Fiction: le clone, la lune et l'excrément

Naruto s'en allait bon train, Naruto avait un métier. Naruto avait des plaisirs simples, Naruto avait des diarrhées
Classé: -12D | Parodie | Mots: 1511 | Comments: 7 | Favs: 2
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nandatte (Masculin), le 23/11/2010
Je sais que c'est pas glorieux ce que j'ai pondu, mais bon, je me suis marré sur le coup.




Chapitre 1: le clone la lune et l'excrément



Naruto s’en allait bon train, d’un pas alerte et décidé, sûr de lui dans son habit de travail orange. Il n’avait jamais de souci lors de ses déplacements à pied, sur le bord des routes, la nuit, quand les loups aboient, enfin, dans les régions où il y a des loups, et il y en a à Konoha, bien qu’on n'en entende pas trop parler, peut-être car le loup de Konoha sait se faire discret quand le monde se prépare à la guerre…
Bref, la nuit, avec sa tenue de travail orange, les vélos pouvaient l’apercevoir assez tôt afin de l’éviter, enfin à condition de vouloir l’éviter, et d’avoir un éclairage assez conséquent quand même, car il ne faut pas abuser non plus, ce n’est pas un vêtement de travail réfléchissant.
Mais enfin il se moquait un peu qu’on le vît ou pas au bord des routes, la nuit, malgré le fait qu’il eût préféré être vu, et il allait, il allait, sûr de lui, dans son vêtement de travail orange.

Naruto avait un métier. C’est la raison pour laquelle il avait un vêtement de travail. Son travail consistait à tondre la pelouse chez des gens et à leur ramener leurs chats. En échange de ce service, il percevait des pièces et des billets, qu’il s’empressait de ranger dans un porte-monnaie en forme de grenouille, car Naruto était économe, et même certains allaient jusqu’à dire que ce dernier était radin. D’ailleurs, avait-il invité Chôji Akimichi, le plus gros mangeur de viande de porc de son village, une seule fois au restaurant ? Pas même un bol de soupe, disait la rumeur. Quoiqu’il en soit, radin ou pas, Naruto tenait pour acquis qu’on ne doit pas dépenser son argent dans des clubs où des hôtesses relativement vêtues vous servent à boire (sauf si c’est pour récolter des informations concernant la mission, sur des questions comme : « Auriez-vous le manuel d‘utilisation de la tondeuse à gazon ? » ou « Pensez-vous qu’il faille changer la litière du chat ? »), car Naruto avait vu comment se comportent les hommes avec des lunettes, et il n’aimait pas saigner du nez ; et que d’autre part, ce n’est pas en tondant la pelouse chez les gens et en leur ramenant leurs chats, qu’on remplit son porte-monnaie, encore moins s’il est ballonné, quoique ceci soit erroné, car au fond, cela revient au même, mais c’est une autre histoire.

Naruto avait des plaisirs simples, mais qui ne se résumaient pas au fait d’aller sur le bord des routes, la nuit, dans sa tenue de travail orange. Il aimait par-dessus tout une sorte de soupe épicée et trop salée, aux pâtes, à la viande de porc et aux fruits de mer et autres crustacés. Il se régalait de ce genre de mets lorsqu’il n’était pas en mission. Car le métier de Naruto n’était pas un métier rémunéré au jour, à la semaine ou au mois. Pour qu’il puisse se payer des nouilles en soupe avec une tranche de lard et un bout de tentacule de calamar qui se battent en duel, il fallait qu’il accomplisse des missions, comme tondre la pelouse chez les gens et leur ramener leurs chats.
L’autre grand plaisir de Naruto était de regarder les liasses de billets et les pièces de monnaie remplir l’estomac de sa grenouille de porte-monnaie. Il pouvait rester des heures et des heures à compter et recompter ses ryos, à regarder les faces des pièces et les différents personnages qui y étaient gravés.
La coutume voulait que l’effigie du Shogun soit représentée sur les pièces et les billets, mais dans son village de Konoha, c’étaient les différents Hokages qui étaient mis à l’honneur sur le cuivre et le roseau. Naruto se disait qu’un jour, lui aussi aurait sa ganache numismatique enfouie dans un porte-monnaie vert, car il aimait cette couleur, tant et si bien que parfois, dans ses longs moments où la marche solitaire, la nuit, sur le bord des routes, le rendait ouvert au monde et à lui-même, et bien il pouvait lui arriver de regretter de ne pas porter les tenues de travail vertes de Gaï Sensei et de Rock Lee, les deux fauves de jade de Konoha.
Hokage ! Le chef du village. « The boss of the village », comme s’entraînait parfois à parler Naruto, car il avait vu des films de John Wayne.
- Un jour je serai « the boss of the village ».
Être Hokage pour Naruto cela se résumait à être vieux avec un chapeau rouge et blanc sur la tête… Et plein d’argent. Et ça, c’était son rêve absolu ! Quand il serait Hokage, il changerait la couleur des chapeaux.
Alors, pour accomplir cela, il travaillait sévère, jusqu’à vingt heures d’affilée parfois, et cela malgré son jeune âge. Tous les brins d’herbe de Konoha étaient à la même hauteur, et tous les chats du village filaient droit sur leurs coussinets.
Mais Naruto lui, en avait assez de ces missions. Il voulait en avoir de meilleures, comme ces fameuses missions consistant à éliminer un ennemi. Tuer un chat ne valait rien, mais tuer un ennemi sur contrat officiel, avec la mention « S » et la signature du Hokage, ça c’était la grande classe ! D’une part, en achevant une mission de ce type, il se disait qu’il aurait de bonnes chances de devenir Hokage, et d’autre part, cela lui permettrait de remplir son porte-monnaie vert. Naruto n’avait jamais tué personne, et ne se rendait pas vraiment compte de ce que cela représentait, mais il faut dire qu’il n’était pas très mature pour son âge, ou plus exactement qu’il n’était pas d’un caractère très porté sur les questions de métaphysique. La thèse de Naruto se bornait à « coup de boule, coup de genou coup de talon », et ses capacités d’abstraction se limitaient à la forme semi-cylindrique d’un bol de soupe ou d’une grenouille au ventre bien rempli. Le reste n’était dans son esprit qu’un amalgame grossier de boue superstitieuse et d’opinions surannées. Il n’était un secret pour personne dans ce village de savoir que Naruto était un abruti, d’autant que la quasi-totalité des habitants le connaissait, non seulement pour ses compétences de jardinier-dresseur-de-chats, mais aussi parce que Naruto était quelqu’un de très spécial. Il avait, enfoui dans ses gènes, le démon Renard à Neuf Queues, appelé aussi Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, pour ne pas faire fuir les filles, mais Naruto ne savait pas trop bien pourquoi.
Son père lui avait infligé ce martyre dès sa naissance, et, pour le punir encore plus, était mort juste après. Sa mère étant également morte en lui donnant la vie, Naruto se retrouvait orphelin avant sa première gorgée de lait. Du coup, il grandit très affecté par ce handicap. N’étant pas capable de différencier le bon lait du mauvais, il se retrouvait souvent assujetti à l’urgence des toilettes, ce qui freina considérablement ses apprentissages. Ainsi, il redoubla trois fois son examen, malgré le fait qu’il l’obtînt au même âge que ceux qui n’avaient pas redoublé, ce qui amena son examinateur à considérer qu’il avait du potentiel, malgré les lacunes et les diarrhées.

Enfin il obtint son CAP, grâce à une technique appelée « multi-clonage-supra », ce qui se révélait très pratique pour tondre les pelouses et parquer des animaux domestiques, et maintenant travaillait depuis peu avec deux autres diplômés, Sakura et Sasuke, sous les ordres du contremaitre Kakashi Hatake, un borgne masqué aux cheveux gris en épis, amateur de livres aux couvertures illustrées de filles dévêtues. C’était un être dur et autoritaire. Ainsi Naruto n’avait pour ainsi dire plus le droit de boire du lait au petit-déjeuner. Dès qu’il mettait du lait chez lui, quel que soit l’endroit où il le dissimulait, les briques de lait disparaissaient. Mais il avait trouvé un système pour contourner la règle, enfin pour l’enfreindre totalement, et qui consistait à cacher sa brique de lait dans le conduit d’aération des toilettes publiques du village. Comme ça, il pouvait en toute quiétude joindre l’utile à l’agréable, et savourer ses céréales au lait tout en satisfaisant ses penchants naturels pour la fosse. Stockée à température ambiante dans un endroit relativement nauséabond, infesté de mouches, de scolopendres et autres coliformes fécaux, une malheureuse petite brique de lait entamée parvenait à se faire vider en pas moins de quatre jours, ce qui contribuait à rendre crédibles les visites quotidiennes de Naruto aux toilettes, au grand désarroi de son contremaitre.
Si tout se passa bien les deux premières semaines, il n’en fut pas de même après. Naruto se réveillait désormais la nuit, dérangé par son ventre. Alors un clone se levait et sortait vers les toilettes publiques, pour ne pas déranger celui qui tentait de dormir. Ensuite, une fois le devoir accompli, le clone se clonait et sans clopiner explosait comme une ampoule cloquée, délaissant l’autre clone et soulageant l’alité.
C’est la raison pour laquelle, entre deux stages sur le trône, Naruto se promenait la nuit sur le bord des routes dans sa tenue de travail orange, contrairement à ceux qui prétendent haut et fort, avec le venin de la haine et du mépris, que c’est parce que Kakashi.



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