Entre Temari et Shikamaru rien n'est jamais facile... Entre une tueuse à gage et un inspecteur non plus... Et si à cela on ajoutait un jeu ? Un peu de rivalité et des passés douloureux ? Qui au nom de sa justice finira par justifier ses actes ? Qui au nom de sa fierté gagnera ce pari ?
Ris@ (Féminin), le 24/12/2010 Bon j'espère pouvoir terminé cette fiction (oui oui je n'ai pas été très doué pour l'instant en matière de fin...)
J'ai repris le "contexte" de ma fiction "Quand nos chemins se croiseront" mais avec une autre héroïne que j'ai déjà tenté de faire évolué dans une fiction (en vain malheureusement). J'espère avoir assez de temps, de patience et d'idée pour écrire des prochains chapitres ! En espérant que l'idée n'ai pas déjà trop été développé par d'autres.
Musique: Over the rainbow de Kamakawiwo'ole
Chapitre 1: Contrat
Elle avait toujours été seule. Depuis ses quatre ans, sa maison était vide. Ses parents téléphonaient une ou deux fois tous les trois mois pour savoir si elle était toujours en vie. Elle en était ravie. Ils travaillaient à l'étranger, et n'étaient jamais là. Les rares fois où elle entendait la voix de sa mère et les mots rassurants de son père, elle en pleurait.
Le soir, dans sa chambre : elle avait peur. Elle se demandait si elle était en sécurité et se cachait sous ses draps jusqu'à ce que sa fatigue soit plus forte que sa peur qui la tenaillait. Sa demeure était semblable à un manoir, un château ou tout ce qui s'apparentait à quelque chose de grandiose et de terrifiant à la fois. Elle n'aimait pas les orages et le vent qui faisait trembler les murs. Qui faisait grincer les portes et les volets…
Temari était autonome depuis toujours. Fille unique, elle s'était forgé un dur caractère. Elle ne voulait plus être faible. Elle ne l'avait jamais voulu.
Âgée de quinze ans maintenant, elle n'était jamais allée à l'école. Elle préférait être seule et suivre des cours pas correspondance. Elle n'avait aucun ami, aucun contact avec le monde extérieur. Elle était seule. Toujours. D'une certaine manière, ça lui plaisait. Les ténèbres l'avaient accueillie et elle s'était accommodée à son mode de vie solitaire.
Un soir de pluie, alors qu'elle regardait son film préféré devant un bon plateau repas, quelqu'un frappa trois grands coups à la porte. La jeune fille blonde tressaillit avant de se reprendre en se pinçant :
- Allons Temari, ça doit être un colis de papa et maman…se dit-elle en regardant l'heure.
22h36
Elle déglutit. Ce n'était pas un colis. Elle en était certaine. Elle alluma néanmoins l'entrée et s'avança d'un pas prudent vers la porte d'entrée. D'une main tremblante d'hésitation, le souffle court, elle attrapa maladroitement la poignée, déverrouilla les sécurités et ouvrit doucement la porte.
Il y avait deux grandes ombres devant la porte. Temari écarquilla les yeux.
- Temari, nous n'avons pas beaucoup de temps, dépêche-toi, nous devons partir ! La précipita sa mère en l'incitant à monter dans sa chambre.
- Que… qu'est-ce que vous faites ici ? fit-elle en souriant.
- Dépêche-toi ! lui répéta sa mère en filant dans le salon.
Tout alla très vite pour elle. Elle entrevit son père courir dans leur chambre et elle finit par monter quatre à quatre les marches des escaliers, se disant que peut-être, ils avaient finalement décidé de l'emmener en voyage.
Elle prit une petite valoche et y mit quelques affaires qu'elle considérait comme importante. Elle s'arrêta néanmoins en entendant son père parler à son épouse :
- On n'aurait pas dû venir là. Tu sais tout aussi bien ce qu'impliquait être…
- Tais-toi ! Temari est notre fille, je ne me résoudrai pas à la perdre.
La jeune fille s'empara d'une photo de famille et l'enfouit dans sa poche avant de faire ses adieux à Joséphine : la seule poupée que sa mère lui ait achetée. Elle ne pouvait l'emmener puisqu'elle faisait sa taille. Elle entendit encore l'air paniqué de son père et la voix décidée de sa tendre mère. Temari décida de ne rien entendre, trop heureuse de retrouver ses parents.
Elle redescendit ensuite, et ses parents l'embarquèrent dans la voiture. Son père lui sourit en lui promettant qu'ils vivraient heureux tous les trois dorénavant. L'adolescente hocha simplement la tête en regardant son père qu'elle n'avait plus vu depuis cinq ans.
- Nous allons beaucoup voyager ma chérie, mais nous trouverons un moyen pour que ta scolarité n'en soit pas affectée… la rassura sa mère en l'embrassant sur le front.
La voiture partie au quart de tour et la blonde se retourna pour voir sa maison s'éloigner peu à peu. Adieu Joséphine… et merci pour tout. Maintenant papa et maman veulent bien de moi. Ils ne me détestent pas finalement.
Quatre ans plus tard :
Le regard émeraude qui vous transperce le cœur, les lèvres pulpeuses qui s'entrouvrent et qui vous murmurent des mots si effrayants. Les talons aiguilles qui claquent avant que ce révolver ne vous tue.
- Meurs pourriture.
Votre sang qui gicle, votre dernière vision du monde : encore plus laide, plus noire que vous ne le pensiez. Et cette femme. Ce petit bout de femme qui ne daigne même plus vous jeter un regard. Votre souffle s'accélère, vous suffoquez. Vous tendez des mains désespérées vers celle qui vous a tué. Vous demandez son aide, vous vous agitez. Vous transpirez, vous paniquez. Elle recharge son arme et la pointe sur vous. Impitoyable destin. Impardonnable vie de misère. Le coup part. En pleine tête cette fois. Le sang gicle de plus belle. Vous ternissez les chaussures de cette femme. Mais vous n'êtes plus là pour le voir. Votre esprit est bien loin maintenant. Votre corps reste dans cette vielle chambre d'hôtel, mais votre âme n'est plus.
La femme s'en va. D'un pas assuré. Persuadée que personne ne lui en voudra d'avoir assassiné un violeur. D'avoir éteint la folie d'un homme parmi tant d'autres.
Ses talons ne claquent plus sur la moquette. Elle ne se préoccupe pas du sang sur ses collants noirs et sur ses chaussures. Elle sort dehors. La pluie ne la surprend pas. Elle range son arme dans son sac et part loin d'ici. Loin de cet hôtel miteux, loin de cette ville, loin de ce meurtre. Elle sort son téléphone, tape quelques chiffres et colle l'appareil à son oreille :
- Oui ?
- Je l'ai liquidé. Je rentre.
Elle raccroche. Ses collègues s'occuperont du reste. Ils la couvriront, l'innocenteront dans tous les cas. Elle soupire en rentrant dans un petit immeuble mal fréquenté. Elle croise un homme défoncé, une prostituée trop maquillée, puis elle rentre enfin chez elle. Une petite pièce dégueulasse au salaire pas trop cher.
Elle jette son sac, défait son chignon, quitte ses vêtements et se dirige vers la salle de bain pour prendre une douche. L'eau chaude la détend et elle ferme les yeux.
Cinq minutes plus tard elle sort, enfile un jean foncé et un pull noir. Elle se coiffe avec son éternelle coiffure aux quatre couettes extravagantes.
Elle met une machine en route, commence à se faire un plat surgelé et allume la télé pour voir avec amusement que l'hôtel passe déjà à la télé :
- Je leur fait de la pub en plus ? se dit-elle en retournant aux fourneaux.
Le plat est prêt. Elle éteint la télé et commence à manger doucement. Son plat est comestible. Pas très bon, mais mangeable.
On frappe à la porte. On entre. Temari s'allume une cigarette en saluant sa collègue. Une brunette plutôt bien foutue.
- Alors ? L'argent ? Dit la blonde en tendant la main.
- Le voilà.
Un bon paquet de dollar sort du sac de la jeune femme brune. Temari lui propose une clope. Elle refuse en souriant poliment. Elles restent là, à se regarder durement. Dans ce métier il ne faut se fier à personne. Surtout pas à aux tueuses à gages. Surtout pas. La brune se lève soudain, fouille dans son sac et sort un nouveau contrat :
- Tiens, c'est le boss qui veut que tu t'en charge avec moi. Tu acceptes ?
La blonde jette un œil distrait sur le papier : "Extermination de tueurs". Elle rit. Un rire triste, froid et vide :
- Des tueurs hein ? Ça revient à tuer des membres de notre cercle non ?
La brune soupire :
- Notre "cercle" comme tu dis défend un idéal. Ces foutus merdeux ne respectent aucuns de nos idéaux. Parfois je pense que toi aussi tu te fiches du bien de notre planète.
Elle hausse les épaules. Oui elle s'en fiche éperdument. Ce qu'elle veut c'est juste assez de sang pour oublier. Juste assez de fric pour vivre. Juste assez de souffrances pour ne jamais être heureuse.
- C'est ok pour moi. On part demain. On se retrouve à la gare.
L'autre acquiesce et s'en va sans un mot. Elle la laisse seule. Seule dans ce petit appartement sale. Seule, un jour de pluie. Un jour qu'elle déteste. Comme tous les autres depuis quatre ans. Depuis dix neuf ans.
Elle se lève soudain, débarrasse la table et va s'affaler sur son canapé défoncé pour astiquer avec soin son arme. Un vieux révolver. Doucement elle le démonte, nettoie l'arme, la remonte avec rapidité, habitude et aisance. Elle met des balles dedans et la range sous son oreiller avant de s'endormir.
Demain commence une nouvelle mission. De nouveaux meurtres. Demain n'est pas un autre jour. Demain n'est que la suite d'aujourd'hui.
Bon...je dois reconnaître que le premier chapitre est...relativement court. ^^'
Pardonnez-moi mais en cette période de fête j'ai pas pu faire mieux...(et puis bon voilà quoi...)
Bref j'espère vous retrouvez pour la suite (si il y en a une...) >.>