Fiction: Entre chat et souris... (terminée)

Entre Temari et Shikamaru rien n'est jamais facile... Entre une tueuse à gage et un inspecteur non plus... Et si à cela on ajoutait un jeu ? Un peu de rivalité et des passés douloureux ? Qui au nom de sa justice finira par justifier ses actes ? Qui au nom de sa fierté gagnera ce pari ?
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Tragédie | Mots: 53958 | Comments: 59 | Favs: 48
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Ris@ (Féminin), le 06/03/2011
Alors aujourd'hui je vous ai fait un tout petit retour en arrière (vraiment minuscule...) et j'en suis désolée !! Au début c'était quand même bien plus long, mais le truc c'était que quand j'ai relu: ça ne correspondait pas tellement au caractère de Temari. -_- (oui oui j'écris sans réfléchir je sais....) j'ai donc tout refait en gardant certain élément de fragilité ( parce que elle a que seize ans et qu'on devient pas insensible au meurtre comme ça !!)

Pour compenser, je vous ai fait une petite séance Shika/Tema plus longue que d'habitude (je me suis surpassée je trouve xD)
J'espère que ça va vous plaire, même si faut pas vous attendre à des déclarations à l'eau de rose (vous vous en doutiez n'est-ce pas ?!)
Bonne lecture ! ^^

Musique: My tourniquet - Evanescence




Chapitre 11: Ton véritable but...



Trois ans auparavant :

Sa première mission en solo. Elle tremble d'excitation, de peur et d'hésitation. Elle se pose des milliers de questions qui brouillent son esprit : Mérite-t-il vraiment ce sort ? M'a-t-on dit toute la vérité à son sujet ? Est-il si impur que ça ? Dois-je en finir maintenant ou le laisser à l'agonie…?
Elle tend son bras d'un geste ample. Elle regarde sa victime dans les yeux. Le soleil qui traverse les planches de bois mal fixées derrière l'homme lui brûle les pupilles, une goutte de sueur coule le long de sa tempe. Elle mémorise les traits de cet homme. Un homme qui panique, qui pleure. Un homme qui tremble et qui s'agite. Un homme qui cri et qui hurle.
Pourquoi la nature humaine oblige-t-elle les Hommes à se ridiculiser de la sorte dans leurs derniers instants de vie ? se demande-t-elle en appuyant sur la détente. Un dernier cri de terreur, suivit d'un long et éternel silence. Temari recule d'un pas. Le sang coule le long du cou de l'homme. Il se faufile par terre et rampe jusqu'aux pieds de la jeune fille tel un serpent. Temari recule encore en rangeant son arme. Ses yeux sont pétrifiés sur son crime. Elle tremble en s'adossant au mur défoncé de la grange isolée. On avait préparé sa victime. Elle était déjà ligotée et prête à se faire abattre comme un vulgaire animal. C'était horrible, mais nécessaire pour la jeune fille qui n'aurais jamais pu torturer l'homme pour lui soustraire des informations. Son boulot à elle c'était de tuer. Une équipe viendrait sans doute pour effacer les preuves de sa culpabilité.
L'odeur du sang lui donne la nausée et elle sort de la grange en titubant légèrement. Elle avait déjà tué lors de la remise des diplômes. Elle avait déjà éliminé un jeune homme. C'était le deuxième. Pourtant, ça lui faisait toujours aussi mal. Elle vomit en s'agenouillant à terre. Sa conscience a du mal à accepter ce que son corps fait. Comment concilier les deux ? Comment faire pour oublier le visage de cet homme ? Elle en est sûre : elle ne pourra plus fermer les yeux sans revoir son expression terrifiée.
Elle commence à marcher vers la route. Elle erre sans fin dans un monde enseveli par le sang et la peur. La nuit tombe progressivement, laissant un voile de ténèbres planer sur le monde. Temari commence à avoir peur parmi les ombres menaçantes. Chacun de ses pas est lourd et empreint d'une certaine inquiétude. Elle déglutit en commençant à courir. Elle continue sans relâche à chercher un chemin, une route la conduisant à la ville. La fatigue n'arrive plus à l'atteindre : il faut qu'elle rentre au plus vite. Il faut qu'elle commence sa nouvelle vie maintenant. Elle n'a plus le temps pour des futilités. Elle n'a pas besoin de faire une pause. Il faudrait déjà qu'elle commence par pouvoir fermer les yeux sans se retrouver face à face avec ses démons qui la hantent.
Au bout de plusieurs heures d'errance, le matin étire péniblement ses rayons de lumière. Temari contemple le soleil sortir de son lit. Les rayons éclairent ses pupilles. Elle le fixe, elle s'imprègne de la douce chaleur de cette étoile.
Doucement elle reprend sa route vers un long chemin de goudron qui la mènera sans doute dans l'enfer où elle vivra jusqu'à sa mort.
C'est son destin dorénavant. Elle est lié à cette organisation qu'elle le veuille ou non.

Trois ans après :

Six victimes à terre. Deux autres cachées derrière un poteau de ciment. Temari est accroupie derrière des caisses en bois. Un sourire fend son expression. Son cœur bat la chamade. Si elle parait calme et sûre d'elle, elle reste terrifiée à l'idée de se faire avoir. Ses mains tremblent autour du revolver qu'elle tient contre sa poitrine. Elle respire doucement. Elle se lève, tire deux fois. Deux coups inutiles, mais deux coups qui obligent ses proies à sortir de leur cachette pour répliquer. Elle tire alors quatre fois. Elle en tue un, et ne touche même pas l'autre. Une balle frôle son bras et déchire un morceau de sa veste. Elle serre les dents en plongeant derrière les caisses de bois.
Ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas blessée… rage-t-elle en appuyant sur sa plaie. De nouveaux tirs la sortent de ses pensées et elle recharge son arme en courant jusqu'à un véhicule pour se couvrir.
Elle se mord la lèvre, ferme les yeux, puis se lève en tirant toute sa cartouche. Les balles fusent, et la femme qui tente de résister à Temari se prend une balle dans l'estomac. Elle tombe à terre.

- Mission accomplie. Souffle Temari en s'asseyant par terre.

Elle tire néanmoins une dernière balle en direction de la femme: l'histoire de s'assurer qu'elle est bien morte. Le corps sursaute, un dernier gémissement, puis plus rien. Temari connait ce silence mieux que personne. Un silence qui la hante depuis trop d'années déjà. Bien avant qu'elle ne commence sa carrière, elle connaissait ce sentiment.
Elle soupira en se relevant. Depuis le début de la semaine, c'était son quatrième carnage. Avec ça, elle avait à peine de quoi rembourser son retard. Il lui faudrait encore six missions avant que tout ne rentre dans l'ordre. Il fallait bien avouer que ces projets de meurtres avaient été un peu perturbé par Shikamaru Nara. D'ailleurs, celui-ci n'avait pas refait surface dans sa vie depuis leur entretien. Elle se demandait s'il s'était enfin résolu à la capturer sérieusement. Si c'était le cas, elle s'amuserait peut-être un peu.
Temari s'en va, et appelle sa base pour les prévenir qu'un nettoyage s'impose. Elle raccroche ensuite en se rendant sur le prochain point d'extermination.
Elle sort de l'entrepôt en rejoignant sa moto. Elle se fige en sortant doucement son révolver:

- Tu vas me faire le coup à chaque fois ? demande Shikamaru en baillant.
- Qu'est-ce que tu fiches ici ?
- Allez, range ce jouet, c'est inutile aujourd'hui. Reprend-t-il tout à fait calme.
- Réponds.
- Moi, je n'ai même pas sorti mes menottes pour une fois. Tu vois ? fait-il en lui montrant ses mains vides.

Elle fronce les sourcils en s'approchant d'un pas, gardant la tête du flic comme cible. Il soupire en s'asseyant sur la moto de la jeune femme.

- Je ne suis pas là pour le boulot. Je ne fais que passer pour voir à quel point tu es minable dans ton rôle de tueuse.
- Pardon ? Et toi ? Tu n'as pas l'impression d'être un inspecteur raté avec tous les meurtres que tu laisses impunis à cause d'un jeu ?
- Qui en a fixé les règles ? réplique-t-il en s'allumant patiemment une clope.

Elle baisse son arme. Il n'a vraiment pas l'air de vouloir jouer aujourd'hui. Tant pis. La jeune femme s'assoit à côté de lui en s'allumant à son tour une cigarette. Ça faisait longtemps qu'elle ne s'en était pas fumé une.

- Tu es blessée ? demande le flic en regardant la plaie de Temari.

Elle ne répond rien. Ce n'était pas grand-chose après tout.

- Tu ne m'as toujours pas dit ton nom au fait. Reprend-t-il en se tournant vers la jeune femme.

Elle sourit. C'est vrai, mais elle ne voyait pas pourquoi elle le lui dirait aujourd'hui :

- Quel en est l'intérêt ? Ne suis-je pas… attends, comment tu m'as appelé la dernière fois ? demande-t-elle en se marrant.
- "La tempête sanglante"… souffle-t-il gêné.

Elle rit.

- Ah oui voilà ! C'était ça ! "La tempête sanglante" ! Quel nom ridicule quand même !
- C'est pour ça que je te demande ton nom ! S'énerve Shikamaru.
- Qu'est-ce que tu ferais avec mon nom ? Tu n'iras pas très loin avec. Tous les dossiers me concernant ont été effacés le jour où je suis rentrée dans le cercle de l'organisation. Finit-elle par avouer en haussant les épaules.

Il soupire en ne répliquant pas. Après tout, elle n'a plus aucune notion de politesse dans la peau. Shikamaru se doute bien qu'elle ne sait pas ce que c'est d'avoir une vie sociale. Elle est sans doute habituée à évoluer seule et sans personne à qui parler. Son nom n'a donc aucune importance pour les rares personnes qui peuvent l'approcher. C'est ce qu'elle doit penser. Le flic écrase son mégot par terre en reprenant d'un air sombre :

- Tu sais, bientôt tu risques de détester beaucoup de monde. A commencer par moi.
- Je te déteste déjà je te rassure. Tranche-la concernée en le regardant de travers.

Il sourit tristement en se levant. Tu comprendras plus tard que la haine qui te relie à moi n'est qu'un fil qui peut se briser. Dans peu de temps, ce sera une chaîne indestructible qui nous liera.
Shikamaru avait tiré quelques ficelles dans son milieu et avait réussi à trouver une brèche dans l'organisation. Il ne voulait cependant pas la détruire. Il voulait juste faire souffrir l'homme qui avait détruit sa vie. Qui avait laissé sa pauvre mère seule et un fils en pleurs. C'était devenu sa seule raison de vivre, quitte à transgresser ses convictions une seule et unique fois. Il ne capturerait pas Shikaku Nara : il le tuerait.
Il commença à partir sans saluer la jeune femme. Celle-ci fronça les sourcils en l'interpelant :

- Eh tronche d'ananas !

Il s'arrêta un bref instant avant de tourner la tête vers elle. Il recroise son regard bleu ou vert : il n'en savait franchement rien. Son cœur se manifesta dans sa poitrine et il décida de nier tout en bloc en tournant la tête de façon à ne plus la voir :

- Quoi ? demanda-t-il visiblement troublé.
- Ton but ce n'est pas de me capturer hein ? C'est plus que ça… j'ai raison ?

Il sursaute en serrant les poings. Il ne s'imaginait pas être si facile à cerner :

- Qu'est-ce que tu en sais ?
- Je ne suis pas si bête. Tu as eu des milliers d'occasions pour me capturer. Les flics d'aujourd'hui sont plutôt doués pour la filature ou des trucs du genre. Tu as s'en doute pas mal d'informations sur le QG aussi. Je ne me fais pas d'illusions, je sais que tu te sers de moi. C'est même évident.

Shikamaru ne répondit rien. Quant à Temari, elle continuait de fumer en fixant l'inspecteur. Elle était trop curieuse. Elle savait que sa bêtise finirait par la nuire, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander quel était le véritable but de Shikamaru. Un sourire fendit son expression :

- Qu'est-ce que tu manigances ?

Le Nara reprit sa marche sans répondre. Il ne pouvait pas lui dire qu'il allait tuer son père. C'était si minable.
La moto de la jeune femme démarra et elle barra la route à l'inspecteur. Shikamaru recula d'un pas en regardant le sourire narquois de la femme. Elle était si éblouissante qu'il n'arrivait pas à croire qu'elle fut si corrompue à l'intérieur. Ses longs cheveux dorés étincelaient sous le doux soleil couchant. Sa peau pâle la faisait passer pour plus angélique qu'elle ne l'était et son sourcil légèrement arqué lui donnait des airs prétentieux.
Shikamaru sentit ses joues se réchauffer et il baissa la tête :

- Quoi ? Tu veux me raccompagner chez moi ? Ironisa-t-il pour ne pas perdre la tête devant la soudaine attention qu'il portait à l'allure de la blonde.

Elle rit :

- Je vais laisser couler pour l'instant. Je vais m'amuser à voir ce qu'un flic de ta trempe peut faire pour renverser l'organisation. Après tout, je crois plus que tout en la force du QG. J'ai hâte de t'écraser vermine.

Elle partit sur ces mots, laissant l'inspecteur seul avec des sentiments qu'il ne comprenait pas.
Temari s'était entiché d'un représentant de l'ordre plutôt amusant. Il était idiot et pas rusé pour un sous, mais il l'amusait beaucoup. C'était déjà ça. Le jeu n'avait pas avancé, mais elle sentait néanmoins le besoin d'en finir. Elle le laisserait en vie le temps qu'elle sache où il venait en venir avec ses sous-entendus stupides.
"Tu sais, bientôt tu risques de détester beaucoup de monde. A commencer par moi."
Elle serra les dents. Cela faisait quatre ans qu'elle détestait le monde entier et ce n'était pas demain la veille que ça changerait.





J'espère que la lecture vous a plu !! J'ai encore beaucoup à vous faire découvrir car j'ai beaucoup beaucoup d'idées pour cette fiction ! (c'est peut-être dû au fait que j'adore Temari et Shikamaru quand ils se disputent ou lorsqu'ils se balancent des "insultes") En espérant vous revoir au prochain chapitre !

PS:J'ai essayé de faire très attention aux fautes dont tu m'as fait remarquer l'existence ~Sunamaru~ ! j'espère que j'ai réussi à limiter mes erreurs ! ^^"




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