Fiction: La vie d'une adolescente.

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Haruko était sortie de l'hôpital, tôt le matin. Kiba avait ramené ses affaires et ils étaient en train de rentrer chez elle. Elle prit les clefs de sa maison et en profita pour prendre le courrier. Impôts, factures, lettre de ses parents et ... un mot qui tomba sur le sol. Elle se pencha pour le ramasser et commença à le lire. A chaque nouvelle phrase qu'elle lisait, ces yeux s'agrandissaient et les larmes coulaient de plus en plus sur ses joues rouges ... Elle s'effondra sur ses genoux et posa sa main sur sa bouche.

- Haruko-kun ! Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Kiba, inquiet qu'elle refasse un malaise.

Elle lui tendit le mot et il le lut. Son regard devint de plus en plus sombre. Il souleva Haruko pour la porter. La jeune fille n'arrêtait pas de pleurer. Il la posa sur son lit et voulut s'allonger à côté d'elle mais elle le repoussa.

- Kiba, laisse-moi seule, s'il te plaît.
-Mais...
- S'il te plaît !

Elle avait crié et Kiba n'osa pas rester. Il quitta la maison, triste pour son ami et inquiet pour sa copine.

-Naruto...qu'est-ce que t'as encore fait...murmura-t-il en s'éloignant.

Haruko sentit le monde s'écrouler autour d'elle. Elle se jeta sur son lit et martela son oreiller de ses petits poings. Elle n'avait même plus la force de taper fort.

-Je te déteste, Naruto-kun ! Je te déteste, je te déteste !

Elle sentit une main chaude arrêter son poignet. Il était là, avec son sourire angélique. Ses cheveux blonds cachaient ses yeux.

-Oublie-moi, Haruko-kun ...oublie-moi ...

L'illusion disparut et la jeune fille fixa son poignet. Elle ne pouvait pas vivre sans lui, elle ne le pouvait tout simplement pas. Elle prit son portable et lui envoya un message.
Elle entendit un bip derrière elle quelques secondes après et vit qu'il avait laissé son portable ici. Elle ne pouvait plus respirer tellement qu'elle pleurait. Elle relut la lettre mainte et mainte fois, comme si ça pouvait arranger les choses. Il avait pleuré lui aussi en écrivant ce mot. Le papier était humide et certains mots étaient effacés. Elle se leva brusquement et ouvrit sa fenêtre. Elle jeta son regard sur la chambre du garçon qui était bien évidemment vide. Le soleil avait disparu derrière un nuage et des gouttes de pluies commencèrent à tomber sur elle et dans sa chambre.

- NARUTO ! REVIENS !

Elle avait crié toute sa tristesse. Ses mots se répétaient avec l'écho pour disparaître au loin. Rien ne se passa, la jeune fille s'écroula pour de bon. Elle ramena ses genoux près d'elle et pleura toute sa haine et ce sentiment d'abandon.

La nuit était passée depuis longtemps et le jour se levait. Elle avait passé la nuit en boule, appuyée contre son mur, juste sous la fenêtre. Elle se leva et s'habilla. Elle avait retrouvé son regard mort. Son visage n'exprimait plus d'expression. Elle ferma sa maison à clé et se dirigea vers l'école. Elle ne faisait pas attention au paysage qui l'entourait.

- Haruko-kun ! Qu'est-ce qui s'est passé ?! S'écria Hinata en la voyant arriver ainsi.

Le groupe s'était réuni autour d'elle, seul Kiba paraissait distant. Sasuke toisa le brun et regarda la jeune fille, alternant entre les deux.

-C'est à cause de Naruto, hein ? Demanda-t-il, perspicace.
-Il est parti...
- Comment ça parti ?! Cria Ino.
-Il a disparu hier, en me laissant une lettre pour dire adieu ...

Les filles échangèrent quelques larmes pendant que les garçons se regardaient, consternés.

-Il reviendrav, lança une voix, derrière le groupe.

Haruko se retourna vivement, pour regarder méchamment l'individu. C'était Shikamaru, adossé contre un mur.

-Il reviendra, j'en suis sûr.
- Tu n'en sais rien du tout ! Cria Haruko.
-Eh, calme-toi Haruko-kun ! Fit Kiba en essayant de l'enlacer.

Mais la jeune fille le repoussa et s'approcha à grand pas vers le flemmard.

- Que peux-tu en savoir, hein ?! Tu ne sais pas ce qui s'est passé, tu parles sans savoir ! Tu sers à rien !
-Lui parle pas comme ça, Haruko !

Temari s'était interposée entre les deux. Haruko se rendit compte de ses propos et se recula, de honte.

-Désolée, Shikamaru.
-Pas grave.

Elle se mordait la lèvre pour s'empêcher de pleurer mais ça ne marcha pas. Elle éclata en sanglots et s'enfuit en courant. Elle n'avait qu'une envie, c'était d'être seule.
Elle courrait aussi vite qu'elle pouvait, traversait les rues sans prêter garde aux gens qu'elle bousculait et elle ne s'arrêta que quand elle sentit ses jambes se dérober sous elle. Elle allait se ramasser quand quelqu'un lui tint les deux poignets fermement, l'empêchant ainsi de tomber. Elle se retourna pour remercier la personne et aperçut Kiba qui la regardait d'un regard dur. Il la souleva légèrement pour la mettre sur pied et posa ses deux mains sur ses joues. Son regard pénétrait celui de la jeune fille.

-Haruko-kun, je suis désolé. Tu l'aimais beaucoup et je l'ai fait partir. Mais il faut que tu prennes un choix tout de suite et maintenant.
-...
-Choisis entre Naruto et moi.
-Quoi ?!
-Tu ne pourras pas nous garder tous les deux. On t'aime et on se déteste. C'est soit l'un soit l'autre !
-Mais...
-Choisis ! Arrête de te défiler et accepte tes sentiments !

Elle ne répondit pas. Le garçon la lâcha et soupira.

-Ce silence veut tout dire...

Il regarda le sol d'un air dégoûté avant de se retourner et de s'en aller, laissant la jeune fille seule.
Elle ne comprit pas immédiatement ce qui s'était passé et c'est quand Kiba s'en alla, les mains dans les poches et l'air mécontent c'est là qu'elle capta. Elle n'avait jamais vraiment fait attention à ses sentiments. Elle ne pensait qu'à elle et elle ne s'était jamais remise en question. Elle voulait garder les deux garçons et n'avait pas remarqué comment la situation était difficile pour lui. Elle était juste égoïste.

-Kiba-kun ! Kiba-kun ! Cria-t-elle en courant pour le rattraper.

Elle le vit au bout de la rue et s'approcha de lui. Elle passe ses bras, posa sa tête sur son dos et l'empêcha d'avancer.

-Kiba-kun...Je suis désolée...
-...
- Tu as raison, je sais même pas pourquoi j'ai hésité. Naruto m'a abandonnée deux fois et toi tu as toujours était là.
-...
-Désolée, de ne pas m'en être rendue compte. Je t'aime, Kiba-kun.

Elle le sentit soupirer et il se retourna pour la prendre dans ses bras.

- Je t'aime aussi, Haruko-kun.

Il lui sourit et l'embrassa doucement, pour profiter de ce moment au maximum. Il lui prit la main et ils se dirigèrent vers le parc.

- J'ai pas trop envie d'aller en cours là, tu es d'accord ? Demanda le brun.
- Aucun souci, mon ange.

Il lui fit son sourire le plus éclatant. C'était la première marque d'amour qu'elle lui disait.

- J'adore quand tu m'appelles comme ça ! Tu veux pas le redire ?
-Naan ! Tu vas prendre la grosse tête après !

Elle lui tira la langue et voulut partir en courant le garçon lui prit la main et la colla contre son torse chaud.

-C'est pas juste !

Ils rirent tous les deux et se calèrent sous un arbre, à l'ombre de ses feuilles. L'adolescent parut songeur et son amie le remarqua très vite.

-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Tu crois que...que Naruto reviendra ?

La jeune fille poussa un long soupir.

- J'en sais rien, Kiba-kun, j'en sais vraiment rien.

"Nous annonçons notre aimable clientèle que le train pour le village du sable a trente minutes de retard. Merci de votre compréhension."

Un jeune homme blond soupira et alla dehors pour s'aérer un peu. Il regarda le ciel et les nuages. Une voix familière lui fit tourner la tête et il se cacha derrière une poubelle.

-Tu crois que Naruto reviendra ? Demanda Ino.
-J'en sais rien du tout...Et puis, Haruko est dans un sale état depuis qu'il est parti ...

Le blond se retint de se lever brusquement et continua d'écouter la conversation. Des fourmis lui parcouraient les jambes mais il n'en tint pas compte du tout.

-Ouais, elle était totalement effondrée ... Heureusement que Kiba est là pour la réconforter.
-Mais bon, arrêtons de penser à ça, parce que y'a un super week-end qui nous attend !
-Ouais ! De toute façon, je suis d'accord avec Shikamaru, il reviendra.
-Si tu le dis.

Elles se dirigèrent vers la gare, laissant Naruto dans ses pensées. Un sentiment d'hésitation se fit ressentir dans son corps mais il se souvint de la fin de la phrase d’Ino. Si Kiba était là, alors il n'avait aucun souci à se faire !
Il se leva et prit son sac. Plus rien ne le retenait ici. La seule personne qu'il aimait vraiment était en train de se faire réconforter par un de ses meilleurs amis. Quant à ses amis, ils ne se faisaient aucun souci pour lui. Une sonnerie retentit et il se dépêcha de monter dans son train. Il chercha la place 75 et s'assit à côté d'une jeune fille endormie. Le train démarra, il ne pouvait plus reculer...

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