Fiction: Entre chat et souris... (terminée)

Entre Temari et Shikamaru rien n'est jamais facile... Entre une tueuse à gage et un inspecteur non plus... Et si à cela on ajoutait un jeu ? Un peu de rivalité et des passés douloureux ? Qui au nom de sa justice finira par justifier ses actes ? Qui au nom de sa fierté gagnera ce pari ?
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Tragédie | Mots: 53958 | Comments: 59 | Favs: 48
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Ris@ (Féminin), le 26/03/2011
Je suis consciente que le chapitre est assez long à lire (par rapport à d'habitude) et que je répète beaucoup de fois la même chose, seulement, c'est important de voir à quel point cette expérience a marquer Temari. J'espère avoir réussi à retracer les sentiments de quelqu'un qui vit ce genre de chose (vous vous doutez bien que j'en ai pas fait l'expérience moi-même) xD

Musique: Utada Hikaru - Sanctuary
Fayray - I'll Save You
Augustana - Twenty Years




Chapitre 15: L'eau qui coule...



Trois ans auparavant:

Seule dans ce noir effrayant. Seule avec ses sanglots froids. Seule dans cet enfer là.
Temari est recroquevillée sur elle-même en se balançant d'avant en arrière, priant le Ciel pour que quelqu'un la sorte de là. Ses cheveux sont trempé, le sol est recouvert d'eau lui aussi. Elle a froid, tellement froid sans chaleur humaine. Elle a peur. Tellement peur sans son père pour la rassurer, sans sa mère pour la prendre dans ses bras. Elle continue de pleurer.
Un an était passé depuis qu'elle avait apprit la vérité. Un an où elle avait souffert pour oublier l'amour, pour rejeter l'amitié et s'interdire la générosité. Un an où elle s'était battue contre elle-même pour changer. Un an…et aujourd'hui elle voulait sa famille près d'elle. Elle voulait la voix rassurante de son père, les murmures doux de sa mère. Elle voulait les voir, elle voulait sentir leur odeur, les prendre dans ses bras. Elle voulait aimer de nouveau. Redevenir la jeune adolescente qu'elle était.
C'était pitoyable.
Son ventre gémit et elle se plia un peu plus pour ne plus avoir à faire avec une faim qui la tenaillait. Elle n'avait pas mangé depuis trois jours et ses larmes étaient sorties toutes seules, réclamant de l'aide. Temari n'avait qu'une seule envie: c'était de dormir, mais la peur de ne plus jamais revenir de son rêve la paralysait et elle avait décidé de résister jusqu'au bout.
Elle se souvint de ses longues nuits seules passées chez elle. Ce n'était pas la première fois qu'elle luttait contre le sommeil. Elle pouvait bien faire ça en souvenir de son passé solitaire. En souvenir de ses parents absents. En souvenir d'une vie de famille déchirée par le mensonge.
La jeune fille essaya de se lever, mais ses jambes flanchèrent sous son poids. Elle tomba face contre terre.
Dans l'immense salle circulaire, il n'y avait rien. Le mur était froid, le sol était trempé et on la laissait dépérir à petit feu. Elle souffrait tellement. Elle souffrait pour avoir commit une faute professionnelle. C'était légitime…mais vraiment affreux à vivre. De sa bouche sèche, elle tenta d'appeler à l'aide. Aucun son ne voulut sortir. Ses sanglots n'avaient plus lieu d'être: elle se sentait dessécher, au point de ne plus pouvoir gaspiller cette eau dans des larmes pourtant nécessaire du point de vue de Temari. Sa vision se brouilla. Elle était tellement faible. Trois jours de combat acharné contre elle-même et elle allait perdre ? C'était impensable. Non, décidément, elle ne pouvait pas continuer à laisser défiler sa vie comme ça. Ses bras se contractèrent pour la forcer à se redresser. C'était un exercice difficile, mais nécessaire si elle ne voulait pas mourir ici. Surtout pas pour une vulgaire punition en plus.
Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et enfoui son visage dans ses bras. Elle résisterait.
Pour sa mère. Pour son père. Pour Shikaku et pour Tenten. Elle ne pouvait pas mourir en temps que faible. Quitte à s'éteindre elle préférait le faire devant tout le monde. Devant un public capable de voir à quel point elle avait souffert et à quel point elle avait été forte face à toutes ses épreuves là. Temari en voulait à la Terre entière pour son destin, mais elle voulait se battre contre ce monde là. Rien que pour leur prouver qu'elle passait au-dessus des lois qui voulaient l'enchainer à de vulgaires pleurs de désespoirs.
Une goutte tomba sur le haut de son crâne. Une goutte froide. Elle frissonna en levant péniblement la tête. Ses yeux flanchaient parfois, mais elle savait ce qu'il y avait au-dessus d'elle. Doucement, elle se hissa tant bien que mal sur ses deux jambes en se préparant mentalement. Ce qui allait suivre n'allait pas l'amuser du tout. Non, vraiment pas…

Trois ans après:

C'est à ce moment là qu'elle se souvint de tout. Elle savait déjà dans quoi elle s'était embarquée, mais dans ce lieu humide et froid, elle rencontrait de nouveau les sensations qui l'avaient envahie la première fois. On l'enferma de la même manière, la laissant seule.
Seule dans ce noir effrayant. Seule avec ses fautes. Seule dans cet enfer-là. Elle ne put s'empêcher de frissonner lorsqu'elle sentit la première goutte d'eau tomber sur le sol.
Rien n'a changé. Tout est resté intact, comme si on m'attendait… pensa la jeune femme de vingt ans en se mettant contre la paroi froide de la salle circulaire.
L'eau froide commença à tomber, s'écrasant sur le sol, envahissant les chevilles de Temari. Elle refusait de l'admettre, mais la première fois qu'elle avait eu à faire face à cette situation, elle avait été paniquée. Elle avait crié, pleuré et demandé de l'aide.
Personne n'était venu.
Aujourd'hui c'était différent. Elle savait ce qui allait se passer. Elle savait que personne ne l'aiderait. Elle ne criait pas, elle ne pleurait pas. Elle savait déjà tout.
L'eau gelée continua de monter inexorablement vers son bassin. Temari ne cillait pas pour économiser son énergie. C'était une épreuve en quelque sorte. Une épreuve sadique dans laquelle personne ne vous encourageait. Temari devait survivre pour faire partie de ce monde cruel. Les Hommes étaient nés perfides et fourbes. Même Tenten ne viendrait pas.
Les mains de la jeune femme étaient maintenant submergées, ainsi que la moitié de son abdomen. Elle respirait tout l'air qu'elle pouvait. Bientôt cela allait devenir difficile.
Temari aurait pu se débattre dans cette pièce. Elle aurait pu craquer, se défouler, et haïr une nouvelle fois tous ceux qui l'entouraient. Elle aurait pu vouloir mourir, vouloir vivre, ou vouloir se battre avec acharnement comme il y a trois ans. Seulement, tout ceci était du passé. Elle était passablement lassée de devoir toujours se chercher des excuses pour avancer. D'abord la vengeance vis-à-vis de ses parents, ensuite le jeu avec ce merdeux de flic…et maintenant cette épreuve ?
Si elle avait réussi à se débarrasser d'un poids en éliminant ses frères, elle se sentait néanmoins coupable d'avoir vu le jour. C'était peut-être ça qui lui rendait le cœur si lourd depuis peu.
" Il y a quatre ans, tu as été trahie par tes parents n'est-ce pas ?"
C'est ce qu'avait dit Gaara. En souffrait-elle toujours ? Ou était-ce simplement le fait d'avoir tué un être, qui n'avait cherché qu'une sœur pour être aimé, qui la rendait coupable d'un crime encore bien plus horrible ?
" Nous voulions te retrouver et te serrer dans nos bras. Nous voulions une sœur à nos côtés, mais mon frère n'a trouvé qu'un démon et je n'ai vu qu'une coquille vide."
Temari baissa les yeux. Elle avait sans doute déçue un bon nombre de ses semblables auparavant. Pourtant, ce sont lorsque Gaara les a prononcé, que ces paroles-là lui ont fait le plus de mal. Était-ce parce qu'elle le croyait déjà ? Savait-elle qu'il disait la vérité concernant leurs liens ?
Une coquille vide…c'est vraiment ce que je suis maintenant ? se demanda-t-elle en laissant l'eau envahir son cou.
Elle était gelée. Déjà, elle se sentait faible. Elle ferma les yeux, laissant l'eau la soulever doucement du sol. Elle agita lentement ses jambes, pour se hisser à une distance raisonnable du liquide. Son corps était submergé, pourtant cela ne faisait que commencer. L'eau allait encore montrer jusqu'au plafond qui était encore bien loin selon Temari. Environ trois mètres. C'est à ce moment-là que l'enfer commencerait. Impossible de se reposer à terre, ni de se tenir à un quelconque endroit. Tout se jouait sur sa capacité à résister aux épreuves.
Je l'ai fait pendant quatre jours…je peux sans doute le refaire une fois de plus…mais pour combien de temps cette fois ? pensa-t-elle en soupirant.
Si son premier crime était dû à une simple erreur de jugement, elle n'osait pas imaginer ce qu'était la sentence pour un meurtre d'un des membres de l'organisation.

Trois ans auparavant:

Elle s'épuise petit à petit. Temari suffoque dans le peu d'espace qui lui reste pour respirer. Elle s'agite en essayant de garder la tête hors de l'eau. Le liquide est froid, et ses membres sont engourdis. Elle espère que l'eau se réchauffe, où qu'elle s'évapore enfin. Elle plonge un moment la tête sous l'eau pour reposer ses bras et ses jambes. La remontée est difficile, mais faisable. Elle repend alors son rythme de respiration lente. Aussi lente qu'elle le peut en tout cas. Ses paupières sont lourdes et elle lutte contre elle-même pour s'en sortir. Elle ne sait pas quand sa punition se terminera. Elle ne sait pas quand elle pourra de nouveau s'alimenter. Elle espère que l'heure est proche. Elle voudrait sortir d'ici maintenant et rejoindre Shikaku. Elle aimerait se blottir dans les bras accueillant de sa mère. Elle voudrait se laisser bercer par la voix grave de son père.
Elle ferme les yeux.
Autant de souvenirs agréables qui effacent presque cette année de sang. Tant de sourire gravé dans sa mémoire, tant de joie et tant de pleur aussi…
Doucement, elle se laisse aller. Son corps plonge totalement dans le liquide glacé. Ses membres refusent de bouger. Elle n'en peut plus. Elle est si faible aujourd'hui. Que lui était-il arrivé au juste pour qu'elle se remette à penser à des ordures? Sa mère ne l'avait-elle pas abandonné ? Son père ne lui avait-il pas menti ? Alors pourquoi aujourd'hui, au fond de son cœur, elle désirait les voir sourire ? Pourquoi tant de sentiment contradictoire vis-à-vis de ceux qu'elle devrait haïr ?
Elle commence à plonger de plus en plus profondément, laissant ses poumons en manque d'air. Ses cheveux blonds semblent danser dans le liquide translucide. Une danse lente, comme l'approche d'une mort imminente. Elle ferme les yeux en se laissant couler au fond de cette immense salle circulaire. Elle a froid, elle a peur, et elle abandonne. Elle laisse son existence périr au fond de ce trou. Elle laisse ses souvenirs s'effacer, elle laisse les Hommes et l'humanité gagner.
Elle laisse tomber.
Soudain, elle sent quelque chose la repêcher. Elle sent une pression sur sa chevelure. On la tire, on l'empêche de fermer les yeux pour toujours. Surprise, Temari crache les dernières particules d'oxygène de son corps avant de reprendre une longue inspiration à l'air libre. On l'aide à sortir de l'eau, et elle pose des yeux terrifiés sur le visage inexpressif de Kakashi: l'un des supérieurs. Il porte un masque noir qui lui couvre la moitié du visage, cependant la jeune fille devine un léger sourire éclairé son expression.

- Alors miss ? Tu ne referas plus une erreur pareille ?

Elle hoche vivement la tête à l'attention de l'homme aux cheveux gris. Elle tremble de peur et de froid.

- Sûre ?
- O-Oui monsieur!

Il semble être satisfait, et il repart en silence. Temari se demande s'il est responsable des punitions ici…
Elle frissonne. Elle avait toujours trouvé Kakashi calme et paisible. Elle ne se l'imaginait pas du tout en tortionnaire.
Au bout de quelques minutes, elle testa ses jambes qui tremblèrent sous son poids. Elle se leva néanmoins en déambulant dans le long couloir grisâtre. Quelques ampoules vacillaient, et la lumière quittait parfois les yeux de la jeune fille l'espace d'un instant. Ses pas déposaient de lourdes flaques sur le sol, comme une marque éphémère de sa venue ici.
On dirait le couloir de la mort. pensa Temari en frissonnant.
Elle n'avait pas eu le souvenir d'être passé ici. Elle frissonna, en tentant de ne pas s'imaginer revenir. Non, elle était sûre de ne jamais franchir les portes de cet horrible endroit. Plus jamais. C'était une sorte de promesse qu'elle se faisait à elle-même. Une sorte d'assurance de ne plus jamais souffrir de la sorte.
Un faible sourire s'afficha sur ses lèvres violettes lorsqu'elle aperçue Tenten, les bras croisé, l'air boudeur. Deux petites mèches brunes s'étaient échappées de ses macarons et pendaient sur le devant de son front. Les yeux noisette de la demoiselle se voulaient durs et sévères, mais finalement ils étaient plutôt heureux et soulagés.

- Alors ma vieille ? Toujours en vie ? lança-t-elle à l'attention de la blonde.

Sa voix tremblait presque sous l'émotion. La jeune brune s'était inquiété pour son amie, mais ça: hors de question de lui avoué si facilement.
Temari sourit de toutes ses dents pour éviter de trembler d'avantage:

- Et oui ! T'as pas de chance. Tu vas devoir t'y faire: je suis tenace.

C'est un mensonge, seulement cela a-t-il son importance maintenant ?
D'un geste mal assuré, Tenten passa une veste sur les épaules de la jeune fille. Malgré leur passé semblable, elles se savaient pas trop comment agir l'une avec l'autre. Temari la remercia et elles repartirent doucement vers le QG. Ensemble et en vie. C'était le plus important pour Temari.
Juste avant de franchir les portes, elle se stoppa en se retournant doucement comme si elle venait de croiser quelqu'un qu'elle connaissait. Il n'y avait personne derrière elle. Elle avait seulement l'impression qu'un jour où l'autre, quelqu'un qu'elle appréciait mourrait ici. Elle fronça les sourcils en pensant très forts: C'est impossible.

Trois ans après:

Combien de temps ? Combien de jours ? Temari ferme les yeux en se concentrant sur les mouvements lents de ses jambes. Elle ne doit pas craquer. Plus maintenant. C'est bientôt fini. Elle en est persuadée. C'est ce dont elle doit être convaincue pour résister. Depuis son arrivée ici, c'est la septième fois que ce rituel se déroule. Pendant un certain temps (elle ne saurait dire combien), l'eau reste là, glacée, profonde et impénétrable. Cette eau qui l'envahit et qui la terrifie au point de ne plus pouvoir dormir. Temari a peur de se faire surprendre. Ses yeux sont rouges. De longues cernes se sont creusées. Elle plonge parfois dans des sommeils très courts. Une ou deux heures. Pas plus. Ce serait inconscient de se laisser aller.
En sept fois, elle n'a pensé à rien d'autre qu'à ses mouvements de bras et de jambes. Autant dire qu'elle reste concentrée. Doucement, l'eau commence à baisser de niveau. Temari soupire de soulagement. Après quelques longues minutes, ses pieds gelés touchent le sol et elle se laisser tomber sur les fesses. Elle se cale contre le mur, en soufflant. Elle se remplit les poumons d'air humide, ce qui la fait tousser. Elle essaie de se réchauffer, mais rien à faire, elle est trempée et elle le restera jusqu'à sa prochaine arrosée. Elle ferme les yeux. Sa respiration devient plus lente. Elle se laisse guider sur le chemin des songes et doucement, elle s'endort.
Deux heures plus tard, ses yeux se rouvrent. Ils sont de plus en plus difficiles à tenir ouvert. Son ventre réclame de la nourriture et Temari se recroqueville sur elle-même. Ça lui rappelle son comportement d'il y a trois ans. Un faible sourire allume son visage, puis retombe doucement. Elle ne pleure plus comme dans le temps, mais ce sont ses larmes à l'intérieur d'elle qui lui bouffe le cœur. C'est là que ça fait le plus mal.
Le silence envahi l'espace. Pas l'ombre d'un murmure. Juste un long silence entrecoupé par l'écho de la chute d'une goutte d'eau. Elle tremble, ses lèvres violettes, ses yeux rouge et sa peau pâle pourrait la faire passé pour une malade sortit d'un hôpital. En fait, c'est bien pire que ça.
Elle se balance d'avant en arrière pour faire passer le temps. Elle tente de ne pas replonger dans ses rêves agités. Elle pense à Gaara. Elle remue leur conversation dans tous les sens, se demandant si sa mort était justifiée. Un de ces démons qui vient lui ronger l'esprit. Temari était pourtant persuadée de ne plus rien éprouvé de tel. Plus de sentiments inutiles. Elle se l'était jurée. Elle ferma les yeux, attentive à son corps. Elle essaya de se détendre avant que l'eau glacée ne refasse son entrée. Elle essayait de se calmer, mais son cœur continuait de bondir au fond d'elle.
Ses souvenirs s'entremêlaient à son présent. Elle confondait parfois l'époque d'antan et l'instant présent. Elle revoyait des images de son passé refaire surface. Ses pleurs, ses cris. Son désespoir et le sourire de Tenten lui réchauffer le cœur. Elle se perdait au fin fond d'illusions réelles. Elle rouvrit les yeux.
Elle se rendit compte qu'elle s'était encore endormit. Combien de temps exactement ? Elle ne saurait le dire. Combien de jours ? Combien d'heures cela faisaient-ils qu'elle était enfermée dans ce trou ? Elle avait perdue toute notion de temps.
Elle entendit un bruit. On ouvrait quelque chose. Elle leva la tête et regarda l'énorme réservoir d'eau se verser dans la salle.
Encore une fois Temari. se dit-elle en se levant péniblement.
Son corps était affaibli. Elle avait peu de force et elle se sentait défaillir par moment. L'eau envahie ses chevilles, ses mollets, ses hanches, ses seins, ses épaules, puis son cou. Ensuite, elle n'avait plus pied. Elle commença à respirer doucement, laissant les sensations de froid et d'engourdissement de côté.
Elle survivrait: une fois de plus.
Cette fois-ci, elle ne pensa pas seulement à ses mouvements de jambes. Elle pensa à Shikaku. Elle pensa à Tenten, puis à Shikamaru.
Pour la première fois, elle pensait à lui en dehors du jeu qui n'avait jamais éveillé le moindre intérêt chez elle. Après tout, si elle n'avait pas fait ça, elle serait entre quatre murs dans une prison, sous les regards rieurs des supérieurs. Elle n'avait pas eu le choix. Jouer avec le flic avait été une nécessité pour ne pas se faire prendre. En fait, elle avait eu beaucoup de chance de tomber sur lui: s'il n'avait pas été aussi idiot, elle aurait été arrêtée sur-le-champ. Finalement, elle lui devait beaucoup. La prochaine fois qu'elle le verrait, elle tâcherait de le remercier en respectant les règles du jeu: elle le tuerait pour de bon et reprendrait sa vie. Tout rentrerait enfin dans l'ordre. Sa famille resterait un déchet de la société, Tenten et elle continuerait de collaborer et Shikaku veillerait sur elle. Oui, tout rentrerait dans l'ordre une fois que Shikamaru mourrait.
Le visage de Gaara refit surface une fois de plus.
Pourrait-elle l'oublier ? Sans doute. Après tout…elle ne l'avait pas connu si longtemps, et elle l'avait toujours détesté. Dès leur première rencontre. Elle déglutit en pensant que malgré tout, chaque visage qu'elle avait abattu restait gravé dans une partie de sa mémoire.
Elle ferma les yeux en prenant sur elle. Ses membres la faisaient souffrir au point que les agiter l'épuisait encore plus. Son cœur battait à tout rompre, malgré le froid qui la paralysait. Ses lèvres étaient déjà violettes, et ses yeux se troublaient de plus en plus souvent à présent.
C'est bientôt fini. Je vais couler. Je vais vraiment crevée là cette fois. paniqua-t-elle en maudissant son manque de réflexion. Si seulement elle avait laissé vivre Gaara. Si son foutu passé l'avait laissé tranquille: elle n'en serait pas là.
Non, elle n'en serait pas là.





Votre avis ? Si vous avez le temps (et l'envie), faites moi un joli commentaire construit avec ce qui va et bien évidement: ce qui ne va pas !
Bref, à la prochaine j'espère !! =)




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