Fiction: Entre chat et souris... (terminée)

Entre Temari et Shikamaru rien n'est jamais facile... Entre une tueuse à gage et un inspecteur non plus... Et si à cela on ajoutait un jeu ? Un peu de rivalité et des passés douloureux ? Qui au nom de sa justice finira par justifier ses actes ? Qui au nom de sa fierté gagnera ce pari ?
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Tragédie | Mots: 53958 | Comments: 59 | Favs: 48
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Ris@ (Féminin), le 14/05/2011
Honnêtement, j'ai adoré écrire ce chapitre! J'espère que vous apprécierez aussi! J'ai beaucoup d'idée pour la fin, mais je pense pas l'avoir complètement trouvé donc je vous préviens: la suite risque d'être longue. Ce n'est bien sûr qu'un supposition. Donc voilà, je n'ai pas grand chose à dire pour cette fois...xD

Musique: Amélie Poulain - Comptines d'un autre été




Chapitre 19: Le goût de la trahison...



Des photos. De partout. Des clichés de Temari, de Tenten, et même de Gaara. Des portraits de personnes faisant parti de l'organisation. Des milliers de photos qui rassemblaient des quantités phénoménales d'informations. Des cartes, des articles de journaux. Partout. Tous ceux qu'elle avait connus, ou simplement vus étaient affichés sur ces murs.
Temari serra les poings, se laissant glisser sur le sol. Elle se sentait si petite maintenant. Elle regarda la pièce avec attention.
Parfois, elle trouvait une ou deux photos de Shikaku. Elles n'étaient pas majoritaires. Était-ce parce qu'il n'était pas facile à trouver ? Ou bien parce que ce n'était pas ce qui intéressait Shikamaru ?
Il y avait des articles concernant des meurtres sans preuves de culpabilités. Certains étaient effectivement en rapport avec l'organisation, mais pas tous. Temari ne dit rien, préférant laisser Shikamaru se débrouiller seul. Sur un bureau, elle pouvait apercevoir des livres, des cartes et un tas d'autres documents. Elle se leva pour s'en rapprocher. Shikamaru ne la retint pas. Doucement, elle effleura le bois du bureau. Elle prit entre ses mains tremblantes quelques papiers qu'elle parcouru avec angoisse.
Elle sursauta. Des larmes s'incrustèrent aux bords de ses yeux, mais elle s'interdit de pleurer. Elle n'était pas faible à ce point. C'est ce qu'elle voulait croire.
La trahison a un goût tellement fade à présent… pensa froidement la jeune femme. Tout concernait Shikaku. Tous les papiers portaient la trace de son mentor. Avec effroi, elle découvrit pour la première fois son nom de famille.
Shikaku… Nara…?
Elle faillit vomir, mais elle s'en empêcha en respirant de grands bols d'air. Elle déglutit difficilement.
Apparemment, Shikamaru cherchait depuis longtemps. Bien avant leur rencontre. Il y avait tellement de cartes, tellement d'énigmes qui lui restaient à élucider. Elle trouva toutes ses habitudes, tous les bars qu'elle fréquentait dans un petit journal. Il y avait tellement de notes, tellement d'indices ne menant nul part…
Elle commença à marcher dans cette petite pièce sombre. Une toute petite fenêtre laissait le soleil éclairer le visage de son mentor. Elle s'y arrêta et caressa son visage. Elle avait une sérieuse envie de vomir et un mal de tête horrible. Tout tournait autour d'elle. Elle ne se sentait pas bien. Ses jambes tremblaient. Elle ne savait pas si elle avait encore la force de rester debout. Elle s'attendait à s'écrouler par moment, mais elle résistait du mieux qu'elle pouvait. Avant de perdre tout à fait contenance, Temari souffla:

- Tu es horrible Shikamaru Nara.
- Pas autant que Shikaku. Répondit celui-ci en s'adossant au mur.

Elle rit en s'arrêtant devant une photo de Gaara. Elle avait tout comprit. Maintenant, elle savait. Il avait tout calculé pour retrouver son père. Son visage se crispa dans une expression de souffrance.
Il était son fils. Son précieux fils. Celui que Shikaku avait abandonné parce qu'il devait le protéger. Celui qui n'avait jamais comprit la signification du mot "justice". C'était lui: ce sombre imbécile.

- Qu'a-t-il fait ? Il a tué ? Tu veux te venger ? fit-elle en luttant pour ne pas craquer.

En dessous du portrait de son petit frère, il y avait un paragraphe qui décrivait avec plus ou moins de précision le profil psychologique de Gaara.
Temari n'eut pas le courage de le lire. Elle avait trop peur de faire resurgir sa culpabilité.
En constatant que Shikamaru ne répondrait pas, elle reprit avec une voix tremblante:

- Tu es pitoyable! Tu ne comprends pas. Shikaku est sans doute le meilleur tueur de cette génération. Tu ne pourras pas te venger. D'ailleurs pourquoi faire ? Il évite de faire couler des larmes et du sang. Nous effaçons les traces de nos meurtres pour vous protégez. Nous mettons fin à la vie des gens souiller par la folie. Pourquoi tu voudrais le tuer ? C'est ton père pourtant!

Elle regardait Shikamaru dans les yeux, comme pour trouver une réponse qui ne sortirait pas des lèvres scellées de l'inspecteur. Le regard de Shikamaru était dur. Son géniteur avait trompé Temari. Il l'avait incité à lui faire confiance, si bien que la jeune femme le protégerait toujours. Au fond de sa poitrine, Shikamaru avait mal.

- Cet homme ne sera jamais mon père! C'est un monstre! Regarde autour de toi! Tu penses franchement que ce que tu fais est juste ? Des larmes, du sang ? Quoi que tu fasses, il y en aura toujours! Tu engendres la haine en tuant, et la haine engendre la vengeance! C'est un cercle vicieux dans lequel l'humanité ne peut se sortir…

L'atmosphère était glaciale. Temari frissonnait, sentant son esprit divagué vers la folie. Elle serra les poings en se décidant à mettre un terme aux liens qui unissaient Shikaku et Shikamaru.
Doucement, elle commença à arracher les photos et les articles des murs. Elle les déchira, les jeta par la petite fenêtre, et Shikamaru, épouvanté, la laissa faire avant de se rendre compte qu'elle réduisait à néant le travail de toute une vie. Il se jeta sur elle en lui attrapant les poignets. Il la sortit de force de la pièce en la jetant violemment au sol.
Ils se trouvaient de nouveau dans le salon. La jeune femme atterrit contre le tapis brun en évitant de justesse de se cogner contre l'angle de la table basse. Shikamaru devait être très agacé pour la traiter avec autant de violence. Il savait pourtant qu'il avait à faire à une tueuse, non ? Certes, en ce moment elle avait cessé ses activités, mais le jour où elle reprendrait, elle redeviendrait celle qu'elle avait toujours été: une femme insensible aux cris des autres.
Temari se releva en lançant un regard noir à Shikamaru qui refermait avec soin la porte.

- Je ne te laisserais pas faire.
- Comment comptes-tu t'y prendre ?

Temari ne répondit pas. Shikamaru s'attendait à la voir sortir son révolver, comme il s'y était habitué, mais elle n'en fit rien. Elle ne pouvait pas tuer le fils de son mentor. Shikaku l'aimait profondément. Même avec toute la volonté du monde, Temari était contrainte de ne pas toucher à Shikamaru. Elle se contenta de répéter avec toute la colère qu'elle avait sur elle:

- Je ne te laisserais pas faire.

Elle était tellement frustrée de ne pas pouvoir éliminer cette vermine qui menaçait son précieux mentor. Elle souffla, puis partie de l'appartement luxueux de l'inspecteur.
Il pleuvait encore, mais elle s'en fichait. Elle devait rentrer au plus vite chez elle pour préparer ses affaires. Dès aujourd'hui, elle protégerait celui qu'elle considérait comme son véritable père. Elle le protègerait de la vérité, mais aussi de son fils devenu ivre de vengeance.
Temari commença à courir. Elle ne savait plus où elle avait laissé sa moto, si bien qu'elle décida de rentrer chez elle à pied. Son voyage fut long, parce qu'elle habitait dans les quartiers bas de la ville. Elle en voulut à Shikamaru d'avoir élu domicile dans un immeuble si luxueux alors que Shikaku était réduit à vivre dans l'anonymat.
Elle déverrouilla la porte de son appartement et fut soulagée de n'y voir personne. Les meubles étaient tous recouvert d'un léger voile de poussière, mais rien qui pouvait inquiéter Temari. Après tout, elle avait l'habitude d'habiter dans des lieux dépravés. Elle se précipita sous une douche où elle se laissa aller sous un jet d'eau chaude. Elle se concentra à enlever l'odeur du flic qui s'était installer sur sa peau depuis qu'elle avait portait ses vêtements. Elle avait tout jeté en rentrant chez elle. Elle n'avait pas besoin d'un souvenir.
Lorsqu'elle sortit de la douche, elle enfila une tenue noire, puis coiffa ses cheveux avec ses éternelles couettes blondes. Lorsqu'elle eut fini, elle entreprit de se faire quelque chose à manger. Dans peu de temps elle aurait besoin de force. Elle le sentait.

Après un court sommeil de quatre heures, Temari ouvrit les yeux. Elle ne se plaignit pas quand son réveil s'étrangla pour la faire lever. Elle le désactiva patiemment, se redressant sur son lit. Elle avait suffisamment traîné. Aujourd'hui, elle devait expliquer à Tenten tout ce qu'elle savait. Il fallait qu'elle partage son trouble avec son amie. Elle l'aiderait peut-être à résoudre le problème. Dans un coin de sa tête, la jeune femme espérait pouvoir manipuler Tenten dans l'espoir qu'elle tue Shikamaru à sa place. Ainsi, Shikaku ne lui en voudrait pas et plus rien ne le menacerait. Ce qui l'embêtait un peu, c'est qu'elle ne pourrait pas gagner le jeu dans lequel elle s'était empêtrée. Elle se leva en soupirant:
Ce n'est qu'un jeu. Perdre ou gagner n'a aucune signification. La victoire sera totale uniquement si Shikaku n'est pas menacé.
Elle parcourra du regard sa chambre sombre, puis dans un nouveau soupir, elle ouvrit les volets, laissant un fin rayon de soleil pénétrer dans la pièce. L'air frais du matin s'engouffra également dans la chambre, et Temari en profita pour inspirer une grande bouffée d'air polluée. Elle ouvrit ensuite la porte pour se rendre dans sa cuisine. Elle se prépara un café et dévora la dernière tranche de pain qui trainait sur la table avant de boire en vitesse son breuvage. Temari regarda furtivement l'heure à l'horloge qui était accroché au mur, puis elle décida de prendre une douche avant de se rendre au QG.
Une fois prête, elle s'arma de son révolver, puis le plaça soigneusement dans son étui avant de le ranger dans son sac qu'elle enfila en bandoulière. La jeune femme alla ensuite chercher dans sa chambre une boîte en bois où de multiples décorations avaient été gravées. Elle posa l'imposante boîte sur son lit, puis l'ouvrit dans un grincement discret. Son regard s'illumina, puis Temari parcouru de sa main droite les divers couteaux qu'elle utilisait depuis longtemps. Elle en prit un qu'elle glissa le long de son mollet gauche, puis elle le cala de façon à pouvoir l'utiliser rapidement. En rangeant le compartiment en bois, elle déplaça légèrement ses vêtements pour prendre des recharges qu'elle plaça dans son sac. Une fois ses préparatifs terminés, elle sortit de chez elle pour se rendre à la gare. Sans moto, c'était encore le seul moyen de se rendre à l'organisation sans trop d'encombre.

Le train arriva mollement dans un rythme cadencé par ses tremblements. Dans un grincement semblable à un soupir, il s'arrêta, emportant avec lui, les pensées noires de Temari. Le train avança droit vers la destination de Temari. Il la guidait, laissant sa fatigue de coté. Le temps ne semblait pas vouloir s'éclaircir. Entre nuage gris et fine atmosphère humide, Temari savait que tout se jouerait dans quelques heures ou dans quelques jours peut-être.
Lorsqu'elle mit un pied sur la terre ferme, elle se dirigea tout droit vers l'imposant bâtiment qu'elle connaissait depuis déjà quatre ans. On la salua par de légers hochements de tête qu'elle ne relevait plus. On chuchotait autour d'elle. On la regardait, l'admirait. Temari était connu pour tout un tas de chose, mais ce qui ressortait, c'était évidemment le meurtre de son petit frère Gaara. Au fond d'elle, un nouveau souffle glacé envahissait son cœur solitaire. Elle ne pouvait pas demander pardon. Elle ne pouvait qu'accepter la fatalité de son destin. Elle ne regretterait pas la mort de Gaara, ni de Kankuro. Elle voulait faire mal à sa mère. Elle voulait faire enrager son père. Ils étaient les seuls destinataires de ses actes. Temari était prête à se faire souffrir, à payer le prix de tous les meurtres qu'elle avait commis. Elle pouvait tout supporter, du temps qu'on lui offrait la première place pour voir ses géniteurs souffrir au point d'en mourir. Elle leur voulait du mal.
Elle traversa un long couloir sombre. Doucement, elle monta à l'étage, se laissant guider par les flots de souvenirs qu'elle avait ici. Elle rencontra des petits garçons et des jeunes filles aux éclats ternes. Ces enfants avaient été brisés. Chacun cachait un passé, une vie derrière eux. Chacun avait été trahi. Temari ne leur prêta pas attention. Seule son histoire comptait pour elle. Les enfants s'écartèrent doucement au fur et à mesure qu'elle avançait. On se taisait sur son passage, comme si elle représentait un absolu à atteindre. Beaucoup l'admirait, l'imitait. Beaucoup lui vouait un culte et une adoration sans borne. Mais aucun d'eux ne savait ce qui traversait Temari à cet instant. Personne ne savait que son cœur était torturé depuis trop longtemps pour pouvoir durer. Personne ne connaissait ses troubles. Non, personne.
Temari s'arrêta devant une porte qu'elle ouvrit sans hésitation. Elle fut accueillie par l'odeur âcre des coups de feu, par la fumée opaque des cigarettes et par le brouhaha de gens ivres.
C'était une salle mis à disposition pour les "nouveaux". Tenten y était souvent, parce qu'elle faisait de nouvelles rencontres. Son amie avait toujours aimé les hommes, et au lieu de boire comme Temari, elle préférait s'oublier dans des relations idiotes. Lorsqu'elle aperçue Temari, la jeune femme brune laissa sa nouvelle conquête pour venir la rejoindre. Elle avait lâché ses cheveux bruns, si bien qu'ils ondulaient légèrement.
Tenten traversa la pièce avec aisance. Entre table de jeu, stand de tir, et bar. La pièce était très animée. Tenten saisi son amie par le bras en lui soufflant:

- Allons parler ailleurs.

Elle avait toujours eu le don de deviner les détresses de Temari. La jeune femme trouvait ça souvent agaçant, mais dans certain moment, c'était vraiment agréable. Les deux femmes sortirent en se dirigeant vers le toit de l'organisation. C'était là qu'elles se sentaient le mieux. Elles s'étaient toujours retrouvées là-bas quand ça n'allait pas. Tenten était très douée pour crocheter les serrures, si bien qu'elle s'échappait souvent de sa chambre et Temari était une bonne grimpeuse. Elle se faufilait par la fenêtre pour rejoindre son amie. C'était des souvenirs heureux, que Temari retrouva en avançant vers une porte qu'elle connaissait bien. En quatre ans, elles ne s'étaient jamais fait prendre. Temari se demandait souvent si c'était parce qu'elles avaient été discrètes ou si c'était parce que Shikaku laissait passer leurs escapades.
Tenten ouvrit la porte, laissant un air froid et humide parcourir la peau de la jeune femme. Temari referma la porte.

- Alors ? demanda Tenten en lui lançant un regard.
- On a un problème.

La brune soupira. Elle savait qu'elles avaient un problème. Ce n'était pas si difficile à comprendre. A chaque fois que Temari était troublée, elle venait la retrouver avec cette mine enfantine qui disait: "j'ai fais une bêtise". Ce n'était pas la première fois, et au fond d'elle, Tenten espérait que ce ne serait pas la dernière.

- Le flic ? demanda simplement Tenten en attachant ses cheveux.

Temari acquiesça doucement.

- Je te l'avais dit. Ce flic tu aurais dû le tuer plus tôt!
- Je sais, mais je n'y arrivais pas. Je ne trouvais rien à lui reprocher à part sa bêtise. Nous tuons pour protéger les autres non ? En quoi un meurtre injustifié aurait arrangé mes affaires ?
- Ne respecte pas ces règles stupide Temari. Elles ont été dictées pour donner un semblant de morale à ce que nous faisons.

La jeune femme blonde ne répondit rien. Pourquoi inventer des règles si ce n'était pas pour les respecter?
Devant sa mine dubitative, Tenten ne put s'empêcher de rire:

- Tu ne penses quand même pas que tous ceux que nous tuons sont coupables? Il y a forcément des innocents dans le tas.

Temari ne réagit toujours pas. Elle continua dans un haussement d'épaule:

- De toute façon ça ne fait pas de mal à cette société. Un peu plus ou un peu moins…
- Arrête! Tu ne peux pas dire ça.

Temari commençait à comprendre le raisonnement de Shikamaru et ça lui faisait peur. Elle avait vraiment cru qu'elle ne tuait que des coupables. Du moins, elle avait tâché de s'en persuader. Shikamaru avait-il su qu'elle ne tuait pas par plaisir? C'était pour ça qu'il tentait de la convaincre et non de l'arrêter ? Mais pourquoi ? Elle était une tueuse. Qu'elle est des principes ou non.
Temari avait de plus en plus de mal à croire qu'il avait besoin d'elle pour retrouver Shikaku. Il avait tellement d'informations, qu'il l'aurait trouvé un jour ou l'autre. Avec ou sans elle.
Peut-être que sa patience à des limites. J'étais la clef pour accéder directement à sa vengeance. pensa-t-elle.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait le flic ?
- Il veut tuer Shikaku.

Ces mots tombèrent comme une bombe. Pour Temari, ce fut aussi un choc. C'était la première fois qu'elle le disait clairement. De vive voix. Ça sonnait tellement mal dans sa bouche. Elle trembla en se souvenant de la pièce sombre remplie de photos. Quand son amie lui demanda les détails, elle lui raconta à peu près tout ce qu'elle savait.

- Et tu penses qu'on peut le protéger ? Finit par achever Tenten avec un sourire.
- Pourquoi pas ?

Tenten soupira. Son amie était trop naïve.

- N'est-ce pas plutôt l'occasion de renverser le mouvement ?
- Hein ?

Temari n'était pas sûre de comprendre. Les mots de son amie déchirèrent son cœur.

- Si Shikaku meurt, une de nous deux le remplacera. C'est un bon moyen de se faire un paquet de fric. Shikaku a des missions plus difficiles, mais nous sommes à la hauteur. Nous pouvons changer nos vies Temari. Nous pourrons sortir de nos appartements miteux pour se payer des hôtels décents. Nous pourrons vivre dans une maison confortable. Pourquoi le faire vivre quand nous avons tout à gagner s'il s'éteint ?

La blonde avait reculé d'un pas. Le regard de Tenten n'était plus le même. Il y avait une lueur de folie, d'avarice qui grandissait en elle. Elle se souvenait de la petite fille qui pleurait il y a quatre ans. Aujourd'hui, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. A dix neuf ans, Tenten était devenue si froide, si cruelle. Peut-être un peu plus que Temari. Elle s'était perdue. Un sourire sardonique illumina le visage pâle de Tenten. Temari serra les poings en fermant les yeux et en respirant doucement. Est-ce que son monde avait toujours été comme ça ? Était-ce l'influence de Shikamaru qui lui faisait faire ce qu'elle s'apprêtait à faire ? Une larme traversa sa paupière gauche, et longea sa joue.
A qui pouvait-elle encore faire confiance ? Comment protéger Shikaku si son amie espérait sa mort ? Comment lutter si personne n'était à ses côtés ? Shikaku lui-même voudra t-il croire en son histoire ?
Doucement, Temari prit son révolver.

- Temari…?

Elle pleurait. Ça lui faisait tellement mal d'être seule maintenant. Que lui arrivait-il ? Pourquoi une telle douleur depuis peu ? Les trahisons, elle connaissait ça pourtant…
Ses larmes chaudes coulaient le long de ses joues. Elle avait tellement mal…

- Temari, non, ne fais pas ça!

Elle pointa son arme sur son amie. Son bras tremblait. Elle devait protéger Shikaku. C'était à elle de la faire. Il avait été le seul qui l'avait jamais accepté dans ce monde. Le seul qui l'est peut-être aimé. Le seul qui l'estimait et qui la reconnaissait. Le seul qui l'avait consolé lorsqu'elle craquait. Le seul qu'elle admirait depuis son père. Le seul qu'elle respectait depuis sa mère. Le seul à qui elle aurait pu parler des heures. Le seul à qui elle aurait pu confier tous ses secrets…
Mais voilà. Si quelqu'un voulait détruire la vie de cet homme là, elle devait l'éliminer. C'était un devoir. Une promesse de ne plus jamais voir quelqu'un que l'on estime partir. Temari était trop attaché aux petites attentions qu'avait eues Shikaku pour elle. Elle refusait de voir autre chose que lui. Si la trahison avait un goût fade et amer, elle ne se doutait pas que la mort était douloureuse.
Le visage de Tenten se crispa lorsqu'elle tira.




J'aime ma fin! *w* (non non je deviens pas prétentieuse!)
Je voulais que Tenten ne soit pas vue comme la meilleure amie d'une tueuse à gage. Le but étant de le faire croire assez longtemps pour faire une chute. J'espère que ça vous a surprit au moins! (sinon c'est loupé) --"
Voilà, Temari est vraiment au bout du bout maintenant. Reste à savoir comment elle va gérer tout ça. (bin oui elle est pas forcément obligé de prendre une arme à chaque fois....si ?) xD

A la prochaine!




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