Fiction: Shikamaru In The Middle

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Shikamaru in the middle


Chapitre 7 : Boys meet Girls : ...Corps avachis.




– Oh, mais qu'il est con ! Mais qu'il est con !!
– Oh, ça va, on a compris !

Il releva le petit récipient qui contenait l'encre. Enfin, ça c'était avant qu'il ne le renverse sur la table.

– Attends, mais t'as tout salopé, là !
– Désolé...
– Rhaaah... Maintenant, faut tout recommencer !

L'adolescent soupira. Il savait qu'il aurait dû poser ce manga. Cependant, il avait été tellement absorbé par l'histoire qu'il ne s'était couché qu'à environ 2 heures du matin.
Voilà pourquoi il se retrouvait à éponger toute l'encre noire qui s'était déversée sur les planches qu'il avait minutieusement encrées et nettoyées, prêtes pour l'application des trames.

– Bon, passe-moi une nouvelle planche. Je vais essayer de les refaire... Ça m'énerve, ça m'énerve...

Il s'était éloigné de la table.

Tout le monde le savait, Saï Heiki était un apprenti mangaka de génie. Il savait donner le ton juste à chaque image, trouver l'expression parfaite aux visages qu'il dessinait, tant et si bien que l'on avait l'impression que ses illustrations allaient prendre vie sous nos yeux.

Alors que lui, Kiba Inuzuka, reconverti récemment dans le manga, ne savait pas encore comment faire une esquisse sans laisser le crayon baver sur la page, de sorte que celle-ci se retrouve au final sale et presque inutilisable.

Il était rare de voir Saï en colère, mais il prenait tellement à cœur son travail qu'il ne supportait pas de le voir réduit à néant en quelques secondes. Pas plus que quiconque, d'ailleurs.
C'était pourquoi on l'entendait encore fulminer au fond de la salle.

Cherchant tant bien que mal des feuilles épargnées par le liquide noir, Kiba mit la main sur une des rares esquisses qu'il avait réussies. Elle datait un peu mais elle dégageait une certaine chaleur. Elle représentait une jeune fille aux longs cheveux. Un peu comme un rêve...

Elle n'avait cependant pas de visage.


**


Il la vit se tourner lentement vers lui et plisser les yeux.

– Hatake...

Il émit un soupir blasé. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur lui ?

– Premier binôme formé : Hatake et No Sabaku.
– Génial...
– Super...

Il devait être à côté d'elle en cours, voir sa face régulièrement et en plus il devait faire un binôme avec elle ?! Elle ! Temari No Sabaku, la femme-dragon, la blonde enragée, la fille la plus insupportable qu'il lui ait été donné de rencontrer ! Il se promit de ne plus jamais regarder un pont de la même manière. Un accident est si vite arrivé...

– Hatake, à ton tour de piocher le sujet !

Il plongea lentement sa main dans le sac que lui tendait Asuma Sarutobi.

Malgré son humour lourd et ses blagues vaseuses lorsqu'il était avec les autres élèves, le professeur se montrait relativement « gentil » avec Shikamaru, si cela était possible. C'était l'une des raisons pour laquelle il appréciait cet homme. Bien que ce soit impensable de l'apprécier réellement au premier abord.

Cela faisait un moment qu'il avait la main dans le sac mais le regard que lui lançait la blonde lui donnait envie de rester plus longtemps dans cette position débile.
Enfin, il attrapa un feuillet et remonta sa main à la surface. Le morceau de papier semblait lui brûler les doigts, comme s'il était porteur d'une chose plus grande qu'un stupide sujet d'exposé.
Il déplia avec précaution la feuille et déclara d'une voix haute et quelque peu éraillée :

– « Est-ce que les contraires s'attirent ? »

Sa main retomba lourdement.

– Excellent choix !

Ah bon ? Il ne voyait vraiment pas pourquoi.


**


Un craquement se fit entendre.
Ils étaient tous les deux debout, face à face. L'un se massait frénétiquement la main, aux phalanges rougies. L'autre affichait un sourire sardonique, malgré sa joue enflée qui commençait à devenir bleue.

– C'est tout ce que tu sais faire ?
– Espèce de...

Le jeune homme s'élança vers son adversaire, qui l'esquiva avec une facilité déconcertante.

– T'es vraiment un boulet.
– Connard !!
– Mamoru, arrête !

Celui-ci se retourna, pour voir une jeune fille arriver.

– Aika !
– Maintenant c'est ta meuf qui se ramène ? Elle est pas douée.
– Parle pas d'elle comme ça !!
– En même temps, c'est pas comme si je l'avais forcée, hein ? A-i-ka ?

Un attroupement s'était formé autour des trois personnes. Chacun semblait suspendu aux lèvres de l'adolescente qui était plus rouge qu'une pivoine.

– ...
– Tu vois ! Fallait mieux la tenir.
– Va te faire !!

– Que se passe-t-il ici ?!!

Des chuchotements parcoururent la foule.

– Madame la directrice...
– J'attends !!
– ...
– Je vois... Venez immédiatement dans mon bureau. Y compris toi, Hatake !

Le brun releva la tête pour voir tous les élèves qui le dévisageaient. La bagarre avait fait venir des curieux. Certains assistaient à la scène depuis les fenêtres de leur salle de cours. Il se moquait bien de ce que ces abrutis pouvaient penser ! Il remarqua cependant une personne, qui le regardait avec un air teinté de mépris et de dégoût.

– Et merde...



**


– C'est pas ton frère, là ?

Il haussa un sourcil intrigué. Le blond vit alors que la grande majorité des élèves de sa classe s'était amassée à sa gauche, pour regarder à travers les fenêtres du premier étage où ils se trouvaient.
Il se leva et tenta tant bien que mal d'apercevoir la personne qu'avait vue Lee.

Lee était l'un de ses meilleurs amis. Quand les autres baissaient les bras devant une difficulté, il était souvent le seul à leur dire de continuer, de persévérer. Et il avait raison. Pourtant, à force de toujours en faire trop, à ne pas arriver à canaliser son énergie, il avait été forcé de redoubler sa Seconde. Même si, il fallait l'avouer, cela ne le dérangeait pas plus que ça. Être le plus longtemps possible dans la classe Maito Gaï était l'un de ses souhaits les plus chers. À tel point qu'il avait tenté de faire signer une pétition pour que, une fois la nouvelle de « l'uniforme obligatoire» apprise, celui-ci soit la copie conforme de la combinaison vert flashy de son professeur préféré. Sans succès.
Le brun à la coupe au bol assura :

– Oui. C'est bien Sasuke.
– Qu'est-ce qu'il a encore fait ?!

Naruto suivit du regard son grand frère. Malgré lui, il sourit. Aussi nombreux étaient les défauts qu'il pouvait avoir, Sasuke resterait toujours, par chance ou malheur, quelqu'un sur qui il pouvait compter. C'était pour cela qu'il se plaisait à le charrier de temps à autre.

– Apparemment, c'est une histoire de fille.
– Ah, le coup classique. La fille trompe son mec avec mon frère, et le mec, jaloux, vient se venger.
– Après il y a deux camps : les mecs qui disent que Sasuke a forcé les meufs à faire un truc qu'elles ne voulaient pas...
– … Et les mecs qui vengent leurs egos, malgré le fait qu'ils soient cocus.
– Je penche pour le 1...
– T'es sûr ? Je te parie que c'est le 2.

La porte de la classe claqua. Le blond avait juste eu le temps de voir sa mère, blanche d'effroi et rouge de colère à la fois, pester, pas qu'intérieurement, contre son aîné et s'en aller d'un pas pressé. Sûrement vers le bureau de la principale.

– Sérieusement, t'as pas peur, des fois ?
– Peur ? De quoi ?

Lee s'éclaircit la voix.

– Ben, de ça. Que ton frère te pique ta copine.
– Aucune chance, ils se détestent.
– Pourquoi ?
– … J'en sais rien. Mais ça date du collège.
– Ah ouais. Quand même.

L'adolescent se passa une main dans les cheveux. Il aurait aimé savoir pourquoi ils étaient tous les deux dans cette situation d'incompatibilité morale, mais il savait qu'il allait finir par en connaître la raison tôt ou tard.
Son regard coula vers la longue chevelure brune de sa voisine de table, pour remonter jusqu'à son visage. Sa moue concentrée le fit sourire.
Il fit signe à Lee qu'il retournait s'asseoir. Une fois à son bureau une place, il prit sa tête dans ses mains. Tout commençait à devenir confus dans son esprit, trop plein de sentiments et d'émotions contradictoires.

– Ç... Ça va ?

Naruto se retourna vers Hinata. Il lui fit un sourire contrit.

– Oui, ça va.

Même si elle ne semblait pas convaincue, elle se contenta de sa réponse et retourna à son exercice de mathématiques.

Parfois, il espérait laisser libre cours à ses envies les plus profondes, les plus secrètes. Oublier certains aspects de sa vie.

Comme si c'était possible...


**


Elle fit tomber son stylo par terre.

– Voilà ! Ce que vient de faire mademoiselle Hitora est un parfait exemple d'une conduite d'échec !

En effet. Sa tentative de réveil était un véritable échec.

Les cours de philo la barbaient. En même temps, avec le vieux prof complètement fêlé qu'elle avait, la plupart de ses camarades de classe aurait préféré fumer un joint plutôt que d'aller en cours. Ce que certains faisaient d'ailleurs, malgré leurs restrictions dues à leurs activités sportives.

Et dire qu'elle avait le meilleur prof de philo de l'établissement...

– Rappelez-moi ce qu'est la « voie royale » pour Freud...
– Freud dit que les rêves sont la « voie royale » qui mène à l'inconscient.
– Très bien, monsieur Hyûga !
– Et que peut-on distinguer dans les rêves ?
– Le contenu manifeste, c'est à dire le rêve en lui-même, et le contenu latent, qui est la source inconsciente du rêve et sa signification réelle.
– Je vois que vous avez bien appris votre leçon, mademoiselle Hitora !

C'était assez rare pour le signaler.

– Nous allons voir que l'hypothèse de Freud est aussi remise en cause... Cependant, je veux que vous fassiez, pour la semaine prochaine, un devoir sur les rêves. Prenez n'importe quel rêve et tenter de l'expliquer...

Oh la tuile !

Bon, elle avait matière à produire, avec tous les rêves de meurtres qu'elle avait fait ces derniers temps. Notamment le dernier, où elle étranglait une fille blonde qui se transformait en ours après avoir manger des poireaux.

À croire qu'elle devenait folle.




Bonne année !! Nié ? Ah oui, je sais, on est en février... Bon, étant un peu surbookée en ce début d'année, je n'ai pas eu vraiment le temps d'écrire...
Je me trouve des excuses, c'est vrai.
J'espère que vous aurez un(e) super prof de philo (comme la mienne !!) parce que, quand on sait que c'est coef. 7 (ou 8 je sais plus) en L, et qu'en S (pour moi en tout cas) mieux vaut rattraper les points des Maths comme on peut, ça fait peur si on pige rien !
(Les phrases à rallonge, c'est le mal [cf phrase ci-dessus]) XD

Enjoy !!

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