Fiction: Wir sind wie Eisblumen...

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Haku contempla les dégâts qu'il avait lui-même causés avec Zabuza.
Pour être détruit, le village était complètement détruit. Ils étaient une centaine. A eux seuls, ils avaient réussi à tous les décimer. Cela n'avait pas été bien compliqué. La plupart n'étaient que des paysans affolés un kunaï en main.
Un vrai jeu d'enfant.
Un peu partout, les corps gisaient, des aiguilles plantées dans des endroits stratégiques, presque tranchés en deux par l'épée de Zabuza ou terrassés par de puissantes techniques.
Les maisons étaient en flammes et des ruines jonchaient le sol.
Haku observait ce désastre, quand son maître apparut sans bruit à côté de lui.

_ Vérifie dans cette zone s’il y a des survivants. Je m'occupe de fouiller le village. Personne ne doit savoir.

Le jeune garçon hocha la tête.

_ Compris.

Il partit à la vitesse d'un éclair.
Fouillant entre les ajoncs ou les buissons, six de ses fameuses aiguilles entre les mains, il parcourut la forêt enneigée qui lui faisait face.
Là encore, le sol était couvert des corps de ceux qui avaient essayé de s'enfuir.
Soudain, le jeune homme entendit des sanglots. Il tendit l'oreille, muscles raidis, tous ses sens en alerte, et resta immobile, tentant de localiser l'individu survivant.
Un cœur battait très vite. Un tout petit cœur. Et les sanglots rapides étaient prononcés d'une voix aigue.
Un enfant.
Tout proche.
Il ne mit que quelques secondes à le découvrir.
L'enfant hurla quand il aperçut cet étranger vêtu d'une ample tunique et d'un masque blanc, muni d'aiguilles, apparaître brutalement sous ses yeux. Il tomba en arrière sur les fesses, et leva instinctivement ses bras devant son visage en se recroquevillant sur lui-même dans une attitude dérisoire de défense.
Ses sanglots redoublèrent. Haku l'observa.
C'était une fille. Malingre, des cheveux noirs coupés courts et en bataille et deux grands yeux gris derrière ses mèches sombres. Elle était vêtue de haillons couverts d'un sang qui n'était pas le sien. Son visage, ses bras et ses jambes étaient égratignés, probablement lors de sa fuite à travers la verdure. Près d'elle, deux corps d'adultes gisaient, qui lui ressemblait étrangement. Sans doute ses parents.
Il l'observa tandis que le corps de l'enfant, agité de tremblements, semblait attendre le coup fatal qui tardait à venir.
Soudain, Haku se vit à travers cette fillette. Tremblant de peur devant son père tenant un kunaï à la main près du corps de sa mère assassinée, tout comme elle tremblait à présent devant lui, adolescent sans visage armé d'aiguilles meurtrières.
Il eut soudain honte. Il allait encore tuer un enfant innocent, qui n'avait pas demandé à ce que sa famille soit décimée par la violence.

_ Comment t'appelles-tu ? Demanda-t-il.
Un peu étonnée par cette question, sans baisser ses bras fragiles, elle bredouilla :
_ Nadare.

Nadare. Avalanche. Le fait que cette fillette ait un prénom en rapport avec son élément naturel, la glace, le fit hésiter. Il prit sa décision.
L'enfant étouffa un cri en le voyant s'avancer vers lui. Mais fut pris au dépourvu quand le jeune garçon la prit, le souleva de terre, le cala contre sa poitrine et se mit à courir à une vitesse folle.
Le temps de cligner des yeux, et la jeune Nadare se retrouvait assise dans une minuscule cavité rocheuse.

_ Attends ici.

Haku repartit en sens inverse vers le village, et ralentit son pas en arrivant à proximité des premières maisons. Il rejoignit Zabuza qui l'attendait au milieu du village.

_ Y a-t-il des survivants ? Demanda simplement le ninja d'élite.

Haku ne fléchit pas, et déclara :

_ Aucun.

Zabuza hocha la tête.

_ Je te crois. Partons.

Le jeune garçon destiné à devenir une arme s'éloigna avec lui, tout en chassant discrètement des pensées malsaines de sa tête. Pour la première fois, il venait de mentir à celui qui l'avait sauvé pour en sauver une autre.
Son acte devrait malheureusement se répercuter dans le futur comme un coup de gong.
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4 ans plus tard...


Le jeune homme se tenait face à l'océan devant lui. Il avait encore prétexté un entraînement personnel pour échapper à la surveillance de Zabuza afin d'aller s'occuper de Nadare.
La fillette qu'il avait recueillie et empêchée de mourir. La fillette dont il s'était occupée tour à tour comme un ami, un père, un frère et un maître. La fillette à qui il avait enseigné en quatre ans tout son savoir, depuis des techniques redoutables au maniement des armes.
La fillette qu'il allait bientôt devoir quitter.

_ Haku-sama ?

Il fit volte-face. Nadare l'observait de ses grands yeux gris d'un air intrigué, assise sur sa petite couchette en laine qu'il avait achetée pour elle. Elle serrait contre elle un chaton noir qu'elle avait adopté dernièrement.
Ses cheveux noirs avaient poussé et étaient devenus remarquablement longs. Ils atteignaient ses fesses dissimulées sous des vêtements de combat eux-mêmes dissimulés sous un kimono bleu pâle innocent.
Sa beauté avait augmenté elle aussi. Elle n'avait que huit ans, et ressemblait à une de ces charmantes poupées de porcelaine aux cheveux corbeau et au teint pâle qu'on achète parfois aux petites japonaises pour leur anniversaire.
Elle lui ressemblait à lui.
Il fit demi-tour et s'assit à côté d'elle.

_ Je vais devoir partir.
_ Cela me chagrine. Vous savez bien que j'ai horreur de la solitude, senseï. Fit la petite d'un air dépité.

Le ninja lui caressa la joue comme pour la consoler.

_ Je t'ai dis que tu pouvais me tutoyer, petite princesse.
_ Vous tutoyer ? S'offusqua Nadare. Alors que je vous dois tout ce que je suis à présent ? Comment le pourrais-je ?
_ Comme tu veux.

Haku attendit un instant, puis reprit :

_ Si jamais il devait m'arriver malheur au cours de ce combat...
_ Ne dîtes pas ça ! Vous êtes l'un des meilleurs ninjas de ce monde ! Que pourrait-il vous arriver ?
_ Mes adversaires sont plus coriaces que les précédents.

Il songea aux "adversaires". Trois gamins. Un blondinet bavard, maladroit et un peu stupide qui cachait une véritable force. Un glaçon aux cheveux de jais et aux yeux sombres qui ne lui inspirait pas confiance. Une fille aux longs cheveux roses qui n'arrêtait pas de taper sur le blond et de baver sur le brun.
Mais ces trois genin étaient malheureusement accompagnés d'un senseï extrêmement compétent. Le très célèbre Kakashi Hatake, l'homme au sharingan, le ninja copieur.
Sans doute celui qui lui donnerait le plus de fil à retordre.
Mais ce qui lui donnerait également du fil à retordre, ce serait sa gentillesse cachée. Celle qui l'empêchait parfois de commettre des crimes. Celle qui avait sauvé Nadare mais risquait aujourd'hui de causer sa perte.

_ Qui sont-ils, senseï ?
_ Trois genin. L'un s'appelle Naruto, l'autre Sasuke, et la dernière Sakura. Ainsi que leur maître, Kakashi Hatake.
_ Cela ne me semble pas compliqué.
_ Ca l'est plus que cela te paraît, petite princesse.

Haku se releva, mais la fillette le retint par la manche.

_ Ne restez pas avec Zabuza, Haku-sama. Insista Nadare. C'est un méchant homme. Il finira par vous tuer.
_ Il n'est pas si méchant qu'il en a l'air, Nadare, n'oublie jamais ça. Et si un jour je dois mourir, ce ne sera certainement pas par ses mains, je te le jure.
_ Me jurez-vous également de revenir, Haku-sama ?
_ Je ferais de mon mieux. Répondit Haku en embrassant l'enfant sur le front, avant de s'éclipser.

Nadare attendit qu'il se soit éloigné, avant de caresser le chaton noir, qui s'éveilla et tourna la tête vers elle. Elle posa délicatement deux doigts sur son fronts, et de la main gauche, fit quelques signes ninjas.
*Technique de la communication féline* pensa-t-elle avant d'accomplir le dernier signe comme Haku le lui avait appris.
Aussitôt, le chaton ferma les yeux, et elle aussi. Quand elle les rouvrit, ses prunelles étaient devenues blanches et fendues en leur centre. Aussitôt, le félin sauta de ses genoux, et se mit à courir sur la piste d'Haku.
Cette technique secrète lui permettait de voir à travers ses yeux et de communiquer directement avec son esprit. C'était une technique d'espionnage, d'observation et de camouflage très efficace.
Elle sentait l'herbe sous les pattes du chaton, le vent giflant sur ses moustaches, et goûta cinq minutes la joie de la vitesse pure, avant de se concentrer sur son objectif. Le chaton tourna à droite, et continua de courir avant de s'arrêter, essoufflé, sur une corniche dominant un pont surplombant l'océan.
Et vit parfaitement bien l'éclair du senseï au sharingan transperçant Haku au moment où il se plaçait devant Zabuza pour parer le coup fatal, ainsi que le sang le maculant des pieds à la tête.
La communication se rompit brutalement, et un cri de détresse déchira les montagnes :

_ HAKU-SAMAAAAAAA !

Mais, si des oiseaux s'envolèrent, personne ne l'entendit.
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Nadare s'enfuit de sa grotte. Ses pieds nus s'enfonçant dans la poudreuse, elle pleura tout le long du trajet, des branches fouettant ses jambes à découvert, griffant ses joues, déchirant son beau kimono et ses vêtements par-dessous.
Elle courut longtemps en pleine tempête de neige, quand elle se prit le pied dans une pierre à découvert, et chuta à plat ventre dans la neige.
Elle sanglota pendant un quart d'heure, avant que ses yeux ne s'assèchent. Plaçant ses mains de chaque côté de son corps, elle réunit ses forces pour se soulever de quelques centimètres.

_ Ka... Ka... Shi…

A genoux dans la neige, elle redressa lentement la tête. Ses yeux gris mouillés de larmes venaient de laisser place à une détermination vengeresse, et son regard douloureux à une promesse de mort.

_ Hatake...




Ahlalalala, les fics joyeuses, ce n'est décidément pas mon truc XD

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