devant la porte où elle inscrit le mot de passe sur un papier avant de le glisser sous la porte. On lui ouvrit quelques secondes après et elle rentra sans saluer personne.
Elle pénétra dans la grande cours où ses collègues fumaient leurs clopes pendant leurs rares poses. Quelques feux brûlaient dans de larges barils ce qui éclairait légèrement les visages de ces hommes et de ces femmes.
Temari écrasa sa clope avec le talon lorsqu'elle pénétra à l'intérieur du bâtiment. Il ne faisait guère plus chaud qu'à l'extérieur mais elle ne s'en plaignit pas. Elle avança droit devant elle en suivant le long tapis terne qui s'étendait jusque devant une imposante porte. Là, elle s'y arrêta en attendant qu'on l'appelle. Dans le repère de l'organisation, il y avait deux étages. Le premier était fait uniquement pour les véritables tueurs comme Temari. Trois bureaux étaient ouverts pour accueillir à toutes heures les retours des membres de l'organisation.
Le deuxième étage était réservé aux recrues qui ne subissaient aucun traitement de faveur de la part des "instructeurs". La jeune femme leva les yeux vers les couloirs supérieurs et vit sans trop de surprise des petits la regarder avec curiosité. Ils se demandaient sans doute s'ils arriveraient à descendre un jour de cet étage si sombre, si triste et si douloureux. S'ils pourraient arriver devant la porte où Temari se trouvait sans trembler.
Temari se souvint de son arrivée ici. Elle était seule, perdue. Elle se souvenait de tout. De chaque détail, même du plus minime. Un frisson la parcourut.

- Numéro 62, entre.

Elle sursauta. La voix venait de l'autre côté de la porte. Ici elle n'avait pas de nom. Juste un numéro en guise d'identité. Elle se détourna des regards des bambins pour ouvrir la porte. La pièce était tout aussi austère que les autres. Il y avait quatre sièges en tout. Elle s'assit sur le seul qui était libre et elle laissa ses supérieurs la toiser quelques secondes avant que l'un d'eux ne daigne lui donner la parole d'un geste de tête.

- Je viens pour le rapport de la mission D-567.

Elle laissa de nouveau un temps d'arrêt, le temps que les trois hommes trouvent le dossier en question. Une fois qu'ils eurent prit chacun connaissance de l'ordre de mission Temari continua :

- Numéro 83 et moi-même avons accompli notre mission sans difficulté. Mon rapport s'achève ici.
- Où est numéro 83 ? Demanda l'un des trois hommes.
- Elle a dû s'absenter pour raison personnelle. Je ne sais pas de quoi il retourne.

Temari garda le silence jusqu'au bout. Pas question de vendre les rares personnes avec qui elle daignait travailler. Après quelques minutes de silence les trois hommes la congédièrent et elle repartit alors chez elle.
Dans ce petit appartement miteux, sale et vide.
Elle prit une douche comme à son habitude, puis lorsqu'elle eut finit elle se fit à manger. Lorsqu'elle voulut commencer son repas le téléphone sonna et elle alla décrocher, la voix fatiguée :

- Oui ?
- Numéro 62 ? Ici le bureau de protection.
- Qu'y a-t-il ?
- Nous vous appelons à propos des dernières missions que vous avez effectuées. Il semblerait que la police s'intéresse au violeur que vous avez abattu hier soir.

Elle soupira. Ce n'était pas la première fois.

- Je vous laisse vous en charger dans ce cas.

Elle allait raccrocher lorsque la voix de l'homme lui pria de ne rien en faire :

- La police aurait un lien direct avec vous. L'organisation a donc décidé de ne pas vous envoyer en mission tout de suite, histoire que nous ayons le temps d'étouffer l'affaire. Pouvons-nous vous faire confiance pour que vous n'agissiez pas pendant quelques temps ?

Temari serra le combiné du téléphone et sans hausser la voix elle demanda :

- Combien de temps exactement ?
- Quelques semaines…peut-être un peu plus.
- Pendant ce temps-là je n'aurai pas de revenu ?
- Non puisque vous ne travaillerez plus.

Elle fronça les sourcils. Si l'affaire traînait elle n'aurait plus de fric pour vivre.
Saleté…

- Donnez-moi des noms que je m'en occupe. Ordonna-t-elle.
- Comment…?
- Des noms bordel ! Qui est en charge du dossier ?! S'énerva t-elle.

La voix barbouilla quelques mots que Temari retranscrit sur un morceau de papier avant de raccrocher. Elle s'habilla en vitesse avant de lire à voix haute :

- Inspecteur Nara Shikamaru… bureau 559, police de Konoha.

Elle sourit.
Son nom sera vite oublié de la police. Je l'éliminerai comme tous les autres jusqu'à présent. Personne ne pourra m'empêcher de suivre ma voie de haine que j'ai choisie.
Elle prit ses clefs et son arme avant de sortir de son appartement : direction le commissariat.




Ça vous a plu ? En tout cas j'espère vous retrouvez au prochain chapitre ! ^^
J'attends vos impressions (comme je l'ai dit un peu plus haut), surtout sur le début qui est peut-être confus ?
Bref comme c'est le début de l'année 2011....BONNE ANNÉE A VOUS TOUS !! =D




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