Fiction: Entre chat et souris... (terminée)

Entre Temari et Shikamaru rien n'est jamais facile... Entre une tueuse à gage et un inspecteur non plus... Et si à cela on ajoutait un jeu ? Un peu de rivalité et des passés douloureux ? Qui au nom de sa justice finira par justifier ses actes ? Qui au nom de sa fierté gagnera ce pari ?
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Tragédie | Mots: 53958 | Comments: 59 | Favs: 48
Version imprimable
Aller au
Ris@ (Féminin), le 25/04/2011
Voilà un chapitre que j'ai eu plus de plaisir à écrire! (disons que c'était déjà plus facile parce que j'avais des idées!) xD
J'en suis contente dans les grandes lignes, après je sais que c'est toujours assez maladroits quand même...(du moins j'ai toujours l'impression de ne jamais en faire assez...ou parfois trop --")
Sinon...encore des remerciements à Naruto-sempai, mais aussi à une amie du lycée qui lit depuis peu ma fiction! J'en était assez contente d'ailleurs ^^ En espérant qu'elle lise mes commentaires de début de chapitre ;-p

Musique: Pascale Picard - Gate 22 (seul le début convient un minimum au chapitre...la suite a été faite sans musique) ^^'




Chapitre 18: Au crépuscule de la fin...



Elle se balade sans se soucier de la présence derrière elle. Elle examine chaque détail, se laissant envahir par la luminosité de cet étrange endroit. Ses yeux s'étaient mis à briller avant même qu'elle ne s'en rende compte. Elle n'avait jamais vécu dans ce genre d'endroit. Certes, elle avait eu la chance d'avoir une agréable maison lorsqu'elle était enfant, mais ce n'était rien de comparable. Ici, les couloirs étaient aussi dépeuplés que chez elle, mais il y avait tant de chose à voir que ses pensées n'étaient pas braquées sur ses malheurs. Un vase ici, un miroir là-bas. Des fleurs ici et là, ou encore un large tapis qui recouvrait les bruits de pas de la jeune femme. Elle avançait doucement, laissant sa main gauche caresser la tapisserie richement décorée. Quelques fois, c'étaient les portes en bois qu'elle effleurait de ses doigts fins.
Au plafond, de larges lustres parcouraient les nombreux couloirs qui s'entrecroisaient dans une course folle. Temari ne savaient plus comment elle s'était mise en quête de découverte. Peut-être que cela était venu tout seul. Au croisement de deux couloirs, elle rencontra un jeune garçon d'une quinzaine d'année. Il était assis et semblait occupé à jouer à un jeu vidéo. A en croire ses cris de désespoir, c'était un jeu de combat et il perdait. Temari pencha légèrement la tête de côté en l'observant un petit instant. Ses pas cessèrent et elle croisa le regard surpris du jeune adolescent. Il avait deux saphirs à la place des yeux. Ses cheveux blonds comme les blés avaient l'air tellement soyeux que Temari eu presque honte de se balader avec ses quatre couettes sur la tête. Sa peau, légèrement rosée était marquée par des cicatrices aux joues. On aurait dit un petit chat. Un chat bien impoli et irrespectueux :

- Qu'est-ce que tu veux la vieille ?

Un sourire triste fendit son expression et elle reprit doucement sa marche, sans répondre un mot. La présence derrière elle continuait de la suivre. Elle s'en irrita.
Le môme de quinze ans avait le même langage que Gaara. C'était amusant de voir qu'il n'était pas encore tout à fait mort dans ce monde. Oui, tant que quelqu'un continuerait d'avoir les mêmes expressions et le même langage, son frère serait toujours là, dans un coin de son esprit tourmenté.
Elle avança encore un moment, tournant quelques fois, s'arrêtant de temps en temps. Au bout d'une demi-heure de marche, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas encore fait la moitié du bâtiment. Elle soupira. Tout cela la fatiguait. Elle était certes curieuse de découvrir de nouveaux endroits, mais son impatience finit par la rattraper. Elle se retourna avec un air grave sur le visage :

- Tu comptes me suivre encore longtemps ?

Shikamaru avait les mains dans les poches. Son air complètement détaché lui tapa sur les nerfs. Cela faisait près d'une heure qu'elle avait commencé son exploration et il ne l'avait pas lâchée une seule seconde. Il esquissa un vague sourire en répondant d'un air léger :

- Oh ? Je te dérange ? Je ne faisais que passer par là…

Elle leva un sourcil. Ce flic était sans doute l'un des plus incompétents de toute la ville. Par chance, elle était tombée dessus le jour où elle avait tué le Président. Aujourd'hui, elle commençait à croire qu'il aurait mieux fallu qu'elle ne joue pas avec lui. C'était stupide, irréfléchi et inutile.

- Tu veux que je rentre, hein ? Très bien, je le ferai. Je vais juste tâcher de finir ma petite expédition d'accord ?
- Pas de problème.

Il continua de la fixer avec un regard provocateur, comme une invitation à se battre. La jeune femme mit ses mains sur ses hanches avec un mouvement sec de la tête :

- Allez, va voir ailleurs l'imbécile.

Il ne bougea pas, trop conscient que s'il ne la poussait pas à bout aujourd'hui, elle ne rentrerait peut-être plus jamais chez elle. Shikamaru savait que c'était mieux pour eux deux si tout rentrait dans l'ordre. Il continuerait de la surveiller de loin, tâcherait de trouver son père et briserait le cœur de la jeune femme comme tant de gens l'avaient fait jusqu'à maintenant. Quant à elle, elle pleurerait peut-être, le haïrait sans doute et au pire des cas, il mourait. C'était peut-être le prix à payer. Mourir de la main de quelqu'un qu'on trouve attirant au point de vouloir tout tenter pour s'en rapprocher. Même un stupide jeu aurait fait l'affaire, et c'était précisément ce qui s'était passé.

- Rentre chez toi.
- J'ai dit que je le ferai, répondit-elle en déviant le regard.

Il fronça les sourcils :

- Quand ?
- Quand j'en aurai envie ! répliqua-elle.
- Arrête de faire l'imbécile ! Tu n'as plus la moindre envie de t'approcher de ton quartier !

Temari dévisagea Shikamaru. Comment savait-il ça ? Son regard s'assombrit en écoutant la suite de son discours ridiculement désespéré :

- Je ne sais ce qu'il s'est passé, je ne suis pas au courant des épreuves qu'on t'a fait endurer, mais rentre chez toi ! Repose-toi, et arrête de vouloir tout combattre ! Les gens ne sont pas tous contre toi ! Tu es la seule à haïr ce monde ! Regarde ce qui t'entoure ! Est-ce que tout est aussi noir que tu le penses ? Je ne sais pas ce que tu as vécu, je ne comprendrais même peut-être pas si tu me l'expliquais, mais bon sang regarde-toi ! Tu n'es plus que l'ombre de celle que j'ai connu il y a deux mois !

La respiration de l'inspecteur était légèrement saccadée. Ses paroles avaient traversé les couloirs, si bien que quelques portes s'étaient ouvertes pour laisser place à quelques oreilles indiscrètes. Temari regarda autour d'elle. Il y avait trop de monde maintenant pour parler sérieusement.
Elle tourna de nouveau la tête vers le flic. Elle ne comprenait toujours pas comment il pouvait en savoir autant sur sa situation, mais il était clair qu'il avait trouvé quelque chose pour la tracer.
La jeune femme réfléchit. Qu'avait bien pu inventer Shikamaru pour la suivre ?
Un mouchard ?! se dit-elle soudain en serrant les dents.
Elle se dirigea vers l'inspecteur, puis le poussa lorsqu'elle eut besoin de passer. S'il voulait jouer comme ça, elle n'allait pas se gêner. Elle courut dans les couloirs, essayant de s'orienter dans ce labyrinthe géant. Shikamaru tentait de la suivre, mais c'était un fait : même affaiblie, elle était encore la plus à l'aise pour se déplacer rapidement. Il la perdit de vue assez vite, le laissant seul avec son instinct d'inspecteur.
Après quelques minutes elle retrouva son chemin, puis ouvrit de force la porte de la chambre de Shikamaru. Dans un fracas, la porte claqua contre le mur. Elle pénétra à l'intérieur de l'appartement luxueux et commença à ouvrir toutes les portes, se confrontant même à celle qui refusait de s'ouvrir. Elle laissa tomber en trouvant finalement la chambre de Shikamaru. Elle ouvrit sa garde robe, trouva un large t-shirt, et un survêtement qu'elle enfila rapidement avant de jeter ses vêtements dans la poubelle de la cuisine. Avec ça, elle espérait s'être débarrassée de cette saleté de mouchard. Elle frissonna en sentant l'odeur de l'homme qu'elle devait tuer sur sa peau.
C'est à ce moment là que l'inspecteur arriva, laissant malencontreusement un cri de rage traverser ses lèvres :

- Tu n'as jamais appris que c'était mal de fouiller dans les affaires des gens ?! Éclata t-il en regardant furtivement l'état de sa chambre.
- Et on ne t'a jamais appris que mettre des mouchards c'était tout aussi mal ?! répliqua-t-elle en fronçant les sourcils.

Il ne répondit pas, mettant fin à l'altercation entre eux.

- C'est bon maintenant. Rentre, tu me fatigues… laissa-t-il tomber en s'affalant sur son fauteuil en cuir noir.

Temari étudia un moment l'appartement en croisant les bras. La pluie n'avait pas cessé, pourtant elle savait que cette nuit, elle rentrerait chez elle. Elle ne pouvait tout simplement pas dormir dans l'hôtel où logeait l'inspecteur. C'était imprudent. Elle soupira : il était temps de prendre son courage à deux mains :

- Oui, je suppose que tu as raison. Je vais rentrer.

Elle fit demi-tour, mais lorsqu'elle passa devant la porte qui était verrouillée, elle se stoppa, tout comme la première fois qu'elle l'avait aperçue. Elle tourna son regard vers Shikamaru en lui soufflant :

- On devrait arrêter.
- Quoi donc ?

Temari étudia encore un moment Shikamaru. Cela faisait bientôt deux mois qu'ils s'étaient rencontrés. Deux mois qu'elle vivait un enfer. Elle se demandait souvent pourquoi l'arrivée du flic dans sa vie avait provoqué un tel chamboulement. En fait, c'était sans doute une coïncidence. Il y a deux mois, elle avait fait une erreur et avait laissé des traces après un meurtre. C'était ça qui avait amené Shikamaru à la soupçonner. Ensuite, Gaara était venu dans ses pattes. Il avait fini sa formation et Temari supposait que dans tous les cas, elle n'aurait pas supporté la vérité. Si les évènements avaient été différents, tout aurait fini par être pareil. Si ça n'avait pas été Shikamaru, ça aurait été quelqu'un d'autre. De toute façon, le crime parfait n'existait pas. Elle aurait fini par faire une erreur un jour ou l'autre.

- Ce jeu. Il ne mène à rien. Tu avais raison, je n'ai aucune envie de te tuer. Je n'en vois pas l'intérêt. Après tout, tu m'as aidée et tu ne m'as jamais dénoncée. Je tue pour détruire les éléments dangereux. Tu es inoffensif. Dès le départ tu l'étais de toute façon.

Il fronça les sourcils. Sa virilité en prenait un coup. Alors comme ça, dès le début elle le prenait pour un gentil animal domestique ? Elle ne l'avait jamais vu comme quelqu'un de dangereux ? C'était risible. Vraiment. Lui qui avait eu du respect pour elle, qui avait même était séduit par ses courbes généreuses, il était aujourd'hui rabaissé à un être dit "inoffensif" ?

- Tu penses que je ne te ferais jamais de mal ?
- C'est possible que dans un coin de ma tête je pense ça oui. Affirma-t-elle en hochant la tête.
- Tu crois que mon seul but c'est de te capturer ?

Elle secoua la tête en reprenant d'un air calme :

- Non, tu te sers de moi. C'est évident. Seulement ça n'a aucun intérêt. Mon organisation est plus puissante que la poignée de flics qui trainent dans cette ville. Tu es inconscient de vouloir enquêter là-dessus Shikamaru.
- Est-ce que tu penses que c'est ton organisation à la con qui m'intéresse ?! hurla-t-il à bout de nerf.

Son regard était sévère, à tel point que Temari recula d'un pas : au cas où cela dégénèrerait. Ses deux sourcils étaient si froncés, que des rides se creusaient à fur et à mesure que sa colère grandissait.
Arrêter ? C'était vraiment ce qu'elle voulait ? Mais comment pourrait-il laisser sa seule chance de se venger ? Comment renoncer après tant d'années à lutter contre le crime ? C'était tout bonnement impossible pour Shikamaru. Plus après sa rencontre avec celle qui lui permettrait d'accomplir sa vengeance. Il la fixa avec une telle hargne dans le regard que la jeune femme déglutit.
Shikamaru bouillonnait, mais il savait que ce n'était pas en s'énervant que le problème se réglerait. Il soupira en se levant.

- Tu veux savoir ce qui me pousse à ne pas te lâcher ?

Elle hésita, mais elle finit par hocher doucement la tête. Elle tourna son regard vers la porte resté fermée :

- Oui, c'est derrière cette porte que se cache la vérité. Approuva Shikamaru en sortant une clé de sa poche.

Il faisait une bêtise. Il le savait. Si la vérité éclatait, elle fuirait, et tout espoir serait perdu. Seulement n'était-ce pas déjà le cas ? Temari se rapprocha du flic. Elle était à quelques centimètres de cette porte mystérieuse. La tension était palpable.
Doucement la clé s'enfonça dans la serrure. Il déverrouilla la porte et avant de l'ouvrir, il souffla :

- Quand tu verras tout ça, tu réaliseras que je n'ai jamais été inoffensif.

Elle lui lança un regard noir, puis il ouvrit la porte dans un grincement. Elle écarquilla les yeux sentant ses jambes plier sous son poids. Elle tomba à genoux en regardant la salle avec un tel étonnement sur le visage, que Shikamaru eut un sourire. Peut-être que la réaction de la jeune femme influerait sur le tournant de la partie finalement…





Merci infiniment de continuer à lire mes chapitres ! J'aimerais remercier tous ceux qui prennent le temps de me laisser un petit message !!
Sinon, je vais bientôt arrêter de vous embêtez ! (oui oui, le dénouement est proche maintenant !)




Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 [ 18 ] 19 20 21 22 23 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: